La part des jeunes :
D’abord, soulignons que les migrations internationales sont devenues le visage de la mondialisation, un symbole de l’interdépendance croissante au monde, en même temps, la plus grande génération de jeunes de l’Histoire exige de l’attention hautement connectés via la technologie et les réseaux sociaux, les jeunes ont besoin d’éducation et d’emplois décents, ils veulent avoir leur mot à dire sur leur avenir et leur autonomisation.
En effet, le Secrétaire général des Nations Unies ont mis en place un Programme quinquennal d’action qui comporte cinq priorités. Depuis quelques années nous entendons souvent parler de plus en plus dans le monde de la mobilité humaine, pourtant la migration des jeunes demeure encore absente des débats mondiaux et des politiques nationales ; le Groupe mondial sur la migration (GMG) est finalement convaincu qu’avec la mise en place de bonnes politiques, la migration des jeunes peut faire trois gagnants : les jeunes migrants, leurs pays d’origine et leur pays de destination.
L’UNICEF, président du GMG pour 2011, a proposé d’établir un rapport thématique conjoint qui analyserait les effets positifs et négatifs que les migrations internationales ont sur les jeunes.
Nous recensons aujourd’hui, selon l’estimation du stock, qui est la mesure du nombre de migrants à un moment donnée, réalisée en 2013 par l’ONU, quelque 232 millions de migrants internationaux. Environ 12% de ces migrants, soit un sur huit, sont des jeunes, définis comme âgés de 15 à 24 ans.
Les données relatives aux flux migratoires, évolution du nombre de migrants sur une période de temps, sont à la différence de celles relatives au stock, généralement moins fiables et moins spécifiques quant à l’âge. Reconnaissant qu’il soit difficile de déterminer avec précision, les facteurs de la migration des jeunes, le rapport note que leurs motivations sont souvent liées à la recherche de moyen de subsistance durables, au manque d’emploi ou aux sous-emplois et à l’absence de conditions de travail décentes et aux mauvaises perspectives économiques des pays d’origine.
La recherche d’une éducation, la réunification ou la fondation d’une famille et la fuite de régions touchées par la guerre, la persécution, les crises humanitaires ou les catastrophes naturelles sont aussi des facteurs importants, pour les jeunes femmes, la discrimination fondée sur le sexe et la violence ou la restriction de leurs droits, peut-être un motif supplémentaire.
Les jeunes migrants sont généralement ingénieux, résilients, adaptables et capables d’apprendre et de parler de nouvelles langues. Beaucoup d’entre eux sont compétents, qualifiés et familiers des nouvelles technologies. Comme expliqué auparavant, pour certains jeunes la migration est un moyen d’échapper à la pauvreté chronique, à la violence, à la discrimination fondée sur le sexe ou aux effets du changement climatique.
Pour la plupart d’entre eux, elle représente une étape primordiale pour la réalisation d’une existence viable pour eux-mêmes et leur famille. Ils se dirigent vers des pays où il y a une égalité de chances qui pourra leur permettre de contribuer de manière productive à leur communauté en tant que travailleurs, étudiants, entrepreneurs, artistes et consommateurs.
La migration est devenue une expérience productive et habilitante et ouvre de nouvelles perspectives, alors les jeunes migrants, femmes et hommes, acquirent des nouvelles compétences par l’éducation ou l’expérience professionnelle et toucher des salaires plus élevés, ce qui leur permet de soutenir leur famille et de contribuer au développement de leur communauté d’origine et de la société dans laquelle ils vivent et travaillent.
Pour les jeunes femmes, la migration peut être une expérience enrichissante socialement : qu’elles soient destinataires de transferts de fonds, soutiens de famille ou étudiantes dans un nouveau pays, elles peuvent acquérir un pouvoir de décision et jouir d’une plus grande autonomie personnelle.
Dans tous les pays où il se trouve un environnement politique propice qui respecte les principes et les normes des droits de l’Homme, il peut renforcer l’énergie des jeunes, leur propension à innover et leur familiarité avec les nouvelles technologies, ce qui aide à revitaliser l’économie.
Les jeunes mobiles représentent une ressource humaine et un potentiel de développement tant pour les pays où ils sont nés que pour ceux vers lesquels ils migrent. Les risques encourus par les migrants sont exacerbés dans le cas des jeunes plus particulièrement lorsqu’ils ont moins de 18 ans, sont en situation irrégulière et risquent l’exploitation, le trafic, l’exclusion, la détection, la détention et l’expulsion.
Les jeunes migrants, en particulier les filles et les femmes s’exposent à des abus tels que le mariage d’enfants, l’exploitation sexuelle, la violence ou encore le travail non rémunéré. Nombre de jeunes migrants se voient proposer malgré leurs titres et leurs qualifications à des emplois déqualifiant et précaires, des métiers dits dégoûtants, dangereux et dégradants.
En outre, lorsqu’ils migrent ils peuvent perdre leurs réseaux sociaux et ne plus disposer de parents ou de proches capables de les conseiller et de les protéger, du fait de leur de leur âge et de leur immaturité, ils s’exposent à des expériences qui occasionnent l’isolement, l’exclusion et l’insécurité, ils peuvent être touchés par la xénophobie et la discrimination et marginalisés par leur incompétence de parler la langue locale.
En effet l’existence de normes culturelles nouvelles et différentes et le manque d’informations sur la législation et la réglementation de ce nouveau pays pour surmonter ces risques et développer leur potentiel et contribuer davantage à leurs pays d’origine et de destination, il faut que les jeunes migrants puissent exercer sans discrimination leurs droits, notamment leurs droits à l’éducation, à la santé, au travail, à la vie de famille et à la participation à la prise de décisions et à la vie de la communauté37.
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37 [Référence manquante dans le texte original]