L’affectation des revenus Kyeshero est analysée pour comprendre les dépenses de consommation des ménages dans ce quartier. L’étude met en lumière les facteurs socio-économiques qui influencent ces comportements, offrant des perspectives sur la gestion financière des familles à Goma.
Discussion des Résultats
Dans cette section nous allons procéder à une vérification des hypothèses des recherches de notre travail ainsi qu’a une discussion des résultats qui sera un procédé analytique conduit par notre réflexion.
Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’analyse des facteurs influençant les dépenses de consommation des ménages dans le quartier Kyeshero, et a comme objectif spécifique de savoir comment les ménages de Goma, précisément du quartier Kyeshero affectent-ils leurs revenus face aux différents dépenses de consommation et aussi savoir la relation qui existerait entre les caractéristiques socio-économiques des ménages de Kyeshero et les dépenses de consommation.
Il est crucial d’émettre une brève discussion des résultats des autres chercheurs ayant traité un sujet presque similaire et ainsi comparé nos résultats de recherche. Un travail a attiré notre attention, c’est celui de MITTÉRAND VUVU intitulé « La consommation et revenus des ménages : cas de la ville de Mbanza-Ngungu ».
L’objectif principal de son travail était de connaitre le lien qui existe entre les dépenses de consommation et le revenu des ménages ; et de quelle manière les ménages de la ville de Mbanza-Ngungu repartissent-ils leur revenu aux différentes dépenses de consommation, aussi par quelle stratégie arrivent-ils à survivre face à l’insuffisance même de leur revenu.
Il note en définitif, après avoir réalisé le test d’indépendance sur plusieurs variables déterminantes de la consommation, seulement le revenu du chef de ménage et les autres sources supplémentaires du revenu avaient un lien significatif avec ce dernier.
Nos résultats viennent ainsi compléter celle de MITTÉRAND VUVU dans le sens que : Premièrement, pour ce qui est de l’affectation du revenu, nous acceptons notre hypothèse selon laquelle le revenu est essentiellement affecté aux dépenses de consommation courante (principalement alimentaire), Car en nous fiant aux données du tableau 14, sur les 95 ménages enquêtés 22 ménages soit 23% de nos enquêtés ne privilégient pas certaines catégories des dépenses par rapport à d’autres mais 73 ménages font ce privilège soit 77% de nos enquêtés.
Et parmi ceux- là qui privilégient certaines dépenses par rapport à d’autres (73 ménages) ;47 ménages affectent leurs revenus aux dépenses de restauration et de scolarisation soit 64 % des enquêtés, et ce privilège est fait car ils considèrent que ce sont les besoins un peu plus fondamentales et fréquents dans le quotidien des ménages (Tableau n°15).
Deuxièmement, En se basant sur les variables sociaux que nous avons choisis pour l’analyse notamment : la taille du ménage, le niveau d’instruction du chef de ménage et la profession du chef de ménages; Nous remarquons que les données du tableau 26, la plus-value trouvée en réalisant le test de khi deux sur la taille du ménage et les dépenses de consommation des ménages est de 0,22 ;une valeur largement supérieur à 5%,qui nous permet de conclure que l’hypothèse nulle H0 est acceptée, donc il n’existe pas une association significative entre les dépenses de consommation et la taille du ménage.
Le tableau 27 « niveau d’instruction du chef de ménage » après test de khi-deux a trouvé une plus- value supérieure à 5%, on peut donc conclure que la variable niveau d’instruction n’est pas statistiquement liée avec la variable dépenses de consommation des ménages ce qui nous renvoie à accepter l’hypothèse nul d’indépendance.
En fin, Les éléments du tableau 28, après réalisation du test d’indépendance, nous remarquons que le test de Khi-carré nous a donné une valeur largement inférieure à 5%. Et Qui par ricochet, nous a permis de conclure que l’hypothèse nulle d’indépendance des dépenses de consommation et de la profession du chef de ménages est rejetée au seuil de 95%.
Ce qui revient à conclure qu’il existe un lien significatif entre les dépenses de consommation du ménage et la profession du chef de ménage. Et cela s’explique par le fait que les revenus qu’utilisent les ménages pour leurs différentes dépenses de consommations provient essentiellement de leurs travails ou soit dépend de la profession qu’exerce le chef du ménage.
En fin, en partant des facteurs économiques notamment le revenu du chef de ménage et autres sources de revenu, et en se basant sur le test d’indépendance, le résultat des tableaux 33 et 34 sont claires, la consommation dépend essentiellement du niveau de revenus, et le test de khi deux de Pearson le confirme avec une plus-value largement inférieure au seuil de 5%.
Mais aussi le revenu des activités secondaires explique la consommation des ménages et est significatif à 3%. Cet indicateur est d’une très grande importance dans la mesure où comme le revenu principal est dans certains cas insuffisants, les ménages se lancent dans d’autres activités pour avoir un revenu complémentaire pour enfin faire face à toutes les dépenses du ménage.
CONCLUSION GENERALE
Notre travail de recherche porte sur l’analyse des facteurs influençant les dépenses de consommation des ménages. Cas du quartier Kyeshero. Son élaboration s’est articuler autour de la question principale qui cherche à savoir les facteurs socio-économiques qui influencent les dépenses de consommations des ménages du quartier Kyeshero et comment ces ménages affectent-ils leurs revenues à leurs dépenses. De cette préoccupation principale découle deux questions spécifiques ci-dessous :
- La première est de s’interroger sur l’affectation du revenu des ménages aux différentes dépenses de consommation
- La deuxième est de s’interroger sur l’existence d’un lien significatif entre les dépenses de consommation et les différents caractéristiques sociaux-économiques des ménages de Kyeshero ?
Notre travail est soutenu par deux hypothèses :
- La population du quartier Kyeshero affecte la grande partie de son revenu dans la consommation courante (essentiellement alimentaire) qu’à d’autres dépenses de consommation.
- Il existerait des liens significatifs entre les facteurs sociaux notamment : (niveau d’éducation, la taille du ménage, la profession) avec les dépenses de consommation ;
- Les différents facteurs économiques notamment (le revenu) auraient un lien significatif avec différentes dépenses de consommation.
Pour répondre à ces questions et vérifier les hypothèses, le travail a été subdivisé en trois chapitres :
- Le premier, porte sur les déterminants théoriques de la consommation et de l’affectation du revenu.
- Le deuxième fait la présentation micro et macro-économique du milieu d’étude.
- En fin notre dernier chapitre traite de l’Analyse des facteurs influençant les dépenses de consommation des ménages.
Pour vérifier les hypothèses de travail, les techniques et méthodes appropriées ont été mobilisées. Pour la collecte des données deux techniques ont été utilisées, il s’agit des techniques d’enquêtes par questionnaire et la technique documentaire.
La collecte des données nécessaires à cette étude a été possible grâce à la documentation, l’enquête et l’interview.
Pour l’exploitation de ces informations, nous avons fait recours à la méthode comparative (qui est une méthode consistant à comparer deux ou plusieurs variables pour déceler les ressemblances et les dissemblances qui existent entre elles) et la méthode statistique (qui consiste à quantifier les données récoltées, à procéder à leur représentation sous forme de graphique, des tableaux et à leur traitement ainsi qu’à leur interprétation.). Cette méthode nous a été utile au niveau du troisième chapitre de notre travail.
La technique nous a permis d’élaborer des questionnaires que nous avons laissés auprès des personnes concernées ou ménages du quartier Kyeshero afin qu’ils répondent aux questions qui leurs été bien poser.
Les résultats obtenus ont permis de vérifier les hypothèses afin de les infirmées ou de les confirmées.
- Ainsi notre première hypothèse a été confirmée car en se basant sur les tableaux 15 et 16, nous remarquons qu’une grande partie du revenu est affectée à la consommation courante (Restauration) qu’à d’autres dépenses de consommation.
- En second lieu, la deuxième hypothèse a été confirmée partiellement dans le sens qu’il n’y a pas de liens significatifs entre tous les caractéristiques sociaux analysées notamment : (taille du ménage, niveau d’instruction), à l’exception d’un seul caractéristique social La profession du chef de ménage. Un lien significatif a été trouvé entre la profession et les dépenses de consommation.,
En se basant sur les caractéristiques économiques et au vu des tableaux 29 et 30, Notre hypothèse a été confirmée, dans le sens qu’il existe réellement un lien significatif entre le revenu et autres sources des revenus avec les dépenses de consommation des ménages.
L’élaboration de ce travail a été confrontée à plusieurs contraintes, principalement à la contrainte de temps et financières. En dépit de ces contraintes, cette étude constitue une contribution à la réflexion scientifique sur la problématique des facteurs qui influent sur les dépenses des ménages.
Par conséquent, cette étude constitue une source d’inspiration pour les chercheurs et les praticiens qui s’intéressent à cette thématique.