Analyse des influences socio-économiques sur les dépenses à Kyeshero

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🏫 UNIVERSITE LIBRE DE PAYS DES GRANDS LACS - FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Diplôme de graduat - Novembre 2020
🎓 Auteur·trice·s

L’influence des facteurs socio-économiques sur les dépenses de consommation des ménages dans le quartier Kyeshero est analysée à travers une étude des relations entre le niveau d’instruction et les comportements de consommation, utilisant le test de Khi-carré pour établir des interdépendances.


Analyse du lien entre la consommation et les différents facteurs socioéconomiques

Pour faire cette analyse, nous allons utiliser le test de Khi-carré, qui est une distribution servant à vérifier les interdépendances enter deux ou plusieurs variables. Nous allons ainsi étudier les facteurs influençant les dépenses de consommation des ménages en cherchant la relation qui existe entre les dépenses des ménages et les différents facteurs socio-économiques, notamment : le niveau d’instruction du chef de ménage, la profession du chef de ménage, la taille du ménage, le revenu mensuel du chef de ménage et l’existence des sources de revenu en dehors du revenu principal du chef de ménage.

Tableau n°26. Relation entre les dépenses de consommations et la taille du ménage

Tableau n°26. Relation entre les dépenses de consommations et la taille du ménage
Dépenses de consommationTaille du ménage
Moins de 4 personnes4 à 8 personnesPlus de 8 personnes
Moins de 100.000 FC877
100.000 à 300.000 FC10237
300.000 à 500.000 FC4116
500.000 à 700.000 FC025
Plus de 700.000 FC050
Total224825
Test de Khi-Carré
ValuedfAsymptotic Significance
Pearson Chi-Square17,865a8,22
Likelihood Ratio19,9198,011
Linear-by-Linear Association2,7301,098

Source : Données de l’enquête

Au vu de ce tableau, nous remarquons que la plus-value associé au test de khi-deux est de 0,22% qui est largement supérieur a 0,05%, ce qui nous renvoi à confirmer l’hypothèse nulle d’indépendance, donc il n’existe pas une association significative entre les dépenses de consommation des ménages et la taille du ménage.

Tableau n°27. Relation entre les dépenses de consommations et le niveau d’instruction du chef de ménage

Tableau n°27. Relation entre les dépenses de consommations et le niveau d’instruction du chef de ménage
Dépenses de consommationSans instructionPrimaireSecondaireUniversitéAutres
Moins de 100.000 FC33862
100.000 à 300.000 FC0614191
300.000 à 500.000 FC016122
500.000 à 700.000 FC01240
Plus de 700.000 FC00140
Total31131455
Test de Khi-Carré
ValueDfAsymptotic Significance
Pearson Chi-Square18,567a16,292
Likelihood Ratio18,84316,277
Linear-by-Linear Association5,1851,023

Source : Données de l’enquête

Le tableau et le test ci-dessus nous démontre qu’il n’existe pas une association significative entre les dépenses de consommation d’un ménage et le niveau d’instruction du chef de ménage car la plus-value associé au test de khi-carré est largement supérieur à 0,05. Cette situation se justifie du fait que chaque individu peut dépenser pour la consommation, que l’on ait étudié ou pas.

Tableau n°28. Relation entre les dépenses de consommations profession du chef de ménage

Tableau n°28. Relation entre les dépenses de consommations profession du chef de ménage
Dépenses de consommationcommerçantEnseignantfonctionnaireagriculteuremployéSans emploiProfession libre
Moins de 100.000 FC12021070
100.000 à 300.000 FC87305314
300.000 à 500.000 FC23100402
500.000 à 700.000 FC0011500
Plus de 700.000 FC0000005
Total2210162141021
Test de Khi-Carré
ValueDfAsymptotic Significance
Pearson Chi-Square99,777a24,000
Likelihood Ratio96,35124,000
Linear-by-Linear Association7,7611,005

Source : Données de l’enquête

Le test de Khi-carré nous donne une valeur largement inférieure à 5%. Qui nous renvoi à conclure que l’hypothèse nul d’indépendance des dépenses de consommation et de la profession du chef de ménages ne tient pas la route, il n’est pas vraisemblable au seuil de 5%. Nous pouvons cependant dire qu’il existe une relation entre les dépenses de consommation du ménage et la profession du chef de ménage. Cette situation se justifie par le fait que les dépenses de consommation ne sont possibles que si l’on a l’argent, et c’est par rapport à la profession du chef de ménage que l’argent est acquis pour enfin effectuer des dépenses de consommation du ménage.

Tableau n°29. Relation entre les dépenses de consommations et le revenu du chef de ménage

Tableau n°29. Relation entre les dépenses de consommations et le revenu du chef de ménage
Dépenses de consommationRevenu du chef de ménage
Moins de 100$100 à 300$300 à 500$500 à 750$Plus de 750$
Moins de 100.000 FC137202
100.000 à 300.000 FC8111731
300.000 à 500.000 FC13692
500.000 à 700.000 FC01222
Plus de 700.000 FC00050
Total222227195
Test de Khi-Carré
ValueDfAsymptotic Significance
Pearson Chi-Square67,756a16,000
Likelihood Ratio65,42116,000
Linear-by-Linear Association38,3371,000

Source : Données de l’enquête

Le test de Khi-carré ci-dessus nous révèle qu’il existe une association très significative entre les dépenses de consommation du ménage et le revenu mensuel du chef de ménage parce que le test de Khi-carré nous donne une valeur largement inférieure à 5%. Nous pouvons cependant dire que cette relation s’explique par le fait que la consommation de ménages dépend essentiellement de facteurs monétaires parce que pour consommer, les agents économiques, notamment les ménages, doivent disposer d’un revenu.

Il sied aussi de souligner que le niveau de consommation dépend essentiellement du revenu, car nous estimons cependant qu’en cas d’une hausse de revenu la consommation augmente mais moins rapidement que le revenu.

Engel observait que la part de l’alimentation sur la consommation totale diminue lorsque le revenu augmente, et de même il notait que la proportion du revenu consacré aux dépenses de logement et habillement reste toujours sensiblement le même quel que soit le revenu. En ce qui concerne les dépenses de loisir, elles apparaissent qu’à partir d’un certain niveau de revenu. Tout ceci nous pousse à conclure que sans le revenu, les ménages ne seront pas en mesure de consommer car celui- ci constitue la capacité qu’a un consommateur de disposer des biens et services pour la satisfaction de ses besoins ou pour sa survie.

Tableau n°30. Relation entre les dépenses de consommation et l’existence d’autres sources du revenu

Tableau n°30. Relation entre les dépenses de consommation et l’existence d’autres sources du revenu
Dépenses de consommationExistence d’autres sources du revenu
OuiNon
Moins de 100.000 FC148
100.000 à 300.000 FC1129
300.000 à 500.000 FC318
500.000 à 700.000 FC16
Plus de 700.000 FC32
Total3263
Test de Khi-Carré
ValueDfAsymptotic Significance
Pearson Chi-Square15,787a4,003
Likelihood Ratio15,8034,003
Linear-by-Linear Association3,6571,056

Source : Données de l’enquête

Le test de Khi-carré nous donne une valeur inférieure à 5%. Cette plus-value (0.03) associé au khi2 de 15,787 nous renvoi à conclure que l’hypothèse nul d’indépendance des dépenses de consommation et de recours à d’autres sources de revenu du chef de ménages ne tient pas la route, il n’est pas vraisemblable au seuil de 5%.

Nous pouvons cependant dire qu’il existe une relation entre les dépenses de consommation du ménage et la profession du chef de ménage. Cette situation se justifie par le fait que si l’on constate que le revenu principal n’est pas assez suffisant pour engager des dépenses du ménage, on recourt à la création d’une autre source d’où l’on pourrait tirer facilement le revenu afin de compléter le revenu principal pour assumer les dépenses de consommation du ménage.

Cette deuxième source du revenu désigne principalement une source complémentaire du revenu principal ; c’est une politique faite par 32 ménages sur les 95 enquêtés, soit une proportion de 34%.

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