L’adaptation au changement climatique à Pointe-Noire est analysée à travers des données climatiques, démographiques et économiques. Ce mémoire propose des mesures concrètes telles que la sensibilisation, la construction de digues et la végétalisation urbaine pour renforcer la résilience de la ville.
Ce mémoire analyse les enjeux d’adaptation de la ville de Pointe-Noire au changement climatique, en utilisant des données climatiques, démographiques et économiques. Il propose des mesures d’adaptation comme la sensibilisation, la construction de digues et la végétalisation urbaine.
Université Marien Ngouabi
École Normale Supérieure
Master en sciences humaines
Option : Histoire-Géographie
Spécialité : Géographie physique (Climatologie)
Mémoire
Les enjeux d’adaptation de la ville de Pointe-Noire au climat
Maketo Cris Chesnel
Dirigé par: Samba Gaston, Maitre de Conférences, CAMES, Université Marien Ngouabi, Congo
Année académique : 2021-2022
Résumé
L’objectif de ce travail est d’analyser les enjeux d’adaptation de la ville de Pointe-Noire au climat. Pour y parvenir, nous avons utilisé des données climatiques (1932-2004), démographiques, économiques, cartographiques et celles de l’observation directe. Comme approche méthodologique, nous avons utilisé la recherche documentaire, la collecte des données, le traitement et l’analyse des données. Les résultats montrent que les précipitations à Pointe-Noire connaissent légèrement une baisse et les températures sont à la hausse. Cette agglomération ressent les effets du climat dont l’élévation du niveau des eaux océaniques, les inondations et les vagues de chaleur. Les mesures d’adaptation doivent être prises en compte pour renforcer sa résilience au climat. Ces règlementations sont accompagnées par des plans d’action durables dont la sensibilisation des citadins sur le changement climatique, la construction des digues, la végétalisation urbaine, l’approvisionnement de l’eau de qualité, le choix des matériaux de construction et le développement des transports en commun.
Mots clés : adaptation, changement climatique, résilience et Pointe-Noire.
Abstract
The objective of this work is to analyze the challenges of adaptation of the city of Pointe-Noire to the climate. To achieve this, we used climate data over a period from 1932 to 2004, demographic, economic and direct observation. As a methodological approach, we used literature search, data collection, data processing and analysis.
The results show that precipitation in Pointe-Noire is experiencing a sight decrease and temperature are on the rise. The city of Pointe-Noire is feeing the effects of climate, incuding rising sea levels, floods and heat waves. The adaptation measures must be taken into account to strengthen her resilience. These regulations are accompanied by sustainable action plans including raising awareness among city dwellers about climate change, the construction of dikes, urban greening, the supply of quality water, the choice of building materials and the development of public transport.
Keywords : adaptation, climate change, resilience and Pointe-Noire.
Centre de Recherches et d’Études sur l’Environnement (CREE), École Normale Supérieure Université Marien Ngouabi, Brazzaville, République du Congo
Sommaire
Dédicaces 1
Remerciements 2
Liste des acronymes et sigles utilisés 4
Sommaire 6
Introduction générale 7
Chapitre 1 : Présentation de la zone d’étude 15
Chapitre 2 : Climat de Pointe-Noire 32
Chapitre 3 : Impacts, vulnérabilité et enjeux d’adaptation 47
Conclusion générale 64
Références bibliographiques 65
Sites web consultés 68
Liste des figures 69
Liste des tableaux 70
Liste des photos 71
Table des matières 72
Introduction générale
La présente étude sur le climat et l’environnement de Pointe-Noire contribue à la compréhension du climat urbain et de ses impacts dans un pays en développement. Selon Dimon R. (2008, p. 3), chaque pays doit faire du dérèglement climatique un sujet de préoccupation et développer des stratégies qui lui sont propres pour faire face aux mutations induites par ce phénomène. La partie introductive de notre travail d’étude présentera le contexte et la justification, la problématique, l’état de connaissances sur la question, la clarification des concepts, l’approche méthodologique et l’articulation du travail.
Contexte et justification
Le changement climatique est annoncé comme l’un des plus grands défis auxquels les sociétés humaines contemporaines se trouvent désormais confrontées (Rocle N., 2017, p. 17). Le dérèglement climatique se caractérise par l’augmentation de la température moyenne, la recrudescence des précipitations, l’élévation du niveau de la mer, le phénomène d’Ilot de Chaleur Urbain (ICU) et les inondations des zones côtières.
Dans son quatrième rapport de synthèse, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC, 2007) montre que malgré les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), certains impacts des changements climatiques seront inévitables. Les études menées par le Programme des Nations-Unies pour les Établissements Humains (ONU-HABITAT, 2010, p. 27) montrent que les villes sont les moteurs de la prospérité économique et du bien-être social. Suivant l’évolution climatique, ces zones urbanisées seront d’autant plus vulnérables. Nous nous interrogeons alors sur l’adaptation des villes congolaises face aux changements climatiques. Pour ce faire, nous avons jugé bon de mener une réflexion sur les « enjeux d’adaptation de la ville de Pointe-Noire au climat ».
Cette étude revêt un double intérêt : l’intérêt scientifique parce qu’elle contribue à la climatologie urbaine et l’intérêt social en ce qu’elle analyse la gestion de l’environnement urbain dans le cadre du changement climatique.
Problématique
Les travaux de la Communication Nationale Initiale (CNI, 2001, p. 43) admettent que l’évolution climatique est tenue pour l’une des menaces les plus sérieuses pesant sur la durabilité de l’environnement. Les scientifiques s’accordent en général à admettre que le climat de la terre se trouve affecté par l’accumulation des gaz à effet de serre (GES). Étant donné que le climat se réchauffe, les villes présentent un aspect particulier : elles subissent fortement ses effets. Suivant l’évolution climatique, les espaces urbains surtout en zones côtières seraient vulnérables en raison de la forte concentration de population et du regroupement d’infrastructures. La ville de Pointe-Noire offre aux chercheurs des objets d’étude importants du fait des multiples mutations qu’elle connait au fil des années. Cette étude suscite plusieurs questions :
Question de recherche principale
Comment la ville de Pointe-Noire assure-t-elle sa résilience face à l’évolution du climat ?
Questions secondaires
- Comment évolue le climat de la ville de Pointe-Noire ?
- Quels sont les effets induits par le climat sur la ville de Pointe-Noire ?
- Quelles sont les mesures et stratégies d’adaptation de l’agglomération de Pointe-Noire au climat ?
Objectifs
Notre travail aborde une question d’actualité dans une ville côtière du Congo. Plusieurs objectifs ont été fixés dans la présente étude.
Objectif principal
- Apprécier la résilience de l’agglomération de Pointe-Noire face au changement climatique.
Objectifs secondaires
- Analyser l’évolution du climat de Pointe-Noire ;
- Répertorier les effets du climat sur la ville de Pointe-Noire ;
- Recenser les mesures et stratégies d’adaptation de l’agglomération de Pointe-Noire au climat.
Hypothèses
Hypothèse principale
- L’agglomération de Pointe-Noire présente une faible résilience face au changement climatique.
Hypothèses secondaires
- Le climat de Pointe-Noire connait de profondes modifications au niveau des précipitations.
- La ville de Pointe-Noire subit de plein fouet les effets pervers du changement climatique.
- Pour rendre résiliente la ville de Pointe-Noire, plusieurs mesures et stratégies ont été mises en place.
État de connaissances sur la question
L’analyse des enjeux d’adaptation au climat sur le plan international a fait l’objet de bon nombre de travaux dont ceux de Mansanet-Bataller Maria (2010), du GIEC (2007), de l’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN, 2016), de l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Énergie (ADEME, 2020), de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU, 2014) et de World Agroforestry Center (2012).
Toutefois, sur le plan national, la littérature sur l’étude fondamentale du climat et des enjeux d’adaptabilité à l’évolution climatique est très pauvre. Quelques travaux abordent la question. On peut citer entre autres :
- Samba Gaston (2020) a rédigé sur Le climat du Congo-Brazzaville. Il montre que le Congo présente deux nuances climatiques : le climat équatorial et tropical humide, puis énumère les impacts et la vulnérabilité de ce territoire face au changement climatique. La question d’adaptation au climat est également abordée par l’auteur ;
- Le Ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo (2021) a publié un ouvrage intitulé Contribution déterminée au niveau national de la République du Congo. Il montre l’évolution des émissions des gaz à effet de serre (GES) au Congo accélérant ainsi le processus du changement climatique. Aussi, il évalue les impacts et la vulnérabilité de ce territoire au climat. Les secteurs ciblés sont l’énergie, la santé de la population des établissements humains. Les stratégies d’adaptation au climat ont été évoquées afin de renforcer la résilience du Congo aux aléas climatiques. Enfin, les besoins d’adaptation au climat sont mentionnés ;
S’agissant des villes congolaises, les études récentes sont celles de :
- Massouangui-Kifouala M. et al. (2021) qui ont travaillé sur la Vulnérabilité et la résilience des quartiers précaires à Brazzaville (République du Congo) face au changement climatique : cas de Soukissa et Moukondzi-Ngouaka. Dans cet article, les auteurs montrent qu’aucun pays au monde n’échappe aux changements climatiques. Ses conséquences sont très dramatiques dans les villes des pays en voie de développement. Ces modifications se traduisent par une augmentation des totaux pluviométriques et des jours extrêmement pluvieux. Les populations superposent des sacs remplis de sables au- dessus d’un talus des ordures ménagères, des carcasses des voitures et des pneus hors d’usage pour contrecarrer l’action des eaux pluviales et d’autres ayant des moyens financiers plus ou moins acceptables se permettent de clôturer leurs parcelles par des murs assez élevés. Les populations surélèvent les fondations de leurs maisons. Cependant, ces stratégies manquent d’efficacité en ce que les populations ne bénéficient d’aucune assistance devant ces problèmes.
- Nzoussi H. K. et Feng Li Jiang (2014) ont apporté une réflexion sur La gestion de l’environnement urbain à Brazzaville : problèmes et perspectives. Dans cet article, ils présentent les facteurs liés à l’accroissement de la population dans l’agglomération de Brazzaville. La croissance démographique, la demande citadine des services et des biens voire des pressions environnementales. En effet, l’environnement urbain de Brazzaville est sujet à plusieurs problèmes dont la mauvaise gestion des déchets. La dégradation de son environnement est le corollaire de plusieurs facteurs qui nécessitent des moyens adéquats pour y faire face ; ce qui suppose la mise en place d’une politique environnementale nécessaire afin d’épargner les populations des dangers liés à l’environnement.
- Moundza P. (2014) a rédigé un article sur L’habitat urbain et le réchauffement climatique à Brazzaville. L’auteur fait mention de la notion d’adaptabilité de l’habitat urbain face au changement climatique dans une ville congolaise. Il analyse la croissance spatiale et démographique de Brazzaville, la typologie de l’habitat urbain face au réchauffement climatique. La plupart des cases en parpaing (briques agglomérées) couvertes de toits de tôles et des baraques en tôles sont mal ventilées. La nature des matériaux utilisés pour la construction des maisons favorise le réchauffement de l’habitat à Brazzaville. Les constructions de manière désordonnée entraînent une densification de l’habitat et l’orientation des bâtiments, de même, affecte l’atmosphère intérieure. L’augmentation de températures à Brazzaville s’accompagne surtout d’une mauvaise aération de la ville.
- Maléké S. P. L. (2007) a réalisé des travaux sur Brazzaville, son environnement face aux changements climatiques. L’auteur aborde la question de l’évolution du climat (précipitations et températures). Le test de Mann Kendall a été appliqué aux séries de ces deux principaux paramètres climatiques de la capitale congolaise (1932-1998). Le climat futur de l’agglomération de Brazzaville montre son devenir si le climat venait à changer. Les problèmes environnementaux seront nombreux dont l’érosion à Talangai, les inondations à Ouenzé et Moungali.
Concernant la ville de Pointe-Noire, les rares travaux abordent l’analyse climatique notamment ceux du Programme des Nations-Unies pour les Établissements Humains (ONU-HABITAT, 2012), du Ministère de la Construction, de l’Urbanisme, de la Ville et du Cadre de Vie (2016) apportent une compréhension sur l’évaluation des problèmes environnementaux dans cette ville. Ces réflexions ont contribué à la compréhension sur l’analyse du climat d’une ville d’un pays en développement. Cependant, ces travaux n’abordent pas de manière raffinée la question liée aux effets du dérèglement climatique, aux mesures et stratégies d’adaptation au climat dans cette ville congolaise.
Clarification des concepts
Pour mieux comprendre la problématique liée aux « enjeux d’adaptation de la ville de Pointe- Noire au climat, il serait judicieux de clarifier les mots clés dans cette étude :
Adaptation est l’accommodation des systèmes naturels ou des systèmes humains aux stimuli climatiques, afin d’en atténuer les inconvénients ou d’en exploiter les avantages (GIEC, 2007, p. 102). Autrement dit, c’est l’action de faire face au dérèglement climatique.
Changement climatique est la « variation de l’état du climat, qu’on peut déceler par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des décennies ou plus » (GIEC, 2014, p. 5). Elle représente l’évolution du climat en rapport avec les activités exercées par l’homme.
Résilience est la capacité des systèmes sociaux, économiques ou écologiques à faire face aux événements dangereux, tendances ou perturbations, à y réagir et à se réorganiser de façon à conserver leurs fonctions essentielles, leur identité et leur structure, tout en maintenant leurs facultés d’adaptation, d’apprentissage et de transformation (GIEC, 2014, p. 5).
Variabilité climatique « peut être due à des processus internes naturels au sein du système climatique ou à des variations des forçages externes naturels ou anthropiques » (GIEC, 2007, p. 114).
Vulnérabilité est la « mesure dans laquelle un système est sensible ou incapable de faire face aux effets défavorables des changements climatiques, y compris la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes » (GIEC, 2007, p. 114).
Approche méthodologique
Pour élaborer la présente étude, plusieurs données et méthodes ont été utilisées. Dans le cadre de cette étude, nous avons utilisé :
- les données climatiques utilisées dans cette étude sont fournies par le service de la Météorologie Nationale du Congo (ANAC). Les valeurs de l’insolation, quant à elles, concernent la période allant de 1961 à 1990. Après leur collecte, elles ont été intégrées dans la base des données du Centre de Recherche et d’Études sur l’Environnement (CREE). Il s’agit des données journalières des précipitations et des températures de l’air allant de 1932 à 2004.
les données démographiques sont issues des travaux de l’Institut National de Statistique (INS, 2020), de l’Organisation des Nations Unies (ONU, 2019), du Ministère de la Construction, de l’Urbanisme, de la Ville et du Cadre de vie (2016) et de Keios (2016).
- les données économiques sont également issues des travaux du Programme des Nations-Unies pour les Établissements Humains (ONU–HABITAT, 2012) et de l’Institut National de Statistique (INS, 2020). Les réflexions précitées concernent sur la ville de Pointe-Noire.
- les données cartographiques ont été établies par le service du Laboratoire de Recherche et d’Études de l’Environnement (LREE). Il s’agit des cartes administratives et du relief de la ville de Pointe-Noire.
- les données d’observation directe concernent les photos prises sur la ville de Pointe- Noire notamment sur le zone côtière, les activités économiques, les équipements collectifs et services sociaux urbains.
- Les entretiens ont été effectués pour recueillir des informations auprès des enseignants- chercheurs de l’Université Marien Ngouabi et du personnel administratif de la ville de Pointe-Noire. Leurs noms et prénoms des personnes interrogées sont reportés dans le tableau 1.
Tableau 1 : Entretiens réalisés par Maketo Cris (septembre 2021 ; juin-septembre 2022) | |||
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N° | Noms et prénoms | Fonctions | Dates |
1 | Monsieur Diela | Directeur Départemental de l’Habitat et de l’Urbanisme du Département de Pointe-Noire | 10/09/2021 |
2 | Monsieur Massouangui-Kifouala Martin | Maitre-Assistant, CAMES, Université Marien Ngouabi | 15/06/2022 |
3 | Madame Eouani Rita Aimée Liliane | Directrice Départementale de l’Environnement de Pointe-Noire | 30/08/2022 |
4 | Monsieur Itsouhou Désiré | Chef de service du développement touristique et de l’écotourisme de Pointe-Noire | 05/09/2022 |
5 | Madame Breheret Natalie | Directrice de l’ONG Rénatura Congo | 07/09/2022 |
6 | Monsieur Missima Nziengui Nicodème | Agent de la Direction de l’Aménagement, de l’Urbanisme, de la Construction et de la Gestion Foncière (DAUCGF) | 09/09/2022 |
7 | Madame Tsila née Moukoko Kititi Chantal | Agent de la Direction de l’Aménagement, de l’Urbanisme, de la Construction et de la Gestion Foncière (DAUCGF) | 09/09/2022 |
Source : enquête personnelle, 2022
Les méthodes utilisées sont les suivantes :
- La recherche documentaire était axée sur les connaissances théoriques liées aux changements climatiques et aux les enjeux d’adaptation au climat. À cet effet, des centres de documentation ont été consultés au fur et à mesure du déroulement de la recherche. Il s’agit de la bibliothèque de l’École Normale Supérieure (ENS), du Centre de Documentation de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH), du service de documentation de l’Office de Recherches Scientifique et Technique d’Outre- Mer (ORSTOM) de Pointe-Noire, de l’Institut Français du Congo (IFC) ainsi que du service d’archives et de documentation de la Mairie centrale de Pointe-Noire. Par ailleurs, la consultation des sites internet a été d’un précieux secours.
- La collecte des données a été réalisée au moyen des entretiens, des données d’observation directe, du dépouillement des archives météorologiques et démographiques.
- Le traitement et l’analyse des données ont été faits à travers des logiciels tels que Word pour la saisie et le traitement du texte. Excel a permis de réaliser des graphiques des données climatiques, de calculer les paramètres statistiques (moyenne, écart- type et coefficient de variation, anomalies et moyennes mobiles), des données démographiques et économiques.
Pour compléter cette étude, nous avons utilisé des méthodes statistiques notamment le calcul de la moyenne arithmétique, de l’écart-type et du coefficient de variation (CV). Samba G. (2014, p. 21) décrit ces méthodes statistiques susmentionnées.
- La moyenne arithmétique d’une série statistique est le rapport de la somme des valeurs observées sur le nombre d’observation. Elle permet de déterminer la valeur centrale de la série pluviométrique et thermique. Sa formule est la suivante :
𝑛
1
𝑋̅ = ∑ 𝑥 = 𝑚 (𝑥 )
𝑁
𝑖=1
𝑖 𝑖
- L’écart-type est utilisé pour fixer les seuils caractéristiques au sein d’une distribution statistique, donc d’estimer la dispersion statistique à l’échelle annuelle et saisonnière. Il est calculé à partir de la formule suivante :
∑𝑁 (𝑥𝑖 − 𝑋̅̅)̅²2
𝝈 = √ 𝑖=1
𝑛
- Le coefficient de variation (CV) a permis d’apprécier la variabilité pluviométrique et thermique. Il exprime le rapport entre l’écart-type et la moyenne. Il est l’outil idéal pour comparer les dispersions. Toutefois, il tend à croitre de manière outrancière lorsque la moyenne est proche de zéro.
𝜎
CV=
𝑥̅
- Des valeurs centrées réduites ont permis de dégager l’évolution des séries climatiques. La détermination de ces valeurs consiste à soustraire la normale de chaque valeur observée et de diviser par la suite l’ensemble des données centrées par l’écart-type de la série. L’anomalie présente deux caractéristiques fixes : moyenne nulle et écart-type égal à un.
(𝑥𝑖−𝑥̅)
∆= 𝜎
- La moyenne mobile est un paramètre très important aboutissant à une certaine réduction de la variance et à la perte d’un certain nombre des points et de degrés de liberté. Associée aux anomalies, la moyenne mobile permet de déterminer la tendance générale de l’évolution des précipitations et des températures. Chaque valeur observée est remplacée par une valeur arithmétique calculée à partir des valeurs voisines qui l’encadrent. Dans le cadre de cette étude, nous avons calculé ces moyennes sur la période de 72 ans. Ainsi Xi est remplacé dans la série par :
MM =𝑋𝑖−2 + 𝑋𝑖−1 + 𝑋𝑖 + 𝑋𝑖+1 + 𝑋𝑖+2
72
Articulation du travail
Notre travail d’étude s’articule autour de trois chapitres :
- Le premier chapitre situe la zone d’étude et présente l’histoire de la ville de Pointe- Noire. Il analyse les éléments du milieu physique (géologie, pédologie, relief, hydrographie et végétation) et leur influence sur cet espace urbain et énumère les aspects humains et économiques ;
- Le deuxième chapitre analyse les éléments climatiques dans leur état moyen dans l’agglomération de Pointe-Noire ;
- Le troisième chapitre répertorie les impacts que le changement climatique a induits sur la ville de Pointe-Noire et les enjeux d’adaptation de l’agglomération qu’ils suscitent.