L’amélioration des résultats électoraux en Côte d’Ivoire nécessite des stratégies ciblées pour réduire les délais d’attente, afin de prévenir les conflits en Afrique de l’Ouest. Cet article analyse les causes de ces retards et propose des solutions efficaces pour optimiser le processus électoral.
TROISIÈME PARTIE STRATEGIES DE PREVENTION DE CONFLITS
CHAPITRE I. RÉSULTATS
ANALYSE DE LA SITUATION
Au terme des recherches et de l’analyse de la situation réalisée, il ressort que le principal problème du système électoral en Côte d’Ivoire est que le temps d’attente des résultats est allongé. Quatre (4) problèmes centraux constituent les causes de ce problème :
- Les facteurs externes ne sont pas pris en compte en tant que leçons tirées des précédentes sessions électorales dans le pays ;
- L’arrivée des agents des bureaux de vote dans les commissions électorales sous-préfectorales et commissions électorales communales (CESP/CEC, CESP/CEC) est ralentie ;
- Les résultats des commissions électorales sous-préfectorales et commissions électorales communales (CESP/CEC) sont retardés ;
- Les résultats de la commission électorale départementale (CED) sont retardés.
Les causes identifiées de la non prise en compte des facteurs externes en tant que leçons tirées des précédentes sessions électorales dans le pays sont les suivantes :
- d’abord, parce que la compétence des commissaires locaux est limité ;
- ensuite, parce que l’assimilation de la formation par les agents n’a pas été complète ;
- ensuite, parce que la formation des représentants des candidats est imparfaite ;
- ensuite, parce que la couverture en réseau téléphonique est limitée ;
- enfin, parce que l’insécurité dans certains lieux de vote (LV) est régulière.
- il faut aussi noté que la distance qui sépare les CESP/CEC des CED est très longue.
La compétence des commissaires locaux est limité :
- d’abord, parce qu’aucun critère n’a été défini aux partis politiques pour le choix de leur représentant dans commissions électorales locales ;
- ensuite parce que les commissaires locaux sont instables du fait qu’ils peuvent être remplacés à tout moment selon le bon vouloir de leur mandant.
- enfin parce que les commissaires locaux qui ne sont pas membres du bureau sont généralement absents.
L’assimilation de la formation par les agents n’a pas été complète :
- d’abord, parce que le suivi de la formation n’est pas correct, du fait que le nombre d’exemplaires de documents de formation diffusés est insuffisant ;
- ensuite, parce que l’assimilation de la formation par les agents est limitée, du fait que d’une part le niveau des applications pratiques est faible, d’autre part la durée du temps de la formation est limitée, puis le niveau de base requis des apprenants est faible et que la compréhension des modules enseignés aux agents est faible, parce que la méthode d’enseignement est inadaptée ;
- enfin, parce que la maitrise du niveau des apprenants est limitée, parce que l’évaluation de ceux-ci n’est pas faite.
L’insécurité dans certaines localités est récurrente, parce que d’une part la survenue d’échauffourées est régulière et d’autre part que la survenue d’affrontements entre partisans de candidats est récurrente parce que le dispositif de sécurité est faible.
Les causes identifiées de l’arrivée ralentie des agents des bureaux de vote dans les commissions électorales sous-préfectorales et les commissions électorales communales (CESP/CEC) sont les suivantes :
- La logistique de ramassage est défaillante ;
- Le retour des agents dans les commissions électorales sous-préfectorales et les commissions électorales communales est retardé ;
- l’accès aux bureaux de vote est difficile.
Les causes de la logistique de ramassage des agents défaillantes sont les suivantes :
- d’une part parce que les moyens de transport des matériels électoraux et des agents ne sont pas suffisants, du fait que la sollicitation des véhicules de transport en période électorale est grande et que les moyens financiers sont limités ;
- d’autre part parce que les moyens de transport ne sont pas adéquats ;
- puis parce que les pannes de véhicules de transport sont fréquentes, du fait que l’état des véhicules commis au transport des agents et matériels électoraux est mauvais.
Les causes identifiées de l’arrivée tardive des agents des bureaux de vote dans les commissions électorales sous-préfectorales et commissions électorales communales sont les suivantes :
- la logistique de ramassage des agents est défaillante ;
- le retour des agents est retardé ;
- l’accès au bureau de vote est difficile.
La logistique de ramassage des agents est défaillante :
- d’abord parce que les moyens de transport des matériels électoraux et des agents ne sont pas suffisants dû à la trop grande sollicitation des véhicules de transport en période électorale et aussi aux moyens financiers limités ;
- ensuite les moyens de transport ne sont pas adéquats ;
- et enfin les pannes de véhicules de transport sont fréquentes, du fait que l’état des véhicules commis au transport des agents et matériels électoraux est mauvais.
Le retour des agents est retardé parce que la longue attente des véhicules de transport est répétée.
L’accès au bureau de vote est difficile, du fait de l’incommodité de la traversée des cours d’eau à pirogue et de l’impraticabilité fréquente des voies d’accès aux bureaux de vote en voiture.
Les causes identifiées du retard des résultats des commissions électorales sous-préfectorales et des commissions électorales communales (CESP/CEC) sont les suivantes :
- l’organisation de la production des procès-verbaux est inefficace ;
- le nombre de bureaux de vote supervisés par la commission électorale locale est pléthorique ;
- le retard des officiels est courant.
L’organisation de la production des procès-verbaux est limitée parce que d’une part la saisie informatique des informations est fastidieuse dû à la liste des bureaux de vote de la feuille Excel qui ne sont pas listés dans un ordre (voir annexe 3) et d’autre part le remplissage des PV de la commission électorale locale est fastidieux, du fait que les bureaux de vote ne sont pas préimprimés dans les procès-verbaux de la commission électorale locale et qu’ils doivent être rédigés en plusieurs exemplaires (voir annexe 4).
Le nombre de bureaux de vote supervisés par les Commissions Electorales Locales est pléthorique parce que le personnel mis à disposition des commissions électorale locales n’est pas proportionné à la charge de travail et les ressources humaines sont limitées.
Les causes du retard des résultats des commissions électorales départementales identifiées sont les suivantes :
- les accès des Commissions Electorales Locales aux Commissions Electorales Départementales sont difficiles et cela est dû à l’impraticabilité des voies la nuit ;
- la sécurisation de l’acheminement des procès-verbaux des commissions électorales sous-préfectorales et des commissions électorales communales (CESP/CEC) aux commissions électorales départementales est faible ;
- le chronogramme des activités le jour du scrutin n’est pas établi ;
- les PV des commissions électorales sous-préfectorales et des commissions électorales communales sont mal renseignés et repris dans les départements
DIAGRAMME D’ANALYSE DES PROBLÈMES
Le niveau de base requis des apprenants est faible
La durée de la formation est limitée
Le niveau des applications pratiques est faible
La compréhen- sion des agents n’a pas été favorisée par la méthode d’enseignement
Le nombre d’exemplaires de documents de formation diffusés est limité
Figure 3-Diagramme d’analyse des problèmes N0 1
Les facteurs externes ne sont pas pris en compte
Les délais d’attente des résultats sont allongés
La distance des commissions électorales locales aux départements sont grandes
La formation des agents n’a pas été complète
La couverture en réseau téléphonique est limitée
La formation des représentants des candidats est imparfaite
L’insécurité est régulière
Le suivi de la formation n’est pas correct | L’assimilation de la formation par les agents est limitée | La maitrise du niveau des apprenants est limitée |
La survenue d’échauffourées est courante | La survenue d’affrontements entre partisans de candidats est récurrente |
L’évaluation des apprenants n’est pas réalisée
Le dispositif de sécurité de certains lieux de vote est faible
Figure 4-Diagramme d’analyse des problèmes N0 2
Les délais d’attente des résultats sont allongés
L’arrivée des agents des bureaux de vote dans les commissions électorales locales (CESP /CEC) est ralentie
La logistique de ramassage des agents est défaillante | Le retour des agents est retardé | L’accès au bureau de vote est difficile |
Les pannes de véhicules de transport sont fréquentes | La longue attente des véhicules de transport est répétée |
L’état des véhicules commis au transport des agents et matériels électoraux est mauvais |
57
Les moyens financiers sont limités
La sollicitation des véhicules de transport en période électorale est grande
Les moyens de transport ne sont pas adéquats
Les moyens de transport des matériels électoraux et des agents ne sont pas suffisants
L’impraticabi lité des voies d’accès aux bureaux de vote en voiture est fréquente
La traversée des cours d’eau à pirogue est incommode
Figure 5-Diagramme d’analyse des problèmes N0 3
Les délais d’attente des résultats sont allongés
Les résultats des commissions électorales locales (CESP/CEC) sont retardés
Le nombre de bureaux de vote supervisés par les commissions électorales locales est pléthorique
Le retard des officiels est courant
La production des procès-verbaux est inefficace
La saisie informatique des informations est fastidieuse | Le remplissage des PV de la commission électorale locale est fastidieux |
Le personnel mis à disposition des commissions locales n’est pas proportionné à la charge de travail | Le niveau des ressources humaines est limité |
Source : Terrain 2022
58
Les bureaux de vote de la feuille Excel ne sont pas listés dans un ordre logique
Les bureaux de vote ne sont pas préimprimés sur les procès-verbaux des commissions électorales locales | Les procès- verbaux sont rédigés en plusieurs exemplaires |
Figure 6-Diagramme d’analyse des problèmes N0 4
La sécurisation de l’acheminement des procès-verbaux des commissions électorales locales (CESP/CEC) aux commissions électorales départementales est faible
Les PV des Commissions locales sont mal renseignés
Le chronogramme des activités le jour du scrutin n’est pas établi
L’accès des commissions électorales locales aux commissions électorales départementales est difficile
Les voies sont difficilement praticables la nuit
Les délais d’attente des résultats sont allongés
Les résultats des commissions électorales départementales sont retardés
Source : Terrain 2022
59