Les déterminants économiques de la consommation sont cruciaux pour comprendre les dépenses des ménages dans le quartier Kyeshero. L’analyse se concentre sur l’impact du revenu et des prix sur les comportements de consommation, offrant un cadre conceptuel pertinent pour cette étude.
Bref aperçu des déterminants de la consommation
Cette section constitue un cadre conceptuel, afin de nous aider à mieux appréhender les facteurs qui interviennent dans la formation de la consommation des ménages.
Les déterminants économiques de la consommation des ménages.
Cette sous-section, porte sur Deux paragraphes d’où la première porte sur le revenu qui est le déterminant de la consommation par excellence et le second paragraphe porte sur le Prix que nous allons présenter d’une façon brève.
- Le Revenu : Le déterminant premier qui a été avancé par les économistes est le revenu. Mais ce concept peut recouvrir diverses réalités : le revenu courant, le revenu relatif ou le revenu permanent.
Keynes retient la notion du revenu courant. Mais d’autres auteurs introduisent certains décalages :
- Duesembery introduit ce décalage au niveau du revenu avec l’hypothèse du revenu relatif : Ct = aYt + bYt-1
- Brown l’introduit au niveau de la consommation pour tenir compte des habitudes : Ct = aYt + bCt-1 + C0.
Ces deux dernières propositions rejoignent celle de Keynes dans la mesure où elles se réfèrent à des facteurs psychologiques.
A l’opposé de la théorie keynésienne, nous trouvons la théorie du choix inter temporel proposée par Fisher qui prend en compte le long terme et donc l’évolution de la richesse. Cette théorie va donner naissance à plusieurs interprétations dont : Celle du revenu permanent de Friedman et celle du cycle de vie de Modigliani.
Pour analyser la consommation des ménages, on dispose d’indicateurs. La structure de la consommation désigne la répartition des dépenses en fonction d’un certain nombre de postes appelés également fonctions : alimentation, habillement, logement, équipement du logement, santé, hygiène, transports. . .
Cette structure et son évolution peuvent être analysées à partir des coefficients budgétaires. Un coefficient budgétaire représente la part (en %) d’un poste dans le total des consommations.1
La loi d’Engel (1821-1896) exprime une liaison entre la composition de la consommation et le niveau de revenu ; elle s’énonce ainsi : plus le revenu augmente, plus la part consacrée aux dépenses alimentaires diminue.
Les ressources totales comprennent toutes les sommes perçues par le ménage y compris les prestations familiales, allocation, etc… Elles fixent la borne supérieure en fonction de laquelle les ménages répartissent l’ensemble de leurs dépenses. Bien sûr, plus cette borne est basse, moins grande est la liberté de choix des ménages et plus importante la part des biens « nécessaires » dans leurs consommations (nourriture, habillement, chauffage, logement).
De plus, pour satisfaire ces fonctions, les biens sont choisis parmi les moins coûteux : voir les biens alimentaires.
Un autre indicateur permettant de décrire et de comparer les différentes consommations est le taux d’équipement des ménages pour un certain bien durable. Par exemple sur 100 ménages, combien ont un réfrigérateur.
La propension moyenne à consommer désigne la part du revenu qui est consacrée à la consommation.
On peut rechercher comment évolue la consommation quand le revenu ou le prix varie.
Les principaux déterminants économiques sont donc les revenus et les prix. Les rythmes de croissance du PIB et de la consommation sont toujours très proches. La consommation joue un rôle majeur dans la croissance économique. Durant les Trentes Glorieuses, grâce aux gains de productivité qui ont permis une augmentation régulière du pouvoir d’achat, on a assisté à la naissance de la consommation de masse fondée sur l’équipement progressif des ménages en biens durables (téléviseurs, automobile, lave-linge. . .)2
- Le Prix : étant l’un des facteurs consistant à amener le consommateur vers le choix d’un produit est considéré comme une valeur que représente une chose ou un service sur le marché, exprimée en monnaie3 , autrement dit, c’est le rapport d’échange qui s’établit entre des quantités des biens et services et des quantités monétaires.
Pour le producteur, selon que le prix du marché est suffisamment élevé, il est disposé à offrir des grandes quantités, tandis que pour le consommateur plus le prix est élevé, moins sera sa demande, il aura tendance à orienter sa consommation vers les biens substituables dont les prix sont abordables et inversement.
Pour essayer d’apprécier dans quelle mesure la variation de la consommation dépend de la variation du prix, on utilise le concept élasticité-prix. Michael PARKIN4 considère le prix comme étant le rapport du taux de variation de la quantité demandée d’un bien par rapport au taux de variation de son prix
Comme nous l’avons précisé dans notre revue de littérature, le revenu réel des ménages, le niveau général des prix de chaque type de biens et le taux d’intérêt créditeur apparaissent comme variables explicatives de la consommation. Le revenu réel des ménages a été établi comme expliquant la consommation par Keynes dans son idée fondamentale connue sous le nom de « loi psychologique».
Il constitue depuis lors, le principal déterminant de la consommation.
Le taux d’intérêt a été introduit dans l’analyse de la consommation par les Néo-Classiques. Ils ont fait observer que le partage consommation/épargne ne dépend pas seulement d’un flux de revenu, mais également du prix du temps c’est-à-dire le taux d’intérêt.
Par le biais de l’effet d’encaisse réel, l’inflation serait défavorable à la consommation et favorable à l’épargne. Ceci motive la prise en compte de l’inflation parmi les déterminants de la consommation. Il est mesuré par l’évolution du niveau général des prix.
De plus, le choix des variables prix et taux d’intérêt est motivé par le souci de ne pas ignorer l’hypothèse du revenu permanent. En effet selon cette hypothèse, les ménages anticipent parfaitement et opèrent leurs choix en matière de consommation en tenant compte des valeurs du revenu, de la variation des prix et du taux d’intérêt de chaque période.
L’idée maîtresse derrière la théorie du revenu permanent est que la consommation courante est une proportion du revenu disponible courant, mais cette proportion est plus importante pour la partie du revenu qui est permanente et plus faible pour celle qui est transitoire. Les ménages épargnent une plus grande proportion de leur revenu transitoire que celle relative à leur revenu permanent.
Si leurs revenus transitoires deviennent négatifs, ils puisent dans leurs épargnes pour maintenir leurs niveaux de vie.5
Le taux d’intérêt dont il s’agit ici est le taux d’intérêt créditeur parce que ce dernier est l’élément fondamental qui conduit les ménages à décider de consommer ou d’épargner leur revenu.
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1 Notion sur la consommation, Disponible sur : https://www.sstatcans.gc.ca./pub/11-526-s/2013002/part-partie1- fra.htm–la_consommation, 2011, 63p. pdf , [ Consulté le 28 février 2020] ↑
2 Idem P26. ↑
3 Larousse, Dictionnaire encyclopédique éd. Larousse, 1994, P.82 ↑
4 M. PARKIN, Initiation à la micro-économie modern. Ed. ERPI, Montréal, 1992, P.75 ↑
5 KIKANDI. K, Economie Politique 2, Cours inédit, ULPGL, G1 FSEG, 2018 – 2019. ↑