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Quelles sont les implications politiques du rapport d’audit en 2023 ?

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🏫 Université de Sfax pour le Sud - École Supérieure de Commerce
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Maîtrise - 2001
🎓 Auteur·trice·s
Yosra MNIF
Yosra MNIF

Les implications politiques du rapport d’audit révèlent des enjeux cruciaux pour la gouvernance d’entreprise. En explorant comment ce document influence les décisions de crédit, cette recherche met en lumière des dynamiques souvent négligées, essentielles pour comprendre les relations entre dirigeants et investisseurs.


Méthodologie de recherche

L’analyse détaillée des études citées antérieurement nous a montré que tous les auteurs ont mis en œuvre, d’une façon presque similaire, la méthodologie des études d’événements, organisée autour de quelques étapes-clefs.

Définition des paramètres

Une des premières tâches du chercheur est de clairement identifier la date d’annonce qui doit être retenue pour l’observation. Il doit ensuite définir les périodes sur lesquelles l’observation et l’estimation des paramètres seront réalisées. Le chercheur doit enfin préciser le modèle de référence choisi pour organiser l’observation et modéliser l’analyse des résultats.

Détermination de la date d’annonce : Parmi les tâches les plus difficiles, voire impossibles, la détermination avec précision de la date d’annonce. En effet, il est bien délicat de définir à quel moment les différents intervenants sur le marché boursier ont eu connaissance de l’information « événement », et surtout quelle date choisir afin d’éliminer au mieux l’impact de toute information concomitante à l’événement étudié qui pourrait fausser les conclusions du chercheur. Cette date doit également garantir que l’observation qu’il met en place permet bien d’étudier le phénomène qui fait l’objet de son étude.

Dans le contexte anglo-saxon, comme le soulignent Dodd, Dopuch, Holthausen et Leftwich (1984), l’annonce publique du rapport d’audit peut être fixée à l’une des quatre dates suivantes :

        • La première annonce des résultats comptables annuels.
        • La publication des états financiers, celle du l0-K ( c’est la version des états financiers qui doit être remise par les sociétés cotées à l’organisme américain : la SEC ).
        • La publication du rapport annuel si ce dernier a été publié avant le 10-K.
        • La publication de toute information spécifique dans la presse.

Parmi les travaux auxquels nous nous référons, les recherches de Elliot (1982), Banks et Kinney (1982) et Dopuch et al. (1986), sont construites avec une date d’événement correspondant à la publication des résultats dans la presse spécialisée, le Wall Street Journal ou the Dow Jones News.

Cependant, c’est la date de remise des rapports annuels aux autorités boursières qui semble satisfaire le plus grand nombre d’auteurs, notamment, Baskin (1972), Firth (1978) ou Ball, et al. (1979).

Définition des périodes d’événement et d’estimation : L’élaboration du calendrier de l’étude consiste à définir une nouvelle échelle temporelle, organisée autour de deux périodes :

          • La période d’estimation : Cette période servira pour estimer les rendements normaux anticipés ; elle sert en fait de référence pour la détermination des paramètres du modèle retenu ; elle est le plus souvent située avant ou autour de la période d’événement.
          • La période d’événement « la période d’observation » : Au cours de laquelle on estime que les rendements anormaux peuvent être observés ; elle est généralement centrée autour de la date d’annonce d’événement afin de permettre de relever les tendances avant, pendant, et après l’événement étudié.

Concernant la période d’estimation, c’est au chercheur de définir sa longueur compte tenu des contraintes liées au coût de traitement des informations et à la nécessité d’arrêter une durée suffisamment longue pour favoriser le calcul des paramètres. De l’arbitrage entre ces deux exigences résulte une grande diversité dans les choix opérés par les auteurs.

Ainsi, Firth (1978) qui utilise dans son étude des cotations quotidiennes, a défini les paramètres de son modèle sur une période de 60 mois s’achevant 1 mois avant l’annonce de la réserve. Elliot (1982) a relevé les données boursières quotidiennes nécessaires à la construction de son modèle pendant 60 semaines, au cours de l’année précédant l’annonce de la réserve. Dans l’étude de Soltani (1996), l’auteur a opté pour une période d’estimation de 180 jours avant l’annonce de l’évènement.

La définition de la période d’événement semble plus délicate.

En effet, Dodd et al. (1984) mettent en évidence un paradoxe qui complique la définition de la période d’événement. Un des principaux soucis des chercheurs est d’éviter l’interférence des publications d’information sur le marché pendant l’observation, une telle opération est capable de perturber l’interprétation des rentabilités anormales calculées. Ceci, les incite à limiter la durée de la période d’événement afin de réduire la probabilité qu’un événement concomitant survienne au cours de l’étude.

Toutefois, il n’est pas recommandé de réduire excessivement la période d’événement car toute restriction considérable est de nature à augmenter la probabilité de définir une période qui n’inclut pas la date réelle d’annonce. Ainsi, le choix d’une période d’étude plus longue permet d’augmenter la probabilité d’y intégrer la «vraie» date, mais une période d’événement longue se heurte à deux difficultés principales :

    • L’instabilité des paramètres estimés qui peut biaiser les rentabilités anormales.
    • L’annonce d’informations concomitantes modifiant l’interprétation des résultats.

Les durées retenues par les différents chercheurs sont, ici encore, très variables. Dans chacun des cas, les auteurs justifient le choix de leur durée d’observation par l’importance qu’ils accordent à l’un ou l’autre des éléments du paradoxe exposé plus haut. Firth (1978), par exemple, a choisi une période d’observation courte (40 jours), comme Ball et al.(1979) (5 Semaines) et Soltani (1996) (60 jours).

D’autres ont préféré mener leur étude sur une période plus longue, comme Baskin (1972) (65 semaines), Elliot(1982) (60 Semaines) et Dopuch Holthausen et Leftwich (1986) (360 jours).

Définition du modèle de référence : Une fois l’événement étudié est clairement identifié, il convient de définir le modèle qui permettra de calculer la norme de référence. Une fois la norme est définie, il est possible de calculer la « rentabilité anormale» des titres subissant l’influence de l’événement étudié de la manière suivante :

RAit = Rit – E (Rit)

Où:

RAit : rentabilité anormale du titre (i) à la date (t)

Rit : rentabilité observée du titre (i) à la date (t)

E (Rit) : rentabilité attendue ou espérée du titre (i) à la date t (la norme de référence). Le pouvoir de la méthodologie dépend de la définition des E (Rit).

La plupart des travaux auxquels nous nous référons sont basés sur le modèle de marché comme ceux de : Baskin(1972), Firth (1978), Elliot (1 982), Davis (1982), Dodd et al. (1 984), Dopuch et al.(1986) et Loudder et al. (1992).

Une fois défini les paramètres du modèle adaptés à l’étude, il revient au chercheur de fixer les modalités concrètes du déroulement de ses travaux.

Le processus de déroulement des travaux

Le principe de l’observation mise en place dans ce type d’études, consiste à relever les cotations boursières des entreprises concernées, afin de pouvoir étudier leur comportement par rapport à une norme, qui, dans la plupart des cas, prend la forme d’un groupe de contrôle, autour d’une date d’événement spécifique.

Définition de l’échantillon : Lors de la constitution de l’échantillon, le chercheur doit s’assurer qu’il répond à certaines exigences. D’une part, toutes les entreprises retenues doivent répondre aux caractéristiques que l’étude se propose d’analyser. Dans le cas des recherches menées sur le contenu informatif des rapports d’audit, les auteurs recensent les réserves publiées au cours d’une période précise.

D’autre part, pour pouvoir appliquer la méthodologie de l’étude d’événement, il est indispensable d’avoir un certain nombre d’informations. Si les différentes sources d’informations (bases de données, registres de places boursières, ) ne permettent pas de collecter toutes les données nécessaires sur certains titres, les entreprises concernées sont généralement exclues de l’échantillon.

De ce dernier, seront éliminées aussi toutes les sociétés ayant réalisé d’autres événements pouvant affecter la valeur de leurs titres en même temps que l’événement étudié. Parallèlement, comme dans l’étude de Elliot (1982), les auteurs sont parfois amenés à réduire volontairement la taille de l’échantillon constitué lorsqu’il se révèle trop important par rapport aux contraintes matérielles de la recherche. Ils ont recours pour cela à un tirage aléatoire, dans le but de limiter le biais introduit sur la composition de l’échantillon.

Définition d’un groupe de contrôle : Dans le cas du modèle de marché, une mesure correcte de la rentabilité anormale exige que la norme soit parfaitement définie à partir d’un groupe de contrôle qui doit présenter des caractéristiques comparables à l’échantillon expérimental et dont le comportement sert de référence au calcul des rentabilités anormales. Ce choix a été Opéré par Baskin (1972), Firth (1978), Banks et Kinney (1982)

Collecte des données : Les données peuvent être mensuelles, hebdomadaires, voire quotidiennes. Toutefois, l’analyse de l’impact d’un événement sur des données mensuelles Suppose qu’aucun autre fait marquant n’ait influencé le comportement du marché au cours du mois considéré, ce qui constitue une hypothèse difficile à vérifier dans le cadre des marchés financiers actuels. C’est la raison pour laquelle aucun des auteurs évoqués n’a opté pour ce type de données.

Dans leur majorité, les auteurs (comme Firth (1978), Elliot (1982), Dodd et al. (1984), Dopuch et al. (1986), Loudder et al (1992) et Soltani (1996)) font le choix des données quotidiennes dans le souci d’atteindre un plus haut degré de précision.

Le traitement des données

A partir des données recueillies sur les cours des titres de l’échantillon expérimental et du groupe de contrôle identifié, ou sur l’évolution de l’indice de marché retenu, le chercheur est en mesure,

pour chacune des dates de la période d’observation qu’il a fixé de calculer la rentabilité anormale associée à chaque titre, puis la rentabilité anormale moyenne de l’échantillon à chaque date.

C’est à partir de la rentabilité anormale moyenne de l’échantillon que les chercheurs procèdent à l’analyse des résultats de l’étude. Ensuite, ils ont recours à des tests statistiques pour déterminer le caractère significatif des rentabilités observées.

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Questions Fréquemment Posées

Quelle est la méthodologie utilisée pour étudier le rapport d’audit ?

L’analyse détaillée des études citées montre que tous les auteurs ont mis en œuvre, d’une façon presque similaire, la méthodologie des études d’événements, organisée autour de quelques étapes-clefs.

Comment déterminer la date d’annonce pour l’étude d’un rapport d’audit ?

La détermination de la date d’annonce est délicate, car il faut définir à quel moment les intervenants sur le marché boursier ont eu connaissance de l’information événement, et choisir une date qui élimine l’impact d’autres informations concomitantes.

Quelles sont les périodes d’événement et d’estimation dans une étude d’audit ?

La période d’estimation sert à estimer les rendements normaux anticipés, tandis que la période d’événement est celle durant laquelle les rendements anormaux peuvent être observés, généralement centrée autour de la date d’annonce.

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