L’analyse comparative des risques ONCF révèle des données surprenantes sur la gestion préventive dans les transports publics. En explorant les mesures adoptées, cet article met en lumière des implications cruciales pour la sécurité et l’efficacité opérationnelle, transformant notre compréhension des défis rencontrés.
- Présentation et analyse des résultat de l’enquête
- Résultats du formulaire
Après avoir rédigé un questionnaire composé de 13 questions sur le management préventif des risques, il a été adressé transmis à Mr. Aniba M. qui occupe le département des voyageurs chez l’ONCF Oujda, ainsi Mr. Bachaoui M. qui occupe le département des rescousses humaines chez le même établissement à Rabat.
Parmi les risques les plus fréquenté chez l’ONCF :
- Les risques d’accidents
- Les risques d’infraction des voyageurs
- Les risques de déprédation du matériel
D’après eux l’Office National des Chemins de Fers se dispose, pour limiter et faire face aux risques, d’un processus de gestion des risques liés à la sécurité ferroviaire, ainsi qu’un processus d’activités dans le cadre du système de management de la qualité, et dont le recours s’avère fréquent à occasionnel (presque chaque mois) ainsi que très couteux pour l’entreprise. Sur une échelle de 10, le niveau de maitrise des risques est d’une moyenne de 7,5/10.
Parmi les objectifs que vise l’ONCF en mettant cette stratégie, c’est :
- Prévenir le risque avant qu’il devienne un problème
- Améliorer le service offert aux clients
- Rehausser le niveau performance et image de l’entreprise
- Garantir la sureté et la sécurité des voyageurs
- Analyse et discussion des résultats
Après avoir collecté toutes ces informations, on peut en conclure que l’ONCF fournit un grand effort pour assurer la sureté et la sécurité des voyageurs et de ses employés ainsi que son image. En revanche, la question qui se pose : est-ce que cela est- il suffisant pour atteindre tous les objectifs ? Ou est ce qu’il en a des améliorations d’une année à une autre ?
Après l’accidents Bouknadel (février 2018), la cours des comptes a mis des remarques sur de différents points qui s’avère grave :
- Une faible utilisation de certains engins de maintenance : rendement faible à cause du vieillissement.
- Une augmentation du linéaire qui nécessite l’amélioration du niveau de confort :
Une recommandation a été faite en 2014 pour améliorer le confort des passagers. La part des tronçons à améliorer est passée entre 2012 et 2014 de 17% à 26%. Le linéaire des tronçons inconfortables est passé de 34% à 36%.
- Des retards des trains à cause d’incidents liés aux composantes d’infrastructure :
102 incidents en 2011 à cause des ruptures de soudures et cassures de rail (+150%). Une légère augmentation de 2013 à 2014 et puis diminution de 44 cas en 2015 avec un cumul de 19.646 minutes des retards de trains entre 2010 et 2015.
- Les quais des gares ne facilitant pas l’accès des voyageurs aux trains :
La distance entre le quai et la rame peut parfois atteindre 47 cm, ce qui fait courir aux passagers des risques de sécurité, ainsi qu’augmenter le temps d’embarquement et de débarquement et donc augmenter la durée d’arrêt des trains.
- Un parc en partie ancien :
En 2015, 47% des locomotives électriques avaient entre 30 et 38 ans, 53% des locomotives diesel de ligne entre 40 et 47 ans et 43% ce qui donne la chance de plusieurs risques d’apparaître (incendie, retard, accidents…)
- Un retard dans le renouvellement de la voie et le renforcement des ponts métalliques (FES – OUJDA).
- Programme de sécurisation de la traversée de la voie :
Le taux de réalisation des passerelles pour piétons est faible : sur 50 passerelles prévues, 8 ont été réalisées jusqu’à 2015, soit un taux de 16%.
En se basant sur tout ce qui est précèdent, on peut en conclure que l’ONCF fournit d’importants efforts pour faire face à tout risque qui pourra menacer son activité, mais avec une certaine négligence et le retard de réaliser les différents projets, cela ne fait qu’élargir l’écart entre l’Office et ses objectifs.
CONCLUSION
L’évaluation et le management des risques nécessitent non seulement une bonne connaissance des sciences et techniques de la construction, des normes et des textes de lois, qui évoluent en permanence et oblige un suivi et une veille continuelle, mais aussi l’expérience et l’expertise des situations (acquisition des données et retour d’expériences). Comme on a pu voir dans ce mémoire, la gestion des risques doit avoir un processus bien maitrisé pour que chaque organisme puisse atteindre ses objectifs. Il y a bien de très différents processus et démarche autre que celui proposé par Boehm ou par l’ISO, car cela diffère d’un établissement à un autre.
Questions Fréquemment Posées
Quels sont les principaux risques identifiés par l’ONCF ?
Les principaux risques identifiés par l’ONCF sont les risques d’accidents, les risques d’infraction des voyageurs et les risques de déprédation du matériel.
Comment l’ONCF évalue-t-elle son niveau de maîtrise des risques ?
L’ONCF évalue son niveau de maîtrise des risques à une moyenne de 7,5/10.
Quelles sont les recommandations faites à l’ONCF pour améliorer la sécurité des voyageurs ?
Les recommandations incluent l’amélioration du confort des passagers, le renouvellement des infrastructures vieillissantes, et l’augmentation du taux de réalisation des passerelles pour piétons.