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Quelle analyse comparative des innovations financières pour les banques tunisiennes ?

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🏫 Université de Gabes - Institut Supérieur de Gestion de Gabes
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Mastère De Recherche - 2011/2012
🎓 Auteur·trice·s
Ben Mahmoud Houda
Ben Mahmoud Houda

L’analyse comparative des banques tunisiennes révèle que l’innovation financière est un moteur essentiel de performance. En examinant des données de 1993 à 2010, cette étude met en lumière comment les banques cotées s’adaptent aux nouvelles exigences du marché, avec des implications cruciales pour leur avenir.


Les déterminants de l’innovation financière

Peu d’auteurs qui ont mis l’accent sur les déterminants de l’innovation financière dans leurs travaux de recherche néanmoins nous pouvons citer Tovar (2009) et Mabrouk et Mamoghli (2010). Parmi ces déterminants on trouve :

  • La taille

Les recherches antérieures suggèrent que la taille de l’institution financière est un facteur important pour l’adoption de l’innovation financière et que les institutions financières de grandes tailles sont plus capable de payer leur coûts fixes liés au développement de nouvelles technologies.

Un second argument en faveur de l’impact positif d’une grande taille est l’existence d’imperfections dans les états financiers du marché.

En fait, la disponibilité des fonds internes est importante dans les grandes entreprises puisqu’elle permettra à financer les investissements liés à l’innovation processus, Galande et Fuente (2003).

De plus, Dow (2007) examine l’influence de la taille sur la décision de l’adoption de l’Internet et le PC par les caisses bancaires. Il constate que les grandes entreprises ont plus facilement accès au financement extérieur.

En outre, l’étude de la Buzzacchi et Al. (1995) confirme l’effet positif de la taille sur la distribution des nouvelles technologies telles que l’ATM (Automatic Teller Machine).

Mesure de la taille : elle est notée SIZE et mesurée par le logarithme de la moyenne du total des actifs de la banque.

Ceci nous permet d’énoncer la première hypothèse :

H1 : La taille a un effet positif sur la performance des banques

  • Les ressources financières

Elles jouent un rôle primordial puisqu’elles permettent à l’entreprise non seulement de fournir les entrants nécessaires à l’innovation mais aussi d’absorber les coûts de l’innovation ainsi que les pertes résultant des possibles échecs et de réaliser des projets novateurs, Telsaz et al. (2003).

Selon les différents travaux de recherche il s’avère que la banque qui utilise des ressources financières très importantes est plus susceptible d’adopter des innovations financière que ce soit en termes de produits ou même en termes de processus.

Mesure des ressources financières : elle est noté RF (Ressources Financières) et mesurée par la moyenne des profits nets.

Ceci nous permet d’énoncer la deuxième hypothèse :

H2 : Les ressources financières affecte positivement la performance des banques

  • La diversification

La plupart des auteurs ont montré l’existence d’une relation négative entre l’innovation financière et le niveau de diversification.

Boot et Thakor (1997) constatent que, dans une banque universelle, l’innovation financière est inférieure à celles d’un système financier où les banques commerciales et les investissements sont fonctionnellement séparés. Ils en déduisent que la tendance naturelle d’une banque universelle est moins innovante.

Le modèle de Kanatas (2003) est basé sur le fait que ce sont les importances de l’économie (faible coût d’information, des économies d’échelle et même la gamme des produits offerts sur le marché) qui motivent l’intégration bancaire dans ses activités que ce soit le crédit ou l’émission, ce qui entraîne la réduction de l’innovation dans l’industrie où il ya intégration des services financiers.

En outre, la littérature a suggéré que les entreprises diversifiées souffrent de coûts d’agence graves liées à l’investissement aux innovations financières, ce qui décourage les gestionnaires à s’impliquer dans le processus d’innovation, Denis et Al (1997).

Mesure de la diversification : elle est notée Div (Diversification) et mesurée par la moyenne de D.

Note :

D = (1-│2X – 1│)

Avec : X = revenus (sauf les revenus qui proviennent des intérêts) ∕ revenu net d’exploitation

Ceci nous permet d’énoncer la troisième hypothèse :

H3 : La diversification améliore la performance des banques

  • La concurrence

Pour déterminer le niveau de la concurrence sur le marché on utilise les indices de concentration à savoir l’indice Herfindahl-Hirshman. Ce dernier permet d’évaluer le degré de concurrence sur un marché à partir de la part de marché de chaque banque.

L’indice de Herfindahl-Hirshman se calcule à partir la part de marché. Il est défini comme étant la somme des carrées de la part de chaque entreprise dans un marché particulier.

Plusieurs travaux de recherche montrent une relation positive entre la concurrence et l’innovation, voir Porter (1990), Klundert et Smulders, (1997) et enfin Boone et Van Dijk (1998).

Selon Schumpeter (1950) une forte rivalité sur le marché encourage les banques à innover afin d’accroître leur avantage concurrentiel.

Dans une étude sur le secteur bancaire de 11 pays d’Amérique latine, Yildirim et Philippatos (2007) indiquent qu’une rivalité sur le marché pousse les banques de se livrer à une différenciation de leurs produits offerts et permet à la stimulation de l’innovation financière.

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Où Si est la part de marché de l’entreprise, i et n est le nombre d’entreprises.

Selon la formule définie ci-dessus, le IHH varie entre (1/n) et 1 avec n le nombre d’entreprises sur le marché. Plus l’IHH d’un secteur est fort, plus la concurrence est concentrée.

Les travaux théoriques et empiriques qui utilisent la concurrence comme mesure de l’innovation financière sont multiples notant par exemple Frame et White (2004).

Ceci nous permet d’énoncer la quatrième hypothèse :

H4 : La concurrence a un effet positif sur la performance des banques

  • La participation étrangère

Plusieurs auteurs considèrent que la participation étrangère a un effet positif sur l’innovation en raison des sources supplémentaires à ceux de l’entreprise nationale qui peuvent utiliser les parties étrangères, Lofts et Loundes (2000) et Love et al. (1996).

Yildirim et Philippatos (2007) constatent qu’un haut niveau de participation étrangère dans le capital des banques est associée à un niveau élevé de compétitivité, ce qui permet à l’amélioration de la qualité et la différenciation des produits offerts et stimule l’innovation financière par l’introduction des compétences, des techniques de gestion et même des technologies modernes.

Mesure de la participation étrangère : elle est noté PE (Participation Etrangère) et mesurée par la moyenne de la participation étrangère.

Ceci nous permet d’énoncer la cinquième hypothèse :

H5: La participation étrangère améliore la performance des banques

  • La participation publique

L’un des objectifs de la privatisation d’opérations bancaires est de favoriser la concurrence et l’innovation financière.

L’évaluation prouve que l’augmentation de la participation publique décourage l’adoption de l’innovation que ce soit en termes de produit ou même en termes de processus appartenant à l’activité non traditionnelle (de manière significative à 5%).

En outre, dans leur étude empirique Mabrouk et Mamoghli (2010) expliquent la non- significativité des capitaux publics sur l’adoption des services monétiques par le fait que pendant les dernières années l’Etat Tunisien a suivi un programme étendu de mise à niveau du système monétique qui est conduit par la banque centrale.

En fait, une présence importante de l’Etat stimule la banque à financer ses projets qui sont risqués ou peu lucratifs.

Généralement, la participation publique favorise l’imitation des innovations de processus (appliquant les systèmes électroniques de paiements à 1%).

En fait, ces dernières années la Tunisie a connu une importante initiative visant à moderniser les Systèmes de paiements électroniques.

Dans ce cas, les résultats prouvent qu’une participation publique élevée stimule l’introduction du système électronique de compensation imposé par la banque centrale (au niveau significatif de 1%).

Mesure de la participation publique : elle est notée PP (Participation Publique) et mesurée par la moyenne de la participation publique.

Ceci nous permet d’énoncer la sixième hypothèse :

H6 : La participation publique n’est pas significative en termes de performance des banques


Questions Fréquemment Posées

Quels sont les déterminants de l’innovation financière dans les banques tunisiennes?

Les déterminants de l’innovation financière incluent la taille de l’institution, les ressources financières, la diversification et la concurrence.

Comment la taille d’une banque influence-t-elle son innovation financière?

La taille de l’institution financière est un facteur important pour l’adoption de l’innovation financière, car les grandes institutions peuvent mieux financer les coûts liés au développement de nouvelles technologies.

Quel est l’impact des ressources financières sur la performance des banques?

Les ressources financières jouent un rôle primordial car elles permettent à la banque de financer les investissements liés à l’innovation et d’absorber les coûts et pertes éventuels.

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