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Comment l’analyse comparative dévoile la violence dans Maissa Bey ?

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🏫 Université 8 Mai 1945 Guelma - Faculté des Lettres et des Langues - Département des Lettres et de la Langue Française
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2016/2017
🎓 Auteur·trice·s
SLATNIA Zahra
SLATNIA Zahra

L’analyse comparative de la violence révèle comment Maissa Bey, à travers son roman « Puisque mon cœur est mort », transcende les limites de l’écriture épistolaire pour explorer les dimensions physiques et morales du deuil. Cette étude sociocritique offre des perspectives inédites sur la violence en Algérie durant les années 90.


II- La violence en Algérie :

Il est possible de dire que la plupart des écrivains ont tiré les thème et les sujets à écrire dans leurs roman en rapportant aux évènement marquants dans la période de la décennies noir, dont il y a des écrivains qui ont écrit des thèmes de violence tel que

39 Bey, Maissa « puisque mon cœur est mort », Paris, éditions Barzakh, 2010, p 89.

40 Ibid., p 89.

Maissa bey dans son roman « puisque mon cœur est mort », d’où elle traite des actions de la réalité, autrement dit de la société et de la vie quotidienne en décrivant dans l’enchainement des actions de l’intrigue des massacres, des guerres entre pays et peuple ; donc le but de l’auteur ici c’est d’informer et de sensibiliser le récepteur aux cas des peuples vivants cette période et de changer et de rechanger ces évènements à travers les années et à travers les générations.

Certains auteurs, tels que Moussaoui, Toualbi, Bouatta et d’autres s’interrogent aujourd’hui sur l’origine de cette violence et postulent qu’elle remonte à l’histoire, à l’époque coloniale et à la guerre de libération.

Les violences de cette période trouveraient une interprétation dans les périodes historiques, qui ont marqué les mutations de la société algérienne et les traumatismes subis par des acteurs.

Mais, l’Algérie contemporaine a connu de nouveaux types de violence à côté des genres déjà existants ; on assiste aux traumatismes dans le monde professionnel, l’éducation, les médias dans la famille.

De plus, les écoles, les établissements, les universités, les stades, les quartiers surtout populaires, devenus un vrai champ de la violence donc l’espace public devient comme un centre de violence spectaculaire et visible, posant l’horreur et le sentiment d’insécurité entre peuple et même aussi entre commun autres, cela rend le monde un monde viol où la violence est considérée comme la cause principale de l’imprévisibilité de transgression.

Ainsi, comme on a cité auparavant concernant la violence psychologique, on peut ajouter que la violence est au fondement de la vie psychique dirigée contre soi ou dirigée contre les autres, contre soi en cas de suicide, contre d’autres cas des faits agressifs remonte à des résultats assez graves, tel que l’assassinat comme le fait dans notre histoire surtout que les manifestations des pulsions agressives sont empêchées par des mécanismes internes et externes ; le renoncement pulsionnel ainsi que le travail de la culture engendre la conscience morale et la capacité rivue ensemble est à l’œuvre.

Comme au plan de la communauté, au plan individuel, il demeure un reste réfractaire au travail de la culture ouvrant la voie à la destructivité.

L’ordre, la paix se sont deux solutions qui s’attaquent à ce phénomène de violence collectif ou individuel. L’état est désormais de freiner la violence en invitant de célébrer la paix et l’ordre entre peuple afin d’avoir une société sécurisée et non violée ; et cela à partir de la pratique des lois et de respecter les droits de l’être en tous les domaines sociaux culturels, sans oublier les droits étatiques. C’est ce que FREUD appelle : le travail de la culture ou de la civilisation mais ce travail est nécessaire. C’est ainsi que la violence multidimensionnelle se voit imposer des limites par le biais des normes institutionnelles, juridiques, sociales et religieuses.

Tout cela donne importance notamment à la question des violences légales et illégales et légitimes et illégitimes ; synonymes de nouvelles dimensions de la violence symbolique ou existentielle qui influe sur la psychologie des êtres humains et sur leur sensibilité. De ce fait, le sujet est à ce moment-là, opportun de parler de violence symbolique, ce genre de violence a imposé un discours sur l’être, des procédures sociales sur des gestes, des mouvements ou des pulsions, des mots sur les choses. Aussi la prohibition de l’inceste et par extension des séries de prohibition, seraient assimilables à tout ce travail de symbolisation qui arrache l’humain à sa condition primitive, naturelle ou animale.

De ce fait, l’écrivaine algérienne Maissa bey qui était influencée clairement par la situation du peuple et la société, écrit ses romans tout en se basant sur des histoires réelles et inspirées de la société algérienne. « Puisque mon cœur est mort » est l’un des romans sociaux, à travers lequel elle décrit les problèmes sociaux des peuples pendant la décennie noire, dont la violence en générale est le sommet de la pyramide des problèmes.

L’écriture de la violence :

« Le dynamisme de l’écriture de la violence est révélé au prisme de la focalisation, d’un point de vue chronologique, elle est en effet d’une utilité radicale dans la mesure où, il nous est désormais possible de dégager une

tendance évolutive et percevoir les ruptures dans les différentes représentations de la violence la base d’observation dont nous nous sommes servi, la situation de violence, comprise comme la matrice de la représentation peut, selon toutes vraisemblance, permettre de poursuivre l’exploration des modalités d’écriture et tout particulièrement de comprendre le fonctionnement des aspects fondamentaux de récit en regard de la thématique. Dans cette optique, les éléments qui composent la situation de violence, peuvent confirmer, renforcer les dynamiques observées et éventuellement nous en donner de nouvelles illustrations.41

La plupart des écrivains ont réussi dans le cadre de l’écriture, ils ont écrit des thèmes sociaux comme le fait de l’écriture de la violence, qui était considéré comme le seuil à des nouvelles illustrations. Dont la manière de la représentation de la violence se diffère d’un auteur à d’autre, et évolue d’une période à d’autre, dont cette écriture de violence se caractérise par la vraisemblance, autrement dit une écriture réelle de la société algérienne dont l’écrivain donne importance à l’observation de la société.

Il écrit ce qu’il observe afin de sensibiliser le lecteur ou le récepteur, il écrit des évènements de la vie quotidienne ; dont Maissa comme une écrivaine de la violence elle prend en compte des descriptions de la réalité sociale de l’Algérie afin d’arriver à l’esprit le plus profond du lecteur.

Paul Ricœur a démontré dans ses études :

« Notamment celle qui traite de la politique, de la gestion de la cité et la régulation des conflits, que le langage, particulièrement le langage juridique, comporte une grande charge de violence. Dans tous les états, démocratique ou tyrannique, il a un pouvoir de contraindre qui pour l’essentiel, contenu dans les textes et dans les rhétoriques de l’état ».. 42

Il existe plusieurs dimensions de l’écriture de la violence d’après Ricœur, la violence peut exister dans des milieux étatiques différents politiques juridiques démocratiques, tout cela dépend de la violence qui était notamment un phénomène qui couvre le cadre étatique des pays algériens.

41 http://www.academia.edu/9469399/Ecriture_de_la_violence_langage_personnages_espace-temps_narration.

42 Op.cit.

Nous imaginons que la violence symbolique est le chemin qui nous a conduit à la violence physique ; la langue, les mots peuvent servir à déclencher les violences physiques. Il y aurait un mouvement de causalité. Les violences verbales et physiques se coordonneraient entre elles.

De ce fait, à travers les éléments qui composent l’histoire d’un roman tel que les personnages, la spatio-temporel et le mouvement narratif, on peut citer qu’ils ont un rôle pour décrire aux lecteurs les univers de violence. Il met en scène des personnages représentant différents espaces sociaux : « Les relations entre les êtres sont teintées tantôt d’une violence sourde tantôt d’une violence déclarée », donc il existe une relation complémentaire entre ces éléments qui arrive à la fin de compte à un thème précis par un auteur précis.

Ainsi, l’écriture des écrivains se base dans la plupart des romans sur la conflictualité sociale et la guerre, au point de servir de toile de fond diégétique à certains chef-d’œuvre, interpellés par des conflits et des crises récents et des guerres.

Certes, les littératures contemporaines ont mis l’accent et donné importance aux thèmes réels qui s’interrogent fonctionnellement les conflits et les guerres et les évènements tragiques comme le terrorisme et la violence avec des portes de critiques et distances ; tous ces thèmes se sont marqués dans notre histoire moderne ou récente. Ainsi la violence la plus spectaculaire est certainement celle de la guerre qui apparaît comme un sujet qui se préoccupe des littératures contemporaines.

Notre présente recherche a comme ambition une analyse qu’établira d’abord à travers une étude descriptive et théorique, la typologie des formes de violence pour ensuite montrer de quelles manières la violence déconstruit le texte romanesque. Nous interrogerons enfin les implications signifiantes des stratégies mises en œuvre pour dire la violence sur les plans socio-idéologique et esthétique.

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39 Bey, Maissa « puisque mon cœur est mort », Paris, éditions Barzakh, 2010, p 89.

40 Ibid., p 89.

41 http://www.academia.edu/9469399/Ecriture_de_la_violence_langage_personnages_espace-temps_narration.

42 Op.cit.


Questions Fréquemment Posées

Comment la violence est-elle représentée dans ‘Puisque mon cœur est mort’ de Maissa Bey ?

Maissa Bey traite des actions de la réalité en décrivant des massacres et des guerres, visant à informer et sensibiliser le récepteur aux cas des peuples vivant cette période.

Quelles sont les dimensions de la violence abordées dans l’œuvre de Maissa Bey ?

L’étude vise à comprendre si la violence présentée dans l’œuvre est physique, morale ou les deux simultanément.

Quel est le lien entre la violence et le contexte social de l’Algérie dans les années 90 ?

L’analyse adopte une approche sociocritique pour explorer les liens entre le texte littéraire et le contexte social de l’Algérie des années 90, en tenant compte des traumatismes subis par des acteurs.

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