Comment l’audit interne surmonte-t-il les défis financiers ?

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🏫 Université de Bangui - Institut International de Management I.I.M
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2024-2025
🎓 Auteur·trice·s
Laurent Oumar NGAGUE NGODJI
Laurent Oumar NGAGUE NGODJI

Les défis et solutions de l’audit interne révèlent des lacunes surprenantes dans la gestion des risques d’Ecobank Centrafrique. Cette étude met en lumière comment une fonction d’audit renforcée peut transformer la performance financière de la banque, offrant des solutions critiques pour un avenir plus sûr.


La Maîtrise des risques par l’audit interne

Toutes les diligences d’audit entreprises dans l’organisation visent à la réduction des risques de perte et donc à leur maîtrise. L’objectif de ces contrôles a posteriori des opérations, réalisés fréquemment de manière transversale et périodique est:

  • d’évaluer l’opportunité des opérations
  • de suivre les risques qui s’y attachent, comptes tenus des délégations de pouvoir accordés ;
  • d’éclairer les organes dirigeants sur la réalisation des objectifs du contrôle interne.

Les constats effectués et les recommandations émises par les auditeurs après les missions d’audit effectuées visent généralement à corriger les manquements auxquels fait face l’entreprise. La prise en compte de ces recommandations par les opérationnels permettra également de réduire les risques potentiels susceptibles d’influencer la rentabilité de l’entreprise et donc de l’orienter vers la réalisation de ses objectifs.

L’audit doit reconnaitre et évaluer en permanence les risques importants qui pourraient compromettre la réalisation des objectifs de la banque. Cette évaluation devrait couvrir l’ensemble des risques encourus par l’établissement et l’organisation bancaire consolidée (c’est-à-dire risque de crédit, risque de marché, risque de taux d’intérêt, risque de liquidité, risque juridique, risque de réputation, risque pays et risque de transfert). Une révision des contrôles internes peut s’avérer indispensable pour traiter de manière appropriée tout risque nouveau ou précédemment incontrôlé.

C’est pour cette raison qu’il est nécessaire pour toute entreprise, quel que soit le domaine d’activité dans lequel elle se déploie, d’avoir des systèmes de contrôle interne efficaces. L’efficacité des systèmes de contrôle interne devient donc un facteur important dans l’amélioration de la performance de l’entreprise.

a. La maîtrise du risque de contrepartie

L’activité bancaire comporte une prise de risques. Il est donc impératif que ces risques soient reconnus et évalués en permanence. Nous nous appesantirons plus sur la maîtrise du risque de contrepartie. La maîtrise du risque de contrepartie requiert non seulement un diagnostic, mais aussi une mesure et un contrôle minutieux, ainsi qu’une gestion et une évaluation de celui-ci. : Contrôle de premier niveau (contrôle interne) et de second niveau (audit interne).

Le diagnostic du risque de contrepartie

L’analyste financier rencontre des difficultés dans l’appréciation de ce risque car les bilans bancaires indiquent des valeurs nettes, et la définition des crédits compromis ainsi que le jeu de provisionnements rendent les comparaisons malaisées. De plus, la concrétisation du risque de contrepartie peut être étalée sur plusieurs années ce qui introduit un effet d’inertie dans les bilans. Les établissements de crédit ayant sensiblement amélioré la qualité de leur information en matière de risque de contrepartie, plusieurs éléments méritent une étude détaillée.

Au-delà du respect des ratios de division des risques, l’analyste va apprécier la répartition des risques de contrepartie selon les critères adéquats : catégorie de clientèle, secteur d’activité, zone géographique, notamment pour l’appréciation du risque pays. L’amélioration de l’information comptable des banques en la matière facilite la tâche de l’analyste car de nombreuses banques communiquent sur la répartition de leurs encours sains et de leurs encours compromis.

La mesure et le contrôle du risque de contrepartie

À l’invitation des autorités de tutelle et dans la lignée des recommandations du comité de Bâle, les banques communiquent de façon plus qualitative sur les outils qu’elles mettent en œuvre pour mesurer le risque de contrepartie (crédit scoring, modèles internes), pour le contrôler et pour le gérer par une allocation des fonds propres adéquate, par les techniques comme la titrisation ou les dérivés de crédit.

Le développement des dérivés de crédit incite d’ailleurs les banques à fournir des indicateurs plus détaillés sur les montants des contrats et leur utilisation. C’est une technique qui s’efforce de synthétiser le risque de contrepartie au moyen d’une note (score) en affectant à chaque information représentative de la solvabilité de l’emprunteur une pondération.

Le total des pondérations, comparé à une note limite préalablement établie, permet de prendre immédiatement une décision d’accord ou de refus de la demande de crédit.

Évaluation du risque de contrepartie

L’évaluation du risque de contrepartie se fait de deux façons selon qu’on se situe du côté des particuliers ou des entreprises.

L’évaluation du risque des particuliers

Il est question ici d’évaluer les crédits à la consommation26, ainsi que les crédits immobiliers27. En premier lieu il convient de collecter toutes les informations nécessaires sur l’emprunteur et sur ses antécédents en matière d’endettement et de solvabilité ; en second lieu,

s’assurer que les revenus de l’emprunteur peuvent couvrir le remboursement du crédit. (Coussergues, 2007)

Le risque des particuliers peut également être évalué par la méthode du crédit scoring.

L’évaluation du risque des entreprises

L’évaluation du risque des entreprises passe par une collecte au préalable d’informations sur l’emprunteur, puis une analyse minutieuse de sa situation financière.

Par ailleurs, de nouvelles méthodes d’évaluation du risque de contrepartie ont été mises en place. Il s’agit des notations externes et internes. Le premier pilier des établissements de crédit les invite à se doter de systèmes d’évaluation du risque de contrepartie fondée sur l’une des trois méthodes proposées par le comité de Bâle : la méthode standard, la méthode IRB de base et la méthode IRB avancée.

Ces méthodes évaluent selon des approches différentes, la probabilité de défaillance d’une contrepartie prise isolément ou d’un portefeuille de crédits, ainsi que les pertes, avec comme objectif que les fonds propres soient suffisants pour couvrir les pertes inattendues, les pertes attendues étant couvertes par une tarification suffisante de crédit et par des provisions.

(COUSSERGUES, 2007).

Généralement à court terme, ils sont demandés pour financer l’achat d’un bien d’équipement, ou pour financer un besoin que l’emprunteur ne précise pas. À plus long terme que les crédits à la consommation, ils ont aussi un montant plus élevé.

En somme, l’activité bancaire comporte plusieurs risques. Il est donc impératif que ces risques soient reconnus et évalués en permanence. Le contrôle interne est l’ensemble des dispositifs mis en place pour réduire les risques.

Toutes les formes d’audit entreprises dans l’organisation visent à la réduction des risques de perte et donc à leur maîtrise. Les constats effectués et les recommandations émises par les auditeurs après les missions d’audit visent généralement à corriger les manquements auxquels fait face l’entreprise. La prise en compte de ces recommandations par les opérationnels permettra également de réduire les risques potentiels susceptibles d’influencer la rentabilité de l’entreprise et donc de l’orienter vers la réalisation de ses objectifs.

L’audit doit reconnaitre et évaluer en permanence les risques importants qui pourraient compromettre la réalisation des objectifs de la banque. Cette évaluation devrait couvrir l’ensemble des risques encourus par l’établissement (c’est-à-dire risque de crédit, risque de marché, risque de taux d’intérêt, risque de liquidité, risque juridique, risque de réputation, risque pays et risque de transfert).

Une

révision des contrôles internes peut s’avérer indispensable pour traiter de manière appropriée tout risque nouveau ou précédemment incontrôlé.

C’est pour cette raison qu’il est nécessaire pour toute entreprise, quel que soit le domaine d’activité dans lequel elle se déploie, d’avoir des systèmes de contrôle interne efficaces. L’efficacité des systèmes de contrôle interne devient donc un facteur important dans l’amélioration de la performance de l’entreprise.

En général, les systèmes de contrôle interne cherchent à s’assurer que l’ensemble du personnel œuvre avec efficience et intégrité à la réalisation des objectifs, sans occasionner des coûts imprévus ou excessifs ni privilégier d’autres intérêts. Les objectifs de performance sont donc liés à l’efficacité et l’efficience de l’organisation dans l’utilisation de ses ressources ainsi que dans la protection de l’établissement vis-à-vis des pertes.

Les objectifs d’information dans l’organisation portent quant-à-eux sur la préparation des rapports pertinents, fiables et aussi récents que possibles, indispensables à la prise de décision au sein de l’organisation. Les données reçues par la direction, le conseil d’administration, les actionnaires et les autorités de contrôle devraient être d’une qualité et d’une intégrité suffisante pour que les bénéficiaires puissent s’y référer pour fonder leurs décisions.

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26 Coussergues, 2007.

27 Coussergues, 2007.


Questions Fréquemment Posées

Comment l’audit interne contribue-t-il à la maîtrise des risques dans une banque ?

L’audit interne vise à réduire les risques de perte par des contrôles a posteriori des opérations, en évaluant l’opportunité des opérations et en suivant les risques qui s’y attachent.

Quels sont les principaux risques identifiés par l’audit interne dans une banque ?

Les principaux risques incluent le risque de crédit, le risque de marché, le risque de taux d’intérêt, le risque de liquidité, le risque juridique, le risque de réputation, le risque pays et le risque de transfert.

Pourquoi est-il important d’avoir des systèmes de contrôle interne efficaces dans une banque ?

L’efficacité des systèmes de contrôle interne est un facteur important dans l’amélioration de la performance de l’entreprise, permettant de traiter de manière appropriée tout risque nouveau ou précédemment incontrôlé.

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