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Quelles sont les meilleures pratiques pour gérer l’urbanisation à Louga ?

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🏫 UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS - U.F.R DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES - SECTION DE GEOGRAPHIE
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2018 - 2019
🎓 Auteur·trice·s
Malick HANE
Malick HANE

Les meilleures pratiques de gestion urbaine à Louga révèlent des défis cruciaux face à l’urbanisation rapide. Cette recherche propose des solutions innovantes pour améliorer la gestion municipale, avec des implications significatives pour le développement durable et la qualité de vie des habitants.


Chapitre 3. Recommandations générales

Apres l’étude de notre sujet, les expériences accumulées et les informations apprises durant la phase de terrain, nous sommes maintenant capables de proposer des recommandations générales qui pourront répondre aux différentes limites soulignées dans la gestion urbaine à Louga. Dans ce sillage, nos propositions concernent particulièrement l’amélioration de la gestion municipale dans la gestion spatiale, l’organisation des services communaux et le secteur de l’aménagement.

Du règlement des problèmes organisationnels de la commune

La municipalité doit obligatoirement adopter des plans d’urbanisme, pour organiser le développement économique et social de la ville car le PDU existant à Louga est devenu caduque depuis des lustres. En plus, il faut encore redéfinir le rôle de chaque acteur intervenant dans l’aire communale pour éviter les confusions et les querelles techniques et surtout politiques.

Des actions contre l’extension rapide de la ville

Il n’y a pas de définition, ni de méthodologie commune afin de mesurer toutes les conséquences de l’extension spatiale. Mais les coûts qui lui sont directement associés (routes et transport en commun) et les coûts additionnels attribuables à la croissance en périphérie (changements socio-économiques et démographiques) requièrent des mesures. Ainsi, il faut :

Consolider les aires déjà urbanisées dans la ville et contrôler l’expansion en périphérie en la limitant aux zones possédant déjà des infrastructures ;

Consolider les lieux existants d’activités en revitalisant le centre (Thiokhna par exemple) et les anciens quartiers ;

Améliorer les équipements, infrastructures et services existants tout en limitant les investissements dans les zones qui ne sont pas encore urbanisées

De l’organisation administrative des services communaux :

Le manque d’un personnel technique qualifié est le principal problème de la mairie, ce qui est une réalité incompatible aux exigences de leur mission. Ainsi, la municipalité doit se doter des agents suffisamment qualifiés, dans tous les secteurs d’investigations de cette institution.

En plus, il est consté que les rapports d’assistance et de collaboration entre les services de l’Etat entre les services de l’Etat et ceux de la commune ne sont pas toujours en faveur de ces derniers. Ainsi, la commune doit avoir un agent dans les services étatiques pour la représenter ou à défaut mettre en place une commission technique chargée spécialement de la coordination entre les deux services.

De l’organisation des services techniques communaux :

Au vu de leur rôle important dans la gestion urbaine, ces services doivent être administrés par un même agent qualifié et de préférence un urbaniste. Ils doivent également disposer d’un bureau d’étude pour éventuellement gérer les nouvelles opérations d’aménagement et de construction. Il faut également éviter la pléthore de personnel car la mairie ne dispose pas des

moyens financiers suffisants et il faut dans ce cas employer des agents qualifiés qui pourront occuper en même temps plusieurs postes de responsabilités.

Nous suggérons aussi la création du nouveau service de patrimoine dans les services techniques afin de s’occuper des équipements collectifs dont le laisser aller et le laisser faire font qu’ils ne durent pas longtemps.

De la structuration du budget municipal

La mairie doit accroitre dans le budget, la part des investissements dans le cadre de la construction des équipements et des infrastructures. Ainsi nous suggérons que la commune consacre l’essentiel de son budget extraordinaire dans la construction d’équipements et surtout réaliser toutes les prévisions budgétaires et réduire les dépenses inutiles en diminuant les dépenses de fonctionnement des services.

Du changement du système de collecte des taxes

En ce qui concerne les recouvrements des recettes fiscales, la mairie doit corriger les insuffisances qui lui privent de beaucoup de bénéfices.

Ainsi, il faut que le versement des taxes au niveau des marchés et les autres lieux concernés soit fait de manière journalière. Il faut aussi éclaircir les rôles de chaque agent chargé du recouvrement des impôts, ce qui doit être accompagné d’un suivi strict et rigoureux des règles

De l’amélioration de la coopération décentralisée

Enfin les autorités municipales doivent mieux exploiter les opportunités offertes par la décentralisation. En effet, elles doivent nouer des relations plus solides avec les partenaires techniques et financiers en développant d’avantage de coopération et de jumelage avec des villes étrangères et par conséquent réaliser des projets d’envergure dans l’enceinte de la commune.

Conclusion partielle

Largement soutenue par les doctrines néolibérales, la décentralisation constitue le modèle de gouvernance qui a marqué toutes les collectivités sénégalaises pendant ces dernières décennies.

Ainsi, la commune de Louga bénéficiant d’une assise institutionnelle solide conformément à la loi, s’est vue transférer des compétences et s’adosse désormais le rôle de meneur du développement économique et social de la ville. Ainsi, les services de la commune sont chargés des travaux d’urbanisme et de construction, des lotissements, de la construction et de l’entretien

de la voirie urbaine, de l’éclairage public, de l’adduction en eau, de l’assainissement et de l’entretien des équipements collectifs et autres patrimoines immobiliers propres à la commune etc.

Ainsi, pour mener bien cette mission, elle fait appel à d’autres acteurs comme les partenaires au développement et les organisations communautaires en plus des services déconcentrés de l’Etat. Ceci dans le but de mobiliser plus de ressources financières pour pallier les insuffisances des recettes fiscales de la commune et les fonds accordés par l’Etat.

Mais en dépit de tous ces efforts, la gestion de la commune est sujette à des contraintes d’ordre financier, institutionnel, urbanistique et social qui affectent sérieusement le bon fonctionnement de la ville d’où les recommandations qui peuvent avoir la valeur de solution.

CONCLUSION GENERALE

La croissance urbaine rapide qui a frappé le monde entier depuis ces dernières décennies ne cesse d’augmenter plus particulièrement dans les villes du sud où elle a atteint des niveaux élevés en un temps record. Cette urbanisation qualifiée de sauvage, irrégulière, anarchique et spontanée caractérise beaucoup de villes sénégalaises dont celle de Louga où le phénomène a pris des proportions inquiétantes.

En effet, depuis les années 80, la ville de Louga fait face à une rapide urbanisation et une forte croissance démographique qui combinées à son actuelle extension spatiale rendent de plus en plus complexe la gestion de la ville. Cette extension spatiale incontrôlée qui a fini par modifier la morphologie spatiale de la ville a pris la forme de crise urbaine et devient ainsi une préoccupation des pouvoirs publics.

C’est ainsi que ce mémoire qui s’intitule « extension spatiale et gestion urbaine dans la ville de Louga » a permis d’étudier la ville dans ses compositions physiques et humaines, toutes les implications de son extension ainsi que les stratégies adoptées pour une meilleure gestion de la ville.

L’observation et l’analyse des données montrent que la dynamique de l’extension spatiale a fini par installer la ville en dehors de ses limites réglementaires. Cette extension trouve ses origines dans les cadres économique avec le cout abordable du foncier en périphérie, les investisseurs engagés dans la promotion foncière et immobilière etc ; politique notamment avec les nombreux lotissements et les autres décisions et choix politiques ayant favorisé de manière flagrante l’extension de la ville ; sociales en raison des considérations sociologiques en rapport avec la

signification particulière de la possession d’une maison individuelle. En outre, les émigrés de la ville participent en première ligne au dynamisme du secteur immobilier et par conséquent de l’extension urbaine de même les migrations des ruraux qui venus s’installer dans la périphérie de la ville, ils sont souvent installés dans les « faak deuk ».

Mais ce phénomène entraine des conséquences économiques, politiques et sociales importantes au niveau de l’espace urbain sans compter ses implications néfastes sur le foncier, sur la mobilité et sur les équipements et les infrastructures urbaines.

La résolution de ces problèmes nécessite une bonne gestion de la ville, désormais une mission exclusive des élus locaux assistés par les services étatiques ainsi que les organisations privées et la population locale. Mais malgré l’intervention de tous ces acteurs la gestion de la ville connait des limites d’ordre financier, institutionnel, urbanistique et social.

Mais ces limites peuvent être surmontées par la ville de Louga comme le suggère les différentes recommandations.


Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les recommandations pour améliorer la gestion urbaine à Louga ?

Les recommandations incluent l’adoption de plans d’urbanisme, la consolidation des aires urbanisées, et l’amélioration des infrastructures existantes.

Comment la municipalité de Louga peut-elle contrôler l’extension spatiale ?

La municipalité doit consolider les aires déjà urbanisées et limiter l’expansion en périphérie aux zones disposant déjà d’infrastructures.

Pourquoi est-il important de redéfinir le rôle des acteurs dans la gestion urbaine à Louga ?

Redéfinir le rôle de chaque acteur est crucial pour éviter les confusions et les querelles techniques et politiques dans l’aire communale.

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