Le rendement du riz TCS-10 révèle une différence frappante entre les systèmes de riziculture traditionnel (SRT) et intensif (SRI), avec des performances respectives de 3.56 t/ha et 5.41 t/ha. Ces résultats soulèvent des questions cruciales sur l’efficacité agricole et les bénéfices économiques dans la Vallée de l’Artibonite.
2.1.- Présentation générale du riz
Le riz est la céréale la plus cultivée dans le monde après le blé, il est probablement cultivé depuis 7000 ans dans le Sud de l’Asie, d’où il est originaire. Les graines de riz, entourés de leur enveloppe (riz complet), forment les épillets au sommet des tiges. Il existe dix neuf espèces différentes de riz.
Cependant, seul deux d’entre elles sont cultivées : la plus commune Oryza sativa est cultivée en Asie et l’autre Oryza glaberima dans l’Ouest africain. Des preuves de cette culture ont été découvertes dans l’est de la Chine et rencontraient à 5000 av. J.-C. (Microsoft encarta, 2003).
2.1.1.-Le cycle végétatif du riz
Le cycle végétatif du riz varie considérablement de 4 mois à plus d’une année suivant les différentes conditions. Mais en culture normale, avec des variétés sélectionnées, ce cycle végétatif varie de 120 à 180 jours dans la majorité des cas (ALPHONSE, 2011).
2.1.2-Exigences écologiques du riz
Le riz est une plante que l’on cultive de l’équateur jusqu’à plus de 450 latitude Nord, du niveau de la mer jusqu’à plus de 1500m d’altitude et il est cultivé dans les sols plus divers. Donc, il faut connaitre les conditions climatiques, édaphiques et hydrauliques de la culture du riz (ALPHONSE, 2011).
2.1.3-Lumière
Le riz est une plante qui exige une insolation intense. Ce qui explique les faibles rendements enregistrés dans les zones équatoriales. Le rendement optimum est atteint pour des moyennes d’insolation de l’ordre 500 calories/c2/ jour. (PROSPER, 2004).
2.1.4-Température
Parmi les facteurs climatiques, la température semble la plus importante. Les températures élevées et sensiblement constantes des zones équatoriales et semi équatoriales sont particulièrement favorables à la culture du riz et permettent même plusieurs campagnes dans l’année.
En zone tropicale et subtropicale de basses altitudes, les températures moyennes et extrêmes sont pratiquement toujours suffisantes (EXILIEN, 2007).
2.1.5.-Besoin en eau
Le niveau d’eau ou humidité du sol recommandé est essentiel pour maintenir une gestion correcte des nutriments et pour gérer les adventistes, les insectes ravageurs et les maladies. Pour les cultures pluviales, la pluie est un facteur critique car la culture de riz souffre soit d’un manque d’eau (sécheresse) soit d’un excès d’eau.
Les besoins en eau correspondent à l’eau nécessaire pour obtenir une récolte pendant une période donnée. (EXILIEN, 2007).
2.1.6-Sol
Même lorsqu’on peut le cultiver dans divers types de sols, le riz préfère les sols à texture fine avec un pourcentage d’argile de 40 à 60, relativement riche en matière organique et dont le pH est situé entre 6 et 7 (ANGLADETTE, 1996).
Dans les rizières on peut rencontrer certaines fois des terres ayant une teneur élevée en sels toxiques. Cette accumulation de sels peut être imputable par suite d’un mauvais drainage du sol, l’utilisation d’eau de mauvaise qualité telle que les eaux de drainage ayant traversées des sols salés et réutilisées pour l’irrigation.
2.2.-Variétés cultivées dans la vallée de l’Artibonite
Depuis la pratique de la culture du riz dans la vallée de l’Artibonite, les variétés cultivées se succèdent. Certaines ont disparu suite à leur sensibilité aux parasites et maladies, c’est le cas des variétés madame Gougousse et la crête-à-pierrot.
De nos jours les principales variétés cultivées sont: Malaïka, Sheila, Bogapote, Tididi, TCS10 (EXILIEN, 2007).
2.3.-Présentation générale du paquet technique Système de Riziculture Intensive (SRI)
Le riz planté avec la méthode SRI a une structure différente que celui planté par la méthode traditionnelle. Il a beaucoup plus de talles et beaucoup plus de racines longues pouvant absorber les minéraux du sol.
Il a aussi la plupart du temps beaucoup plus de grains.
2.3.1–Préparation du sol
La bonne préparation du sol pour le SRI résulte à un bon nivellement de la parcelle, et un sol avec une couche superficielle meuble (20 cm) et mélangée avec de la matière organique ce qui permet un bon développement racinaire du riz. (IBRAHIMA, et al ; 2009).
2.3.2.-Application de la fumure organique
Cette application se fait par fumure de fond c’est-à-dire au moment de labourage. L’utilisation de l’engrais chimique peut être diminué ou idéalement même être omis. Le fumier doit être bien décomposé, sinon, il faut prévoir un temps de réaction entre fumier, sol et eau minimum quelques jours à quelques semaines avant le repiquage, pour empêcher la brûlure des plantes.
Avec un fumier décomposé, les semences de mauvaises herbes sont détruites, tandis qu’avec un fumier non décomposé, les semences de mauvaises herbes peuvent toujours germer. La distribution du fumier dans les champs se fait immédiatement avant le labour. Le fumier appliqué en surface des champs est facilement emporté par le vent.
Le fumier doit être incorporé dans le sol avec le labour, ce qui permet de le retenir sur place une fois la parcelle irriguée. Au cas contraire, si le fumier est appliqué après le labour, il risque d’être emporté par l’eau d’irrigation vers les endroits bas de la parcelle, si cette dernière n’est pas parfaitement nivelée.
Cela résulte dans une fertilisation non uniforme de la parcelle. (Dr. ERIKA et al ; 2009)
2.3.3-Le labour
Le labour bien fait contribue déjà au nivellement de la parcelle, une pré- irrigation est nécessaire, et les grandes mottes sont à éviter.
2.3.4-Mise en eau de la parcelle (avec mise en boue), et le nivelage
Le SRI recommande une mise en eau mesurée, la mise en boue et le nivelage ensuite, il s’agit de rendre la parcelle homogène. On peut faire le patinage des mottes avec une bêche, enlever les bottes d’herbes qui flottent çà et là dans la boue ou dans l’eau.
Cette opération peut se faire deux à trois fois pour avoir de la boue jusqu’à 20 cm. Le planage de chaque parcelle est nécessaire dans la mesure qu’une partie est basse par rapport à d’autres parties hautes. Quand la boue est bien épaisse comme la pâte à briques, on peut alors faire le repiquage. (MALIK et al ; 2009).
2.3.5.-Le canal de ceinture
On fait le nettoyage des bordures et ensuite on aménage une rigole à peu près 30 cm de large tout autour de la parcelle.
Questions Fréquemment Posées
Quel est le rendement du riz TCS-10 en Système de Riziculture Traditionnel (SRT) ?
Le rendement du riz TCS-10 en Système de Riziculture Traditionnel (SRT) est de 3.56 t/ha.
Comment le Système de Riziculture Intensif (SRI) se compare-t-il au Système de Riziculture Traditionnel (SRT) ?
Le Système de Riziculture Intensif (SRI) produit un rendement significativement supérieur de 5.41 t/ha contre 3.56 t/ha pour le SRT.
Quel est le profit à l’hectare généré par le Système de Riziculture Intensif (SRI) ?
Le Système de Riziculture Intensif (SRI) génère un profit à l’hectare de 23033.04 HTG.