L’influence des facteurs socio-économiques sur les dépenses de consommation des ménages dans le quartier Kyeshero est analysée à travers une étude des relations entre le niveau d’instruction et les comportements de consommation, utilisant le test de Khi-carré pour établir des interdépendances.
Analyse du lien entre la consommation et les différents facteurs socioéconomiques
Pour faire cette analyse, nous allons utiliser le test de Khi-carré, qui est une distribution servant à vérifier les interdépendances enter deux ou plusieurs variables. Nous allons ainsi étudier les facteurs influençant les dépenses de consommation des ménages en cherchant la relation qui existe entre les dépenses des ménages et les différents facteurs socio-économiques, notamment : le niveau d’instruction du chef de ménage, la profession du chef de ménage, la taille du ménage, le revenu mensuel du chef de ménage et l’existence des sources de revenu en dehors du revenu principal du chef de ménage.
Tableau n°26. Relation entre les dépenses de consommations et la taille du ménage
Tableau n°26. Relation entre les dépenses de consommations et la taille du ménage | |||
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Dépenses de consommation | Taille du ménage | ||
Moins de 4 personnes | 4 à 8 personnes | Plus de 8 personnes | |
Moins de 100.000 FC | 8 | 7 | 7 |
100.000 à 300.000 FC | 10 | 23 | 7 |
300.000 à 500.000 FC | 4 | 11 | 6 |
500.000 à 700.000 FC | 0 | 2 | 5 |
Plus de 700.000 FC | 0 | 5 | 0 |
Total | 22 | 48 | 25 |
Test de Khi-Carré | |||
Value | df | Asymptotic Significance | |
Pearson Chi-Square | 17,865a | 8 | ,22 |
Likelihood Ratio | 19,919 | 8 | ,011 |
Linear-by-Linear Association | 2,730 | 1 | ,098 |
Source : Données de l’enquête
Au vu de ce tableau, nous remarquons que la plus-value associé au test de khi-deux est de 0,22% qui est largement supérieur a 0,05%, ce qui nous renvoi à confirmer l’hypothèse nulle d’indépendance, donc il n’existe pas une association significative entre les dépenses de consommation des ménages et la taille du ménage.
Tableau n°27. Relation entre les dépenses de consommations et le niveau d’instruction du chef de ménage
Tableau n°27. Relation entre les dépenses de consommations et le niveau d’instruction du chef de ménage | |||||
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Dépenses de consommation | Sans instruction | Primaire | Secondaire | Université | Autres |
Moins de 100.000 FC | 3 | 3 | 8 | 6 | 2 |
100.000 à 300.000 FC | 0 | 6 | 14 | 19 | 1 |
300.000 à 500.000 FC | 0 | 1 | 6 | 12 | 2 |
500.000 à 700.000 FC | 0 | 1 | 2 | 4 | 0 |
Plus de 700.000 FC | 0 | 0 | 1 | 4 | 0 |
Total | 3 | 11 | 31 | 45 | 5 |
Test de Khi-Carré | |||||
Value | Df | Asymptotic Significance | |||
Pearson Chi-Square | 18,567a | 16 | ,292 | ||
Likelihood Ratio | 18,843 | 16 | ,277 | ||
Linear-by-Linear Association | 5,185 | 1 | ,023 |
Source : Données de l’enquête
Le tableau et le test ci-dessus nous démontre qu’il n’existe pas une association significative entre les dépenses de consommation d’un ménage et le niveau d’instruction du chef de ménage car la plus-value associé au test de khi-carré est largement supérieur à 0,05. Cette situation se justifie du fait que chaque individu peut dépenser pour la consommation, que l’on ait étudié ou pas.
Tableau n°28. Relation entre les dépenses de consommations profession du chef de ménage
Tableau n°28. Relation entre les dépenses de consommations profession du chef de ménage | |||||||
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Dépenses de consommation | commerçant | Enseignant | fonctionnaire | agriculteur | employé | Sans emploi | Profession libre |
Moins de 100.000 FC | 12 | 0 | 2 | 1 | 0 | 7 | 0 |
100.000 à 300.000 FC | 8 | 7 | 3 | 0 | 5 | 3 | 14 |
300.000 à 500.000 FC | 2 | 3 | 10 | 0 | 4 | 0 | 2 |
500.000 à 700.000 FC | 0 | 0 | 1 | 1 | 5 | 0 | 0 |
Plus de 700.000 FC | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 5 |
Total | 22 | 10 | 16 | 2 | 14 | 10 | 21 |
Test de Khi-Carré | |||
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Value | Df | Asymptotic Significance | |
Pearson Chi-Square | 99,777a | 24 | ,000 |
Likelihood Ratio | 96,351 | 24 | ,000 |
Linear-by-Linear Association | 7,761 | 1 | ,005 |
Source : Données de l’enquête
Le test de Khi-carré nous donne une valeur largement inférieure à 5%. Qui nous renvoi à conclure que l’hypothèse nul d’indépendance des dépenses de consommation et de la profession du chef de ménages ne tient pas la route, il n’est pas vraisemblable au seuil de 5%. Nous pouvons cependant dire qu’il existe une relation entre les dépenses de consommation du ménage et la profession du chef de ménage. Cette situation se justifie par le fait que les dépenses de consommation ne sont possibles que si l’on a l’argent, et c’est par rapport à la profession du chef de ménage que l’argent est acquis pour enfin effectuer des dépenses de consommation du ménage.
Tableau n°29. Relation entre les dépenses de consommations et le revenu du chef de ménage
Tableau n°29. Relation entre les dépenses de consommations et le revenu du chef de ménage | |||||
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Dépenses de consommation | Revenu du chef de ménage | ||||
Moins de 100$ | 100 à 300$ | 300 à 500$ | 500 à 750$ | Plus de 750$ | |
Moins de 100.000 FC | 13 | 7 | 2 | 0 | 2 |
100.000 à 300.000 FC | 8 | 11 | 17 | 3 | 1 |
300.000 à 500.000 FC | 1 | 3 | 6 | 9 | 2 |
500.000 à 700.000 FC | 0 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Plus de 700.000 FC | 0 | 0 | 0 | 5 | 0 |
Total | 22 | 22 | 27 | 19 | 5 |
Test de Khi-Carré | |||
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Value | Df | Asymptotic Significance | |
Pearson Chi-Square | 67,756a | 16 | ,000 |
Likelihood Ratio | 65,421 | 16 | ,000 |
Linear-by-Linear Association | 38,337 | 1 | ,000 |
Source : Données de l’enquête
Le test de Khi-carré ci-dessus nous révèle qu’il existe une association très significative entre les dépenses de consommation du ménage et le revenu mensuel du chef de ménage parce que le test de Khi-carré nous donne une valeur largement inférieure à 5%. Nous pouvons cependant dire que cette relation s’explique par le fait que la consommation de ménages dépend essentiellement de facteurs monétaires parce que pour consommer, les agents économiques, notamment les ménages, doivent disposer d’un revenu.
Il sied aussi de souligner que le niveau de consommation dépend essentiellement du revenu, car nous estimons cependant qu’en cas d’une hausse de revenu la consommation augmente mais moins rapidement que le revenu.
Engel observait que la part de l’alimentation sur la consommation totale diminue lorsque le revenu augmente, et de même il notait que la proportion du revenu consacré aux dépenses de logement et habillement reste toujours sensiblement le même quel que soit le revenu. En ce qui concerne les dépenses de loisir, elles apparaissent qu’à partir d’un certain niveau de revenu. Tout ceci nous pousse à conclure que sans le revenu, les ménages ne seront pas en mesure de consommer car celui- ci constitue la capacité qu’a un consommateur de disposer des biens et services pour la satisfaction de ses besoins ou pour sa survie.
Tableau n°30. Relation entre les dépenses de consommation et l’existence d’autres sources du revenu
Tableau n°30. Relation entre les dépenses de consommation et l’existence d’autres sources du revenu | |||
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Dépenses de consommation | Existence d’autres sources du revenu | ||
Oui | Non | ||
Moins de 100.000 FC | 14 | 8 | |
100.000 à 300.000 FC | 11 | 29 | |
300.000 à 500.000 FC | 3 | 18 | |
500.000 à 700.000 FC | 1 | 6 | |
Plus de 700.000 FC | 3 | 2 | |
Total | 32 | 63 | |
Test de Khi-Carré | |||
Value | Df | Asymptotic Significance | |
Pearson Chi-Square | 15,787a | 4 | ,003 |
Likelihood Ratio | 15,803 | 4 | ,003 |
Linear-by-Linear Association | 3,657 | 1 | ,056 |
Source : Données de l’enquête
Le test de Khi-carré nous donne une valeur inférieure à 5%. Cette plus-value (0.03) associé au khi2 de 15,787 nous renvoi à conclure que l’hypothèse nul d’indépendance des dépenses de consommation et de recours à d’autres sources de revenu du chef de ménages ne tient pas la route, il n’est pas vraisemblable au seuil de 5%.
Nous pouvons cependant dire qu’il existe une relation entre les dépenses de consommation du ménage et la profession du chef de ménage. Cette situation se justifie par le fait que si l’on constate que le revenu principal n’est pas assez suffisant pour engager des dépenses du ménage, on recourt à la création d’une autre source d’où l’on pourrait tirer facilement le revenu afin de compléter le revenu principal pour assumer les dépenses de consommation du ménage.
Cette deuxième source du revenu désigne principalement une source complémentaire du revenu principal ; c’est une politique faite par 32 ménages sur les 95 enquêtés, soit une proportion de 34%.