Les stratégies d’implémentation urbaine sont essentielles pour faire face aux défis de l’urbanisation rapide à Louga. Cette recherche met en lumière des recommandations innovantes pour une gestion urbaine efficace, avec des implications significatives pour le développement durable de la ville.
Premiere partie : Présentation de la ville de Louga
A 16°13 de longitude Ouest et 15°37 de latitude Nord, la ville de Louga est située dans le département et la région dont elle porte le nom. La ville et le département dans lequel elle est située, sont enclavés entre la région historique du Djolof, à l’Est, qui englobe une partie du Ferlo, le Walo au Nord, le Cayor au Sud, avec le département de Kebemer.
Carte 1 : Situation de la ville de Louga
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Au niveau institutionnel, les reformes administratives successives ont changé le statut de la ville qui est passée des statuts de chef-lieu de province, de cercle, de commune mixte au statut de commune.
D’un climat de type sahélien, d’un relief plat avec une vaste plaine sableuse et peu pourvue en végétation en raison de ses types de sols, la ville de Louga connait pourtant une évolution démographique remarquable. En raison de la dégradation des conditions naturelles, cette ville est devenue un foyer d’émigration et en même temps un foyer d’accueil de la population issue du milieu rural.
Ainsi, elle fait face à une extension spatiale sans précèdent qui a conduit à l’épuisement de son périmètre communal.
Chapitre 1. Le cadre physique
Le climat
Le climat de la région de Louga constitue une transition entre climat soudanien pur et climat sahélien. Située entre les isohyètes 400 mm au Nord et 600 mm au Sud, elle est caractérisée par une sèche des pluies et par une longue saison sèche de 8 mois, s’étendant d’octobre à juin. Les températures dans cette zone baissent, surtout aux mois de décembre, janvier, février, pour remonter aux mois de juillet, aout, septembre, par suite des vents chauds venus de l’Est.
La pluviométrie
La ville de Louga est très peu pluvieuse. La saison des pluies dure 3 à 4 mois. Les mois les plus pluvieux sont celui d’août et de septembre qui reçoivent les hauteurs d’eau les plus élevées en moyenne 70 à 80 % des précipitations annuelles. Les précipitations dépassent rarement 300 mm de hauteur d’eau par an.
Tableau 2: évolution des moyennes pluviométriques annuelles et du nombre de jours de pluie de 2001 à 2010 dans la commune de Louga
Années | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 |
Pluies mm | 303.4 | 220.3 | 273.5 | 275 | 343.6 | 310.3 | 293.9 | 321.6 | 351.4 | 539.5 |
Jours de pluie | 27 | 19 | 24 | 24 | 30 | 27 | 24 | 27 | 27 | 25 |
Source : Direction Régionale de Développement Rural, 2010.
La distribution de la pluviométrie varie entre les saisons comme c’est le cas en 2002 ou elle a été très basse (220.3 mm) et en 2010 ou elle battu tous les records avec des hauteurs inhabituelles qui ont atteint 539.5 mm d’eau. Il faut également noter que le nombre de jours de pluie n’explique pas la quantité de pluviométrie à l’échelle d’une saison car même si l’année avec la plus basse pluviométrie correspond à l’année avec le plus faible nombre de jours de pluie (19), l’année 2010 n’a eu que 25 jours de pluie avec pourtant la plus grande hauteur d’eau.
La température
Aux conditions aléatoires des activités, dues à l’irrégularité des pluies, s’ajoute la difficulté de la vie humaine résultant des températures élevées qui règnent dans la région, à cause de l’harmattan soufflant en toutes saisons. Ainsi, comme toute la partie nord du Sénégal, la ville de Louga à une température élevée variant de 20.3 °c à 35.9° c en moyenne.
Les températures maximales sont enregistrées pendant la saison sèche avec un maxima de 30.3 °C en octobre et un minima de 24.3°C au mois de janvier d’où la moyenne d’environ 27°C. En outre, en hivernage aussi, les températures s’élèvent nettement à cause de l’harmattan.
En ce qui concerne les températures minimales, la moyenne est de 19.1°C avec un minimum de 13.5°C en mars. En effet, du fait de sa proximité avec la cote, Louga bénéficie en saison sèche, période d’extension des alizés, des températures clémentes. Mais le mois d’aout enregistre généralement les plus hautes températures avec 25.4° C et les températures minimales en janvier (18.2 °) selon les températures moyennes.
Les vents
Trois principaux vents d’origines et de directions différentes balayent la région de Louga et sa commune à des degrés différents.
- Les alizés maritimes : issus des Açores, de direction Nord à Nord-Ouest, ils soufflent d’octobre à juin. Ils apportent de la fraicheur et de l’humidité même si leur influence dans la ville se fait sentir de moins en moins.
- L’harmattan, vent chaud et sec, de direction Nord-Nord-Est, souffle dans la ville de janvier au mois de mai. Il est agent érosif actif car emportant une bonne partie de la couche superficielle du sol sur son passage. En effet, l’harmattan transporte la poussière occasionne parfois de véritables tempêtes de sable, l’érosion éolienne et des pertes d’eaux par évaporation.
- La mousson, vent chaud et humide, de direction Sud /Sud-Ouest, issu de l’Anticyclone de Sainte Hélène, souffle en général dans la commune entre Juillet et Octobre. Elle engendre l’humidité et la pluviométrie pendant cette période.
1.2 les sols et la végétation
Les ressources pédologiques de la ville sont très peu variées et sont appauvries par l’avancée du désert. Trois grands types de sols couvrent l’espace régional mais un seul type concerne la ville de Louga. Il s’agit des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés ou sols diors.
Ils présentent une texture sableuse en surface avec une tendance au lessivage d’argile qui s’accumule en profondeur. Ce sont des terres à arachides par excellence, d’origine marine, fluviatile ou éolienne, et dégradées en surface par des cultures répétées d’arachide, sans jachère suffisante, et par l’érosion éolienne.
La végétation qu’on retrouve dans la ville est étroitement liée au type de sols. Elle est composée de trois strates :
- La strate arbustive à dominance de combrétacées, d’euphorbia balsamifera, de calotropis procera et de guiera senegalensis ;
- La strate herbacée domine par des plantes annuelles à cycle court telles que les cenchrus biflorus, l’andropogon goyanus, le zorniaflochidiata, le schoenofeldiagracilis ;
- La strate arborée composée essentiellement du genre acacia (acacia albida, acacia radiana, acacia senegalensis), de khayasenegalensis et de balanites aegyptiaca.
1.3. Le relief et l’hydrographie
Le relief de la ville est plat. La ville de Louga s’étend sur une vaste plaine très faiblement accidentée dont l’altitude varie entre 30 et 40 mètres.
L’hydrologie de la ville est caractérisée par l’absence d’écoulement de surface. La ville renferme plusieurs nappes de profondeur et de qualité variable. Trois grands systèmes aquifères peuvent être identifiés :
- Le système profond représenté par les formations du maestrichien qui se situe entre 100 et 450 mètres de profondeur. L’acquière est constitué par une succession de sables, degrés et d’argiles. Cette nappe constitue une réserve d’eau importante, elle renferme une eau en quantité suffisante avec la présence de minéralisations non négligeables ;
- Le système intermédiaire est représenté par les formations calcaires du tertiaire. Cette nappe qui peut fournir des débits de 150m3 par heure pour un rabattement de 1 m, est exploité par de nombreux forages ;
- Le système superficiel contenu dans les formations du quaternaire et du continental terminal est la plus exploitée en raison de ses nombreux avantages. Il est caractérisé par la faiblesse de sa profondeur (maximum 40 m) et son débit relativement correct.
Questions Fréquemment Posées
Quel est le climat de la ville de Louga?
Le climat de la région de Louga constitue une transition entre climat soudanien pur et climat sahélien, caractérisé par une longue saison sèche de 8 mois et des précipitations annuelles très faibles.
Comment la pluviométrie varie à Louga?
La ville de Louga est très peu pluvieuse, avec une saison des pluies qui dure 3 à 4 mois, les mois les plus pluvieux étant août et septembre, recevant 70 à 80 % des précipitations annuelles.
Quels sont les impacts de l’urbanisation rapide à Louga?
L’extension spatiale à Louga a conduit à l’épuisement de son périmètre communal et a transformé la ville en un foyer d’émigration et d’accueil de la population issue du milieu rural.