Comment la méthodologie révèle la violence dans Bey

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🏫 Université 8 Mai 1945 Guelma - Faculté des Lettres et des Langues - Département des Lettres et de la Langue Française
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2016/2017
🎓 Auteur·trice·s
SLATNIA Zahra
SLATNIA Zahra

La méthodologie d’analyse littéraire révèle comment la violence, tant physique que morale, est subtilement tissée dans le récit poignant de Maissa Bey. En explorant le dialogue intérieur d’Aïda, cette étude offre des perspectives inédites sur la souffrance humaine dans le contexte tumultueux de l’Algérie des années 90.


Université 8 Mai 1945 Guelma

Faculté des Lettres et des Langues

Département des Lettres et de la Langue Française

Master en littérature française

Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme

L’expression de la violence Dans « Puisque mon cœur est mort » De Maissa Bey

Méthodologie d'analyse littéraire dans la violence de Bey

Présenté par : Mme. Slatnia Zahra

Sous la direction de : M. Aifa Daoud

Année universitaire : 2016/2017

Résumé :

Ce roman relate l’histoire d’Aida, une enseignante universitaire d’anglais divorcée qui ouvre, après l’assassinat de son cher fils Nadir, la porte pour accueillir le chagrin et la solitude sur sa vie. Depuis, confrontée à la solitude, cette femme de 48 ans commence à lui écrire dans un cahier pour chasser la douleur et le malheur qui l’envahissent tout en nourrissant sa volonté de le venger, le jour où elle découvre, sur une photo, le visage de l’assassin de son fils. Aïda part à sa recherche, et à travers ce dialogue solitaire, peu à peu elle avance, inexorable, vers son destin. Mektoub. Un roman fait d’ombres et de lumière – éblouissant. La violence accouche une femme nouvelle, qui s’autorise la subjectivité. Et le refus d’obtempérer.

Les mots clés :

  • Le dévorce.
  • Le chagrin.
  • La solitude.
  • La douleur.
  • Le malheur.
  • L’assassinat.
  • Venger.
  • La violence.

Introduction :

La littérature algérienne d’expression française des années 90 est née de l’urgence parce qu’elle va être une littérature de témoignage et de dénonciation à cause du malaise et de l’instabilité qui étaient dans la période de la décennie noire et qui représentaient une raison qui imposait les écrivains à produire des récits littéraires en s’exprimant de la période et de ces conditions. Donc, c’est la période de la création littéraire où va naître et apparaître une force productrice des récits et des productions littéraires, c’est la femme.

Dans ce sens, Benjamin Stora a dit :

« De nombreuses femmes algériennes se sont lancées dans l’aventure de l’écriture à partir de conflit qui déchire leur pays »1

C’est à partir de ce stade que la femme algérienne a pris position et commençait à écrire.

Mayssa Bey est l’une de ces femmes qui a décidé à témoigner à travers la plume, et plus précisément elle traite des thèmes et des sujets sur la femme algérienne en tant que première victime dans la société. Elle s’attaque à la violence et à la mort, deux situations qui ont secoué le pays à cette période-là.

Ses œuvres sont mélangées et multipliées entre nouvelles et romans, où elle met l’accent sur la femme. Elle est considérée comme la porte-parole de la femme, en cela elle annonce :

« En tant que femme, je me sens si concernée, j’ai envie de parler à la femme, de lui donner la parole. »2

Parmi ses ouvrages les plus marquants :

« Au commencement était la mer » en 1996, « Nouvelles d’Algérie » en 1998, « Surtout ne retourne pas » en 2005, « Bleu blanc vert » en 2006, « Pierre sans papier au cendre » en 2008, et « Hiziya » son dernier roman en 2015.

1 Benjamin Stora, « Laguerre invisible, Algérie, années 90 », Alger, éditions Chihab, p. 99.

2 Lounes Ramdani, Maissa Bey. 2005 « en ligne ».

En fonction de ce qui précède, nous voulons faire une étude sur son roman intitulé « puisque mon cœur est mort » qui est apparu en 2010 ; cette étude se base sur la représentation de la violence dans le roman en question, ce dernier qui raconte l’histoire d’une femme qui est en train de transmettre des lettres destinées à son unique fils terrorisé pendant la décennie noire afin de pouvoir lui traduire sa douleur et sa souffrance.

Ce qui justifie notre choix du corpus, c’est que cette œuvre relate l’histoire d’une femme qui est le symbole de toutes les femmes pendant la guerre. Aussi, les thèmes traités sont tous des thèmes d’actualité qui véhiculent l’idéologie de la romancière.

Nous effectuons notre analyse du corpus en nous basant sur les principes de l’approche sociocritique en tant qu’outil d’analyse littéraire qui met en évidence les rapports entre le littéraire et le social.

A partir de cela, nous posons la question de recherche suivante : où se situe la violence dans l’œuvre de « puisque mon cœur est mort » ? S’agit-il d’une violence physique, morale, ou les deux en parallèle ?

A partir de notre problématique et nos objectifs de recherche, nous mettons les hypothèses suivantes :

  • Mayssa Bey en tant que femme prend la parole source d’expression et l’utilise comme présentatrice de la violence.
  • Le contexte social et idéologique de l’auteur l’oblige à présenter la violence à titre d’un témoignage de ses expériences vécues et sa vision du monde.

Notre objectif de recherche serait donc d’étudier la façon dont la violence est présentée dans l’œuvre, et la manière par laquelle elle est exprimée dans le texte traité « puisque mon cœur est mort » de Maissa, l’écrivaine algérienne. Nous tentons ainsi d’expliquer la violence dans l’œuvre de « puisque mon cœur est mort » qui représente pour nous le stade par excellence de la violence du terrorisme.

Notre travail de recherche est structuré sous deux chapitres : dans le premier chapitre, nous choisissons de présenter le cadre théorique dans lequel s’inscrit notre corpus, commençant par des notions fondamentales de l’écriture de la violence, arrivant au deuxième chapitre, le cadre pratique en traitant la notion de la violence dans notre roman sur lequel nous avons travaillé.

Nous espérons qu’au terme de ce travail, nous pourrons ajouter une modeste contribution au champ des études contemporaines de la littérature maghrébine.


Questions Fréquemment Posées

Quelle est la méthodologie d’analyse littéraire utilisée dans l’étude de Maissa Bey?

L’étude se base sur les principes de l’approche sociocritique en tant qu’outil d’analyse littéraire qui met en évidence les rapports entre le littéraire et le social.

Comment la violence est-elle représentée dans ‘Puisque mon cœur est mort’ de Maissa Bey?

La violence est exprimée à travers l’écriture épistolaire et le dialogue solitaire de l’héroïne avec son fils défunt, abordant à la fois la violence physique et morale.

Quel est le contexte social du roman ‘Puisque mon cœur est mort’?

Le roman se déroule pendant la décennie noire algérienne, une période de malaise et d’instabilité qui a poussé les écrivains à produire des récits littéraires en réponse aux conditions sociales de l’époque.

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