Quels résultats sur l’autofinancement de la Gécamines ? Analyse essentielle

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🏫 Université de Lubumbashi - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion - Département de Gestion
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Licencié - 2019-2020
🎓 Auteur·trice·s
MUKERE KANYANDURU Dieudonné
MUKERE KANYANDURU Dieudonné

L’autofinancement Gécamines révèle des enjeux financiers cruciaux : comment une entreprise publique peut-elle surmonter des résultats déficitaires persistants ? Cette étude met en lumière les causes profondes de la contre-performance et propose des solutions innovantes pour restaurer sa stabilité économique.


Revue de littérature

Pour mieux aborder notre thématique liée à l’analyse de l’autofinancement, nous tacherons tout au long de notre travail de faire une étude de la performance financière sur l’évolution de la situation financière de la Gécamines en vue d’essayer d’apporter la lumière sur ce qui est de l’évolution de son autofinancement.

Revue théorique

De ceci, nous ferons de l’analyse financière comme outil principal dans l’étude de la performance ou de la contreperformance de la Gécamines pour appréhender notre recherche sur l’autofinancement.

C’est ainsi que Pierre Vernimmen (1991), donne une approche globale de l’entreprise sur l’analyse financière dans son ouvrage intitulé : « Finance d’entreprises, analyse et gestion », pour lui, il est important de noter que l’analyse financière menée d’un point de vue interne de l’entreprise et l’analyse menée par un observateur externe ; si elles posent sur des informations différentes, relèvent d’une même logique.

Elles ont en effet pour objet de porter un jugement global sur la situation actuelle et future de l’entreprise. En effet, qu’il s’agisse d’une analyse financière interne ou externe, l’analyste doit s’efforcer d’étudier l’entreprise du point de vue essentiellement externe, afin de porter un diagnostic global sur les données abstraites qui constituent les politiques suivies et leurs résultats.

Beatrice et Grandguillot (2001) dans leur ouvrage intitulé : « Analyse financière », ils tentent d’expliquer qu’il faut faire le diagnostic financier de l’entreprise pour connaître sa santé financière, en déterminant sa performance, son équilibre financier ; pour ce faire, l’analyse financière demeure donc fondamentalement une méthode permettant de définir globalement l’entreprise à partir de quelques points clés.

Au plan pratique, l’analyste, qu’il soit interne ou externe est amené à reconstruire les politiques suivies par l’entreprise et la situation réelle de celle-ci.

Pour Martine Haranger et Gauthier M. Helou (2008), dans leur ouvrage intitulé : « Diagnostic financier : indicateurs et méthodologie », disent que le diagnostic financier de l’entreprise se fait à partir des données comptables légales et fiscales que sont le bilan, le compte de résultat et les annexes ; pour eux, ces informations ne suffisent pas pour faire un bon diagnostic, il faudra y ajouter les données complémentaires concernant le secteur d’activité, le marché, la concurrence, etc.

Elie Cohen (1991) dit que l’objectif du diagnostic financier se définit d’abord par les thèmes d’analyses qui lui sont dictés à cause de certaines contraintes pesant sur l’entreprise, dans son ouvrage qui parle de : « Gestion financière de l’entreprise et développement financier ». Dans ses développements traditionnels, l’analyse financière s’attache à étudier les entreprises afin d’apprécier leur solvabilité et leurs performances.

Cependant, les thèmes analytiques se sont considérablement enrichis grâce à l’extension du champ de la discipline et englobent aujourd’hui des préoccupations situées à l’articulation entre le diagnostic financier et le diagnostic stratégique, commercial, technologique, social ou managérial.

En effet, le diagnostic financier vise essentiellement à apprécier la façon dont l’entreprise intègre les contraintes majeures de performance, de solvabilité, d’autonomie, etc.

A ces préoccupations, il est possible de justifier les outils, les méthodes et les démarches mises en œuvre pour les analystes financiers.

Pour Corhay et Mapapa, dans leur livre intitulé : « Diagnostic financier des entreprises » affirment que diagnostiquer une entreprise consiste à examiner l’équilibre financier de l’entreprise, son degré de solvabilité ainsi que sa rentabilité ; ces analyses répondent aux préoccupations des divers partenaires sociaux (actionnaires, créanciers, banquiers, personnel, Etat, etc.) intéressés par les activités de l’entreprise et permettent ainsi d’anticiper l’appréciation de ces tiers sur elle ; cependant signalons que le diagnostic financier permet de répondre aux motivations très diverses comme : peut-on faire prêter à cette entreprise et si oui combien ? Peut-on lui vendre ou lui acheter ? Serait-elle intéressant pour faire une opération de croissance ? Serait-elle intéressant pour investir ? Les salariés peuvent aussi s’inquiéter de la santé de leur entreprise et de sa pérennité ? Les dirigeants doivent à tout moment faire un diagnostic pour voir claire et prendre des bonnes décisions, mais ils doivent comprendre que l’entreprise par ses états financiers donne aux différents partenaires externes l’image fidèle.

Etat de la question

L’honnêteté scientifique oblige de reconnaitre que nous ne sommes pas le premier à pouvoir aborder ce domaine d’étude, plusieurs en ont déjà fait l’objet de leurs préoccupations scientifiques mais leurs orientations diffèrent de la nôtre.

C’est ainsi que Kaunda Mwanza Raphaël dans son mémoire de DEA intitulé : « Application de l’économie de l’offre pour la relance économique de la RDC : approche théorique (2012) » affirme que les réductions fiscales créent l’incitation à l’investissement puisqu’elles permettent aux entreprises existantes de se constituer un autofinancement efficace à la suite des diminutions des impôts qui sont des charges ; cet autofinancement permettra à l’entreprise d’accroitre le volume de ses activités par des investissements nouveaux.

Pour Khelifa Hadj, dans son mémoire de DEA intitulé : « Incidence fiscale sur l’autofinancement de l’entreprise (l’effet l’autofinancement 2011) » affirme que la capacité d’autofinancement est influencée directement par le volume de diminution du taux d’imposition, car tant que le taux diminue d’une façon remarquable, la capacité d’autofinancement s’élève considérablement puisque l’impôt frappe toute création et circulation des richesses.

Pour Nelson Paluku dans son mémoire intitulé : « Autofinancement et sa nécessité au sein d’une institution sanitaire (2006) », il cherche à interpeller les petites et moyennes entreprises surtout à caractère sanitaire sur la nécessité d’adopter une bonne politique d’autofinancement bien entendu, celle-ci se réalise à travers certaines opérations économiques dont les plus importantes sont les amortissements, les provisions et les réserves.

Pour Keyston Tudindile dans son travail de fin du cycle intitulé : « La rentabilité et l’autofinancement au sein d’une entreprise (2011) », cherche de comprendre le degré de confiance qu’inspire la rentabilité aux partenaires extérieurs de l’ONATRA mais également si l’autofinancement dégagé par ce dernier contribue à l’épanouissement de son indépendance financière.

Pour lui, l’autofinancement a comme base les bénéfices réalisés par l’entreprise sur lesquels, on va prendre une quote-part pour maintenir les avoirs et le patrimoine de l’entreprise par le mécanisme d’amortissement et de prévision et une autre quote-part mise en réserver donc, non distribué pour acquérir ou atteindre les avoirs ou patrimoines de l’entreprise.

Avec ces études antérieures, nous ne pensons pas créer une rupture étant donné, qu’aucun chercheur ne peut aujourd’hui se prévaloir mener une recherche neuve et que la connaissance scientifique est la résultante d’un processus dynamique, la présente se veut complémentaire.

Particularité de l’étude

Notre étude se démarque de ces études antérieurs du fait non seulement qu’elle porte sur l’analyse de l’autofinancement d’une entreprise publique mais surtout qu’elle démontre l’incidence que joue la fiscalité sur l’autofinancement d’une entreprise durant les cinq années de notre étude soit de 2014 à 2018, période à laquelle la Gécamines a connu de moment difficile dans la lutte de sa relance économique.

Problématique du travail

La problématique selon P. Sem (2018), est une formulation de la question centrale de recherche ; il s’agit de l’ensemble de questions pertinentes que se pose un chercheur sur le phénomène observé.

En effet, dans le cadre de la recherche scientifique et plus particulièrement pour ce qui concerne notre sujet d’étude, nous nous poserons deux questions auxquelles nous tacherons d’y répondre dont la première sera la principale et la deuxième comme secondaire, à savoir :

  • Quels sont les facteurs expliquant la contreperformance de la Gécamines mettant en péril son autofinancement ?
  • Comment l’Etat congolais peut jouer le rôle d’incitateur en vue de relever cette société, qui, de plus en plus voit la menace de la faillite frappée à sa porte ?

Hypothèses du travail

Toutefois, de façon claire et précise, nous définissons l’hypothèse de travail avec P. Rongere comme étant une proposition des réponses aux questions que l’on se pose à propos de l’objet de la recherche formulée en des termes tels que l’observation et l’analyse pouvant fournir une réponse.

Les hypothèses sont par leur nature des réponses provisoires à une question ; elles servent de réponses à un questionnement, mais elles ne ramènent pas dans le cadre définitif car elles attendent d’être plus tard infirmées ou confirmées.

Dans le souci de répondre aux questions que nous nous sommes posées dans notre problématique, nous avons formulé nos hypothèses de la manière suivante :

H 1 : Les causes de la contreperformance de la Gécamines mettant en péril l’amélioration de son autofinancement expliquées par la réalisation des résultats insatisfaisants sont de deux types à savoir les facteurs endogènes et exogènes.

  1. Les facteurs endogènes
    • Techniques : Le non renouvellement de l’outil de production et la baisse de la production ;
    • Managériaux : La main d’œuvre non compétitive, le manque de contrôle efficace et de suivi dans la gestion, le mauvais style de management et le manque de transparence dans la gestion ;
    • Financiers : Le manque de liquidité pour payer ses agents suite aux dettes qu’elle possède.
  2. Les facteurs exogènes
    • Economiques : L’instabilité du taux de change (la dépréciation de la monnaie nationale) et la baisse de prix de métaux à l’échelle mondiale ;
    • Politique : Le problème d’anti-sélection dans le choix des dirigeants et dans sa gestion.

H 2 : Cependant, en vue de relever cette entreprise, l’Etat congolais doit impérativement alléger les charges fiscales soit de façon partielle en appliquant un régime fiscal spécifique au taux réduit pour permettre à la Gécamines de réinvestir ses bénéfices au lieu de les distribuer ; soit de façon totale en supprimant toutes les charges fiscales qu’elle supporte actuellement pendant une période donnée en vue de faciliter son autofinancement mais ces charges seront payées progressivement à un taux et pendant une échéance préétablie lorsqu’elle redeviendra plus performante.


Questions Fréquemment Posées

Quels sont les facteurs de contre-performance de la Gécamines ?

L’article mentionne des problèmes managériaux, techniques et économiques comme des facteurs internes et externes expliquant la contre-performance de la Gécamines.

Comment l’analyse financière aide-t-elle à comprendre l’autofinancement de la Gécamines ?

L’analyse financière est utilisée comme outil principal pour étudier la performance ou la contre-performance de la Gécamines, permettant d’appréhender sa situation financière.

Quelles solutions fiscales sont proposées pour améliorer l’autofinancement de la Gécamines ?

L’étude propose des solutions fiscales pour permettre à la Gécamines de retrouver sa stabilité financière et son rôle économique majeur.

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