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Analyse Essentielle de la Gestion du Crédit au Cameroun : CCEC-SA

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🏫 University of Dschang - Faculty of Economics and Management - Department of Finance and Accounting
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master II - 2015–2016
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Cette étude révèle comment la gestion du crédit au Cameroun, à travers le cas de la CCEC-SA, peut être optimisée pour améliorer l’octroi et le recouvrement. Découvrez les enjeux clés qui transforment les pratiques de microfinance et boostent la rentabilité des institutions.


Section 2 :

LE PAYSAGE DE LA MICRO FINANCE AU CAMEROUN

I : LA TONTINE

Définition

La tontine est une pratique très ancienne présente partout dans le monde mais plus utilisée en Afrique et en Asie c’est une association collective d’épargne, qui réunit des épargnants pour investir en commun dans un actif financier ou d’un bien dont la propriété revient à une partie seulement des souscripteurs. Et dont le règlement intérieur est contenu au sein d’un statut ayant à sa tête une personne qui cumule pour la plus part du temps le titre de président fondateur la tontine n’admet pas d’actionnaire même si on peut voir la présence d’un bureau qui peut se faire distribuer des sommes en fin d’année qui peuvent s’apercevoir comme des dividendes dans les SA ou SARL

B- Les force et les faiblesses

Nous verrons d’une part les forces (1) et d’autre part les faiblesses (2) de la tontine.

Les forces

Ces forces ne tiennent pas en une liste exhaustive :

  • Existence d’un règlement intérieur strict : les règlements intérieurs des associations ou tontines sont très strict car les sanctions s’appliquent dès qu’il ya transgressions par l’un des membres connues sous le nom d’amendes, elles peuvent être en nature : casier de bière de jus… ou en espèce somme d’argent
  • Garanties : à la tontine les fonds prêtés sont sécurisés à travers le système d’aval dans lequel pour bénéficier d’un prêt le préteur doit se faire avaliser par un autre membre de la réunion qui a un épargne susceptible de couvrir le montant prêté, ou par ailleurs que le préteur ait dans son épargne bloqué le montant du prêt sollicité…
  • Les personnes se connaissent presque très bien.
  • Taux abordables : le pourcentage à l’emprunt est moins considérable que celui donné à la banque.
Les faiblesses
  • Limite des fonds mobilisés : les fonds mobilisés sont très limités et donc ne peuvent pas satisfaire tout le monde au même moment si ceux-ci veulent monter un grand investissement.Ca ne permet pas la réalisation des investissements économiques important
  • Les présidents de tontine sont des personnes physique et donc très soumis à la tentation d’emprise sur l’argent
  • on a également le risque de perte ou de vol de l’argent qui empêchera chaque membre d’avoir on argent au moment voulu.

Selon la déclaration sur la politique nationale d’avril 2001 la microfinance a pour objectif: De rapprocher les microfinances et les organisations socio professionnel des producteurs, Améliorer le lien entre elles, créer et aménager un cadre administratif, juridique propice au développement c’est dans cette circonstance qu’est née la microfinance au Cameroun

II: LA MICROFINANCE AU CAMEROUN ET SON IMPORTANCE

La microfinance au Cameroun

La microfinance apparue sous sa forme traditionnelle (tontine)1 date de plus d’un siècle au Cameroun. En 1963, sous l’influence des missionnaires hollandais dans la zone anglophone du Cameroun, elle a démarré sous la forme formelle avec la création de la première coopérative de crédit dénommée « credit union » ou caisse populaire. Mais ce n’est qu’au début des années 90 que la microfinance s’est diversifiée grâce aux lois n° 90/053 du 19 décembre 1990 sur la liberté d’association et n° 92/006 du 14 août 1992 relative aux sociétés coopératives et aux groupes d’initiative commune2. De plus, trois éléments principaux ont favorisé l’apparition et l’expansion de la microfinance.

Premièrement, la crise du secteur bancaire à la fin des années 80 qui a entraîné des restructurations et de nombreuses faillites. Ces faillites ont provoqué des craintes dans les populations à faible revenu et surtout le licenciement de nombreux cadres de banques expérimentés. Ces derniers vont se reconvertir en créant de façon incontrôlée des entités de microfinance. Les plans de restructurations ont eu pour conséquences l’exclusion d’une grande partie de la population par rapport à l’accès aux services bancaires et une augmentation de la sous bancarisation surtout dans les zones rurales. Dès lors les structures de microfinance sont devenues de plus en plus attrayantes par leur proximité, et la simplification de leur approche commerciale.

Deuxièmement, sur le plan international, la microfinance connaît un essor car elle est considérée comme un des vecteurs essentiels de lutte contre la pauvreté, les bailleurs de fonds internationaux reconnaissent qu’une grande partie des besoins des populations exclues peut-être satisfaite par des microcrédits que les banques n’offrent pas. D’ailleurs, en proclamant 2005 «Année internationale du microcrédit», l’assemblée générale des Nations unies a donné une impulsion forte à la microfinance.

Enfin, l’activité de la microfinance au Cameroun comme dans les autres Etats membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale s’est développée dans un cadre juridique particulièrement inadapté.

Grâce aux lois du 19 décembre 1990 et du 14 août 1992 le paysage de la microfinance va changer et se diversifier. C’est dans ce contexte que nous allons donc voir apparaître de nombreuses institutions telles que :

  • Des institutions développées de manière endogène, c’est le cas des MC² (mutuelle communautaire de croissance).
  • Les Caisses Villageoises d’Epargnes et de Crédit Autogérées (CVECA)
  • Des projets de développement ou agro-industriels avec un volet crédit comme exemple nous pouvons citer la société de développement du coton (SODECOTON), South- West development Authority (SOWEDA), etc.

Comme nous l’avons signalé plus haut, la microfinance au Cameroun a débuté sous la forme informelle. Aujourd’hui ce type de financement est toujours présent au Cameroun, c’est pourquoi nous avons voulu présenter un bref aperçu du fonctionnement de la microfinance informelle dans la partie suivante.

L’importance de la microfinance

Pour l’Etat du Cameroun la microfinance apparait comme l’élément essentiel de la stratégie de réduction de la pauvreté. Il a été par ailleurs diffusé en Avril 2001 une déclaration de politique nationale de la microfinance son importance dans :

  • l’amélioration du lien entre les IMF.
  • de création et aménagement d’un cadre administratif, juridique et judiciaire propice au développement des IMF ;
  • de consolidation et extension du développement harmonieux des IMF sur l’étendu du territoire.
  • d’incitation d’accord de partenariat entre les projets de développement, les ONG, les IMF et le système bancaire.
  • de rapprochement des IMF avec les organisations socioprofessionnelles des producteurs. Nous pouvons voir dans lme cadre de la CCEC les accords avec le pajer-U entre autre.

Selon un article du 27 Janvier 2006 de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO l’importance de la microfinance se trouve dans le fait qu’elle doit permettre aux communautés pauvres des forets d’accéder aux services financiers de base pour les aider à améliorer leurs conditions de vie

Fournir des conseils à la création d’entreprises et un soutien aux petites entreprises. Nous avons eu à voir les encouragements à l’ouverture des porcheries, salons de coiffure…

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1 [Référence non fournie]

2 [Référence non fournie]

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