L’analyse de cas sur les maladies de la tomate révèle que 12 pathologies menacent gravement les cultures à Ebolowa. Ces résultats, qui soulignent l’importance des pratiques culturales et des traitements phytosanitaires, sont cruciaux pour les agriculteurs cherchant à protéger leurs récoltes.
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
Matériel
Présentation du site expérimental
Cette étude a été menée dans la localité d’Ebolowa, arrondissement d’Ebolowa 1er (NKOEMVONE) et d’Ebolowa 2e (ESSINGUILI et ENONGAL), département de la Mvilla, région du Sud-Cameroun. Cette région s’étend sur une superficie de 5600 ha.
Limité au Nord par le département du Nyong et So’o ; au Sud par le département de la Valée du Ntem ; à l’Est par le département du Dja et Lobo et à l’Ouest par le département de l’Océan.
Les précipitations annuelles oscillent entre 2000 et 3000 mm cube par an, concentrées sur deux saisons dites bimodales (une longue saison, de mars à mi-juillet et une courte, de mi-septembre à novembre) ; la température varie généralement entre 20°C et 30°C et rarement inférieure à 18°C ou supérieure à 33°C ; La végétation est une forêt dense en voie de dégradation.
Trois zones climatiques peuvent être ainsi discernées dans le Sud Cameroun : une zone forestière, une zone intermédiaire et une zone nord ; les sols sont généralement ferralitiques, et moyennement fertiles. Le brassage des populations est important et l’on peut y trouver tous les Camerounais d’origine diverse. (Fig. 2.)
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Fig. 2. Carte de localisation du site d’étude
Matériel végétal
Le matériel végétal était constitué de 4 variétés : 3 variétés hybrides (Rio Power (a), Rio Tinto (b) et COBRA (c)) et une variété locale (Bakker Brother (d)). (Fig. 3.)
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(a) (b)
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(c) (d)
Fig. 3. Matériel végétal : les variétés des tomates utilisées
Matériel de terrain
Le matériel de terrain était constitué de :
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a- Téléphone b- Bloc note
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c- Ficelle d- Décamètre e- Machette
Fig. 4. Matériel de terrain
Méthodes
Observation des maladies en champs
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Pour observer les maladies dans les différents champs et les relever, nous avions procédé à un diagnostic phytopathologique par une observation visuelle à travers la détection et l’identification des symptômes des maladies et des lésions au niveau de différentes parties de la plante.
Les symptômes doivent être présents chez les plantes malades et absents chez les plantes saines. Cependant, la méthode de 5 carrés de ZINGA et al de 2008 a été nécessaire pour atteindre cet objectif.
Elle consiste à délimiter 4 carrés (3m de coté) sur les angles de chaque parcelle et 1 au centre, avec dans chaque carré 6 plantes (Fig. 5).
(Zinga et al, 2008)
Fig. 5. Méthode des 5 carrés
Evaluation des paramètres épidémiologiques
Nous avions utilisé la méthode d’évaluation quantitative directe pour évaluer la maladie. Il s’agit ici d’évaluer les paramètres épidémiologiques (l’incidence et la sévérité) (INFANTINO et al., 2006).
Evaluation de l’incidence
L’incidence est l’évaluation de la proportion de maladie à un moment donné. Encore appelée fréquence, c’est le nombre d’unité de plantes visiblement malades, relatif au nombre total estimé (MADDEN et al., 1999).
C’est aussi le moyen le plus rapide pour la mesure des exprimées maladies présentées par un pourcentage du nombre total d’unité (SEMAL, 1993).
L’incidence de la maladie est calculée par la formule suivante :
𝐼𝐶% = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑙𝑎𝑑𝑒𝑠 𝑋 100 (Song et al, 2004)
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠
Evaluation de la sévérité
La sévérité est l’évaluation de degré d’attaque de la maladie. C’est la région ou le volume de tissu de la plante qui est visiblement malade, habituellement relatif au tissu de la plante totale. (MADDEN et al, 1999).
L’indice de sévérité a été calculé selon la formule suivante :
∑5 (𝑁𝑖𝑋𝑆𝑖)
𝐼𝑆(%) = 𝑖=1 𝑋100 (HIBAR et al, 2005).
𝑁𝑡𝑋5
Avec Ni = Nombre de plantes dans la classe de sévérité i allant de 1 à 5 ; Si = Numéro de classe de sévérité ;
Nt = Nombre total des plantes présentant la maladie.
Après avoir calculé l’indice de chaque maladie sur toutes les plantes infectées, on place le degré d’attaque dans l’une des cinq classes définies comme suit :
Classe 0 : Si l’IS = 0, Degré d’attaque nul
Classe 1 : Si l’IS > 0 et ≤ 1, c’est-à-dire entre 0 et 20 %, Degré d’attaque faible
Classe 2 : Si l’IS > 1 et ≤ 2, c’est-à-dire entre 20 % et 40 %, Degré d’attaque moyen
Classe 3 : Si l’IS > 2 et ≤ 3, c’est-à-dire entre 40 % et 60 %, Degré d’attaque élevé
Classe 4 : Si l’IS > 3 et ≤ 4, c’est-à-dire entre 60 % et 80 %, Degré d’attaque très élevé
Classe 5 : Si l’IS > 4 ou = 5, c’est-à-dire entre 80 % et 100 %, Mort de la plante. (CLERJEAU et CONUS, 1973).
Identification des techniques culturales et des moyens de lutte
Pour Identifier les techniques culturales et les moyens qu’utilisent les cultivateurs pour lutter contre ces maladies, nous avions utilisé un questionnaire comportant des questions spécifiques pour obtenir les informations auprès des cultivateurs à propos des pratiques culturales et des méthodes utilisées pour lutter contre ces maladies. (Gaspard Claude, 2021). (Questionnaire, voir annexe).
Analyse des données
Les données recueillies ont été codifiées, saisies dans Excel, puis, présentées sous forme des tableaux et graphiques puis analysées et interprétées.
L’analyse des variables a été faite par le logiciel SPSS.25 : Anova pour analyser les variables, Student – Neuman – Kuels pour les comparaisons appariées basées sur les moyennes des maladies observées afin de ressortir la différence significative entre les maladies au seuil p ≤ 5 %.
Questions Fréquemment Posées
Quelles sont les principales maladies qui affectent la culture de la tomate à Ebolowa ?
L’étude a identifié douze maladies affectant la culture de tomate dans la région d’Ebolowa.
Comment évalue-t-on l’incidence des maladies sur les tomates ?
L’incidence est évaluée par la proportion de plantes malades par rapport au nombre total estimé de plantes.
Quels types de variétés de tomates ont été utilisées dans l’étude ?
Quatre variétés de tomates ont été utilisées : trois variétés hybrides (Rio Power, Rio Tinto et COBRA) et une variété locale (Bakker Brother).