L’innovation technologique en éducation révèle que des classes à effectifs réduits améliorent significativement la performance scolaire des filles en Côte d’Ivoire. Cette étude met en lumière des leviers essentiels pour transformer l’apprentissage et favoriser la réussite académique dans un contexte souvent négligé.
Revue de la littérature empirique
Un effectif réduit des élèves dans les classes impacte positivement l’apprentissage des élèves, et donc les performances des élèves. Les grands effectifs des classes sont parfois difficiles à gérer pour les enseignants, ce qui peut les inciter à adopter des méthodes d’enseignement moins efficaces, et cela limite le temps consacré à chaque élève (Shin et Raudenbush, 2011), (Altinok et Kingdon, 2012) et (Nandrup, 2016)
Lee et al. (2018) ont menés une étude sur le Genre des enseignants, sexe des élèves et résultats des études primaires : témoignages de dix pays africains francophones dont la Côte d’Ivoire. Dans cette étude, les auteurs ont montré que les garçons affichent des performances de test et une appréciation de la matière supérieure à celles des filles en lecture et en mathématiques enseigné par un enseignant de sexe masculin.
Aussi, lorsque les filles sont enseignées par des enseignantes, elles réussissent relativement mieux et aiment davantage leur sujet. Cependant, cette constatation n’implique pas que les garçons et les filles réagissent au sexe de l’enseignant et le sexe des enseignants n’affecte pas les performances moyennes des garçons en matière de tests.
Les travaux de Zuze et Reddy (2014) examinent les liens entre les ressources matérielles et humaines et la réussite scolaire en lecture des filles et des garçons en Afrique du Sud en utilisant les modèles multiniveaux. Ils utilisent également les données de SACMEQ II (2000) et SACMEQ III (2007). Les auteurs révèlent que les filles sont plus performantes que les garçons en lecture.
Ils déduisent que les conditions socio-économiques améliorent les résultats scolaires pour les deux sexes, mais l’impact est plus important chez les filles que les garçons
Au Kenya, Ngware et al. (2014) concluent que les performances des élèves varient d’un enseignant à l’autre ou d’un groupe d’enseignants à un autre. Ces différences de performance semblent s’expliquer par la différence des niveaux de qualification de l’enseignant, la méthode pédagogique appliquée et son expérience.
Dieng (2017) a analysé les performances scolaires en Afrique Australe et Orientale : disparités régionales et facteurs déterminants. Dans cette étude, l’auteur conclut que la présence d’infrastructures a un rôle prépondérant sur les performances scolaires des filles et des garçons, la proportion des écoles localisées en zone urbaine ont un effet statistiquement significatif sur la performance scolaire des élèves, les élèves présents issus des classes moins pléthoriques enregistrent de meilleurs résultats, les filles sont plus performantes que les garçons au Botswana, en Afrique du Sud, au Namibie et au Zimbabwe, le fait que l’enseignant soit de sexe
féminin a un effet positif sur les résultats des élèves au Kenya, au Lesotho et au Mozambique et les élèves ayant un enseignant de sexe masculin sont plus performants au Botswana. L’auteur mesure la performance scolaire par le Score moyen agrégé des élèves en mathématiques et en lecture.
Dieng (2018) a effectué une étude sur l’impact du financement public de l’éducation sur la performance scolaire au Sénégal. L’auteur mesure les performances scolaires du cycle primaire à partir du Certificat de fin d’Etudes Elémentaires (CFEE). Aussi, l’auteur aboutit aux conclusions suivantes : les dépenses publiques d’éducation contribuent significativement sur la réussite des apprenants au cycle primaire à court terme et à long terme.
Toutefois, les dépenses publiques d’investissement d’éducation et les effectifs scolaires influencent négativement le taux de diplômés à court terme et positivement à long terme.
Mulji (2016) a étudié l’effet du genre des enseignants sur les performances des élèves en mathématiques et en sciences en Tunisie. L’auteur affirme que le fait d’avoir une enseignante joue un rôle important dans l’amélioration des résultats aux tests pour les filles.
En Côte d’Ivoire, nous pouvons citer les Auteurs suivants :
Sika et Dosso (2016) ont analysé les déterminants des performances scolaires dans les établissements d’enseignement primaire à partir des résultats moyens aux évaluations de fin de cycle. Ces auteurs affirment que les écoles qui respectent les normes (moins de 50 élèves par classe) enregistrent de meilleur score par rapport à celles où l’effectif des classes est pléthorique, les écoles avec un management féminin présentent de meilleurs résultats (64,6) comparativement à celles dirigées par les hommes (57,8) et les élèves des établissements situées en zone rural sont moins performants que ceux du milieu urbain.
Kouakou et Kablan (2015) ont mené une étude sur L’analyse des Déterminant de la performance scolaire des établissements du secondaire public au Baccalauréat, session 2015 : cas de la Côte d’Ivoire. Dans cette étude, les auteurs ont mesuré la performance scolaire à partir du taux de réussite au Baccalauréat pour apprécier les disparités de performance entre les établissements.
Par ailleurs les auteurs aboutissent aux conclusions suivantes : Le taux de réussite augmente significativement au fur et à mesure que le nombre de candidats augmente, les établissements de filles performent en moyenne plus que les établissements de garçons et mixtes.
Questions Fréquemment Posées
Comment le genre des enseignants influence-t-il la performance scolaire des filles en Côte d’Ivoire ?
Les filles réussissent relativement mieux et aiment davantage leur sujet lorsqu’elles sont enseignées par des enseignantes.
Quels facteurs affectent positivement les résultats scolaires des filles en Côte d’Ivoire ?
Le nombre d’enseignantes, d’éducatrices, la proportion de filles et certaines régions affectent positivement les résultats scolaires.
Pourquoi les effectifs réduits dans les classes sont-ils bénéfiques pour l’apprentissage des élèves ?
Un effectif réduit des élèves dans les classes impacte positivement l’apprentissage des élèves, permettant aux enseignants de consacrer plus de temps à chaque élève.