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La diplomatie camerounaise dans les relations internationales: Découvrez une analyse approfondie de la diplomatie camerounaise dans les relations internationales, mettant en lumière les recherches passées et les lacunes à explorer dans ce domaine fascinant.

Analyse de la diplomatie camerounaise à l’OUA/UA : Cet article de Martin Maturin Mbognou explore la diplomatie camerounaise au sein de l’OUA/UA, mettant en lumière les relations internationales du Cameroun et son implication dans les institutions africaines.

V- REVUE DE LA LITTERATURE

Encore appelée état de la question, la revue de la littérature offre l’opportunité d’élaborer un bilan sur ce qui a déjà été fait dans le domaine de la recherche envisagé. Elle permet de ressortir les limites des travaux antérieurs et de rehausser l’originalité d’une recherche scientifique. C’est aussi l’occasion pour le chercheur de prouver qu’il a déjà fait le tour de la question et de démontrer la faisabilité du sujet.

D’entrée de jeu, il importe de rappeler que la thématique sur la diplomatie camerounaise bien qu’ayant une bibliographie plus ou moins abondante a déjà été abordée sous l’angle politico-juridique et sous un aspect complètement différent du nôtre. En plus, de ce volet scientifique, cette thématique n’a pas encore fait l’objet d’une étude profonde en sciences humaines et sociales, ni non plus en histoire des relations des internationales. Cette affirmation découle bien évidemment à la suite de nos investigations sur le terrain.

Cette revue de la littérature sera scindée en quatre (4) rubriques. Nous présentons d’abord les ouvrages et articles publiés ayant un lien direct ou indirect avec l’objet de recherche, ensuite nous allons nous arrêter sur les thèses, et enfin les mémoires présentés et soutenus sur l’état de la question ayant un rapport plus ou moins étroit au champ d’étude.

1- Ouvrages publiés

Adamou Ndam Njoya met en lumière le rôle que joue le Cameroun dans la sphère des relations internationales depuis son accession à l’indépendance. Ce spécialiste de Droit public fait une rétrospective pour appréhender les phénomènes, les faits qui ont déterminé la situation juridique du Cameroun dans les relations internationales et dont les prolongements se ressentent encore actuellement dans la position et le rôle de celui-ci dans la vie internationale. En montrant l’action du Cameroun à l’échelle internationale, il montre qu’à de nombreuses reprises, l’exécutif de Yaoundé par l’intermédiaire de son président fut associé à maintes reprises avec d’autres Etats pour débattre sur des questions de grande envergure notamment le manifeste de l’Afrique Australe présenté devant l’Assemblée générale des Nations unies. Toutefois, l’auteur n’aborde en aucun cas l’aspect sur le déploiement de la diplomatie camerounaise à l’OUA/UA.

Christian Célestin Tsala Tsala fait une analyse synthétique du continent Africain en plein dans la mouvance de la mondialisation. L’ouvrage étant une succession d’articles scientifiques, un de ces contenus aborde la question de la diplomatie du Cameroun face au Nouvel Ordre économique international (NOEI). S’agissant de ce dernier, il se limite à montrer le comportement de celle-ci et l’étendue de son implication dans le projet ambitieux et illusoire du NOEI. Dans son ensemble, les travaux dudit auteur ne nous apportent pas quelque chose relative à notre objet de recherche.

Dieudonné Oyono retrace les grandes lignes de la politique africaine du Cameroun depuis son accession à l’indépendance sous la houlette de la France. Il relève de ce fait que la politique africaine de la France a constitué la toile de fond de la politique africaine du Cameroun. En plus de ça, l’auteur fait état du rôle qu’a joué le Cameroun au sein de l’OUA dans la crise de l’économie africaine. Malgré le fait que le côté déploiement n’est pas été abordé, ce document nous sera utile plus tard dans une des sections de ce travail.

Guy Ernest Sanga en faisant une sorte d’autobiographie, il retrace le parcours administratif, politique et diplomatique de William Eteki Mboumoua à l’OUA. Tout en présentant un Listing des personnalités camerounaises ayant occupé des fonctions au sein de l’instance, celui-ci revient sur le bilan d’Eteki après ses quatre années passées comme secrétaire général administratif de l’Organisation de l’Unité africaine de 1974 à 1978. Bien qu’étant un ouvrage intéressant qui nous sera d’un apport considérable pour le traitement de notre thématique, l’auteur dans l’ensemble ne met pas en relief le côté projection du Cameroun à l’OUA, en plus aucune allusion n’est faite sur l’UA d’où notre intérêt.

Ignace Bertrand Moundolock met en lumière la place de l’Afrique dans la géopolitique moderne et contemporaine. L’auteur montre précisément le rôle de l’Union africaine et son impact sur les institutions nationales et internationales. En fin d’analyse, il montre les facteurs de l’appauvrissement historique du continent africain suite à l’avènement du NEPAD. Cet ouvrage bien que parlant de l’UA ne s’arrête pas sur la question du déploiement du Cameroun au sein de cette nouvelle instance.

Jean Emmanuel Pondi et François Hervé Moudourou font un éclairage pratique sur le rôle essentiel de la personnalité du secrétaire général de l’OUA dans l’exercice de ses fonctions. Tout comme le précédent ouvrage, les auteurs font une autobiographie du style Eteki, résultante de son caractère, de sa formation et de son itinéraire professionnel, ainsi que son impact sur la manière dont les différentes facettes de son mandat de secrétaire général ont été exercées. Ce document nous sera tout aussi utile dans une section de notre mémoire malgré le fait que ses auteurs nous plongent dans une analyse politico-juridique, suivie d’une description du personnage Eteki, et ne nous renseignent pas comment la diplomatie camerounaise s’est déployée au sein desdites instances.

Maurice Kamto, Jean Emmanuel Pondi et Laurent Zang mettent en lumière l’évolution de l’OUA et les différentes mutations qui ont marqué ladite instance jusqu’à la moitié des années 1980. Les auteurs font notamment état de quelques noms de diplomates africains de façon globale et camerounais en particulier ayant exercés dans cette institution. Ils listent aussi quelques perspectives de solution en vue de l’amélioration du fonctionnement de l’Organisation. L’ouvrage bien que parlant de l’OUA ne se penche pas sur notre objet de recherche.

Narcisse Mouelle Kombi montre ici que le Cameroun mène une politique étrangère réaliste et pragmatique faisant grand cas de l’indépendance nationale et de l’impératif de développement. Du point de vue synoptique, il consacre entièrement le chapitre II de son ouvrage à l’indispensable appartenance de l’Etat du Cameroun à l’Organisation de l’Unité africaine. Le professeur Mouelle Kombi, actuel ministre des sports et de l’éducation physique martèle qu’à l’origine, cette institution était conforme aux attentes des dirigeants camerounais, ceci fut perceptible par une présence quasi récurrente aux sommets de l’Organisation, par le versement plus ou moins régulier des contributions financières et par une présence remarquable au sein de la structure administrative.

Ce second chapitre nous sera certainement utile au cour de la rédaction de certains axes de ce travail malgré le fait qu’aucun accent n’est mis sur l’aspect déploiement diplomatique et sur l’UA.

Martin Maturin Mbognou analyse l’action du Cameroun dans le système international. Il ressort en quelques pages les différents rapports que le Cameroun a eu à entretenir avec les institutions africaines et internationales. De façon sommaire, l’auteur met en relief le nom des diplomates camerounais qui ont eu le privilège de présider aux destinées de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), et ceci à deux reprises à savoir l’ancien président camerounais Ahmadou Ahidjo de 1969-1970 et l’actuel chef de l’Etat à savoir le président Paul Biya de 1996-1997. L’auteur évoque certes l’OUA-UA dans ses travaux mais le côté projection ne ressort aucunement.

Yves Alexandre Chouala fait une analyse récapitulative de la politique étrangère du Cameroun à l’échelle internationale, régionale et sous régionale africaine. En ressortant dans la seconde partie de son livre les acteurs de cette politique extérieure du Cameroun, il montre de manière pratique comment l’Etat du Cameroun mène celle-ci. Il présente pareillement comment le Cameroun s’implique dans la dynamique de construction de l’espace continental africain OUA/UA. L’ouvrage nous sera bénéfique dans la formulation des certains axes de ce travail. Toutefois, aucune mention n’est faite sur l’aspect déploiement.

Cette première partie relative à la revue critique de la littérature consacrée aux ouvrages publiés, ne nous montre pas comment la diplomatie camerounaise s’est déployée au sein des instances multilatérales africaines OUA/UA de 1963 à 2003, et se limite à nous fournir des informations partielles et panoramiques sur les rapports Cameroun-OUA/UA, n’ayant pratiquement rien à y voir avec notre centre de recherche.

2- Articles publiés

Daniel Nebeu en une trentaine de lignes fait étalage des travaux des parlementaires camerounais pour ce qui est de leur marge de manœuvre dans la politique étrangère du Cameroun au sein de la francophonie. Il s’intéresse spécifiquement à la contribution des acteurs nationaux dans la définition de la politique étrangère des Etats vis-à-vis de la francophonie à l’instar du Cameroun. L’article nous limite uniquement sur un pan de la diplomatie camerounaise à savoir la diplomatie parlementaire et ne fait en aucun cas mention des instances continentales africaines.

Luc Sindjoun s’intéresse dans sa publication à l’implication du Cameroun dans les relations internationales pendant la période de 1960 à 1991. Il démontre du point de vue pratique comment l’Assemblée nationale intervient comme acteur des relations internationales sous-deux principaux visages : en tant qu’acteur médiat ou indirect notamment en bénéficiant de la dynamique diplomatique de l’exécutif et en tant qu’acteur direct ou originaire, à travers une implication immédiate dans la scène internationale. Cet article a le même déficit que le précédent dans la mesure où ça se limite exclusivement à la diplomatie parlementaire.

Mamoudou Bouba analyse la dynamique de la diplomatie camerounaise à l’Organisation de l’Unité africaine de 1960 à 1978, en mettant un accent particulier sur le rôle qu’a joué le personnage William Eteki Mboumoua dans l’évolution de l’organisation continentale lorsqu’il fut secrétaire général de ladite institution de 1974 à 1978. Le présent article a une allure d’une sorte d’autobiographie où ledit auteur fait en quelque sorte les éloges de l’ex-secrétaire général de l’OUA, en ne martelant pas comment s’est déployée la diplomatie camerounaise au sein de ladite institution.

Ntuda Ebodé Joseph Vincent montre dans cet article que pendant la période de la guerre froide, les Etats africains ont globalement été unanimes en matière de politique étrangère. Leur diplomatie était réaliste, tenant compte de leurs intérêts et cherchant constamment à les défendre. Tel que le martèle l’auteur dans son article, l’Afrique pendant la période bipolaire pratiquait donc une diplomatie commune, malgré le fait que celle-ci fut prise dans les soubresauts de la guerre froide. L’article bien qu’intéressant, fait étalage d’un compte rendu synoptique sur la politique diplomatique pratiquée par les Etats africains en plein contexte bipolaire, en ne mettant pas un accent particulier sur notre objet de recherche.

Raphael Batenguene Assil met en lumière, ce dans une approche descriptive et analytique la perception camerounaise du partenariat Afrique-Europe, les initiatives et démarches du Cameroun qui ont conduit au choix de Yaoundé comme lieu de signature des deux conventions qui portent son nom. Il relève point par point la contribution de la diplomatie camerounaise à la matérialisation du partenariat entre les deux entités continentales durant les quinze premières années des indépendances africaines. L’auteur dans son argumentaire, se limite spécifiquement à montrer comment la diplomatie camerounaise fut un catalyseur du partenariat Eurafrique, en n’aborde pas l’aspect de son déploiement à l’OUA/UA.

Venant Mboua met en lumière les dysfonctionnements et les difficultés du déploiement des ambassadeurs et diplomates camerounais affectés à l’étranger. Il relève à ce sujet l’absence des passeports diplomatiques alloués à ceux-ci, le manque de moyens financiers pour le fonctionnement régulier des services diplomatiques du Cameroun présents à l’extérieur, et le mode de vie précaire de ces agents diplomatiques pour ne citer que ces carences de la diplomatie camerounaise parmi tant d’autres. Ledit auteur ne s’attaque nullement à notre objet de recherche.

Ce second volet de notre revue de la littérature consacré aux articles publiés, s’inscrit en droite ligne du premier c’est-à-dire aborde globalement un pan de la diplomatie camerounaise, et de sa politique extérieure à l’échelle extra-nationale. Tout compte fait, aucune mention n’est faite sur notre objet de recherche.

3-) Thèses

Alain Titus Biloa Tang montre comment l’Etat du Cameroun a mené sa politique étrangère à l’ère de la transition vers le nouvel ordre mondial de 1990 à 2001. Ledit auteur martèle à ce sujet que cette politique était fortement axée sur la recherche des intérêts de façon globale et la puissance en particulier. Ses travaux ne touchent pas malheureusement notre piste d’analyse.

David Sinou fait étalage des effets qu’a le phénomène de groupe dans le processus fonctionnel de l’Organisation de l’Unité africaine de sa genèse en 1963 jusqu’à 1983. À ce sujet, il souligne que les élections au secrétariat général de ladite institution en 1974 et 1983 illustraient bel et bien ce phénomène de groupe qui existe au sein de l’OUA et met également en exergue le caractère laborieux et délicat du choix de celui-ci. À part aborder le contexte de l’électorat de Nzo-Ekangaki et de William Aurélien Eteki-Mboumoua, l’auteur ne s’attèle pas sur la projection du Cameroun dans cette institution.

Dieudonné Oyono scinde son analyse en deux principaux axes de lecture. Dans la première partie qui va de 1960 à 1973, il s’attèle à mettre en lumière la politique africaine du Cameroun sous le giron de la France. Dans la seconde partie qui va de 1973 à 1985, il étaye cette politique du Cameroun hors des pays regroupés autour de la France dans le cadre des sommets franco-africains, comme une manifestation de sa volonté d’acquérir une  »nouvelle autonomie » vis-à-vis de la France. Il tire comme conclusion globale au terme de son analyse que le poids de la politique africaine de la France sur la politique africaine du Cameroun a été dans une large mesure déterminé par les autorités politiques camerounaises. Si ce n’est les rapports franco-camerounais, aucun intérêt n’est mis sur l’OUA-UA.

François Hervé Moudourou met en lumière l’action du Cameroun au sein de l’OUA de la genèse de ladite institution en 1963 jusqu’à 1990. Il insiste sur la présence de l’OUA au Cameroun et des camerounais à l’OUA ; évalue la participation de l’Etat du Cameroun au sein de cette institution du point de vue économique, politique, diplomatique et militaire. L’auteur ne fait malheureusement pas étalage de son déploiement au sein de ladite instance, n’aborde nullement l’Union africaine dans ses travaux. Ce vide scientifique laisse transparaître de la pertinence de notre sujet.

Georges Patrice Etoa Oyono se propose d’examiner le fonctionnement et la gestion des ressources humaines des représentations diplomatiques du Cameroun à l’extérieur. Ce travail présente une description des techniques professionnelles des personnels diplomatiques camerounais au sens large, c’est-à-dire les diplomates de carrière et des personnels administratifs ou diplomates de fonction. Il montre aussi les incidences de certains facteurs ou outils susceptibles d’améliorer le travail diplomatique à l’instar du système de carrière, de la conférence des ambassadeurs et les personnes accompagnantes. Ce travail ne saurait être utile à notre objet de recherche, dans la mesure où aucune allusion n’y est faite par ledit auteur.

Ngamondi Karie Youssoufou montre comment le Cameroun mène sa politique étrangère dans la sous-région Afrique centrale. A part montrer les rapports que le Cameroun entretient avec les autres organismes régionaux africains affiliés à l’OUA/UA, l’auteur n’aborde en aucun cas notre sujet de recherche et cela ouvre ainsi une piste de recherche à explorer.

Rodrigue Firmin Mba étaye l’opposition idéologique qui avait existé entre les présidents Ahidjo et Sékou Touré au sujet de la forme de l’unité africaine. A travers leur appartenance à des blocs opposés notamment Casablanca et Monrovia, l’auteur ressort de façon concrète le climat politique et diplomatique tendu entre les deux hommes qui s’est étendu jusqu’aux années 1982. Si ce n’est que l’auteur aborde le climat politico-diplomatique tendu entre les deux Etats, notre piste d’analyse n’est pas mise en avant dans ce travail.

Alphonse Marie Tonye montre l’impact que jouent les commissions mixtes dans la connaissance et le rayonnement de la politique étrangère du Cameroun. Il énumère tour à tour ces différentes commissions, en ressortant de manière pratique la contribution de celles-ci dans le déploiement diplomatique du Cameroun sur l’échiquier international. Ce travail ne se limite qu’à nous montrer comment se déploie les commissions mixtes et l’impact qu’elles ont dans le rayonnement de la politique étrangère du Cameroun. Tout compte fait, ce travail n’aborde pas la question de déploiement du pays sur la scène régionale africaine.

Dans cette troisième partie de la revue de la littérature réservée aux thèses, on constate que certains abordent au sens large du terme l’action du Cameroun à l’OUA et le côté des commissions mixtes au sein de ladite institution. A contrario, aucune problématique n’a été suscitée par ceux-là sur la manière dont la diplomatie camerounaise s’est déployée à l’OUA/UA de 1963 à 2003. Ce désert scientifique observé dans ces travaux laisse présager non seulement la thèse de l’innovation et de l’originalité dudit objet de recherche.

4- Mémoires

Aurélien Pascal Nguefouet Modio ressort la place ou le rôle du Cameroun dans les nouveaux équilibres géopolitiques du monde d’après-guerre. Il évalue les motifs, examine les enjeux et les perspectives de l’établissement et du renforcement du jeu des alliances héritées des rapports diplomatiques entre les deux métropoles. A part rappeler les fondements politico-idéologiques de la politique étrangère du Cameroun, il n’aborde pas l’aspect projection de sa diplomatie.

Louise Marie Bilibi Nti énumère les problèmes d’ordre politique et institutionnel pendant la première décennie d’accession à l’indépendance jusqu’à 1972 année de la réunification des deux Cameroun. Elle ressort de ce fait les problèmes d’ordre endogène et exogène notamment la rébellion armée et les contentieux liés à la gestion de sa politique étrangère. A part qu’elle martèle l’hyper centralisation à outrance du président de la République dans la gestion de la politique étrangère du Cameroun, celle-ci ne fait en aucun cas référence à l’OUA-UA.

Mispa Ebengue Ngalle martèle comment le genre féminin mène sa carrière de diplomate et son parcours dans la diplomatie camerounaise. Elle souligne à ce sujet que le choix des diplomates dans un pays répond aux besoins et objectifs que l’Etat s’est fixé pour le déploiement de sa politique étrangère. Choisit des personnes qu’il juge aptes à mettre en œuvre cette politique étrangère. Toutefois, elle ne fait pas mention de la diplomatie camerounaise dans les instances africaines.

Giscard Léonel Nana Mbakop montre comment le timbre-poste a contribué à l’évolution politico-diplomatique depuis les indépendances jusqu’à 2004. Il met notamment en exergue les relations étroites entre le Cameroun et l’Organisation de l’Unité africaine. Il illustre cette coopération pas la mise sur pied le 15 mai 1974 par la commission philatélique du timbre-poste marquant ainsi le dixième anniversaire de l’OUA, symbolisant les rapports entre l’instance continentale et l’Etat du Cameroun. Les informations données par ledit auteur sur les relations entre le Cameroun-OUA sont d’ordre générique et aucune évocation n’est cependant faite sur sa projection hors de ses bases.

Julien Louisienne Merveille Ngo Mbenga étudie le rôle de l’institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) dans la connaissance de l’Histoire diplomatique du Cameroun. Elle montre à cet effet les rapports que cette école entretient avec les organisations ou institutions qui participent à façonner le rayonnement du Cameroun à l’échelle internationale. Ce travail qui s’articule autour de la contribution de l’IRIC dans l’évolution diplomatique du Cameroun de façon large, n’aborde point notre centre d’intérêt.

Michel II Boris Ntamack met en exergue la situation politico-diplomatique du Cameroun face aux soubresauts de la crise économique des années 1980. À ce sujet, il ressort les retombées de cette crise sur l’économie camerounaise, et l’action diplomatique des autorités gouvernementales pour estomper cette spirale liée à celle-ci. Ce travail n’aborde pas l’aspect de la diplomatie du Cameroun à l’OUA/UA, et son auteur ne se limite qu’à un axe bien précis, celui de la diplomatie économique ce qui nous offre d’ailleurs une piste d’analyse à explorer.

Théophile Mirabeau Nchare Nom analyse les enjeux de la recrudescence des initiatives diplomatiques des puissances dominantes en direction de l’Afrique, en mettant un accent particulier dans le golfe de Guinée. Il relève le rôle de la diplomatie africaine pour contrer ces avancées géostratégiques des puissances occidentales. Ce mémoire développe un axe bien précis de l’usage de la diplomatie, en ne faisant aucune allusion sur la diplomatie camerounaise à l’OUA/UA, ce qui nous emmène à mener une étude sur ladite problématique.

Sidoine Wakam s’attèle à analyser l’implication de la diplomatie camerounaise face au contexte de l’émergence prévu en 2035. Elle montre le rôle du président de la République et du MINREX dans l’accompagnement du Cameroun à son processus d’émergence. Tout compte fait, elle ne nous indique comment cette diplomatie camerounaise se déploie à l’échelle extranationale.

Au terme de cette revue de la littérature, nous pouvons tirer comme conclusion sans risque de nous tromper que les ouvrages, articles, thèses et mémoires étudiés sur ledit objet de recherche, ne nous renseigne nullement sur l’instrument de projection du Cameroun hors de ses bases. Ceci laisse présager de la pertinence de notre réflexion.

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