L’infrastructure routière à Louga, avec ses 37,324 kilomètres de réseau, révèle des défis cruciaux face à l’urbanisation rapide. Cette étude met en lumière les enjeux socio-économiques et propose des solutions innovantes pour une gestion urbaine durable, essentielle pour l’avenir de la ville.
Sur la mobilité
2. 2.1. La voirie
La voirie de la commune de Louga est composée de deux types de réseaux que sont le réseau classé et le réseau communal. Le réseau de la voirie revêtue de la ville de Louga est de 37,324 kilomètres, dont 10,5 kilomètres de voirie classée.
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Carte 6 le réseau routier de la ville de Louga
Source : Direction des travaux géographiques et cartographiques
Après l’observation du réseau routier au sein de la ville, on peut distinguer trois catégories de routes à savoir les routes primaires, les routes secondaires et les routes tertiaires.
Les routes primaires ou à grande circulation comportent de grandes voies et se distinguent par leur bon état et leur bon entretien par rapport aux autres. Dans la ville de Louga, ces routes correspondent aux avenues et aux boulevards.
Les routes secondaires se caractérisent par leur état plus ou moins acceptable et assurent à la fois les fonctions de circulation et de desserte. En effet, elles animent les déplacements des quartiers vers les voies primaires d’une part, et d’autre part, elles organisent le trafic à l’intérieur des quartiers. Ce sont en général ces réseaux secondaires qui relient les quartiers de la ville.
Enfin, les routes tertiaires sont constituées de petites voies de quartiers, de pistes, ou de chemins de sable, de pierre etc.
Cependant la desserte en infrastructures routières dans la ville de Louga demeure faible. En dehors du fait qu’une bonne partie de ce réseau routier est localisée dans le centre-ville, il s’y ajoute le fait que certaines de ces voies ne sont pas revêtues dans ce milieu central de la ville. Malgré les efforts de feu djily Mbaye pour améliorer la desserte en construisant de nouvelles routes surtout dans le quartier de Santhiaba nord, on note toujours une insuffisance notable du réseau routier.
En outre, en plus de leur insuffisance, les routes subissent de nombreuses agressions à la fois anthropiques et naturelles qui sont responsables de son état de dégradation avancé dans certains endroits de la ville.
Photo 3: état de délabrement de la route de Grand Louga qui mène à la gouvernance
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Source : Hane M, 2019
Photo 4: Initiative des jeunes de Keur Serigne Louga pour réfectionner la route du CDEPS vers Nguindilé
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Source : Hane M, 2019
Les dégradations anthropiques sont liées à la surcharge des camions et les travaux des entreprises de réseau comme la SONEES, la SDE etc.
Comme facteur naturel de la dégradation des routes, on a l’ensablement des routes qui s’expliquent par la nature du sol, très sensible à l’érosion mais aussi les conséquences des pluies pendant l’hivernage qui font que certaines routes deviennent impraticables.
Fugure8 : Appreciation de la qualité des routes
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Mauvaise moyenne bonne excellente
Source : Hane M, 2019
Selon la population enquêtée, la qualité des routes dans la ville est globalement de moyenne qualité. En effet, 47 % de ces personnes pensent que la qualité de ces routes est moyenne contre 29% qui la trouvent bonne. Mais l’analyse des deux extrêmes montre que beaucoup plus de personnes trouvent la qualité des routes mauvaise (16%) tandis que seulement 8 % la trouvent excellente. Ces dernières sont généralement localisées dans le quartier Thiokhna au centre de la ville où les routes sont de bonne qualité et parfois à Grand Louga qui en bénéficie lui aussi. L’analyse globale de ces réponses montre que les populations surtout celles qui vivent à la périphérie sont confrontées à des problèmes de mobilité.
2.2.2 Les problèmes de mobilité
Dans la ville de Louga notamment dans les quartiers périphériques, on note des problèmes de mobilité récurrents. En effet, en plus de l’insuffisance du réseau routier et de sa qualité qui n’est pas des meilleures, on a l’extension spatiale rapide de la ville qui entraîne des problèmes de déplacement à l’intérieur et entre les quartiers.
A l’exception des quartiers centraux qui abritent l’essentiel des infrastructures routières notamment dans le centre-ville, les quartiers périphériques sont les « parents pauvres » de la desserte routière en raison de la création de quartiers dont la plupart est constituée d’habitats spontanés (Médina Garage, Touba Seras, Santhiane Artillerie etc.). Ces quartiers périphériques sont pratiquement dépourvus d’infrastructures routières à l’exception de Grand Louga qui est structuré et bien doté d’infrastructures routières.
La mobilité dans ces quartiers est limitée le plus souvent aux déplacements pédestres, situation qui pose parfois des problèmes de sécurité. Le défi sécuritaire est justifié par l’accès difficile des automobiles à ces quartiers en raison de leur étroitesse et par la présence de beaucoup de sables qui ne facilite pas les déplacements des voitures. En effet, dans des zones comme les Santhianes, Touba seras, Artillerie etc. les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre mettront du temps pour y accéder en cas d’accidents ou de dommages d’autre nature ; d’où les sérieux problèmes de sécurité.
Aussi, ce problème de mobilité est-il susceptible d’engendrer des conséquences économiques suivant deux ordres. D’une part, pour la réalisation des projets d’envergure, l’acheminement des matériaux de construction par des camions dans certaines parties de ces quartiers entraîne des coûts économiques supplémentaires. D’autre part, l’éloignement de ces quartiers spontanés à certains équipements collectifs comme le marché, l’hôpital, le lycée etc. entraîne des frais de déplacements importants pour ces populations qui disposent parfois de maigres moyens financiers.
Avec l’extension spatiale qui a pris des proportions inquiétantes ces dernières années dans la ville de Louga, les quartiers périphériques mal lotis et spontanés qui en découlent éprouvent énormément de difficultés en ce qui concerne la mobilité. Ces difficultés sont liées à leur position géographique du fait de l’éloignement au centre-ville qui polarise les routes ainsi qu’à leur mauvaise structuration qui rend difficile la construction d’une route sans déplacer beaucoup de ménages.
Ainsi, le manque d’infrastructures routières ne facilite pas la mobilité difficile car ce déficit de voies butimées rend difficile l’accès à ces espaces. C’est l’exemple des minibus TATA qui n’arrivent pas dans ces quartiers car ils ne roulent que sur des routes butimées malgré le souhait des populations rencontrées de les voir traverser leurs quartiers de plus près mais aussi des taxis qui doublent les prix pour se rendre dans ces espaces où le risque de tomber en panne est très élevé.
Face à cette situation, les populations favorisent la marche ou au mieux les déplacements par traction animale. En effet, les véhicules hippomobiles qui sont très développés dans ces quartiers. Les charrettes font le relais entre des zones comme Médina Garage, Médinatou Salam, Santhiane Artillerie et Touba Seras au centre-ville (Sène 2016).
Questions Fréquemment Posées
Quelle est la longueur totale du réseau routier à Louga?
Le réseau de la voirie revêtue de la ville de Louga est de 37,324 kilomètres, dont 10,5 kilomètres de voirie classée.
Quels types de routes existent dans la ville de Louga?
On peut distinguer trois catégories de routes à Louga : les routes primaires, les routes secondaires et les routes tertiaires.
Quels sont les principaux problèmes de mobilité à Louga?
Les problèmes de mobilité à Louga incluent l’insuffisance du réseau routier, la qualité des routes qui n’est pas des meilleures, et l’extension spatiale rapide de la ville.