Les déterminants sociologiques de consommation jouent un rôle crucial dans les dépenses des ménages à Kyeshero. Cet article analyse comment des facteurs tels que l’âge, le sexe, l’état civil et la classe sociale influencent les comportements de consommation et l’affectation des revenus.
Les déterminants sociologiques de la consommation
Il sied de préciser que la consommation est déterminée par plusieurs facteurs sociaux, mais nous allons nous intéresser à quelques-uns dans le cadre de notre travail, Cette sous-section, porte sur certains déterminants sociaux et démographiques notamment : (l’Age, le sexe, l’Etat civil du ménage, le milieu de résidence et la classe sociale, le niveau d’instruction ainsi que la profession du chef de ménage).
La consommation obéit à des déterminants utilitaires, et à des considérations sociales. Le consommateur subit des influences multiples : la mode, la publicité… Désir d’imitation, souci de distinction seraient des moteurs essentiels de la consommation. De l’influence à la manipulation, il n’y a souvent qu’un pas dont les consommateurs aimeraient éviter de faire les frais ; c’est pour cette raison que certains d’entre eux se sont regroupés dans des associations pour défendre leurs droits donnant ainsi naissance au consumérisme.1
La mode n’est pas une affaire de goût pour les sociologues, mais un moyen de se distinguer des autres classes sociales ou de s’intégrer dans une classe sociale choisie comme référence.
Se conformer à la mode est donc pour un individu émettre un signe particulier. Une idée assez répandue veut que chacun soit libre dans les choix de consommation.
La consommation résulte aussi de différents critères démographiques (âge, sexe, génération) et socio-culturels (diplôme, catégorie socio-professionnelle, niveau d’instruction, profession…) ou géographiques (lieu de résidence, milieu social).
- La tranche d’âge et le sexe : OLIVIER MOREAU à schématiquement opposé la consommation des jeunes à celle des personnes âgées.
Par exemple les consommations musicales sont fortement influencées par l’âge et la génération à laquelle on appartient.
Les valeurs masculines (performance, compétition) s’opposent aux valeurs féminines (élégance, grâce). Les PCS possèdent des caractères distinctifs : comportements, mentalités, aspirations, prestige, qui ont des répercussions sur leurs choix de consommation et leurs modes de vie. Visiter un musée, aller au théâtre ou assister à une conférence sont autant de consommations très dépendantes du niveau de mentalité.2
- L’âge et cycle de vie : Les produits et services achetés par une personne évoluant tout au long de la vie du consommateur.
Même s’il se nourrit jusqu’à sa mort, l’individu modifie son alimentation, depuis l’enfance jusqu’au quatrième âge. Comme on peut le constater, l’âge et le cycle de vie humain constituent aussi deux facteurs déterminant le comportement d’achat d’un individu.
- Etat civil ménage : les accédant sont en moyenne des ménages de plus de cinq ans. Il en résulte une élévation du niveau de vie et ils sont déjà partiellement équipés. Il faudra noter, Par ailleurs, que l’accroissement du nombre d’enfants va de pair avec une diminution du niveau de vie surtout pour les familles ayant de jeunes enfants.
Il y a aussi les facteurs psychosociaux : s’articule autour des relations interpersonnelles, ces facteurs comprennent les groupes de référence, la famille et se manifestent à travers le comportement lié aux statuts et aux rôles qui leurs correspondent.
- Milieu de résidence : D’après L. LINDON et J. LENDREVIE3, un groupe est constitué par plusieurs personnes ayant des buts et des besoins communs qu’ils ne peuvent satisfaire qu’en coopérant.il est donc nécessaire que les membres du groupe partagent des croyances, des valeurs et des normes qui règlent leurs interactions. Et en parlant des besoins, nous savons que Tout individu ressent des besoins à satisfaire.
Le besoin trouve son origine dans une pulsion, force inconsciente qui se manifeste au plus profond d’un individu et qui a une origine somatique. Cette pulsion va créer la prise de conscience par un individu d’un sentiment de privation, c’est-à-dire d’un écart à combler entre deux états : l’état actuel et l’état vers lequel tend l’individu.
Beaucoup de nos actes de consommation ne font que refléter des habitudes prises très tôt dans l’enfance, Cependant les choix du consommateur sont aussi déterminés par des mécanismes psychosociologiques (valeur symbolique des biens). A travers la consommation d’un individu, on peut donc retrouver la trace de multiples déterminants sociaux qui contribuent à façonner les goûts. Ainsi la consommation peut être considérée comme un acte social.
- La classe sociale : il s’agit selon LINDON et LENDREVIE4, des grandes catégories en lesquelles on peut décomposer une société, cette notion différencie des groupes d’individus ayant des revenus identiques et évoluant dans un milieu socioprofessionnel semblable, celle-ci influence la consommation lorsque par exemple consommer une telle marque symbolise l’appartenance à une classe sociale.
Comme nous l’avions signalé plus haut, il existe au sein de toute société un certain nombre de groupes culturels auxquels appartient un individu. Ces groupes ont une influence non le moindre sur le comportement de consommation de ce dernier.
Aussi, toute société humaine met en place un système de stratification sociale. Celui-ci comprend des groupes relativement homogènes et permanente, ordonnés les uns par rapport aux autres et dont les membres partageant le système de valeurs, le mode de vie, les intérêts et le comportement. Il s’agit aussi des classes sociales qui influencent le comportement de consommation d’un individu5
- La Catégorie socio-professionnelle et niveau d’instruction : Le niveau d’instruction du père traduit à la fois l’origine sociale du père de famille et un certain niveau culturel.
Indépendamment du revenu, le niveau d’instruction paraît donc avoir une grande incidence sur la consommation : les ménages les plus instruits font des dépenses relatives à un niveau de vie supérieur au leur6. Ceci nous paraît pouvoir s’expliquer de deux façons, demandant toutes deux à être vérifiées.
Il se peut qu’un niveau d’instruction élevé entraîne une gestion du budget plus réfléchie, donc permette, grâce à une meilleure répartition, l’accès à des consommations plus rares. Quant à la catégorie socioprofessionnelle, elle est un bon indice de l’environnement social.
En effet, le métier du père de famille détermine pour le ménage une partie de ses fréquentations par les relations professionnelles, un mode de vie par des horaires, et souvent le lieu d’habitation et au moins la ville.
On comprend l’importance et toute la signification que peut avoir le choix du métier pour un ménage. L’adjonction de ces deux caractéristiques au revenu nous paraît importante pour situer le ménage dans son contexte social. En effet, le revenu intervenant principalement comme limite de la dépense totale ne suffit certainement pas à expliquer toute la consommation des ménages.
Les dépenses des ménages ne se faisant certainement pas uniquement en fonction de la somme escomptée à la fin du mois, il faudrait pouvoir tenir compte du revenu escompté dans un avenir plus lointain. On se rapproche là de la théorie dite « Revenu permanent » de Friedmann.
Il faut donc noter que le comportement d’achat d’un individu est considérablement dicté par sa profession et sa position économique, le métier exercé par une personne donne naissance à des nombreux achats. Sur ce, donc La consommation des biens pourrait varier selon les catégories socioprofessionnelles.
Aussi, il convient d’ajouter que la position économique d’une personne détermine largement ce qu’elle est en mesure d’acheter. Cette position est fonction de son revenu, de son patrimoine, de sa capacité d’endettement et de son attitude vis-à-vis de l’épargne et crédit.7
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1 Les déterminants de la consommation des ménages, Disponible sur : https://www.lyceedadultes.fr/- sitepedago- gique/documents/eco/eco2ES/livret/e_2A_01_la_consommation.pdf, [ Consulté le 6 mars2020]. ↑
2 OLIVIER Moreau (1992), Economie Seconde, Gallimard, réédition. ↑
3 LINDON et LENDREVIE, Théorie et Pratique de Markting,5e éd. Dalloz, Paris. 1997 p.133. ↑
4 Idem p.155. ↑
5 Déterminants de la consommation privé en Belgique : Europe’s challenge » by C. Wyplosz, Research Series, May 2000. ↑
6 Ibidem. ↑
7 Bayar A. et Morrow K.Mc. (1999), Determinants of private consumption, Commission of the EEC – Ecofin, Economic papers. ↑