Les meilleures pratiques d’analyse des données révèlent des résultats surprenants sur la transition de l’INSS à la CNSS en République Démocratique du Congo. Cette étude met en lumière l’impact significatif de cette réforme sur le bien-être des rentiers, transformant ainsi notre compréhension de la protection sociale.
III.3.2. Analyse des données d’études
Dans ce point, il est question de faire les analyses à travers le test de Khi-carré d’une part, et d’autre part, la présentation graphique des résultats de cette monographie.
III.3.2.1 Description des variables
Il est important de mentionner que nous avons deux types des variables : endogène ou expliquée et les variables exogènes ou explicables.
La variable endogène est une variable expliquée ou une variable dépendante est une variable dont la détermination dépend des autres variables. Et une variable exogène est une variable explicative ou variable indépendante. Donc, est une variable qui ne dépend pas des autres variables endogènes.
Prenons par exemple,
III.3.2.2. Analyse des données d’études
Le test d’indépendance du Khi-carré permet de déterminer au moyen des hypothèses, s’il existe de lien entre deux variables mesurées à échelle nominale ou ordinale dans une population, à partir d’un échantillon.
Après avoir formulé les questions et les hypothèses, on indique le seuil de signification du test et/ou est la probabilité qui révèle qu’il existe un lien entre les deux variables alors que dans le fait ce lien n’existe pas qui est de 0,05.
Ainsi, nos variables et hypothèses se définissent comme suit :
- Le bien-être des rentiers est une variable endogène, dépendante ou expliquée ;
- Le montant des allocations et pensions perçu par les rentiers est une variable exogène, indépendante ou explicative.
Quant aux hypothèses de vérification, notons qu’on en distingue deux telles que ci-dessous :
Hypothèse nulle (H0) : une hypothèse incrédule ou une hypothèse qui remet en cause un fait observé ;
Hypothèse alternative (H1) : une hypothèse de confirmation de fait observé.
Signalons également qu’une hypothèse est nulle ou alternative dans la mesure où pour le premier cas le Khi-carré calculé est supérieur au seuil de signification (0,05) et l’inverse dans le second cas, c’est-à-dire alternative si le Khi-carré calculé est inférieur au seuil de signification.
Tableau n°18. Tableau croisé Montant des allocations pensions reçu par les rentiers Impact de la mutation de l’INSS à la CNSS sur le bien-être des rentiers
Le tableau qu’ici-bas présente le test de Khi-carré pour vérifier la dépendance ou l’indépendance entre les variables dont : montant des allocations, pensions reçues par les rentiers et l’impact de la mutation de l’INSS vers la CNSS sur le bien-être des rentiers. Pour vérifier celles-ci, nous avons deux hypothèses suivantes :
H0 : le bien-être des rentiers ne dépend pas du montant des allocations pensions perçus par les rentiers (soit le bien-être des rentiers est indépendant du montant des allocations pension.
H1 : le bien-être des rentiers dépendant du montant des allocations, pensions perçu par les rentiers ;
Tableau n°18. Tableau croisé Montant des allocations pensions reçu par les rentiers Impact de la mutation de l’INSS à la CNSS sur le bien-être des rentiers | |
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Parameter/Criteria | Description/Value |
Hypothèse nulle (H0) | Le bien-être des rentiers ne dépend pas du montant des allocations pensions perçus par les rentiers. |
Hypothèse alternative (H1) | Le bien-être des rentiers dépend du montant des allocations, pensions perçu par les rentiers. |
Source : Calcul fait par le logiciel SPSS 25.
Il ressort de ce test que la valeur de Khi-carré calculé est de 0,320 supérieure à 0,05 qui est la valeur de Khi-carré théorique autrement dit, le résultat du test Khi-carré démontre que le degré de signification asymptotique du Khi-deux calculé est supérieur à 0,05. Nous rejetons l’hypothèse nulle et nous acceptons l’hypothèse alternative. Donc, le bien-être des rentiers dépend du montant.
Graphiquen°01. Impact de la mutation de l’INSS vers CNSS sur le bien-être des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO
Source : Conçu sur base du tableau n°14.
III.3.3. Interprétation des résultats
Après avoir d’abord présenté les données récoltées sur terrain et les avoir toutes analysées ensuite, nous pouvons enfin, de ce fait conclure de cette étude que :
- 96,7% des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO ont affirmé que la mutation de l’INSS vers la CNSS a impacté positivement leur bien-être contre seulement 3,3% qui ont trouvé négative cette mutation aux faits que :
- 76,7% des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO ont trouvé le changement très bon, 13,3% ont trouvé moyen, enfin 10% ont à leur tour trouvé bon le changement d’identité de l’INSS vers la CNSS (tableau n°12) ;
- Les rentiers ont vu leur prime de pension revue à la hausse après cette mutation telle que le confirme cette étude à travers le tableau n°13 qu’aucun des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO n’a vu le montant de la prime de pension qu’il perçoit réduit (tableau n°14) ;
- 80% des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO apprécient le traitement que la CNSS leur réserve contre 16,7% qui trouvent ce traitement mitigé et 3,3% ne sont pas d’accord avec ce traitement (tableau n°16) ;
- 70% des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO ont trouvé satisfaisants, 25% bons contre 5% mauvais les services que l’INSS leur rendaient (tableau n°18).
En plus de ces résultats, la loi n°16/009 du 15 juillet 2016 relatives aux règles générales de la Sécurité Sociale confirme de ce fait que les innovations suivantes ressortiraient de cette mutation de l’INSS vers la CNSS pour le bien-être des rentiers :
- Le RGSS prévoyait trois branches à savoir : la branche de risques professionnels, celle des pensions et celle prestations familiales (prestations prénatale et de maternité) ;
- Le montant de la pension de vieillesse ou d’invalidité, de la pension anticipée et de l’allocation de vieillesse est fixé en fonction de la rémunération moyenne ;
- Le droit aux allocations familiales pour les enfants est sans limite du nombre d’enfants bénéficiaires ;
- Il y a l’ajout parmi les risques professionnels des maladies d’origine professionnelle, celles essentiellement et directement causées par le travail habituel de la victime et qui entraînent l’incapacité permanente ou le décès du travailleur ;
- Le droit à la pension s’ouvre à l’âge de soixante ans pour tout travailleur, peu importe son sexe. Mais à soixante-cinq ans d’âge, il y a mis en retraite d’office.
- Le montant de la pension de vieillesse ou d’invalidité, de la pension anticipée et de l’allocation de vieillesse est fixé en fonction de la rémunération moyenne.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre monographie qui a analysé « la mutation de l’INSS vers la CNSS et ses effets sur le bien-être des rentiers ». L’année 2019 fixe notre période d’étude pour la simple raison que c’est celle qui marque l’effectivité du payement des allocations familiales sur l’ensemble du territoire national de la RDC.
Afin de mieux cerner les problèmes centraux de notre thématique, nous nous sommes efforcés à trouver des réponses aux interrogations suivantes :
- Quels sont les effets de la migration de l’INSS vers la CNSS sur le bien-être des rentiers ? Et ;
- Quelles sont les innovations apportées par cette mutation prouvant la caducité du décret-loi organique du 29 juin 1961 de la sécurité sociale qui a donné naissance à l’INSS ?
Les objectifs assignés dans cette étude sont :
- Analyser les effets de la migration de l’INSS vers la CNSS sur le bien-être des rentiers et ;
- Etudier les innovations apportées par cette mutation prouvant la caducité de la loi sur l’INSS.
A ces questions, nous avions énoncé des réponses anticipatives selon lesquelles :
- La mutation de l’INSS vers la CNSS aurait des effets positifs sur le bien-être des rentiers, dans la mesure où :
- Il y aurait ajout parmi les risques professionnels des maladies d’origine professionnelle, celles essentiellement et directement causées par le travail habituel de la victime et qui entraîneraient l’incapacité permanente, partielle ou carrément le décès du travailleur ;
- Le droit à la pension s’ouvrirait désormais à l’âge de soixante ans pour tout travailleur, peu importe son sexe. Mais à soixante-cinq ans d’âge, il y aurait mis en retraite d’office ;
- Le montant de la pension de vieillesse ou d’invalidité, de la pension anticipée et de l’allocation de vieillesse serait fixé en fonction de la rémunération moyenne.
- Les innovations qu’apporterait la mutation de l’INSS à la CNSS seraient donc de résoudre :
- L’assujettissement ou les inégalités sociales ;
- Les prestations octroyées ;
- Les conditions générales d’ouvertures du droit, etc.
Pour vérifier ces hypothèses et dans le but d’atteindre les objectifs ci-haut, nous avions fait recours aux méthodes analytique, comparative et statistique. Ces méthodes ont été appuyées par les techniques documentaires et d’interview (libre ou structurée).
En plus de ceci, en dehors de l’introduction générale et la conclusion générale, ce travail a été subdivisé en trois chapitres où le premier a abordé des considérations générales, le deuxième s’est planché sur le processus de mutation de l’INSS à la CNSS et le troisième a analysé les effets de mutation de l’INSS à la CNSS sur le bien-être des rentiers.
Après investigations, cette étude a abouti aux conclusions selon lesquelles :
- 96,7% des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO ont affirmé que la mutation de l’INSS vers la CNSS a impacté positivement leur bien-être contre seulement 3,3% qui ont trouvé négative cette mutation aux faits que :
- 76,7% des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO ont trouvé très bon, 13,3% ont trouvé moyen, enfin 10% ont à leur tour trouvé bon le changement d’identité de l’INSS vers la CNSS (tableau n°11) ;
- Les rentiers ont vu leur prime de pension revue à la hausse après cette mutation telle que le confirme cette étude à travers le tableau n°13 qu’aucun des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO n’a vu le montant de la prime de pension qu’il perçoit réduit (tableau n°13) ;
- 80% des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO apprécient le traitement que la CNSS leur réserve contre 16,7% qui trouvent ce traitement mitigé et 3,3% ne sont pas d’accord avec ce traitement (tableau n°15) ;
- 70% des rentiers de la CNSS de la ville d’ISIRO ont trouvé satisfaisants, 25% bons contre 5% mauvais les services que l’INSS leur rendaient (tableau n°17).
Ces résultats confirment la première hypothèse de la recherche selon laquelle la mutation de l’INSS vers la CNSS a des effets positifs sur le bien-être des rentiers.
Outre ces résultats, la loi n°16/009 du 15 juillet 2016 relatives aux règles générales de la Sécurité Sociale vient confirmer notre seconde hypothèse selon laquelle les innovations suivantes ressortent de cette mutation de l’INSS vers la CNSS pour le bien-être des rentiers :
- Le RGSS prévoyait trois branches à savoir : la branche de risques professionnels, celle des pensions et celle prestations familiales (prestations prénatale et de maternité) ;
- Le montant de la pension de vieillesse ou d’invalidité, de la pension anticipée et de l’allocation de vieillesse est fixé en fonction de la rémunération moyenne ;
- Le droit aux allocations familiales pour les enfants est sans limite du nombre d’enfants bénéficiaires ;
- Il y a l’ajout parmi les risques professionnels des maladies d’origine professionnelle, celles essentiellement et directement causées par le travail habituel de la victime et qui entraînent l’incapacité permanente ou le décès du travailleur ;
- Le droit à la pension s’ouvre à l’âge de soixante ans pour tout travailleur, peu importe son sexe. Mais à soixante-cinq ans d’âge, il y a mis en retraite d’office.
- Le montant de la pension de vieillesse ou d’invalidité, de la pension anticipée et de l’allocation de vieillesse est fixé en fonction de la rémunération moyenne.
Ces innovations confirment de plus la deuxième hypothèse de la recherche selon laquelle les innovations apportées par la nouvelle loi instituant la CNSS sont pour résoudre les inégalités sociales, les prestations octroyées et les conditions générales d’ouverture du droit.
Nous ne prétendons pas avoir touché tous les éléments essentiels de cette thématique, néanmoins, nous osons croire avoir porté notre pierre de construction dans l’évolution de la science. C’est pourquoi, les autres chercheurs sont vivement encouragés à approfondir ou aborder des thèmes liés à la sécurité sociale. Ainsi, nous ouvrons des brèches à tout chercheur désireux d’aborder cette thématique de traiter, par exemple l’impact de la loi N°16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au régime général de la sécurité sociale du 15 juillet 2015 sur le bien-être des assujettis de la CNSS.
En reconnaissant les défectuosités liées à toute œuvre humaine, notre thématique n’en est pas exemptée, c’est ainsi, toutes remarques ou suggestions convergent à son perfectionnement sont les bienvenues.
Questions Fréquemment Posées
Quelles sont les variables utilisées dans l’analyse des données sur le bien-être des rentiers?
Nous avons deux types de variables : endogène ou expliquée (le bien-être des rentiers) et exogène ou explicable (le montant des allocations et pensions perçu par les rentiers).
Comment le test de Khi-carré est-il utilisé dans l’étude?
Le test d’indépendance du Khi-carré permet de déterminer s’il existe un lien entre deux variables mesurées à échelle nominale ou ordinale dans une population, à partir d’un échantillon.
Quel est le résultat du test de Khi-carré concernant le bien-être des rentiers?
Le test a montré que la valeur de Khi-carré calculée est de 0,320, supérieure à 0,05, ce qui signifie que le bien-être des rentiers dépend du montant des allocations pensions perçues.