Les technologies innovantes en agriculture révèlent des résultats surprenants sur l’adaptabilité des variétés de pomme de terre au Sud-Cameroun. Cette étude met en lumière des rendements supérieurs et une résistance accrue aux maladies, transformant notre compréhension des cultures dans des conditions pédoclimatiques spécifiques.
Résistance aux maladies
Maladies observées
La figure 13 illustre les maladies observées au cours de la production. Il s’agit de la perforation des feuilles, mildiou des feuilles et du flétrissement bactérien.
La perforation des feuilles (13.a), considérée comme un dégât, elle résulte des divers facteurs tels que les insectes mangeurs de feuilles, les dommages physiques, les conditions environnementales défavorables. Elle est causée par les sauterelles (Zonocerus spp). Ces trous sur les feuilles réduisant la surface foliaire et se présentent sous plusieurs formes : circulaire, rectangulaire, arrondie, carrée, allongée… ils ne traversent pas les nervures. Ils sont localisés au niveau du limbe et atteignent rarement ses contours.
Le Mildiou des feuilles (13.b), causé par Phytophtora infestans et se manifeste par les taches nécrotiques qui sont petites sur certaines feuilles, jaunes, puis brunes à noires et qui se sèchent rapidement, rendant les nervures secondaires difficilement identifiables.
Le Flétrissement bactérien (13.c), causé par Ralstonia solanacearum et se manifeste par le dessèchement et la chute complète des feuilles. Brune, les marbrures foncées sur les tiges infectées conduisent à la mort totale de la plante. Les tiges se dessèchent pour certaines et deviennent humides pour d’autres.
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A
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B
[8_technologies-innovantes-en-agriculture-etude-sur-la-pomme-de-terre-au-cameroun_21]
C
Fig. 13. Maladies observées en champ. A : Perforation des feuilles ; B : Mildiou des feuilles ; C : Flétrissement. (Trait= 1cm) (Clichés Njikam, 2023)
Incidences des maladies
Perforation et mildiou des feuilles
La figure 14 présente l’évolution de la proportion de la perforation et du mildiou des feuilles pendant les semaines. Il en ressort que les proportions des feuilles perforées restent inférieures à 40 % pendant les six premières semaines et c’est à la septième semaine que la variété V2 enregistre une incidence de (41,66 ± 1,36 %).
Les tests d’ANOVA et SNK au seuil p ≤ 5% montrent qu’il n’y a aucune différence significative entre les proportions des différentes variétés durant les trois premières semaines. La variété V3 (33,33 ± 1,59 %) est statistiquement différente de V1 (20,82 ± 0,81 %) et V2 (16,66 ± 1,37 %) à la quatrième semaine, alors que c’est la variété V2 qui est très significative à la septième semaine (fig.
14.a).
Concernant l’incidence du mildiou des feuilles illustré par la figure 14.b, aucune variété ne présente aucun signe de maladie à la première semaine. C’est la variété V1 qui est plus attaquée à la quatrième semaine (41,66 ± 0,98 %), jusqu’à atteindre une valeur moyenne de (50 ± 1,64
%) à la sixième et (50 ± 2,44 %) à la septième semaine. L’incidence de la maladie pour toutes les variétés augmente de façon croissante à partir de la quatrième semaine. Cependant, les tests d’ANOVA et SNK montrent au seuil p ≤ 5 % une différence significative entre la variété V1 et les variétés V2, V3 à la quatrième et cinquième semaine.
a
V1 V2 V3
a
a
a
a
a a
a
SEM1 SEM2 SEM3
SEM4
Temps en semaines
SEM5
SEM6
SEM7
Fig. 14.a. Incidence perforation des feuilles
a
a
a
a
a
a
ab
b
a
b
b
b
b
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
IC feuilles perforée (%)
Les résultats portant la même lettre par semaine ne sont pas significativement différents à p ≤ 5% (SNK).
a
V1 V2 V3
20
a a
10
a a a
0
SEM1
SEM2
SEM3
SEM4
Temps en semaines
SEM5
SEM6
SEM7
Fig. 14.b. Incidence mildiou des feuilles
a
a
30
a
a
a a
a
40
b a
a
a a
b
50
a
a
60
IC mildiou des feuilles (%)
Fig. 14. Evolution de l’incidence perforation et mildiou des feuilles pendant les semaines
Flétrissement bactérien
L’incidence du flétrissement bactérien au cours des semaines est illustrée par la figure
15. Il ressort que la variété V1 est attaquée par la maladie de la deuxième semaine (24,99 ± 1,46
%) à la septième semaine (41,66 ± 2,01 %) alors que les variétés V2 et V3 ne sont attaquées qu’à partir de la quatrième semaine. L’analyse statistique au seuil p ≤ 5% (ANOVA et SNK) montre qu’il n’existe aucune différence significative entre les différentes variétés à la quatrième et cinquième semaine et que la variété V1 est significativement différente des variétés V2 et V3 à la septième semaine.
Les résultats portant la même lettre par semaine ne sont pas significativement différents à p ≤ 5% (SNK).
a
V1 V2 V3
15
10
5
a a a
a a
a a
a
0
SEM1
SEM2
SEM3
SEM4
Temps en semaines
SEM5
SEM6
SEM7
b
a
a a
b
20
b
a
a
25
a
a
b
40
35
30
b
50
45
IC flétrissement bactérien (%)
Fig. 15. Variation de l’incidence flétrissement bactérien au cours des semaines.
Questions Fréquemment Posées
Quelles sont les variétés de pommes de terre étudiées au Cameroun?
Les variétés de pommes de terre étudiées sont DOSA, VIOLETTE et DESIRE.
Quelle variété de pomme de terre présente la meilleure résistance aux maladies?
Les variétés DOSA et VIOLETTE présentent une meilleure résistance aux maladies.
Quels types de maladies ont été observés dans la culture de la pomme de terre?
Les maladies observées incluent la perforation des feuilles, le mildiou des feuilles et le flétrissement bactérien.