Les meilleures pratiques logistiques PAM révèlent des limites surprenantes dans l’optimisation des coûts au sein de la supply chain humanitaire. Cette analyse critique met en lumière des dysfonctionnements majeurs, offrant des solutions innovantes pour transformer l’efficacité des opérations du Programme Alimentaire Mondial en Mauritanie.
Section 2 :
Vérification des hypothèses et recommandations
Sous-section 1 : Vérification des hypothèses
- Hypothèse principale : la SC montre des limites significatives surtout au niveau de l’optimisation des couts, ce qui l’un des premières objections de la fonction logistique ; vu l’organisation on se rend compte que contrairement à la logistique industrielle et commerciale PAM ne met pas en place des directives logistiques permettant de mieux réduire les coûts liés à la logistique durant la planification des opérations et leurs exécutions ; par conséquent on peut en déduire que l’hypothèse est confirmée.
- Concernant l’hypothèse : Le processus de la chaine d’approvisionnement de PAM est inefficace ;
La fonction approvisionnement c’est toute la chaine allant des achats des biens jusqu’au stockage dans les sites de PAM ; le personnel est engagé pour répondre aux exigences de la logistique d’urgence qui est le cœur de leurs métiers mais l’effectif n’est pas suffisant pour mieux gérer tous les maillons de la chaine cela représente une faiblesse significative ;
D’autre part la structuration et le processus de la chaine est bien élaboré de sorte que chaque partie puisse exercer dans un domaine précis et avec une bonne transparence ce qui est une force pour l’organisation ; par conséquent on peut en déduire que l’hypothèse est confirmée.
- Concernant l’hypothèse : Les méthodes de la gestion de stock des produits alimentaire ne sont pas conformes aux bonnes pratiques
La gestion des stocks de PAM doit être règlementée, segmentée et protégée car il s’agit des produits dédiés aux sinistrés et aux victimes des catastrophes ils y ont rarement eu des inventaires pour le suivi de stock et cela explique les fortes récurrences de vols et de détournements des dispositifs stockés ; par conséquent on peut en déduire que l’hypothèse est confirmée.
- Concernant l’hypothèse : L’organisation des opérations de distribution n’est pas performante
Les ressources humains et matériels ne sont pas mis à dispositions à chaque intervention les moyens qu’il faut ne sont toujours à la place qu’il faut même le matériel est disponible dès fois c’est lié à un manque d’information dans les zones à intervenir ; par conséquent on peut en déduire que l’hypothèse est confirmée.
Sous-section 2 : Recommandations :
- L’utilisation des médias est outil incontournable dans le monde actuel ; comme dans les sociétés commerciales ; PAM doit accentuer sa communication via les médias pour mieux attirer les donneurs ;
- Malgré les multiples recrutements de personnel dans la logistique il est toujours nécessaire pour PAM d’organiser des ateliers de formation pour le renforcement de leurs capacités dans le domaine afin de répondre aux exigence de travailler en urgence ;
- C’est bien d’acheter des produits de bonnes qualités pour aider les victimes mais aussi ça fera mieux pour PAM de pouvoir multiplier ses fournisseurs locaux cela permettra à minimiser les couts d’importation ;
- Privilégier les dons d’argent au détriment des dons de matériels : Pour réduire les coûts élevés de transport et de logistique, PAM devrait recourir plus à des dons d’argent, ce qui permettrait de s’approvisionner en nourriture, en vêtements, en eau, dans la région / dans le pays où la catastrophe s’est déroulée. Ces approvisionnements sur place permettront de soutenir l’économie de la région sinistrée. Ce moyen d’aide est certainement le plus efficace pour relancer l’activité économique.
Cette solution n’est viable que si un mécanisme de sécurisation des fonds est mis en place afin d’éviter le détournement de leur objectif.
- L’implantation des entrepôts en fonction des zones à haut risque de survenance de catastrophe cela permettra de supprimer les couts de transport élevé et leurs fera gagner du temps
- Je recommande à PAM de se munir dans système d’information moderne et sophistiquer pour informatiser et automatiser toute sa chaine logistique et qui lui permettra de mieux avoir une image plus claire dans l’ensemble des activités de la chaine et cela évitera les voles répétitives du stock et aussi de pouvoir évaluer la performance du personnel et de leurs activités effectuées ;
- Je recommande à PAM de d’adapter des systèmes GPS pour une localisation des endroits avec un temps record et d’utiliser le TMS pour le tracking et le tracing des véhicules effectuant le transport dans différents sites cela leur permettra de gagner en temps et en économies du carburant.
Les recommandes sont faites par rapport aux enquêtes faites sur la chaine logistique de PAM – Mauritanie dans le but d’améliorer et d’optimiser les flux de cette chaine qui pourtant mène à bien le travail mais avec un peu déficience tous les partis seront gagnants ;
(Voir schéma exemplaire d’une bonne chaine logistique humanitaire résumée).
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Conclusion :
Dans la logistique humanitaire, l’optimisation de la gestion des flux permet le sauvetage de nombreuses vies. En effet, les techniques d’appel d’offre, l’utilisation de marché, la mise en concurrence des fournisseurs, l’utilisation de l’outil informatique sont devenus des pratiques courantes dans les ONG. Nous sommes maintenant loin du logisticien humanitaire qui part à l’aventure avec son sac à dos et son canif.
Aujourd’hui les métiers de l’humanitaire se sont professionnalisés pour un meilleur rendement de leurs activités. Zéro défaut, zéro délai, zéro panne, zéro stock, zéro papier sont devenus les principes indispensables d’une mission réussie. La logistique humanitaire, logistique de l’adaptation utilise donc les mêmes règles en matière d’achat, de négociation des coûts ou des transports que la logistique commerciale.
Les ONG s’appuient donc les techniques de la logistique industrielle, tout particulièrement sur l’utilisation de la Supply Chain, mais les entreprises bénéficient de l’expertise de leurs homologues de l’humanitaire et développent des outils et des méthodes leur permettant de faire face plus rapidement aux divers changements à court terme.
La notion de concurrence n’existe pas dans le fonctionnement de la logistique humanitaire car la mise en commun de savoirs faire et l’entraide sur le terrain sont des conditions indispensables au bon déroulement d’une mission. Dans cet état d’esprit l’ONU coordonne les actions des différentes ONG en assurant diplomatie, impartialité et efficacité.
Les organisations internationales doivent mettre au service des populations en détresses toutes leurs qualités humaines pour œuvrer ensemble vers un objectif commun : aider et soulager la souffrance de personnes. La logistique humanitaire aujourd’hui peut alors se définir comme une logistique humaine qui intègre les concepts les plus évolués.
Sa technicité est la même que celle que l’on connaît dans la logistique industrielle. Mais les logisticiens humanitaires doivent savoir faire preuve de débrouillardise et d’adaptabilité pour évoluer dans des contextes sans cesse changeants. La logistique humanitaire est donc une logistique « bon sens », où il faut, avec le minimum de moyens, aider au maximum.
Questions Fréquemment Posées
Quelles sont les limites de la chaîne d’approvisionnement du PAM en Mauritanie ?
La chaîne d’approvisionnement du PAM montre des limites significatives, surtout au niveau de l’optimisation des coûts, ce qui représente une faiblesse dans la fonction logistique.
Comment le PAM gère-t-il ses stocks de produits alimentaires ?
La gestion des stocks de PAM doit être réglementée, segmentée et protégée, car il s’agit de produits dédiés aux sinistrés, mais il y a souvent un manque d’inventaires pour le suivi de stock.
Quelles recommandations sont faites pour améliorer la logistique du PAM ?
Il est recommandé au PAM d’organiser des ateliers de formation pour renforcer les capacités de son personnel et de privilégier les dons d’argent pour réduire les coûts de transport.
Pourquoi le PAM devrait-il privilégier les dons d’argent ?
Privilégier les dons d’argent permettrait de s’approvisionner localement en nourriture et en vêtements, soutenant ainsi l’économie de la région sinistrée et réduisant les coûts logistiques.