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Quelles stratégies de mise en œuvre pour contrôler les maladies de la tomate à Ebolowa ?

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🏫 Université d'Ebolowa - Ecole Normale Supérieure d'Enseignement Technique - Département d'Agriculture et Agropastorale
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Diplôme de professeur de l'enseignement technique de premier grade - 2021-2022
🎓 Auteur·trice·s
NJIKAM Mohamed Nourdine
NJIKAM Mohamed Nourdine

Les stratégies de mise en œuvre des pratiques culturales face aux maladies de la tomate révèlent des résultats surprenants : 12 maladies identifiées, chacune avec une incidence variable. Cette étude critique met en lumière des méthodes de contrôle essentielles pour les agriculteurs d’Ebolowa, transformant ainsi leur approche phytosanitaire.


Evaluation des paramètres épidémiologiques

En général, les paramètres épidémiologiques concernaient essentiellement l’incidence et la sévérité qui varient en fonction des différents sites d’étude et aussi des stades de développement.

Incidence des maladies

L’analyse des résultats de l’incidence des différentes maladies au stade de la fructification en fonction des sites d’études, illustrée par la Fig. 19 montre que la maladie qui a enregistré la plus grande incidence dans tous les sites est le Mildiou des feuilles avec les valeurs moyennes de (72,94 ± 2,27%) dans le site 1, de (55,72 ± 5,31 %) dans le site 2, de (71,66 ± 2,88 %) dans le site 3 et de (53,05 ± 2,42 %) dans le site 4, suivi de

la Gale bactérienne des fruits (57,05 ± 2,27 %) dans le site 1 et de la Boursouflure des tiges (54,66 ± 5,03 %) dans le site 2. Les incidences des autres maladies observées dans les quatre sites sont inférieures à 50 %.

Certaines maladies à faible proportion n’ont attaqué qu’un seul site, c’est le cas de la Cladosporiose des feuilles (23,88 ± 3,46 %) et du Flétrissement bactérienne (24,05 ± 3,18 %) dans le site 2, de l’Oïdium des feuilles (29,61 ± 3,23 %) et du Virus de la mosaïque (21,77 ± 10,05 %) dans le site 1, et du Mildiou des fruits (9,94 ± 3,02 %) dans le site 4.

Outre le Mildiou des feuilles qui a attaqué tous les sites, il y a aussi l’Alternariose des feuilles, la Gale bactérienne des fruits et la Pourriture apicale. Cependant, les tests d’ANOVA suivis de celui de Student-Newman-Keuls ont révélé qu’au seuil de p ≤ 5 %, le Mildiou des feuilles est significativement supérieur à toutes les autres maladies enregistrées dans tous les sites et le Virus de la mosaïque, la Pourriture apicale, la Boursouflure des tiges, le Mildiou des fruits sont significativement inférieurs à toutes les maladies respectivement dans le site 1, site 2, site 3 et site 4.

Il en découle aussi de ces tests que l’Alternariose de feuilles, la Boursouflure des tiges et la Pourriture apicale ne sont pas significativement différentes dans le site 1. C’est aussi le cas de la Gale bactérienne des fruits et de la Perforation des feuilles dans le site 3.

Il en est de même de l’Alternariose des feuilles et de la Gale bactérienne des fruits dans le site 4.

Incidence à la fructification (%)

Fig. 19. Incidence des maladies au stade de la fructification en fonction des différents sites.

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b

c

30

b

b

a

b

b

20

a

a

a

b

a

10

0

AltFe ClFe GBFe MiFe OïFe PeFe ToMV BoTi GBFr MiFr PA

FlB

site

Site 1 Site 2 Site 3 Site 4

d f

90

80

e

e

70

60

c

d

f

c

50

c

d

c

c

40

d

b,c

b

c

c

Concernant la proportion des maladies au stade de la maturation en fonction des différents sites (Fig. 20), le Mildiou des feuilles reste la maladie ayant les plus grandes valeurs dans le site 1, site 2 et site 3, avec respectivement les valeurs moyennes (73,66 ± 3,17 %), (60,66 ± 6,02 %) et (50,33 ± 5,50 %).

La Perforation des feuilles (54 ± 3,60 %) dans le site 3 et le Mildiou des fruits (67,22 ± 8,54 %) dans le site 2 ont aussi des valeurs supérieures à 50 %. La maladie qui a la plus petite incidence est le Flétrissement bactérien dans le site 1 avec une valeur moyenne de (14,5 ± 7,77 %), suivi de Boursouflure des tiges dans le site 4 (17,33 ± 2,51 %)

et dans le site 3 (19,66 ± 2,51 %), et du Virus de la mosaïque (20 ± 14,14 %) dans le site 2. Contrairement au stade de la fructification, la Cladosporiose de feuilles (39,83 ± 1,25 %) et le Flétrissement bactérien ont attaqué plutôt le site 1 du stade de la maturation au lieu du site 2.

L’Oïdium n’a attaqué aucun stade de la maturation. Les tests d’ANOVA et de Student-Newman-Keuls ont montré qu’au seuil de p ≤ 5 %, le Mildiou des feuilles, le Mildiou des fruits, la Perforation des feuilles et l’Alternariose des feuilles sont significativement supérieurs à toutes les autres maladies enregistrées respectivement dans le site 1, site 2, site 3 et site 4.

De même, le Flétrissement bactérien, le Virus de la mosaïque et la Boursouflure des tiges sont aussi significativement inférieurs à toutes les autres respectivement dans les sites 1, 2, 3 et 4. Dans le site 2, l’Alternariose des feuilles et la Gale bactérienne des Fruits ne sont pas

significativement différentes. Il en est de même de la Gale bactérienne des feuilles et du Mildiou des feuilles dans le site 4.

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c

Site 1 Site 2 Site 3 Site 4

c

a

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b

30

b

b a,b

a,b

b,c

a,ab,b

a

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aa

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0

AltFe ClFe GBFe MiFe OïFe PeFe ToMV BoTi GBFr MiFr PA

FlB

Site

e

80

e

d

70

c,d

d

60

e

d

c

50

c

d

c,d

c

c

40

c

b,c

Incidence à la maturation (%)

Fig. 20. Incidence des maladies au stade de la maturation en fonction des différents sites.

Sévérité des maladies

La Fig. 21 présente la sévérité des maladies en fonction des sites d’étude au stade de la fructification. Il ressort de cette figure que plusieurs maladies ont des indices de sévérité compris entre 20 % et 40 %, à l’exception du Flétrissement bactérien dans le site 2 qui a un indice de sévérité plus élevé soit (56,22 ± 6,25 %).

Dans les autres sites : 1, 4 et 3, les maladies ayant les indices de sévérité plus élevés que les autres sont respectivement le Mildiou des feuilles (33,33 ± 3,33 %), (42,66 ± 2,51 %) et la Gale bactérienne des feuilles (37,74 ± 2,60 %). Pour les maladies ayant les plus faibles indices de sévérité, on enregistre la Gale des fruits dans le site 1 et site 4, et la Pourriture apicale dans le site 2 et site 3 avec respectivement les valeurs (19,89 ±

2,51 %) et (28,5 ± 3,04 %), (28,33 ± 1,52 %) et (26,55 ± 0,94 %). Les tests d’ANOVA

et de Student-Newman-Keuls ont montré au seuil de p ≤ 5% que la Pourriture apicale dans le site 2 est significativement supérieure à toutes les maladies, suivie du Mildiou des feuilles dans le site 4. La Gale bactérienne des fruits est quant à elle significativement inférieure à toutes les autres maladies, suivie de la Boursouflure des tiges dans le site 1. D’après ces tests, certaines

maladies ne sont pas significativement différentes des autres, c’est le cas de l’Oïdium des feuilles et du Virus de la mosaïque dans le site 1, et la Gale bactérienne des feuilles et celle des fruits dans le site 4.

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a,b

a,b

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c

a,b,c

b,c,d

a,ba,ba

c,d

a a

a

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10

0

AltFe ClFe GBFe MiFe OïFe PeFe ToMV BoTi GBFr MiFr PA

Site 1 Site 2 Site 3

Site 4

FlB

Site

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d

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c

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c

a,b

a,b,a

b,c

a

a,b

a,b

b,c d b,c

b,c

a,b,c

Sévérité à la fructification (%)

Fig. 21. Sévérité des maladies au stade de la fructification en fonction des différents sites.

Pour ce qui est du stade de la maturation, la Fig. 22 présente la sévérité des maladies en fonction des sites d’étude. Cette figure montre que le Mildiou des feuilles enregistre la plus grande valeur dans tous les sites avec respectivement du site 1 au site 4 les valeurs moyennes de (51,97 ± 7,37 %) ; (39,99 ± 1,11 %) ; (44,16 ± 3,81 %) et (51,16 ± 3,40 %).

Les indices de sévérité de la plupart des maladies sont compris entre 20 % et 40 %. Le Mildiou des fruits enregistre les plus petites valeurs dans le site 1 (25,45 ± 3,28) % et le site 4 (27,63 ± 2,7) %. Il en est de même de l’Alternariose des feuilles dans le site 2 (29,64 ± 2,33) % et de la Perforation des feuilles dans le site 3 (28,2 ± 4,30) %.

Cependant, au seuil p ≤ 5%, les tests d’ANOVA et de SNK ont révélé que le Mildiou des feuilles est significativement supérieur à toutes les maladies dans tous les sites. Ces tests ont montré qu’il n’y a aucune différence significative entre toutes les maladies observées dans le site 2. Dans le site 1, la Pourriture apicale et le Flétrissement bactérien n’ont pas de différence significative, c’est aussi le cas de l’Alternariose et le Mildiou des feuilles dans le site 3.

Sévérité à la maturation (%)

Fig. 22. Sévérité des maladies au stade de la maturation en fonction des différents sites.

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a a

a,b

a,b

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a a

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AltFe ClFe GBFe MiFe OïFe PeFe ToMV BoTi GBFr MiFr PA

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Site

Site 1 Site 2 Site 3 Site 4

d,e

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b,c,d b

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a

a,b,c

a

b

a

a,b,c,d

a

Techniques culturales et moyens de lutte

Type d’agriculture pratiquée

La Fig. 23 présente la distribution des cultivateurs en fonction du type d’agriculture pratiqué. Le résultat de l’enquête montre que 40 % des cultivateurs pratiquent la monoculture (culture de la tomate seulement dans une exploitation), représentant quatre (04) cultivateurs sur dix (10) interrogés. Il en est de même des cultivateurs qui pratiquent l’association des cultures (monoculture et polyculture). La polyculture est moins pratiquée avec 20 % représentant deux

(02) cultivateurs sur les dix (10) interrogés.

[7_strategies-de-mise-en-uvre-pour-la-culture-de-la-tomate_37]

Source: URL

40%

40%

20%

Monoculture Polyculture Les deux

.

Fig. 23. Distribution des cultivateurs en fonction du type d’agriculture pratiqué

Choix des variétés

Concernant le choix des variétés, la Fig. 24 présente la distribution des cultivateurs en fonction du choix des variétés. Cette figure montre que les acteurs de la filière tomate de la ville d’Ebolowa sollicitent plus les variétés hybrides. Celles qui dominent plus sont les hybrides Rio Tinto et Rio Power avec 30 % chacune, représentant trois (03) cultivateurs sur dix (10) interrogés.

La variété hybride Technisant Cobra est sollicitée à faible proportion avec 10 % représentant le choix d’un seul cultivateur sur les dix (10) interrogés. La variété locale Bakker Brother est choisie par deux (02) cultivateurs sur les dix (10) interrogés soit une proportion de 20 %. Les autres variétés telles que ZAMZAM, Rio grande locale, occupent seulement 10 % sur le choix des variétés.

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Source: URL

10%

30%

20%

10%

30%

Rio Tinto Rio Power T. Cobra B. Brother Autres

Fig. 24. Distribution des cultivateurs en fonction de leur choix sur les variétés des tomates

Type d’engrais et pesticides

Pour les engrais et pesticides, la distribution des cultivateurs en fonction du choix des produits phytosanitaires illustrée par la fig. 25 montre que 60 % d’agriculteurs utilisent les produits chimiques, représentant six (06) cultivateurs sur dix (10) interrogés. Aucun cultivateur n’utilise uniquement les produits biologiques, et 40 % associent les deux (02) produits représentant quatre (04) cultivateurs sur dix (10) interrogés.

Effectifs des cultivateurs

Fig. 25. Distribution des cultivateurs en fonction des produits phytosanitaires

7

c

6

5

b

4

3

2

1

a

0

Chimique

Biologique

Les deux

Engrais et pesticides

Difficultés liées au secteur de la tomate

La fig. 26 présente la distribution des maraîchers selon les problèmes du secteur de la tomate. Il ressort de cette figure que les difficultés reposent essentiellement sur les maladies et les financements. 60 % se plaignent des maladies et du financement, représentant six (06) sur dix (10) cultivateurs interrogés. 20 % seulement se plaignent des maladies uniquement ainsi que du financement. Ces deux paramètres (financement et maladies) sont étroitement liés étant donné qu’il faut des moyens pour lutter contre les maladies.

Difficultés liées au secteur

Formation

Route

Maladie et

financement

Financement

Maladie

0

a

a

2

1

b

b

6

5

4

3

c

7

Effectifs des cultivateurs

Fig. 26. Distribution des maraîchers selon les problèmes du secteur de la tomate.

________________________

2 Définition donnée par l’article 62 de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) du 15 mai 2001.

3 Auchan Les 4 Temps, La Défense.


Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les principales maladies affectant la culture de la tomate à Ebolowa ?

Les principales maladies affectant la culture de la tomate à Ebolowa incluent le Mildiou des feuilles, la Gale bactérienne des fruits, et la Boursouflure des tiges.

Quelle maladie a la plus grande incidence dans les cultures de tomate à Ebolowa ?

La maladie qui a enregistré la plus grande incidence dans tous les sites est le Mildiou des feuilles, avec des valeurs moyennes variant entre 53,05 % et 72,94 % selon les sites.

Comment varie l’incidence des maladies de la tomate selon les stades de développement ?

L’incidence des maladies varie en fonction des stades de développement, avec des valeurs significativement plus élevées observées au stade de la fructification par rapport à d’autres stades.

Quels tests statistiques ont été utilisés pour évaluer l’incidence des maladies ?

Les tests d’ANOVA suivis de celui de Student-Newman-Keuls ont été utilisés pour évaluer l’incidence des maladies et déterminer les différences significatives entre elles.

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