Les perspectives futures de l’urbanisme à Louga révèlent des enjeux cruciaux liés à l’urbanisation rapide. Cette étude met en lumière les défis socio-économiques et environnementaux, tout en proposant des solutions innovantes pour une gestion urbaine durable et efficace dans cette ville en pleine transformation.
Les services de l’Etat
Malgré la responsabilisation des acteurs locaux, le pouvoir central détient tout de même un droit de regard sur les actions entreprises par la commune par l’intermédiaire de ses propres services qui contrôle et accompagne la municipalité dans sa gestion. En raison de la multiplicité de leurs domaines d’interventions et leurs moyens supérieurs à ceux de la commune, ils sont devenus indispensables pour une bonne gestion de la ville.
Le service régional du cadastre
Sous l’autorité de la Direction général des impôts et des Domaines, le service régional du cadastre est compétent pour tout ce qui concerne la conception et l’évaluation de stratégies pour l’aménagement foncier et le cadastre. En effet, dans la commune de Louga, ce service se charge de la surveillance de l’application des normes techniques pour la réalisation des travaux à la supervision des travaux cadastraux en passant par la mise en place des stratégies pour utilisation de l’outil informatique dans l’exécution de ses missions.
Cependant la performance de ce service est entravée par de nombreuses contraintes dont le
« lotissement » des terres par les chefs traditionnels, l’inexistence d’un plan cadastral mis à jour, la multiplication des quartiers non planifiés communément appelés « faak deuk » etc.
La division régionale de l’urbanisme et de l’habitat
Localisée dans le quartier de Grand Louga, elle a pour mission de réguler la politique de l’urbanisme et de l’habitat dans la région. Pour mieux jouer ce rôle, il est chargé d’accompagner la municipalité, dans l’élaboration, la réalisation et la suivie des projets tels que les lotissements, l’élaboration des documents d’urbanisme et des programmes de planification en matière d’habitat. Elle intervient également sur toutes les questions relatives à l’assainissement, au nettoiement, à l’élimination des nuisances, à l’amélioration des transports, à la protection des sites naturels etc.
Il faut aussi noter qu’elle travaille avec le service régional du cadastre pour la régularisation foncière et l’approbation des projets proposés dans l’aire de la commune.
La préfecture de Louga
Bénéficiant d’une autonomie et non d’une indépendance, la collectivité locale de Louga est évidemment gérée par la municipalité mais sous le contrôle de l’Etat central à travers le préfet qui en est son représentant. En effet, il participe au contrôle du développement local et de la gestion financière en approuvant les propositions du conseil municipal après vérification de la conformité du budget. Mais en cas d’irrégularité, il renvoie devant le conseil municipal les budgets n’ayant pas été voté en équilibre.
En plus, la préfecture de Louga participe à l’élaboration des projets spécifiques de développement et de la détermination des objectifs locaux.
En outre, ce service intervient également dans l’approbation des baux et accords amiables ayant pour objet la location ou l’acquisition d’immeuble. Ce faisant, elle constitue une actrice de plus pour contrer les velléités de corruption de certaines autorités.
Les organisations communautaires
Fondement essentiel de la politique de décentralisation au Sénégal, l’intervention de multiples acteurs dans la gestion urbaine s’est intensifiée depuis quelques années avec notamment la population locale qui s’organise à travers des associations et des organisations communautaires pour mieux peser de leur poids dans les prises de décisions. Ce sont généralement les Groupements d’Intérêt Economique, les Groupements de Promotion Féminine et dans une certaine mesure les Associations Sportives et Culturelles.
Les Groupements d’Intérêt Economique
Leur objectif principal reste la lutte contre le chômage dans la ville à travers la promotion de l’emploi. Ils interviennent principalement dans l’alimentation, le commerce, l’artisanat de production et les prestations de services (Wade C S 1995), la formation, l’assainissement et la protection de l’environnement. A l’échelle de la ville, leur nombre ne cesse d’augmenter.
En effet, on peut citer par exemple le GIE des anciennes du CREJF crée depuis 1988 siégeant dans le quartier d’Artillerie dont l’adhésion se fait moyennant une inscription de 1000f et une mensualité de 500f. Les activités réalisées par ledit GIE tourne autour du commerce, de l’éducation, de la formation dans les centres et la transformation fruits et légumes. Il y a aussi le GIE BOKK NDEY, dans les quartiers de Keur Serigne Louga et de Montagne et celui de DIAPPO LIGGËEY DIMBALANTE dont les activités sont presque identiques.
Cependant il faut souligner que ces GIE rencontrent des difficultés relatives à l’insuffisance des crédits et à la qualité de la formation.
Les Groupements de Promotion Féminine
Faute d’une prise en compte des préoccupations des femmes dans les plans nationaux de développement, les autorités ont préconisé leur organisation en groupements de promotion féminine (GPF) en liaison avec les autorités socio-économiques (Badiane 1995). En effet, en plus de s’activer dans les domaines des GIE, les GPF s’activent au niveau de la commune de Louga, dans la teinturerie, l’aviculture, la gestion de moulins à mil, dans l’organisation des mutuelles de crédit etc. Leur nombre augmente constamment dans la région du Ndiambour où il existe 593 GPF dont 475 affiliés à la fédération nationale.
Parmi les dizaines de GPF de la commune on peut citer : l’Association des Femmes d’Affaires et Commerçantes du Sénégal localisée dans le quartier Montagne ayant un budget de 1 000 000 FCFA, l’amicale des monitrices d’économie familiale rurale dans le quartier Thiokhna, l’amicale des facilitatrices dans le quartier Montagne, BËGG DIAM à Keur Serigne Louga etc.
Ces GPF sont créés pour la majeure partie pour lutter contre la précarité et la pauvreté des femmes en milieu social même si leur problème majeur reste le financement, la formation et l’encadrement.
Les Associations Sportives et Culturelles.
Dans la ville de Louga, il y a plusieurs ASC qui sont animées généralement par les jeunes des quartiers qui en dehors des activités sportives participent au développement de la ville. En effet, elles interviennent souvent dans les domaines de l’environnement et social. Elles s’activent face à des problèmes comme l’analphabétisation de la population, le nettoiement et l’enlèvement d’ordures ménagères au niveau des quartiers, l’organisation des journées de don de sang et des œuvres caritatives visant à aider des personnes particulièrement vulnérables à travers des quêtes pour l’achat de médicaments.
La municipalité intervient régulièrement dans ces initiatives en les dotant de la logistique nécessaire pour mener leur opération dans les meilleures conditions.
Cependant, le problème qu’on constate sur ces relations c’est que les autorités municipales politisent ces associations qui parfois se retrouvent naïvement sous la solde des politiciens obsédés par la récupération politique de toutes les initiatives.
Malgré les efforts de la municipalité et de tous les autres acteurs qui interviennent dans la gestion de la ville de Louga, on a constaté des limites voire les insuffisances notables à tous les niveaux, qui constituent des goulots d’étranglement pour atteindre le développement économique et social, mission désormais assignée aux autorités locales.
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Questions Fréquemment Posées
Quels sont les défis de l’urbanisation à Louga ?
L’étude souligne les impacts socio-économiques et environnementaux de la croissance désordonnée de Louga.
Quel est le rôle de la préfecture de Louga dans la gestion urbaine ?
La préfecture de Louga participe au contrôle du développement local et de la gestion financière en approuvant les propositions du conseil municipal.
Comment les organisations communautaires contribuent-elles à la gestion urbaine à Louga ?
Les organisations communautaires, comme les Groupements d’Intérêt Économique, s’organisent pour mieux peser dans les prises de décisions et lutter contre le chômage.