La méthodologie d’audit RSE révèle des pratiques innovantes au sein de la briqueterie IZERKHAF, transformant la perception de la norme ISO 26000. Cette étude met en lumière des outils pratiques essentiels pour intégrer la responsabilité sociétale dans un environnement économique complexe, avec des implications cruciales pour les entreprises.
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou
Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion
Département des sciences financière et comptabilité
Diplôme de Master en Sciences financière Option : audit et contrôle de gestion
Project presentation
Audit de la responsabilité sociale des entreprises : étude d’application dans une entreprise de la norme ISO 26000
AKSOUM THAFSOUTH & AKROUR KENZA
Dirigé par : Mr. MAHTOUT IDIR
Membre du jury : Président : M. SADOUD Ahmed & Rapporteur : M. MAHTOUT Idir & Examinateur : M. AMIAR Habib
Promotion : 2022
Sommaire
Introduction générale : 2
Chapitre I : cadre théoriques et conceptuel RSE
Introduction 9
Section 1 : du développement durable à la responsabilité sociale des entreprises 10
Section 02 : outils pratiques et encadrement institutionnel de la RSE 24
Conclusion 38
Chapitre II : Notion sur l’audit de la RSE
Introduction 40
Section 1 : Etude de la norme ISO26000 41
Section 2 : l’audit de la RSE 59
Conclusion 69
Chapitre III : Etude d’application de la norme ISO 26000 au sein de l’entreprise
Introduction 71
Section 01 : Présentation générale de la briqueterie IZERKHAF 72
Section 02 : Intégrations des principes de la RSE au niveau de la briqueterie IZERKHAF 79
Conclusion 99
Conclusion générale 102
Résumé
Dans un environnement turbulent, l’entreprise est continuellement à la recherche d’issues lui permettant d’assurer sa pérennité. Un des moyens lui facilitant l’atteinte de cet objectif réside dans l’intégration des pratiques sociétales dans sa stratégie. Dans ce sens, la Responsabilité Sociale de l’Entreprise conduit l’organisation à adopter une attitude responsable sur les plans économique, social et environnemental.
Avec l’évolution rapide du concept de responsabilité sociale des entreprises dans les dernières décennies, une multitude d’initiatives internationales visant toutes l’intégration de la responsabilité sociale aux activités des entreprises ont fait leur apparition dans le monde des affaires. Les Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale, développées par l’organisation internationale de normalisation (ISO) et mieux connue sous le nom de ISO 26000, font partie de ces initiatives. Cette dernière se démarque particulièrement des autres car elle constitue un consensus international quant à la définition de la responsabilité sociétale des organisations qui y est proposée et quant aux thématiques qu’elle recommande de prendre en compte dans son intégration aux activités des organisations.
Concepts clés : la responsabilité sociale des entreprises, l’audit de la responsabilité sociale des entreprises, la norme iso 26000.
Abstract
In a turbulent environment, the company is prolonged in search of challenges allowing it to ensure its sustainability. One of the means facilitating the achievement of this objective lies in the integration of societal practices in its strategy. In this sense, Corporate Social Responsibility leads the organization to adopt a responsible attitude on the economic, social and environmental levels.
With the rapid evolution of the concept of corporate social responsibility in recent decades, a multitude of international initiatives all aimed at integrating social responsibility into corporate activities have emerged in the business world. The Social Responsibility Guidelines, developed by the International Organization for Standardization (ISO) and better known as ISO 26000, are one such initiative. The latter particularly stands out from the others because it constitutes an international consensus as to the definition of the social responsibility of organizations which is proposed therein and as to the themes it recommends to take into account in its integration into the activities of organizations.
Introduction générale
« Notre succès sera mesuré non seulement par la croissance de la valeur pour les actionnaires, mais aussi par notre réputation, la qualité de nos relations et notre engagement dans la responsabilité sociale »
La thématique de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE) a émergé seulement depuis quelques années en Europe et on s’est interrogé au début pour savoir s’il s’agissait d’une mode passagère comme en sont coutumiers les milieux managériaux et les consultants. Même si l’effet de mode existe, il faut admettre aujourd’hui que cette notion s’enracine, poussée par un mouvement diversifie produisant des effets dans les pratiques de management des entreprises.
Si la notion s’ancre de plus en plus dans notre quotidien, c’est d’une part parce qu’elle répond, sous une locution nouvelle, a des préoccupations anciennes (on pourrait dire séculaires) et d’autres part parce que ces préoccupations prennent, en ce XXI siècle, des tournures interrogatives de plus en plus inquiétantes.
En d’autres termes, l’humanité s’interroge sur la finalité des activités économiques, sur ses effets sur la configuration géophysique de la planète, sur ses conséquences à long terme pour les générations à venir. Ce sont donc les entreprises, principaux agents de cette activité, vers lesquelles les regards se tournent, pour leur demander des comptes non seulement sur leurs résultats économiques, mais aussi sur leurs comportements à l’égard des individus, des sociétés humaines et de notre environnement naturel.
Aujourd‘hui, La responsabilité sociale des entreprises est devenue un sujet populaire, qui se traite dans les conférences de gestion, les discussions publiques et les débats médiatiques dans lesquels les entreprises affichent leur maîtrise du langage de la RSE et son mouvement construit une dynamique de premier plan avec le soutien des gouvernements et de la communauté financière.
Il est majoritairement admis que les entreprises font beaucoup plus que jamais auparavant pour se prémunir contre des compromis éthiques, tout en reconnaissant leur responsabilité sociale, la création d’une plus grande transparence de la gouvernance. Elles deviennent plus responsables envers leurs parties prenantes.
Plus récemment, l’intérêt de la recherche pour la RSE a été fondé avec la publication du livre de Bowen, dans lequel il a tenté une première définition du concept de la RSE.
D’après (Schmidit et al. 2004), La Responsabilité Sociale de l’Entreprise ainsi que les outils auxquels elle a donné lieu évoluent dans un cadre conceptuel plein d’ambiguïté, et selon (Moon et al. 2006), cette imprécision est due aux enjeux idéologiques relatifs au concept. D’une vision plus pratique, (Jenkins, 2009) affirme que la RSE aide l’entreprise à générer ses activités afin de produire un impact positif sur la société, malgré qu’elle impose des charges supplémentaires, déraisonnables et coûteuses aux actionnaires, des études empiriques montrent que la RSE conduit l’entreprise de la performance vers l’excellence.
Ainsi, le thème de la RSE a été fortement médiatisé, ces stratégies ont connu une grande multiplication, diversification et évolution jusqu’à devenir un point de passage obligé pour beaucoup et dans tous les cas, confirmation du développement d’une nouvelle convention qualifiant de « bonnes pratiques ». Mais comme souvent en matière managériale, l’engouement engendre des procédures, normes, certifications.
Depuis quelques années, le développement de nombreuses approches de RSE et la multiplication des définitions et des référentiels destinés à aider les entreprises à définir et mettre en œuvre la RSE, intensifie le débat mais complexifie le sujet. Ce qui a conduit l’organisation internationale de normalisation (ISO) à l’élaboration de la première norme en responsabilité sociale, ISO 26 000 : Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale, publiée le 1er novembre 2010 (ISO, 2010). Résultant d’un processus de consultation sans précédent au sein de la communauté internationale, la norme ISO 26 000 jette les bases pour un nouveau consensus en matière de responsabilité sociale.
L’ISO 26000 se veut, au premier abord, un outil de référence, un guide d’objectifs et de bonnes pratiques. L’objet est de clarifier les termes de responsabilité « sociétale » au niveau mondial et de définir une terminologie commune pour toutes les organisations, avec ou sans but lucratif et quelle que soit leur dimension.
La responsabilité sociale a pris le pas sur la perspective conventionnelle. L’AFNOR retient comme traduction de la responsabilité sociétale : « la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et l’environnement, par un comportement transparent et éthique qui contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société, prend en compte les attentes des parties prenantes, respecte les lois en vigueur et en accord avec les normes internationales de comportement, est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations ».
L’ISO 26000 révèle une nouvelle forme d’éthique de la normalisation, une « métanorme
» en quelque sorte, par une formalisation et une structuration des pratiques coutumières internationales en matière de responsabilité sociétale et un ordonnancement matriciel, fondé sur les droits de l’Homme :
- Sept principes de comportement gouvernent effectivement la responsabilité sociétale: la redevabilité, la transparence, le comportement éthique, la reconnaissance des intérêts des parties prenantes, le respect du principe de légalité, la prise en compte des normes internationales de comportement, le respect des droits de l’Homme.
- Sept questions centrales fixent la démarche des organisations autour de la gouvernance, des droits de l’Homme, des relations et des conditions de travail, de l’environnement, de la loyauté des pratiques, y compris la lutte contre la corruption, des questions relatives aux consommateurs, des communautés et du développement local. Chacune de ces questions se subdivise en plusieurs domaines d’actions. Pas moins de 130 pages définissent ces lignes directrices de la responsabilité sociale, qui se décomposent en 7 chapitres, encore appelés articles (domaine d’application, définitions, appréhender la responsabilité sociétale, les principes, les deux pratiques fondamentales, les questions centrales et l’intégration de la responsabilité sociétale dans l’organisation), 2 annexes (A : exemples d’initiatives et outils, B
: abréviations) et une bibliographie (l’ensemble des instruments officiels internationaux, dont les normes ISO).
Pour assurer le contrôle des politiques RSE, la maîtrise et le suivi de ses indicateurs, la mise en place d’agences de certification désormais indispensable, si pour ça que l’audit de la RSE est apparu.
En effet l’audit de la RSE, est conduit par une équipe constituée généralement d’un ou plusieurs auditeurs certifiés, accompagnés d’une commission des responsables qui évaluent les orientations en matière de la qualité, l’environnement et le social au sein de l’entreprise en vue de soulever les anomalies et les déviations afférentes aux pratiques qualités, sociales et environnementales.
Questions Fréquemment Posées
Qu’est-ce que la norme ISO 26000?
La norme ISO 26000 est une initiative internationale qui constitue un consensus quant à la définition de la responsabilité sociétale des organisations et aux thématiques à prendre en compte dans son intégration aux activités des organisations.
Comment l’audit de la responsabilité sociale des entreprises peut-il aider les entreprises?
L’audit de la responsabilité sociale des entreprises permet à l’organisation d’adopter une attitude responsable sur les plans économique, social et environnemental, facilitant ainsi l’atteinte de la pérennité.
Pourquoi est-il important d’intégrer des pratiques sociétales dans la stratégie d’une entreprise?
L’intégration des pratiques sociétales dans la stratégie d’une entreprise est essentielle pour assurer sa pérennité dans un environnement économique turbulent.