Les implications politiques de la communication interculturelle révèlent des mécanismes de défense insoupçonnés au sein des interactions congolaises. Cette recherche innovante, alliant psychologie interculturelle et méthodologies mixtes, transforme notre compréhension des dynamiques socioculturelles et propose un cadre théorique essentiel.
Section 3:
Dimensions de la communication interculturelle
Avant de passer à l’examen des dimensions de notre macro-concept, la communication interculturelle, il est important de rappeler qu’il existe une difficulté de le cerner de manière univoque, du fait que plusieurs disciplines des sciences sociales ont contribué à des réflexions sur son acception.
Pour éviter cette polysémie, nous nous alignons dans la conception de Malika Lemdani quand il postule ainsi : « lorsque deux personnes communiquent, leurs cultures sont convoquées dans l’échange, dans une intercommunication chargée d’interculturalité99.
C’est donc là qu’il faut porter l’attention, à la relation, à la réciprocité, à l’alternation, à l’échange, au lien, au souci de l’autre. Alors, la communication interculturelle peut apparaître comme une expression redondante, pléonastique.
L’interrelationnel suppose l’activation des dimensions culturelles propres aux interlocuteurs » 100. Ceci est soutenu par Paul-Marcel Lemaire101 quand il estime que la communication interculturelle est un terrain où les termes de culture et de communication se prêtent au débat et à la passion.
L’idée essentielle de ce point de vue est que le concept de communication interculturelle peut se résumer par « l’intercommunication chargée d’interculturalité ». De cette considération, nous pouvons souligner deux dimensions-clés qui nous intéressent dans le cadre de ce travail : la communication (1ère dimension) et l’interculturalité (2ème dimension). Ce sont les deux dimensions d’une même réalité.
Ce qui a amené Edward Twitchel Hall102 à affirmer que « la culture est communication et la communication est culture ». Il est donc intéressant d’examiner séparément ces deux dimensions. Voilà ce qui constitue le fil conducteur de nos réflexions.
Signalons d’avance que ces dimensions ne sont jusque là que des considérations apparentes ou conceptuelles.
Il pourrait exister d’autres dimensions cachées (inconscientes ou latentes), de nature psychologique par exemple, qui nécessite des études approfondies, desquelles sortiraient des dimensions théoriques.
94MUCCHIELLI, A. et NOY, C., op.cit, pp. 117, 132-137.
95WINKIN, Y. (dir.), op.cit, pp. 23-24.
96WATZLAWICK, P. et alii, op.cit, pp. 45-46.
97HABERMAS, J., op.cit, pp. 1-332.
98GARFINKEL, H., op.cit, p. 101.
99 C’est nous qui avons souligné parce qu’elle appait l’idée maîtresse en rapport avec notre travail.
100LEMDANI, M., op.cit, p. 3.
101LEMAIRE, P.-M., op.cit, pp. 585-590.
102HALL, E. T., op.cit, 1984, p. 219.
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99 C’est nous qui avons souligné parce qu’elle appait l’idée maîtresse en rapport avec notre travail. ↑
100 LEMDANI, M., op.cit, p. 3. ↑
101 LEMAIRE, P.-M., op.cit, pp. 585-590. ↑
102 HALL, E. T., op.cit, 1984, p. 219. ↑
Questions Fréquemment Posées
Quelles sont les dimensions de la communication interculturelle?
Les deux dimensions-clés de la communication interculturelle sont la communication elle-même et l’interculturalité, qui sont considérées comme deux aspects d’une même réalité.
Pourquoi est-il difficile de définir la communication interculturelle?
Il existe une difficulté à cerner la communication interculturelle de manière univoque, car plusieurs disciplines des sciences sociales ont contribué à des réflexions sur son acception.
Comment la culture est-elle liée à la communication selon Edward Twitchel Hall?
Edward Twitchel Hall affirme que ‘la culture est communication et la communication est culture’, soulignant ainsi l’interdépendance entre ces deux concepts.