Quelles perspectives futures pour le système de santé en Haïti ?

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🏫 Université Paul Verlaine de Metz et Université Quisqueya - Formation Doctorale : Automatique (France) et Formation Doctorale : Génie Industriel (Haïti)
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Doctorat - 2012
🎓 Auteur·trice·s
Norly GERMAIN
Norly GERMAIN

Les perspectives futures en santé révèlent des défis cruciaux pour les systèmes de santé en développement, notamment en Haïti, où les taux de mortalité maternelle et infantile sont alarmants. Cette recherche propose une modélisation innovante, promettant des solutions viables pour transformer la prise en charge de la maternité.


Le Paquet Minimum de Services (PMS)

Le Paquet Minimum de Services (PMS) est constitué de la gamme de soins et des ressources à mobiliser pour mettre en œuvre chaque échelon. Il identifie ce que le système de santé doit offrir, au minimum, partout et à tout le monde (CRAAN 2002) :

 La gamme de soins, c’est-à-dire ce que l’ensemble du système devant pouvoir prendre en charge comme pathologies courantes et comme pathologies remarquables, par populations cibles aux deux échelons du premier niveau de la pyramide sanitaire (UCS).

 Les examens de laboratoire et les prestations en odontologie qu’il faut au minimum mettre en œuvre au premier niveau de la pyramide sanitaire.

 La liste des médicaments essentiels pour le premier et deuxième échelon définie en fonction des nouvelles missions et des ressources prévues à ce niveau primaire.

 Les ressources humaines, les infrastructures et les équipements minimums capables d’offrir les services promis.

Le système de santé doit être organisé en vue de garantir à la population un PMS incluant :

  1. La prise en charge globale de l’enfant ;
  2. La prise en charge de la grossesse, de l’accouchement et de la santé reproductive ;
  3. La prise en charge des urgences médicochirurgicales ;
  4. Les soins dentaires de base ;
  5. La lutte contre les maladies transmissibles ;
  6. L’assainissement du milieu et l’approvisionnement en eau potable ;
  7. La disponibilité et l’accès aux médicaments essentiels ;
  8. L’éducation sanitaire participative.

Répartition des centres sanitaires dans le pays

En 2005, le pays disposait de 722 institutions sanitaires réparties en 63 hôpitaux, 54 Centres de santé avec lits (CAL), 198 Centres de Santé sans lits (CSL), 402 dispensaires et 5 autres dont le type n’est pas défini (MSPP 2005).

Selon les données de la liste des institutions sanitaires, publiée par le Ministère de la Santé Publique et de la population en 2005 ; le département de l’Ouest disposait de 226 institutions sanitaires, le Sud de 66, le Sud’ Est de 40, la Grand’ Anse de 45, le Centre de 50, l’Artibonite de 98, le Nord de 74, le Nord’ Est de 26, le Nord-Ouest de 71 et les Nippes de 26.

Le graphe de la figure 8 illustre la répartition des institutions sanitaires par département. Les données recueillies par Jean Hugues HENRYS (HENRYS 2003) relatent que 34 % des institutions sanitaires relève de l’État, 40 % du secteur privé avec ou sans but lucratif et 24,5 % du secteur mixte.

En termes de salles d’opérations fonctionnelles, vingt-cinq (25) communes d’Haïti soit 18,8% possèdent au moins une Salle d’Opération (SOP). Quant aux laboratoires de base, 73,7 % possèdent un service de laboratoire. Vingt point trois (20.3) % des communes ont des structures radiologiques de base.

Concernant les banques de sang, on n’en a que cinq (5) communes pouvant fournir du sang en cas d’urgence. Pour les unités dentaires, trente-neuf points huit pourcent (39.8%) possèdent un service de soins bucco-dentaire. En ce qui a trait au personnel, les données sont partiellement recueillies pour sept (7) départements sur onze (11). Quant aux urgences les informations sont très peu disponibles (HENRYS 2003; LAINE et GERMAIN 2009).

Figure 8: répartition des institutions haïtiennes en 2005

[10_perspectives-futures-en-sante-vers-une-transformation-en-haiti_7]

répartition des institutions sanitaires haitiennes en 2005

250

200

150

100

50

0

Répartition du personnel médical au niveau du premier échelon

Au niveau du premier échelon, le MSPP recommande dans le Paquet Minimum de Santé un personnel composé de : un médecin, deux infirmières, un régisseur, une auxiliaire-infirmière, un technicien de laboratoire, deux agents de santé, une ménagère ou garçon de salle et un gardien (MSPP 2003; LAINE et GERMAIN 2009).

Par contre, sur tout le territoire le ratio de médecin pour 1000 habitants est de 0.35.

Répartition du personnel médical au niveau du deuxième échelon

Au niveau du deuxième échelon, le MSPP recommande dans le PMS que les institutions aient au moins un médecin généraliste, un chirurgien anesthésiste, un dentiste, un pharmacien, un directeur de soins infirmiers, quatre (4) infirmières sage-femme, une infirmière anesthésique, une infirmière du bloc opératoire, une infirmière urgence /consultation externe, sept (7) auxiliaire-infirmière, quatre (4) technologiste de laboratoire, deux (2) techniciens en radiologie, un administrateur, un comptable, un caissier, un responsable des services logistiques, un archiviste, un chauffeur-mécanicien, deux (2) garçons de salle, deux (2) ménagères, deux (2) lessiveuses, deux (2) cuisiniers, un aide-cuisinier et un gardien.

Ces données peuvent être groupées en personnel médical, personnel paramédical, personnel administratif et personnel de soutien chiffrés respectivement à quatre (4), vingt-et-un (21), cinq (5) et dix (10). Elles sont présentées sous forme graphique dans la figure 9 (MSPP 2003; LAINE et GERMAIN 2009)

[10_perspectives-futures-en-sante-vers-une-transformation-en-haiti_8]

25.00%

20.00%

15.00%

10.00%

5.00%

0.00%

Figure 9: Répartition du personnel médical au niveau du deuxième échelon

[10_perspectives-futures-en-sante-vers-une-transformation-en-haiti_9]

répartition du personnel par unité

personnel de soutien personnel médical

25% 10%

personnel administratif 13%

personnel paramédical 52%

Figure 10: répartition du personnel médical au niveau du deuxième échelon par unité

Dans le graphique de la figure 10, nous avons constaté tant au niveau du premier échelon qu’au deuxième que le personnel médical recommandé par le MSPP n’est élevé qu’à 10 % (soient respectivement un et quatre).

Ce qui nous amène à confirmer que le nombre de médecin par habitant en Haïti est très insuffisant. Ceci explique grandement la raison pour laquelle une grande majorité de la population n’a jusqu’ici pas la possibilité d’accéder aux soins de santé.


Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que le Paquet Minimum de Services (PMS) en Haïti ?

Le Paquet Minimum de Services (PMS) est constitué de la gamme de soins et des ressources à mobiliser pour mettre en œuvre chaque échelon, identifiant ce que le système de santé doit offrir, au minimum, partout et à tout le monde.

Comment est répartie l’infrastructure sanitaire en Haïti ?

En 2005, Haïti disposait de 722 institutions sanitaires réparties en 63 hôpitaux, 54 Centres de santé avec lits, 198 Centres de Santé sans lits, 402 dispensaires et 5 autres institutions.

Quel est le ratio de médecins pour 1000 habitants en Haïti ?

Sur tout le territoire, le ratio de médecin pour 1000 habitants est de 0.35.

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