La globalisation : la problématique de définition

La globalisation et les enjeux des SPL comme une des voies du développement durable – Partie I :

Introduction

Dans une économie plus mondialisée, l’opportunité concurrentielle d’une nation ne peut reposer sur les seules entreprises globalisées. Elle se construit également sur des grappes d’entreprises ancrées sur leurs territoires : distants industriels et systèmes de production localisés. Ces grappes sont historiquement nées des communautés industrielles locales marquées un fort jeu de concurrence et de réciprocité. A l’instar d’autres pays en voie de développement, le Maroc a une volonté de valoriser cette forme endogène de développement, et ce dans le but de faire face aux contraintes de la globalisation (ch1) et de pouvoir soutenir un développement durable (ch3) ; cela à travers une nouvelle stratégie appelée SPL. Or qu’est-ce qu’un SPL ? Quels sont ces caractéristiques, ces fonctions et ces acteurs ? (ch2).

Chapitre 1 : Système productif marocain face aux contraintes de la globalisation

Une des caractéristiques fondamentales de l’organisation, de la production et des échanges depuis la fin des années 1970, est certainement l’importance que revêt le phénomène de la globalisation des économies. Bien qu’il soit loin d’être l’objet d’une unanimité au niveau de sa définition ce phénomène a des influences sur les domaines économique, politique, social et technologique. (S1). Aussi la globalisation a obligé L’Etat- nation à céder la place aux entreprises locales qui sont aptes et armées pour faire face à l’ouverture[1]. C’est face à la globalisation que le local garde son importance. (S2).

Section I : La globalisation : définitions et domaines d’influence

Dans le cadre de cette section. Nous proposons d’abord d’étudier la problématique de la définition du terme « globalisation » en tant que concept flou vu la multiplicité des définitions abordées (A). Ensuite nous passerons en revue les différents domaines influencés par ce phénomène (B).

A- La globalisation : la problématique de définition

Il est conventionnellement admis que la définition de la globalisation est chose complexe. C’est pour cette raison qu’on trouve que certains économistes parlent de la globalisation comme une réalité nouvelle (1). D’autres n’y voient qu’un simple prolongement des tendances passées (2) ou, du moins, l’expression d’un nouvel âge du capitalisme (3).

1- La globalisation : une réalité nouvelle

Le terme « globalisation », est apparu pendant les années 80 dans les grandes écoles est les départements de gestion des firmes américaines. Dans ce cadre le directeur général de L’OMC parlait de la mondialisation dans les termes suivants : « la globalisation est une réalité ce n’est pas une option. C’est une réalité qui est déjà dans notre vie quotidienne, c’est une réalité qui commence chez nous. Le matin, vous vous réveillez avec un petit appareil radio japonais assemblé en Malaisie, vous buvez un café de Colombie ; vous prenez votre voiture qui a été construite en France mais dans 50% des pièces viennent de partout dans le monde, puis vous allez au bureau où il y a votre ordinateur et tous les autres instruments produits avec des pièces venant de partout dans le monde. La mondialisation est déjà dans notre vie quotidienne une réalité. Ce n’est pas un choix »[2]. Le FMI ajoute que la globalisation est « l’interdépendance économique croissante de l’ensemble des pays du monde, provoquée par l’augmentation du volume et de variété des transactions»[3]. A partir des deux définitions précitées, un ensemble de remarques s’imposent : – La globalisation n’est qu’une réalité nouvelle qui existe dans la vie quotidienne des hommes. – Elle est une exigence et non pas un choix, d’où la difficulté de se soustraire à elle. Toutefois les vrais perdants de cette globalisation sont les pays en développement qui ne sont pas arrivés à saisir les occasions de participer et de s’adapter à ce processus. -Le FMI utilisait le terme globalisation dans une dimension plus large englobant toutes les activités économiques et financières de l’ensemble des pays. Dans cette perspective, si certains économistes analysent la globalisation comme étant une réalité nouvelle, d’autres voient qu’elle s’agit d’un prolongement des tendances passées.

2- La globalisation : un prolongement des tendances passées

Selon certains théoriciens, la globalisation au sens économique du terme n’est pas un phénomène nouveau, c’est-à-dire née des années 90 ou des années 80, mais le phénomène existe depuis au moins la fin de XIXème siècle. On assiste seulement ces dernières années à son accélération. De même les échanges internationaux sont certes très anciens mais depuis quelques années, leur intensité, leur diversité, leur extension dans l’espace sont devenu actuellement une raison voir même une exigence pour utiliser un nouveau concept plus moderne et plus significatif, afin de mieux caractériser ce processus :« globalisation ». Riccardo Petrella considère que la globalisation constitue un prolongement et une accélération des tendances passées dans la mesure ou ce phénomène a été précédé par deux phénomènes complémentaires ; l’internationalisation et la multinationalisation. La globalisation : la problématique de définition Les trois phénomènes (internationalisation, multinationalisation et mondialisation) font, selon l’auteur, partie d’un même processus avec une particularité pour la mondialisation, dans la mesure où elle a tué le marché national qui constituait l’un des fondements du pouvoir des Etats- nations[4]et par conséquent ils n’ont plus la capacité de s’apposer aux marchés mondiaux. Ainsi l’idée de définir la globalisation comme étant un prolongement des tendances passées ne sont pas partagée par tous les économistes, en effet elle peut être définie comme une nouvelle phase du capitalisme.

3- La globalisation : un nouvel âge du capitalisme

La globalisation en tant que nouvel âge du capitalisme signifie que depuis les années 90, l’économie mondiale a connu une transition flagrante, passant d’une mondialisation économique à une globalisation financière. Au-delà de la mobilité des biens, des services et des facteurs de production, on assiste aujourd’hui à une mobilité des capitaux plus intensifiée, ce qu’a permis à l’économie financière d’acquérir une plus grande autonomie et une supériorité par rapport à l’économie réelle. Suite à la présentation des différentes définitions du terme globalisation, il convient de préciser les domaines influencés par ce phénomène. Lire le mémoire complet ==> (Système de production localisé Filière Bois : Tounfite) Mémoire de la Licence en Sciences Economiques Faculté des sciences Juridiques, Économiques et Sociales ______________________________________________________ [1]- [2] – [4] Yahya El Yayaoui « mondialisation communication-monde ultra libéralisme planétaire et pensée unique » 1er édition Janvier 1998 page 45.page 22.page 28. [3] « Entreprise et mondialisation » 13ème édition, journées portes ouvertes 19-20-21 Mai 1998, ISCAE, page : 29, Maroc.

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