Le cadre théorique de la culture du maïs révèle des données surprenantes sur l’impact des engrais NPK et DAP. En effet, l’application de ces fertilisants a permis d’augmenter le rendement de 0,8 t/ha à 3,3 t/ha, transformant ainsi les pratiques agricoles à Nyangezi.
Chapitre I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Description et écologie de la culture du maïs
Le maïs (Zea mays) est une céréale beaucoup plus utilisée pour l’alimentation humaine et de ce fait contribue fortement à la sécurité alimentaire (Semassa, 2016). Ce pendant, la culture du maïs nécessite une température minimale de 10°C pour la germination, Ses besoins en eau, pendant son cycle végétatif qui dure 90-120 jours, sont d’environ 900-1200 mm avec un cycle cultural de 5 à 5,5 mois en haute altitude tandis qu’il est de 3 à 4 mois en basse altitude (Nkurunziza Gélase et al., 2012).
Le déficit hydrique qui se produirait dans la période de 15-20 jours avant la floraison mâle et 15 jours après peut entraîner une réduction de rendement pouvant atteindre jusqu’à 50%. Le maïs est une plante héliophile strict et exige beaucoup d’eau surtout pendant la période de montaison et les trois semaines qui suivent l’épiaison (Maj, 2007).
La température du sol, la date du semi et la pluviometrie sont les trois facteurs principau qui conditionnent le rendement des cultures (Allard, 2016).
La culture exige un pH optimal de 5,5 dans un sol sablonneux, 6,0 dans un sol sablo- limoneux, 6,5 pour le sol limoneux et 6,8 dans un sol argilo-limoneux (Ucl & Oost, 2016). Cette culture préfère les sols profonds et riches, mais qui peut s’accommoder à de conditions plus difficiles comme les sols sableux ou argileux voire calcaires, tout en assurant aux plantes de les fournir un apport d’eau et d’élement mineraux pour la nutrition (Franck Abdel Aziz, 2012).
La récolte des épis est effectuée lorsque le maïs atteint la maturité physiologique (récolte des épis frais ou sec selon leurs utilisation) apartir de 60-75jrs après semis, récolte des épis frais pour les variétés precosse et 75-85 pour variétés a cycle long; un écartement 80 cm x 50 cm d’environ 53,000 plants/ha, à raison de 75 cm entre lignes et 50 cm en raison de 2-3 plants par poquet (Uhder, 2011).
I.2. Importance de la culture du maïs dans l’alimentation humaine
Dans plusieurs pays en vois de developpement dont fait partie la RDC, le maïs constitu un aliment de base pour la population paysanne et peri urbainne, ses grains sont utilisés sous differente formes (grillé, cuit, en soupe, en salade,…) mais aussi dans la transformation pour obtenir de la farine et semoule de maïs (Hoopen & Maïga, 2012).
Etant donné sa richesse du point de vue composition nutritionnelle , il possède de nombreux potentiels avantageux pour la transformation alimentaire (Semassa, 2016). A Kinshasa par exemple, la consommation annuelle (kg/tête) de maïs grains est passée de 2,84 kg en 1975 à 6,68 kg en 2000, soit une augmentation de 235 %.
On mélange de plus en plus de farine de maïs avec celle de manioc lors de la préparation du « fufu » (Yannick et al., 2014). Le maïs améliore la nutrition des groupes de personnes vilnerables qui n’ont pas la capacité d’accéder aux aliments protéique pour combler leur deficience alimentaire, ce qui joue aussi un rôle dans la résolution de problemes qui sont liés a la mortalité infantile qui sont due au faible poids de mais aussi renforcer l’alimentation des femmes enceinte et allaitentes (Piterson Floradin, 2015).
I.3. Insecurité alimentaire en Afrique et en RDC
En parlant de l’insécurité alimentaire, nous sous enttendont l’incapacité des ménages et des individus à atteindre l’alimentation de qualité et de la quantité suffisante, c’est aussi un facteur déterminant de la malnutrition (FAO, 2017). Dans son concept, la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active (FAO, 2009).
La malnutrition est le résultat de carences, d’excès, ou de déséquilibres d’énergie, de protéines, de lipides, des fibres, de glucides et d’autres nutriments (FAO, 2008).
En 2016, 108 millions de personnes dans le monde vivaient en situation d’insécurité alimentaire de crise, ceci représente une hausse considérable (près de 30%) par rapport à 2015, année pour laquelle ce chiffre était de presque 80 millions de personnes (FAO, PAM, 2017).
En Afrique subsaharienne le nombres de personnes vivant dans des conditions de sous alimentations est de 220,0 millions en 2016 (FAO, 2015). En Afrique centrale et orientale, des crises alimentaires ont également fortement touchés les populations de la RDC (FAO, PAM, 2017).
I.4. Production de la culture de maïs en Afrique et en RDC
La production de la culture de maiis en afrique et en RD,Congo sont présentés dans le tableau T1,
| Tableau 1. Données recentes sur les parametres de rendement de la culture de maïs | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Variétés | NEP | NLE | P100G | Rdt/t/ha | Sources |
| – | 1-1,7 | 12-14 | – | 0,8 – 5 | Louise Akanvou, 2006 |
| BABUNGO | 1-2 | 10-14 | – | 1,7 – 4,78 | Smale et al., 2011 |
| KATANGA | 2 | 10-12 | 22-28 | 0,45-2,94 | (Tshibingu et al., 2017) |
| PAN 53 | 2 | 8-14 | 28,10-33,10 | 2,28 | (Nkongolo M, 2016) |
| SAMVITA | 2 | 12-16 | 26,6-33 | 4,8-6 | (Anaclet et al., 2017) |
| DMR-ESR-W | – | – | 34-40 | 3,5-6 | (Semassa, 2016) |
| Unilu | 1-0,9 | 12 | 27-33 | 2,1-8 | (Luciens et al., 2012) |
NEP: Nombre d’épis par plant ; NLE: Nombre de lignes par épis ; P100G: poids de 100 grains ; Rdt: rendement
Les données du tableau 1 montrent une similarité des données par rapport aux différents auteurs sur les paramètres de rendement mis en étude selon la date des essais. Le rendement varie entre 1 à 8t/ha, avec une moyenne d’environ 4t/ha. Les poids de 100graines variés entre 22-33g avec un nombre d’épis par plant allant de 1-2 plant par pied.
Cette variabilité est dite par le fait que la culture a subi différent traitement (fertilisation minérale et organique). Selon Allard (2016) indiquent que lorsque les conditions ambiantes et les pratiques de production sont favorables, un épi de maïs normal possède entre 500 et 800 grains et (Anaclet et al., 2017) indiquent que le poids des grain de maïs augmente (30-40g pour 100g) lorsqu’on utilise la fertilisation minérale (NPK et du DAP).
Questions Fréquemment Posées
Quel est l’impact des engrais NPK et DAP sur le rendement du maïs ?
Les résultats montrent une augmentation significative du rendement avec l’application des engrais, passant de 0,8t/ha à 3,3t/ha pour SAMVITA4 et de 1,3t/ha à 3,4t/ha pour UH5053.
Pourquoi la culture du maïs est-elle importante pour l’alimentation humaine ?
Le maïs constitue un aliment de base pour la population paysanne et périurbaine, et ses grains sont utilisés sous différentes formes, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire.
Quels sont les facteurs qui conditionnent le rendement des cultures de maïs ?
La température du sol, la date du semis et la pluviométrie sont les trois facteurs principaux qui conditionnent le rendement des cultures.