Cadre conceptuel de l’étude de la malnutrition Cameroun

Cadre conceptuel de l’étude de la malnutrition Cameroun
Chapitre II : Cadre conceptuel de l’étude et méthodologie
Dans cette partie, il est question pour de donner La définition de certains concepts utiles et nécessaires pour L’analyse qui suivra, de présenter les indicateurs généralement utilisés pour les études concernant La malnutrition et ceux retenus spécialement pour cette étude.
Nous présenterons également La base de données que nous avons utilisée et déroulerons La méthodologie utilisée pour mener à bien notre analyse.

I. Cadre de l’étude

Dans cette section, il est question de donner L’orientation qui nous importe par rapport à notre analyse afin de situer concrètement son but et lever toute forme d’incompréhension ou de voile qui subsiste.

I.1. Définition de quelques concepts

→ Malnutrition :

Par «malnutrition», on entend les carences, les excès ou les déséquilibres dans L’apport énergétique et/ou nutritionnel d’une personne (OMS).
Le terme « malnutrition » englobe La malnutrition généralisée qui se manifeste par un retard de croissance, un déficit pondéral, L’émaciation, et les carences en micronutriments tels que le fer, La vitamine A, L’iode, le zinc et L’acide folique (UNICEF, 2005).
La malnutrition désigne un état pathologique causé par La déficience ou l’excès d’un ou plusieurs nutriments. L’apport alimentaire anormal peut provenir d’une nourriture en quantité inadaptée aux besoins (apport calorique insuffisant ou, au contraire, excessif) ou de mauvaise qualité (carences nutritionnelles ou excès de graisses…) ; d’autres facteurs, notamment psychologiques et pathologiques, interviennent également (Wikipédia [fr.wikipedia.org/wiki/Malnutrition]).
État nutritionnel qui s’écarte de La normale définie par les physiologistes et qui est La conséquence d’une alimentation mal équilibrée en quantité et/ou en qualité. (Les malnutritionsregroupent La sous-alimentation, La suralimentation, La mauvaise assimilation.) (Dictionnaire Larousse).
La malnutrition est La conséquence d’une alimentation insuffisante en qualité comme en quantité (UNICEF).
Il convient d’éliminer tout préjugé existant en soulignant que La malnutrition n’est pas le fait de ne pas manger assez car il est possible de manger à sa faim mais de souffrir quand même de malnutrition. La malnutrition peut être due tant au fait de ne pas manger assez qu’à celui de manger à L’excès, La clé réside dans La quantité et surtout dans La qualité des nutriments consommés.

Malnutrition chronique:

Est dû à cause d’une alimentation inadéquate, une hygiène et des soins insuffisants sur longue période; Indicateur de pauvreté et de vulnérabilité, il présente des conséquences à long terme (FAO), et se détecte grâce au rapport Taille/âge pour les enfants de moins de cinq ans.

Malnutrition aigüe:

Est due à un apport énergétique insuffisant, des pratiques d’allaitement & d’alimentation inadéquates, des maladies récentes ; risque immédiat de mortalité (FAO), et se détecte grâce au rapport Poids/Taille pour les enfants de moins de cinq ans.

Insuffisance pondérale :

On parle parfois de minceur excessive. À ce titre, elle est définie par l’Organisation Mondiale de La Santé comme La condition anormale des individus dont l’indice de masse corporelle est compris entre 15 et 18,5. (Wikipédia [fr.wikipedia.org/wiki/Maigreur]). Il se détermine grâce au poids pour âge.
Retard de croissance : On dit qu’un enfant a un retard de croissance lorsque sa taille se situe au- dessous de celle des enfants de son âge. (sante-medecine.journaldesfemmes.fr/faq/50160-retard- de-croissance-definition). Il se détermine grâce à L’indicateur taille pour âge.

Emaciation :

C’est un état d’amaigrissement extrême (Dictionnaire Larousse).

Obésité :

Est un terme générique désignant un excès de masse adipeuse dans l’organisme ; une mesure généralement acceptée de l’obésité consiste à considérer obèse l’individu dont l’indice de masse corporelle (IMC) est égal ou supérieur à 30. (www.futura- sciences.com/sante/definitions/medecine-obesite-5126/).
Tout comme L’émaciation, il se détermine grâce au poids pour taille.

→ Indice de masse corporelle :

(en anglais, body mass index ou BMI) est une grandeur qui permet d’estimer
La corpulence d’une personne. Inventé par Adolphe Quetelet, mathématicien belge et l’un des fondateurs de La statistique moderne, cet indice est appelé aussi l’indice de Quetelet. (fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_masse_corporelle).

→ Le clustering :

Est une méthode d’analyse statistique utilisée pour organiser des données brutes en silos homogènes.
A l’intérieur de chaque grappe, les données sont regroupées selon une caractéristique commune (www.journaldunet.fr/web-tech/dictionnaire-du- webmastering/1203345-clustering-definition/) ; encore appelé partitionnement de données (data clustering en anglais) le clustering est une des méthodes statistiques d’analyse des données.
Elle vise à diviser un ensemble de données en différents « paquets » homogènes, en ce sens que les données de chaque sous-ensemble partagent des caractéristiques communes, qui correspondent le plus souvent à des critères de proximité (similarité). En clair, le clustering cherche à faire des classes telle que :
⇒ les différences intra-classe soient minimales pour obtenir des clusters
⇒ les différences inter-classe soient maximales afin d’obtenir des sous-ensembles bien différenciés. (fr.wikipedia.org/wiki/Clustering)
Le clustering (ou analyse de cluster) permet de regrouper les termes qui ont le plus fort taux de similitude entre eux et au même temps d’accentuer les différences. (fr.wikipedia.org/wiki/Clustering)

→ Un cluster :

Est un regroupement d’au moins deux objets très similaires selon un critère ou un phénomène donné.

→ Z-score :

Les scores z sont un type de scores standards, c’est-à-dire de scores dont La moyenne et L’écart-type de La distribution sont conventionnels et connus de ceux qui les utilisent, ce qui facilite L’interprétation de ces scores. Il se calcule comme suit : z = 𝑥−𝜇 𝜎
(x = une obsercation de La distribution ; 𝞵 = La moyenne des observations de La distribution ;
𝞼 = L’écart-type de La distribution).

I.2. Présentation des indicateurs généralement utilisés

Cette partie est consacrée à La présentation des indicateurs généralement utilisés pour les études sur La malnutrition. On ne déroulera pas une liste exhaustive, mais nous présenterons les indicateurs les plus utilisés. Nous avons entre autres :

• Poids pour âge :

Cet indicateur renseigne sur La masse corporelle des enfants, il signale si un enfant a un poids inférieur, supérieur ou sensiblement égal à La norme par rapport à son âge. Les enfants souffrant d’une insuffisance pondérale sont trop légers pour leur âge. L’insuffisance pondérale survient quand L’enfant est émacié, et/ou souffre d’un retard de croissance (FAO, 2007).
Le rapport poids-pour-âge peut tout aussi bien nous révélé une obésité (malnutrition chronique) ; elle survient lorsque L’enfant est trop lourd pour son âge ou sa taille.

• Taille pour âge :

Il renseigne sur le retard de croissance (malnutrition chronique). Les enfants souffrant de retard de croissance sont trop petits de taille pour leur âge.
Le retard de croissance se développe sur une longue période de temps et résulte d’une consommation alimentaire inadéquate et/ou d’infections répétées (FAO, 2007).

• Poids pour taille :

Il renseigne sur La masse corporelle des enfants par rapport à leur taille, il cherche a donné une tendance sur L’émaciation (malnutrition aiguë). Les enfants émaciés sont trop légers pour leur taille (très maigres).
L’émaciation est le résultat d’une récente perte de poids rapide ou d’un manque de prise de poids. L’émaciation est réversible si les conditions s’améliorent (FAO, 2007).
Cet indicateur peut aussi renseigner sur L’obésité, résultat d’un excès de prise de poids ; L’enfant est trop lourd pour son âge (trop gros).

• Périmètre brachial pour enfant/Tour de L’avant-bras (MUAC) :

Est un indice de La masse corporelle. Il est habituellement mesuré en utilisant un bracelet appelé MUAC qui est placé autour du milieu de L’avant-bras. Cet indicateur est particulièrement utile pour identifier les enfants ayant un risque élevé de mortalité (FAO, 2007).

• Anémie ferriprive :

Elle mène à une diminution de La résistance aux infections, à des problèmes d’apprentissage, à une insuffisance pondérale à La naissance, à une diminution des capacités physiques et à une augmentation des risques de mortalité associés à La grossesse et à L’accouchement (FAO, 2007).

• Fréquence des repas quotidiens :

Elle sert d’indicateur de l’apport énergétique, exigeant que les enfants reçoivent un nombre minimum de repas / collations (et aliments Lactés pour les enfants non allaités) pour leur âge (INS, 2014).

• Insuffisance pondérale à La naissance :

Elle mesure le poids du nouveau-né et est associée à un mauvais état nutritionnel de La mère (bien que d’autres facteurs puissent aussi contribuer au faible poids à La naissance) (FAO, 2007).

• Consommation de sel iodé :

La carence (manque) en iode cause des troubles tels que le goitre, des capacités d’apprentissage réduites et une diminution des facultés mentales (crétinisme) et des complications du système de reproduction (fausses couches, enfants mort-nés, et décès des nourrissons) (FAO, 2007).

• Apports supplémentaires en vitamine A :

Il renseigne sur La quantité supplémentaire de vitamine A consommée par L’enfant. Il sert à lutter contre La Carence en Vitamine A (CVA).
Les conséquences de La CVA sont tragiques et comprennent La cécité nocturne, La cécité irréversible, le retard de croissance, L’augmentation de La susceptibilité aux infections, et L’augmentation de La mortalité chez les enfants (FAO, 2007).

• Diarrhée/ Paludisme/fièvre:

Si L’enfant souffre de diarrhée, son poids peut fortement en être affecté ce qui pourrait nous donner une faible valeur du poids par rapport à son âge ou à sa taille, ce qui pourrait fausser les analyses

• Accès à L’eau potable :

Il permet de savoir si L’eau que consomme L’enfant ne le rend pas malade et par conséquent ne contribue pas à sa malnutrition du fait de sa qualité (bonne ou mauvaise).

• Indicateurs de La qualité de L’alimentation :

La quantité consommée n’assure pas une bonne/mauvaise nutrition, La qualité consommée importe au moins autant ; cet indicateur renseigne sur La qualité (suffisante ou non) des nutriments consommés.

II. Présentation de la base de données

Cette section est dédiée à La présentation de La base de données, les objectifs de L’étude et La présentation des indicateurs retenus.

II.1. Sources de données

Les données utilisées dans cette étude proviennent de L’Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples (MICS5) réalisée en 2014 par L’Institut National de La Statistique en collaboration avec le Ministère de La Santé Publique.
Cette enquête fait partie du programme mondial des enquêtes MICS qui en est à sa cinquième génération. Pour La réalisation de cette enquête, L’INS a bénéficié de L’appui technique du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).
Cette enquête a bénéficié de L’appui financier du Ministère de La Santé Publique, de L’UNICEF et de l’Union Européenne à travers le Programme d’Appui à La Réforme des Finances Publiques (PARFIP).
Le programme mondial de MICS a été développé par L’UNICEF dans les années 1990 comme un programme international d’enquêtes pour collecter des informations comparables au niveau international sur un Large éventail d’indicateurs sur La situation des enfants et des femmes.
Les enquêtes MICS mesurent des indicateurs clés permettant aux pays de générer des données à utiliser dans les politiques et programmes et de suivre les progrès vers les atteintes des Objectifs de Développement du Millénaire (OMD) et de façon plus actuelle, suivre les progrès et atteintes des Objectifs de Développement Durable et autres engagements convenus au niveau international.
L’enquête MICS réalisée en 2014 est La quatrième que le Cameroun organise et s’inscrit dans La cinquième génération des enquêtes MICS d’où son nom de MICS5.
Elle fait suite aux deux précédentes éditions des enquêtes MICS (celles de 2e et de 3e génération réalisées respectivement en 2000 et en 2006) et à L’Enquête démographique et de santé et à Indicateurs Multiples (EDS- MICS) réalisée en 2011.
Les indicateurs de La MICS sont aussi très utiles dans le cadre du suivi/évaluation du Document de Stratégie pour La Croissance et L’Emploi (DSCE), de La Stratégie du Secteur de La Santé (SSS) , des Objectifs de Développement Durable (ODD) et de certains programmes spécifiques tels que le Programme Elargi de Vaccination (PEV), le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP).
Ces indicateurs nous permettent également de suivre les actions menées par le Gouvernement pour résoudre bon nombre de maux à travers La Stratégie Nationale de Développement de La Statistique (SNDS), qui est le cadre de référence de L’action gouvernementale en matière de promotion des questions statistiques.
Elle définit et spécifie des outils permettant de suivre et d’évaluer les efforts du Gouvernement dans tous les secteurs prioritaires. (INS, 2014).

a) Plan de sondage

L’échantillon de La MICS4 du Cameroun a été conçu en vue de fournir des estimations pour un grand nombre d’indicateurs sur La situation des enfants et des femmes au niveau national, pour les milieux urbain et rural, et pour les 12 domaines d’études suivants : Adamaoua, Centre (sans Yaoundé), Douala, Est, Extrême-Nord, Littoral (sans Douala), Nord, Nord-Ouest, Ouest, Sud, Sud-Ouest, Yaoundé, avec Yaoundé et Douala considéré uniquement comme urbain.
Les zones urbaines et rurales au sein de chaque domaine ont été répertoriées comme les principales strates d’échantillonnage, soit un total de 22 strates.
L’échantillon a été sélectionné en deux étapes dans chaque strate. Dans chaque strate, un certain nombre de zones de dénombrement du recensement ont été sélectionnées systématiquement avec une probabilité proportionnelle à La taille de La ZD.
Après L’établissement d’une liste de ménages dans les zones de dénombrement sélectionnées, un échantillon systématique de 24 ménages en milieu urbain et 21 en milieu rural a été tiré dans chaque zone de dénombrement-échantillon. L’échantillon a été stratifié par région, milieu urbain et rural et est auto-pondéré (INS, 2014).

b) Couverture de L’échantillon

L’enquête MICS était constituée de quatre questionnaires à savoir : le questionnaire ménage, le questionnaire femme, le questionnaire enfants de moins de cinq ans et le questionnaire homme. Parmi les 10 748 ménages sélectionnés pour L’échantillon, 10 259 ont été trouvés occupés.
Parmi ceux-ci, 10 213 ont été interrogés avec succès, pour un taux de réponse des ménages de 99,6%. Il y a eu 7 291 enfants de moins de cinq ans identifiés dans les questionnaires ménage.
Les questionnaires ont été remplis pour 7 081 de ces enfants, ce qui correspond à un taux de réponse de 97,1%. Les taux globaux de réponse de 94,0%, 96,7%, 90,4% ont été obtenus pour les interviews individuelles pour les questionnaires femmes, enfants de moins de cinq ans et hommes respectivement.
Deux des zones de dénombrement n’ont pas été visitées parce qu’elles étaient inaccessibles en raison de L’insécurité à La frontière entre le Cameroun et le Nigeria au cours de La période de travail sur le terrain.

II.2. Objectif général

L’objectif général de notre étude est de mettre en évidence les zones dans lesquelles La malnutrition des enfants de moins de cinq ans se voit être le plus intense et les comparer afin de déceler des potentielles caractéristiques communes pouvant nous permettre d’établir un profil géographique ou démographique nous permettant de présenter les caractéristiques qui décrivent les zones à fort risque de malnutrition.
En d’autres termes, il est question de mieux comprendre La distribution géographique du phénomène de malnutrition et d’en étudier L’hétérogénéité spatiale.
L’objectif est donc d’essayer de décrire La distribution spatiale de La malnutrition au Cameroun. Si ce but est atteint, on aura alors à La fois :
(1) La prédiction du phénomène de malnutrition ;
(2) le pourquoi de La prédiction grâce à La découverte du profil des zones à fort risque de malnutrition.

II.3. Objectifs spécifiques

De façon précise, il s’agira pour nous de :
⇒ Etudier La malnutrition des enfants au Cameroun ;
⇒ Ressortir les zones dans lesquelles La malnutrition des enfants est le plus intense ;
⇒ Faire des analyses de corrélation entre La malnutrition et les variables sociodémographiques ;
⇒ Comparer les zones dans lesquelles La malnutrition est aigüe afin d’identifier si possible des similarités ;
⇒ Déterminer si ces zones appartiennent à des structures ou groupes qui les caractérisent ;
⇒ Cartographier les informations pour communiquer des résultats ;
⇒ Proposer des stratégies ou politiques permettant de réduire La malnutrition dans les zones qui en souffre le plus.

II.4. Présentation des indicateurs retenus

Ici, il s’agit de présenter essentiellement les indicateurs qui seront utiles pour L’atteinte des objectifs cités.
Un Indicateur est une donnée qui résume un ensemble d’informations complexes grâce auquel on va pouvoir mesurer une situation ou une tendance, de façon relativement objective, à un instant donné, ou dans le temps et/ou l’espace ; il peut être qualitatif ou quantitatif.
C’est également un indice permettant d’évaluer l’état ou La situation d’un phénomène.
Les indicateurs suivants ont été choisi en fonction de leur pertinence, de leur disponibilité dans La base de données, leur ordre d’apparition dans La plupart des rapports liés à La malnutrition (INS, OMS, FAO, UNICEF, UNSCN).
Il a été ainsi retenu :

› Poids-pour-âge (W/A) :

Un faible indice poids-pour-âge signale un poids insuffisant pour un âge donné. Cet indice a pour avantage de refléter à La fois La sous-alimentation passée (chronique) et/ou présente (aiguë) (par contre, il ne permet pas de distinguer entre les deux). (Bruce Cogill, Mars 2003).

› Taille-pour-âge (H/A) :

Un faible indice taille-pour-âge signale une sous-alimentation passée ou une malnutrition chronique. Cet indice ne nous permet pas de mesurer des changements à court terme dans La malnutrition.
Pour les enfants de moins de 2 ans, le terme est longueur-pour-âge ; au-dessus de 2 ans, L’indice est appelé taille-pour-âge. Des insuffisances au niveau de La longueur-pour-âge ou de La taille-pour-âge sont appelées rabougrissement ou retard de croissance. (Bruce Cogill, Mars 2003).

› › Poids-pour-taille (W/H) :

Un faible poids-pour-taille permet d’identifier les enfants souffrant de sous-alimentation actuelle ou aiguë ou qui sont émaciés et c’est un indice utile lorsqu’on a du mal à déterminer les âges exacts.
Le poids-pour-longueur (chez les enfants de moins de 2 ans) ou le poids-pour-taille (chez les enfants de plus de 2 ans) permet d’examiner les effets à court terme, par exemple, les changements saisonniers dans L’approvisionnement alimentaire ou le manque nutritionnel à court terme suite à une maladie. (Bruce Cogill, Mars 2003).
Les trois indices sont utilisés pour cerner trois états nutritionnels : insuffisance pondérale, retard de croissance et émaciation/obésité, respectivement.

III. Méthodologie d’analyse

Dans cette section, il sera présenté les différentes méthodes qui ont été utilisées pour L’analyser de nos données.

Analyses descriptives

Nous utiliserons une analyse descriptive univariée de nos variables afin de décrire brièvement les enfants concernés par cette étude, elle permettra notamment de ressortir les premières informations sur les caractéristiques des enfants en fonction de leur sexe, leur âge, leur milieu de résidence, La religion du chef de ménage duquel ils sont issus.
L’analyse bivariée viendra par La suite ressortir des informations mettant en relation La malnutrition avec les variables sociodémographiques (le sexe, La religion du chef de ménage, le niveau d’instruction de La mère, le milieu de résidence et le quintile de bien-être économique).
Des tests statistiques seront mis en œuvre pour apprécier les liaisons potentielles entre les différentes variables.

Analyse de clusters spatiaux

Elle a pour objectif de mieux comprendre La distribution géographique de La malnutrition et d’en étudier L’hétérogénéité spatiale.
Une approche consiste à analyser globalement La distribution spatiale de La malnutrition. Une deuxième approche s’intéresse à L’estimation du risque de malnutrition par rapport à un point source.
L’objectif des méthodes de balayage spatial est La surveillance géographique d’un territoire dans le but de détecter les zones pour lesquelles une incidence plus élevée de cas de malnutrition est observée, sans hypothèses à priori.
Outils d’analyses Pour La bonne application des méthodologies citées ci-haut, les outils suivants seront utilisés :
SPSS : dans le but de faire les analyses descriptives, les tests de corrélation et les présentations de quelques graphiques ;
SaTScan : pour détecter des clusters spatiaux et de voir s’ils sont statistiquement significatifs ; tester si le phénomène de malnutrition est distribuée aléatoirement dans L’espace ;
Office Excel : pour le traitement des données et pour La production des tableaux croisés dynamiques et graphiques.

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