Les meilleures pratiques éducatives révèlent que la présence d’enseignantes et la répartition des élèves influencent significativement la performance scolaire des filles en Côte d’Ivoire. Cette étude met en lumière des leviers essentiels pour améliorer la réussite académique, avec des implications cruciales pour les politiques éducatives.
IMPLICATIONS DE POLITIQUES ECONOMIQUES
Au regard des résultats obtenus à travers cette étude, nous retenons certaines implications en termes de politiques économiques. L’analyse des facteurs de productions de la performance scolaire féminine montre que certains facteurs influencent positivement la réussite scolaire tandis que d’autres facteurs ont un impact négatif ou non significatif sur la performance scolaire féminine au premier et au second cycle dans les lycées et collèges de Côte d’Ivoire.
Dès lors, les managers de l’éducation devraient renforcer un bon nombre de facteurs pour améliorer la productivité en termes de performance scolaire féminine. D’abord, les régions de l’Ouest et du Sud étant favorables à la performance scolaire féminine, les managers de l’éducation doivent accompagner les régions en difficultés en dotant les régions en infrastructures dans les mêmes proportions que la région du Sud et ce le de l’ouest.
En ce qui concerne le personnel d’éducation et le personnel enseignant, nos résultats suggèrent en particulier qu’embaucher plus d’enseignantes et plus d’éducatrices dans les régions peut contribuer à une hausse de la réussite scolaire des filles et à réduire les inégalités des genres en matière d’éducation.
Par ailleurs, Le gouvernement ivoirien pourrait aussi consacrer davantage d’efforts à l’éducation des filles dans certaines régions en Incitant les parents à s’inscrire leurs filles à l’école par les campagnes de sensibilisation.
En outre, les étudiantes continuent d’être en retard par rapport à leurs homologues masculins. Par conséquent, notre étude peut avoir des conséquences directes pour les décideurs si l’objectif est de renforcer l’égalité des sexes et la qualité globale de l’enseignement secondaire.
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CONCLUSION
L’objectif principal de notre mémoire a été d’analysé les effets du genre sur la performance scolaire féminine en Côte d’Ivoire. L’analyse a été réalisée à l’aide d’un modèle Tobit. Il convient de noter que pour la réalisation de ce mémoire, nous nous sommes fondés sur des données en coupes transversales du Ministère de l’éducation Nationale, de l’enseigne ment technique et de la formation professionnelle gérées par la Direction des Stratégies, de la Planification et des Statistiques (DSPS) remontant à l’année 2016-2017.
Les résultats montrent d’une part qu’une augmentation de l’effectif des femmes enseignantes, de l’effectif des éducatrices, de la proportion des élèves filles et les conditions sociaux économiques de la région de l’Ouest et la région du Sud ont un effet positif sur la performance scolaire féminine. D’autres part, une hausse de l’effectif des éducateurs a un effet négatif sur la performance scolaire féminine.
Par ailleurs, Une politique d’équité des genres se définit souvent comme une politique qui garantit les mêmes opportunités économiques aux femmes et aux hommes pour qu’indifféremment de leur genre, chaque personne puisse optimiser son revenu et ainsi contribuer au bien-être tant individuel que collectif. Or, ces opportunités ne sont pas les mêmes actuellement en Côte d’Ivoire, principalement parce que des discriminations notoires existent à l’encontre des femmes.
Bien que les discriminations soient multiples et diverses, le point de départ est certainement de s’attaquer à celles qui existent dans le domaine de l’éducation. En effet, le bagage éducatif est essentiel pour que chacun et chacune puissent trouver un bon emploi et parvenir à combler ses besoins ainsi que ceux de sa famille.
Une femme mieux éduquée peut aussi mieux se soigner et se nourrir ainsi que mieux s’occuper de ses enfants.
Au-delà de ces bénéfices croisés, la principale justification économique pour une politique de parité éducative est d’améliorer l’allocation des ressources au sein du pays. Selon ce principe, il faut alors investir de manière identique entre les femmes et les hommes pour que chacun de ces groupes puisse choisir son emploi du temps et sa carrière professionnelle.
Un argument supplémentaire pour accroitre l’éducation en faveur des femmes est que les gains espérés devraient être plus élevés car leur niveau actuel d’éducation est relativement plus bas que celui des hommes. L’existence de rendements décroissants justifierait donc une attention accrue à l’éducation des filles.
Enfin, un dernier argument est qu’en augmentant le niveau d’éducation des femmes, les bénéfices sont répercutés sur les enfants et donc se transmettent d’une génération à l’autre. Bref, la parité éducative a été au centre de la stratégie poursuivie par la plupart des pays qui ont réussi leur émergence (OECD 2012).
Comme tout travail, ce mémoire présente des limites. L’une des limites majeures est l’absence du taux d’abandon dans la base de données utilisé.
Questions Fréquemment Posées
Quels facteurs influencent la performance scolaire des filles en Côte d’Ivoire?
Les résultats montrent que l’effectif des femmes enseignantes, des éducatrices, la proportion d’élèves filles et les conditions socio-économiques des régions de l’Ouest et du Sud ont un effet positif sur la performance scolaire féminine.
Comment améliorer la réussite scolaire des filles en Côte d’Ivoire?
Pour améliorer la réussite scolaire des filles, il est suggéré d’embaucher plus d’enseignantes et d’éducatrices, ainsi que de renforcer les infrastructures dans les régions en difficulté.
Pourquoi est-il important d’investir dans l’éducation des filles en Côte d’Ivoire?
Investir dans l’éducation des filles est essentiel pour garantir des opportunités économiques égales et pour améliorer l’allocation des ressources au sein du pays, permettant ainsi à chaque individu de contribuer au bien-être collectif.