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🏫 Université Paris Est Créteil - Institut Universitaire de Technologie Sénart / Fontainebleau - Département Gestion des Entreprises et des Administrations
📅 Promotion 2019
🎓 Auteur·trice·s
Cyril-Massyne SAHEL
Cyril-Massyne SAHEL

Les limites de la co-création se manifestent lorsque des idées novatrices deviennent difficiles à réaliser, posant un paradoxe pour les marques. Ce mémoire explore l’expérience de Cyril-Massyne SAHEL chez Fanvoice, mettant en lumière les défis rencontrés dans l’implémentation de projets co-créatifs.


C- Des idées parfois trop novatrices est donc difficile à mettre en place.

La Co-création est comme nous l’avons vu un excellent moyen que ce soit pour penser aux produits et services de demain ou encore pour corriger et améliorer des produits en voie de commercialisation. Cependant, certaines idées peuvent-être trop compliquées et onéreuses à mettre en place, c’est là l’un des paradoxes de la Co-création.

Lorsque les marques proposent un projet elles attendent des contributeurs les idées les plus innovantes et les plus pertinentes possibles. Certaines idées sont tellement innovantes bien que très pertinente mais ne peuvent être misent en application pour cause de moyens limités. Toute contribution de Co-création retenue par les marques va obligatoirement partir en recherche et développement ce qui, dans une logique de création d’un nouveau bien et service va générer un coût non négligeable.

La première limite que se fixent les marques à la Co-création est une limite financière. Par ailleurs, de nombreuses marques sont encore en phase de bêta test de l’utilité concrète de la Co- création et refuse d’établir des projets aux coûts et aux responsabilités de grands ampleurs. C’est aussi pour cette raison là que les marques font principalement appels à des entreprises spécialisées dans la Co-création afin de tout sous-traiter et de limiter les coûts sur un savoir-faire qu’elles n’ont pas.

Avant même de procéder au processus de Co-création, un grand nombre de marques freinent une partie du processus et rejette d’emblée et bien souvent de manière inconsciente un apport d’idée certes très novateur mais aussi source d’une réelle valeur ajoutée.

Ce frein est d’une part financier et d’autre part émotionnel. En effet de nombreuses marques acceptent et souhaitent l’innovation d’où la démarche de Co-création mais restent réservées quant à l’adoption de certaines idées encore « jamais vu » et qui peuvent faire peur. De nombreuses marques souhaitent Co-créer mais ne disposent pas encore d’une culture de l’innovation impliquant le changement des mentalités avec notamment la fin de la peur de l’échec, le goût des prises de risque, d’initiative et la volonté d’expérimenter.

Enfin, beaucoup de marque négligent encore une partie de l’accompagnement et le financement de l’innovation. Ces réticences s’expliquent là encore par l’inexpérience dans un domaine nouveau. Les marques préfèrent pour la majorité investir dans une valeur « sûre » plutôt que de prendre des risques, allant donc dans le sens contraire du paradigme de L’Océan Bleu (que nous avons pu voir au début de ce mémoire) qu’elles essayent pourtant de rejoindre.

C’est là tout l’enjeu de la Co-création qui s’associe

totalement à une citation de l’écrivain Faouzi SKALI qui je cite « Si vous ne risquez rien, vous

risquez encore plus ».

Selon une enquête de l’Association des Centraliens et le Medef sur les principaux obstacles à l’innovation des entreprises, 70% des sondés ont répondu que le manque de culture de l’innovation était un frein et 66% des sondés mentionnent le manque d’investissement pour l’innovation.

Du point de vue des contributeurs, une déception peut se faire ressentir après une campagne de Co-création. Après avoir contribué tout au long d’un projet et vu d’un grand nombre d’idées innovantes et pertinentes, les contributeurs peuvent avoir une attente trop grande par rapport à la confection des produits et services auxquels ils ont participés. La Co-création n’a de limite que la prise de risque des marques et la motivation des participants à Co-créer.

Conclusion :

Cet ouvrage universitaire réalisé dans le cadre du stage de fin d’étude au sein de l’entreprise Fanvoice m’a permis d’avoir un point de vue à la fois interne et externe du fait de mon statut de stagiaire, ce qui m’a permis de rédiger ce mémoire. La Co-création étant en perpétuelle expansion, il fut intéressant de questionner la valeur utilitaire de ce processus dans l’innovation des marques.

Il a fallu dans un premier temps définir la notion de Co-création en présentant les intérêts de chaque partie et la finalité de chacune de leurs interactions. C’est par la compréhension des motivations utilitaires et expérientielles qu’une réponse à la problématique : « La Co-création peut- elle être une source d’innovation efficace pour les entreprises dans le développement de nouveaux produits et services ? » a été possible. L’exposition tant théorique que pratique de ce mémoire nous a permis de voir qu’en effet la Co-création est un véritable processus d’innovation qui permet aux marques de se réinventer grâce à l’avis extérieur des contributeurs avec notamment l’apport d’idées nouvelles mais aussi la remise en question des fonctions organisationnelles et structurelles des entités.

D’autre part, ce processus génère une innovation efficace car celui-ci permet la mise en place de produits et services pensés conjointement entre les marques et les clients, mesurant donc pleinement les besoins des consommateurs et répondant aux satisfactions de la demande.

Cependant, une nuance est à faire sur la Co-création, celle-ci favorise l’innovation mais présente des faiblesses dans ses fondements même comme avec la Gamification qui peut inciter la contribution quantitative au détriment de celle qualitative.

De plus, le processus et les entreprises spécialisées sont encore jeunes ce qui freine les marques clientes à conduire des projets de grands ampleurs avec un investissement en conséquence. Le frein peut aussi être dans l’identité des marques clientes qui n’incarnent pas le maître mot de la Co-création qui est innovation. L’innovation n’est permise que par la prise de risque mais certaines marques préfèrent laisser les entreprises spécialisées faire leurs preuves avant de s’affirmer dans le processus.

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