L’impact du stress oxydatif sur la parodontite agressive

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🏫 Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella - Faculté de médecine d’Oran 1 - Département de Pharmacie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Docteur en Pharmacie - 2017/2018
🎓 Auteur·trice·s
HADJ-CHERIF ISMAIL TISSOURAS OUSSAMA
HADJ-CHERIF ISMAIL TISSOURAS OUSSAMA

Le stress oxydatif et parodontite sont étroitement liés, comme le montre l’analyse des marqueurs oxydatifs de la salive chez des patients atteints de parodontite agressive. Cette étude met en lumière l’influence des paramètres tels que la catalase et les protéines carbonylées sur la progression de la maladie.


Chapitre II : Les Maladies Parodontales

Le parodonte :

1.1- Définition :

Le parodonte (du grec para, « à côté de » et odous, odontos, « dent ») est constitué par l’ensemble des tissus qui entourent et soutiennent la dent.

II est constitué par l’ensemble de quatre tissus de nature conjonctival :

  • la gencive : unité fonctionnelle comprenant le tissu conjonctif gingival recouvert de ses épithéliums ;
  • le ligament alvéolodentaire ou desmodonte ;
  • le cément ;
  • L’os parodontal.

Deux des tissus parodontaux sont minéralises (L’os parodontal et le cément) alors que les deux autres ne le sont pas (la gencive et le desmodonte). Les tissus parodontaux ont chacun leur importance particulière et leur(s) propre(s) rôle(s) à jouer dans le maintien des organes dentaires, seront successivement traitées les différentes caractéristiques de la gencive, du ligament, du cément et de l’os parodontal aux niveaux histologique, clinique, radiologique, bactériologique et immunologique lorsque ceux-ci sont sains. (Danielle ROQUIER CHARLES, Monique SEILLER 2005, ALBERT, Olivier, 1994).

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Source : WOLF HF, RATEITSCHAK EM,.2005

FIGURE 2: LES STRUCTURES PARODONTALES (WOLF HF, RATEITSCHAK EM,.2005).

1.2-Les constituants du parodonte :

1.2.1- La gencive :

La gencive est la seule partie visible du parodonte. Elle correspond à l’ensemble des tissus épithéliaux et conjonctifs qui entourent les parties cervicales des dents et qui recouvrent l’os alvéolaire sous-jacent. La muqueuse gingivale, est une portion de la muqueuse orale kératinisée, de consistance plutôt ferme. Des vaisseaux sanguins parcourent le tissu conjonctif et donnent à la gencive sa couleur rose pâle, corail chez les personnes de couleur claire ; chez les individus à la peau mate, elle sera plus foncée et parfois piquetée de brun. (Danielle ROQUIER CHARLES, Monique SEILLER 2005, ALBERT, Olivier, 1994, J.B. WOELFEL, R.C. SCHEID 2007).

La gencive peut être découpée en trois zones différentes :

  • La gencive marginale et la papille inter-dentaire.
  • La gencive attachée.
La gencive marginale :

Appelée aussi gencive libre, elle représente la partie la plus cervicale de la gencive. Elle n’adhère ni à l’os alvéolaire, ni à la dent, autour de laquelle elle forme une collerette. C’est une muqueuse lisse, rose et kératinisée. Elle est séparée des dents par un espace peu profond : le sillon gingival ou sulcus, dont la paroi est l’épithélium séculaire ou créviculaire, non kératinisé.

La gencive attachée :

La gencive attachée, ou gencive adhérente est intimement liée à la dent et à l’os alvéolaire sous-jacent. C’est une muqueuse masticatoire, ferme, et kératinisée. Le passage de vaisseaux sanguins dans le tissu conjonctif lui confère une couleur rose pâle à grise selon les individus. Sa surface a un aspect granuleux comme la peau d’une orange, dû aux « fibres de collagène qui exercent une tension sur l’épithélium », ce qui forme de petites dépressions en surface (Danielle ROQUIER CHARLES, Monique SEILLER 2005, R. KUFFER, T et al., 2009, ALBERT, Olivier, 1994, J.B. WOELFEL, R.C. SCHEID. 2007)

Elle s’étend de la gencive libre à la muqueuse alvéolaire dont elle est séparée par la jonction muco-gingivale (que l’on ne retrouve pas sur le versant lingual de la gencive mandibulaire). La muqueuse alvéolaire (ou vestibulaire selon sa localisation) recouvre l’os alvéolaire mais y est moins adhérente que la gencive attachée, et donc plus mobile. De par sa forte vascularisation, et sa structure fine et non kératinisée, elle revêt une couleur rouge. (B.K.B BERKOVITZ et al., 2009, R. KUFFER, T et al., 2009, J.B. WOELFEL, R.C. SCHEID. 2007, Robert P et al., 2009).

1.2.2- Le desmodonte :

Le desmodonte, ou ligament alvéolodentaire ou parodontal, est un tissu conjonctif fibrocellulaire dense, non minéralisé et très vascularisé, qui s’étend entre l’alvéole osseuse et la racine dentaire. Il est composé de nombreuses fibres de collagène (et en moindres proportions oxytalanes, réticulées et élastiques) regroupées en faisceaux, et d’un compartiment cellulaire formé essentiellement de fibroblastes (synthétisant le collagène), cémentoblastes et ostéoblastes.

Il maintient la dent dans son environnement en rattachant l’os alvéolaire au cément (couche la plus externe de la racine) et sert d’amortisseur des forces dirigées sur la dent.

Il contient également un réseau nerveux qui permet la perception de forces masticatoires, de déplacement dentaire ou de douleur. Enfin, il participe à l’inflammation et à la cicatrisation des tissus du parodonte. (DEVALS, Anne.2008, Mary BATH-BALOGH, 2011, Danielle ROQUIER CHARLES, 2005, ALBERT, Olivier. 1994, S. LORIMIER, P. KEMOUN. 2012).

1.2.3- Le cément :

Le cément radiculaire recouvre la racine dentaire : « il constitue l’interface entre la dentine et les tissus desmodontal et gingival ». (S. LORIMIER, P. KEMOUN. 2012).

Il ancre les fibres de collagène du ligament sur la dent, pour l’unir à l’os alvéolaire : il constitue donc un élément du parodonte, alors qu’il fait anatomiquement partie de la dent.

C’est un tissu conjonctif à peu près aussi dur que l’os, fortement minéralisé, avasculaire et non innervé. Il se compose de 65% d’hydroxyapatite de Calcium, de 23% de collagène (pour la matrice, et chondroïtine sulfate pour la substance fondamentale), et de 12% d’eau. (Danielle ROQUIER CHARLES, 2005, ALBERT, Olivier.1994, J.B. WOELFEL, R.C. SCHEID.2007, S. LORIMIER, P. KEMOUN.2012).

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Source : WOLF HF, RATEITSCHAK EM,.2005

1= Cément acellulaire afibrillaire

2= Cément acellulaire à fibres extrinsèques 3= Cément cellulaire à fibres intrinsèques 4= Cément cellulaire à fibres mixtes

FIGURE 3 : TYPES DE CEMENT, LOCALISATION (WOLF HF, RATEITSCHAK EM,.2005).

1.2.4- L’os alvéolaire :

C’est un tissu minéralisé, dur. Il protège et supporte les dents (temporaires et permanentes), dont les racines sont enchâssées dans les procès alvéolaires, qui délimitent les cavités alvéolaires et doivent leur développement à la présence des dents dont ils dépendent : en effet, ils se résorberont à la disparition des dents. Tout au long de la vie, l’os alvéolaire subit, comme les autres os, les mécanismes cycliques de remaniements osseux. (DEVALS, Anne.2008, ALBERT, Olivier. 1994, S. LORIMIER, P. KEMOUN.2012).

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