Le comportement de l’épargne en RDC est analysé à travers une revue des études empiriques, mettant en évidence les déterminants macroéconomiques tels que le revenu par habitant, le taux d’intérêt nominal et le taux de change. Cette analyse révèle les défis liés aux faibles taux d’épargne et leur impact sur la croissance économique.
SECTION 2 : L’ETAT DE LA QUESTION OU LA REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE
Tableau n°2 : Grille de lecture | ||||
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Auteurs (Années) | Etudes réalisées | Problématiques | Hypothèses | Conclusion |
1. Gloire Tristan MANSESA KIAKUMBA (2010) | Etude sur le comportement de l’épargne en RDC | Comment peut-on expliquer le comportement de l’épargne en RDC ? | H1 : l’épargne en RDC peut être expliquée par revenu par habitant. H2 : l’épargne en RDC peut être expliquée par le taux d’intérêt nominal et le taux de change. H3 : l’épargne en RDC peut être par le taux d’inflation. H4 : Enfin le taux de croissance du PIB peut aussi expliquer l’épargne en RDC. | Après Spécification é et estimation d’un modèle linéaire général a révélé que : 1. le revenu par habitant, le taux d’intérêt nominal et le taux de change sont les principaux déterminants de l’épargne en RDC. Tant disque 2. Le taux d’inflation et le taux de croissance du PIB ne sont pas significatifs. |
2. Pierre Gouëdard et François Vaillancourt (2011) | Taux d’investissement privé et épargne des ménages des provinces canadiennes, 1990-2008 | y-a-t-il une relation entre les deux variables ? | Pour les chercheurs ils supposent que les éléments qui peuvent déduire cette relation sont donc : H1 : le Taux d’ouverture de l’économie, H2 : le taux d’intérêt, H3 : la disponibilité de capital public, H4 : la disponibilité de capital humain, H5 : le taux d’épargne des ménages | Cette analyse est effectuée en reprenant le modèle de Feldstein et Horioka Ils ont trouvé qu’il n’y avait pas de corrélation entre l’épargne et l’investissement. L’intérêt d’une relation entre épargne et investissement réside dans une certaine mesure, dans l’opportunité offerte au gouvernement de stimuler l’investissement via des Politiques publiques agissant sur l’épargne. |
3. Véronique Fournier et François Vaillancourt (2011) | Les déterminants de l’épargne des ménages au Québec en 2007 : analyse et comparaison avec le Canada et l’Ontario | Cette analyse avait visée ainsi dans un premier temps à faire un état de la situation de l’épargne des ménages en 2007 au Québec, ainsi qu’à mettre ces résultats en perspective en les comparant à ceux de l’Ontario et de l’ensemble du Canada. | H1 : Le revenu total du ménage après impôts durant l’année de l’enquête (et terme quadratique de cette variable. H2 : Les variables indiquant le niveau de précarité économique du ménage H3 : Le nombre d’enfant entre 0-17ans H4 : Scolarité moyenne du ménage (et terme quadratique de cette variable H5 : Le sexe de la personne de référence du ménage H6 : Les assurances | Ils sont parvenus aux conclusions tel que le revenu disponible du ménage, le fait d’être propriétaire d’un logement, le fait que le revenu du ménage ne provienne que d’un seul travailleur, le fait de compter au moins un travailleur à temps partiel, le nombre d’enfants de 0 à 17 ans et les assurances détenues par les ménages sont des facteurs déterminants l’épargne des ménages au Canada. |
4. Boukary OUEDRAOGO. (2008) | Les déterminants de l’intensification du volume de l’épargne dans le système financier décentralisé au : cas des caisses populaire de Ouagadougou | La principale question à laquelle ils voulaient répondre était la suivante : Pourquoi et comment les ménages pauvres épargnent-ils au sein du système financier décentralisé au Burkina Faso, en particulier à la FCPB ? | H1 : La facilité d’accès au crédit et/ou le montant des crédits reçus l’année précédente par les ménages incitent à l’épargne ; H2 : La liquidité du SFD ou la disponibilité de l’épargne à tout moment pour les ménages au niveau du SFD détermine le volume de leur épargne ; H3 : Plus le revenu du ménage augmente, plus il épargne H4 : La fréquence des dépôts de l’épargnant dans le SFD affecte le volume de l’épargne | L’évaluation économétrique des déterminants du volume de l’épargne des ménages a donné des résultats assez encourageants : les coefficients estimés relatifs au revenu, à la fréquence des dépôts déterminent positivement et significativement le volume de l’épargne dans les caisses populaires à Ouagadougou. Le résultat obtenu sur le revenu montre que les épargnants des caisses populaires de Ouagadougou sont d’autant plus motivés à épargner davantage que leur revenu est élevé. De même, l’hypothèse du cycle de vie a été avérée car le coefficient de la variable « âge » a été significatif ; le coefficient de la variable « niveau d’instruction » n’a pas été significatif. |
5. Amaresh Samantaraya et Suresh Kumar Patra (2014) | « Determinants of Houselhold Savings in India : An empirical Analysis using ARDL Approach » traduit en français par Google | Quels sont les déterminants de l’épargne à court et à long terme en Inde ? | Les déterminants de l’épargne en Inde peuvent être : H1 : le PIB, H2 : le taux de Dépendance, H3 : le taux d’intérêt H4 : l’inflation | Les résultats estimés ont révélé que le PIB, le taux de Dépendance, le taux d’intérêt et l’inflation ont une influence statistiquement significative sur L’épargne des ménages en Inde, à la fois à long terme et à court terme |
6. El Houssain ELATIFE. (Février 2022) | Facteurs explicatifs du choix d’affectation de l’épargne des ménages au MAROC | « Quels sont les déterminants du choix d’affectation de l’épargne des ménages marocains dans la période Post-Covid 19 ? » | H1 : Le choix d’affectation de l’épargne du ménage marocain dépend du niveau du taux d’intérêt créditeur. H2 : Le revenu exerce un effet sur le choix d’affectation de l’épargne du ménage marocain. H3 : Il existe un lien entre l’âge du chef de famille et le choix d’affectation de l’épargne du ménage marocain. H4 : L’inflation influence le choix d’affectation de l’épargne du ménage marocain. H5 : Le choix d’affectation de l’épargne du ménage marocain dépend du niveau d’instruction. H6 : La confiance agit sur le choix d’affectation de l’épargne du ménage marocain. H7 : Les convictions religieuses pèsent sur le choix d’affectation de l’épargne du ménage marocain. H8 : Les exonérations fiscales dédiées aux instruments d’épargne et de placement orientent le choix d’affectation de l’épargne du ménage marocain. | L’échantillon final concerné par l’étude des facteurs du choix d’affectation de l’épargne des Ménages marocains, soit 57.1% de l’échantillon de départ à savoir 156 ménages marocains Epargnants. La plupart des ménages marocains de notre échantillon n’épargnent qu’un Pourcentage très faible de leur revenu mensuel. Ces résultats prouvent encore l’intérêt de Notre problématique et la nécessité d’une forte mobilisation de l’épargne des ménages Marocains. Après une analyse bi variée le chercheur a abouti aux résultats tel qu’Il nous s’avère que les hypothèses acceptées sont H1, H2, H3, H5 et H7. Tandis que, Nous avons rejeté les hypothèses H4, H6 et H8. Autrement dit, d’après l’analyse bivariée les variables explicatives du choix d’affectation de l’épargne des ménages marocains sont : le taux d’intérêt créditeur, le revenu, l’âge, le niveau d’instruction et les croyances religieuses. Par contre, il semble ne pas avoir de relation entre l’inflation, la confiance ainsi que la fiscalité et le choix d’affectation de l’épargne des ménages marocains. |