Le marketing vert en Afrique joue un rôle crucial dans la promotion des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire photovoltaïque. Cet article analyse l’application de ces stratégies par CANOPY CAMEROUN SARL et les défis associés à l’intégration du développement durable dans le marketing.
Revue de la littérature
C’est la présentation critique de la question de la littérature. Elle a pour but de savoir ce que les auteurs pensent de notre perception du sujet, de comprendre leur propre perception, et de la confronter à la nôtre. Pour se faire, nous allons regrouper les auteurs autour de deux centres d’intérêts que sont : le marketing vert (A) et les énergies renouvelables (B), pour en faire au bout du compte une revue de littérature thématique.
Green marketing
A propos du green marketing, Emmanuelle DONTENVILL, Professeure de marketing à l’Ecole de Management de Lyon, n’affectionne pas beaucoup le terme d’ « éco-marketing » qui ne fait référence qu’à un « verdissement » de l’image de l’entreprise, c’est-à-dire à une récupération marketing des enjeux écologiques. « Or, une véritable démarche citoyenne, affirme t-elle, doit conduire à prendre des décisions très courageuses et suppose un risque important en terme de chiffre d’affaires et des renoncements en terme de profits immédiats ».
Barbara STEUDLER, co-fondatrice de « Bleu-Vert Communication SARL », une agence lausannoise qui fait de la communication verte sa spécialité, a un avis moins tranché sur la question et estime que savoir si l’initiative de ses clients est réellement sincère ou purement stratégique importe peu. « En effet, il est préférable de voir se développer des entreprises qui se soucient ne serait-ce qu’économiquement de l’environnement que celles qui s’y désintéressent totalement.
De plus, les sociétés qui mènent leur première action de communication verte, aussi petite ou limitée soit-elle, tombent dans ce que j’appelle une spirale de virtuosité et rentrent dans un cercle vertueux difficile de quitter. Un retour en arrière est difficile pour ces firmes qui devraient faire face à une pluie de critiques virulentes qui leur feraient perdre toute crédibilité auprès des consommateurs ».
Pour le Professeur d’économie à l’Université de Genève, Beat BURGENMEIER, cette stratégie de vente représente clairement un mouvement de fond. « Une entreprise qui ne prend pas le développement durable au sérieux aura de plus en plus de peine à se créer un marché, ses produits ne se distribueront pas facilement et elle rencontrera des difficultés à recruter des jeunes parmi les plus créatifs et compétents »1.
Pour Martin et Schouten, il s’agit de la dernière approche du marketing qui doit laisser une énorme empreinte sur l’environnement et la société. D’ailleurs, ils évoquent dans leur ouvrage une terminologie similaire au marketing vert : le « sustainable marketing » ou marketing durable. Ainsi, pour aider les lecteurs à se faire une dernière impression dans leurs efforts marketing, Martin et Schouten proposent les concepts « behind valuable », et « sustainable marketing strategies » 2.
Selon Patrick Gabriel 3, le concept de développement durable demande que l’entreprise étende ses relations d’échange au-delà de la sphère économique, dans un rapport nouveau: elle doit rechercher la légitimation de ses actions, donc également de sa présence. Le marketing paraît être la principale fonction dans l’élaboration de cette légitimité, à condition de respecter certaines règles conventionnelles.
Dan-Cristian, et Pop Ciprian-Marcel4 ont quant à eux étudié l’impact du markéting écologique sur la biodiversité et les actions de conservation environnementales, en mettant en exergue les mesures actuelles prises par les revendeurs pour développer et renforcer leur avantage concurrentiel, afin de se démarquer des autres compétiteurs et s’implanter dans l’esprit des clients. Car, au cours des dernières années, un nombre croissant de revendeurs ont entrepris des actions spécifiques au markéting écologique, pas seulement dans le but de booster leur réputation, mais aussi dans le but d’améliorer leur notoriété, de faire accroitre la confiance ou améliorer l’attractivité de leur compagnie auprès des groupes visés.
Ces actions/mesures pourront aussi avoir un effet positif sur la manière dont les clients perçoivent les revendeurs. Après qu’une image positive et dynamique a été gravée dans l’esprit des clients une fois pour toutes, les chances de les fidéliser sont très élevées, ainsi, elle favorise une grande compétitivité de la compagnie et une meilleure efficacité d’approche du marché cible.
Étant basé sur la mise en œuvre du bureau de recherche, le recyclage concerne tous les revendeurs. Ils évaluent de plus en plus la santé et la durabilité des concepts dans le domaine agroalimentaire et autres. Ils s’intéressent de manière significative à optimiser les procédures d’empaquetage et pas des moindres, ils sont prêts à s’ingérer dans l’éducation amicale environnementale de leurs branches cibles.
Wang Wenbo, Krishna Aradhna, et Mc. Ferrant Brent 5. Pour ces derniers, les entreprises peuvent épargner un montant considérable d’argent si les clients préservent les ressources (par exemple : si les clients de l’hôtel éteignent les lumières lorsqu’ils sortent de la chambre, si les clients du restaurant utilisent moins de mouchoirs de tables, ou si les passagers de l’avion nettoient après eux).
Au cours de deux études effectuées en milieu hôtelier réel, les auteurs démontrent que l’attitude économique du consommateur dépend de comment il perçoit l’implication de l’entreprise dans la sauvegarde de l’écologie. Par ailleurs, le degré écologique de l’entreprise perçu par le consommateur et son attitude économique dépendent de : (a) si l’entreprise leur demande de conserver les ressources, (b) l’engagement personnel de l’entreprise dans la sauvegarde de l’environnement, et (c) le prix de l’image de l’entreprise.
De plus, le fait de demander aux consommateurs de préserver les ressources peut créer une réaction des consommateurs et peut se retourner contre les entreprises quand elles ne s’engagent pas dans des efforts environnementaux couteux. Ce genre de réaction convient plus aux entreprises dont le prix de l’image est élevé. Enfin, les auteurs démontrent que, en dépensant un peu d’argent pour signaler leur engagement à la sauvegarde de l’environnement, les entreprises peuvent épargner plus d’argent grâce à l’économie des ressources par les consommateurs, ce qui revient à faire gagner l’entreprise, le consommateur, et l’environnement.
En sommes, ces auteurs susmentionnés semblent reconnaitre et accepter un possible mariage entre les objectifs durables et le marketing sans nuire au business. En effet, en ajoutant une dimension sociale à leur mission, les marques regagnent en capital confiance, créent des richesses et assurent le bien être populations.
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1 Reitano, op.cit. ↑
2 Diane N. MARTIN and John SCHOUTEN, “Sustainable marketing” (Person Prentice Hall, New York, 2011), https://www.alexandria.unisg.ch/publications/220826. ↑
3 Patrick GABRIEL, “Le marketing comme moyen de légitimation des, entreprises dans une perspective de développement durable,” Association Française du Marketing, no.29 (2003), http://www.jstor.org/stable/40592947. ↑
4 Dan-Cristian Dabija and Ciprian-Marcel Pop, “Green marketing – factor of competitiveness in retailing”, In: “Environmental Engineering Journal (EEMJ)”, vol.12, no. 2 (2013), pp. 393-400. ↑
5 Wang Wenbo, Krishna Aradhna, and Mc. Ferrant Brent. ↑