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Comment la thérapie innovante transforme-t-elle la médecine en Algérie ?

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🏫 Université d'Alger1 - Faculté de Médecine d'Alger - Département de Médecine Dentaire
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Docteur - 2020/2021
🎓 Auteur·trice·s
Rais Mohammed Amir, Hamzi Fella, Dib Meriem, Djebrit Chahinaz
Rais Mohammed Amir, Hamzi Fella, Dib Meriem, Djebrit Chahinaz

La thérapie innovante en médecine révolutionne le traitement des pathologies oro-faciales, mais son application reste limitée en Algérie. Cet article met en lumière les défis et les opportunités liés aux médicaments de thérapie innovante, révélant des solutions prometteuses pour la régénération tissulaire.


CHAPITRE V : Place de la thérapie innovante en Algérie

Place de la thérapie innovante en Algérie :

Les médicaments de la thérapie innovante sont une nouvelle arme thérapeutique essentiellement conçue pour la régénération des différents tissus humains, son application en médecine est toujours inexistante en Algérie même dans le domaine de la recherche, c’est à travers ce travail de mémoire de fin d’étude que nous entamons ce sujet en détail.

Selon les témoignages des professeurs chefs de service d’Hématologie et d’Oncologie en Algérie, il n’y a pas de prise en charge des différentes pathologies avec les médicaments de la thérapie innovante. Le Professeur en génétique et Biochimie, Monsieur Lakhdar Griene, Doyen de la Faculté de Médecine d’Alger, explique que la thérapie innovante et spécialement la thérapie génique demeure en Algérie un thème de recherche déjà restreint et sans application clinique, essentiellement en raison du prix élevé, du manque d’expertise, de l’absence des laboratoires convenables ainsi que de la littérature insuffisante.

Par ailleurs, et pour mieux connaître la place de la thérapie innovante en Algérie, nous avons réalisé une étude statistique descriptive sur une population de 500 personnes de diverses spécialités médicales comprenant des médecins dentistes généralistes et médecins généralistes ainsi que des résidents, des assistants et maîtres-assistants des deux filières médicales, ceci, durant la période comprise entre le premier février et le dix mai 2021.

L’âge moyen de la population étant de 31 ans, les critères d’inclusion se résumaient en deux conditions :

  1. être un praticien de santé (publique ou libérale);
  2. être exclu de toute attribution de cette recherche.

Ainsi, les donnéesfurent collectées à travers un questionnaire clair et explicite, ensuite les réponses ont été récoltées et attentivement analysées grâce au Google Drive en plus du SPSS.

L’objectif principal de l’étude statistique est d’évaluer les connaissances ainsi que l’acceptabilité des MTI par les médecins algériens en général.

Les objectifs secondaires se focalisent sur l’éventuelle acceptabilité d’offrir les dents aux banques des cellules souches, ainsi que l’acceptabilité de la thérapie génique dans la reconstruction d’une dent entière et dans le traitement des atteintes dégénératives et enfin ; l’acceptabilité d’être candidat aux traitements par MTI malgré la méconnaissance de leurs effets secondaires sur le long terme.

Résultats du questionnaire :

Effectivement, 77.8% de la population ont peu ou pas de notions sur la nouvelle thérapie innovante, 52% de la population pensent que cette nouvelle thérapie n’est qu’une forme de greffe des organes, après une petite explication du principe d’action de cette thérapie innovante, l’opinion de la population se devise entre acceptabilité et refus, par railleurs une partie exige une consultation chez des savants religieux pour avoir une décision.

82.1% de la population accepte la thérapie génique utilisée pour traiter les différents types de dégénérescence tissulaire et pathologie congénitale comme les fentes labio- palatines et la régénération parodontale, tandis que 62% de la population refuse où exige une recherche en matière de religion en ce qui concerne la fécondation in vitro, étant source des cellules souches embryonnaires.

En oncologie, la CAR-T est une nouvelle arme thérapeutique très efficace, 61 % de la population n’ont pas encore de connaissances scientifiques sur la CAR-T, après explications, 92% de la population pensent que ce traitement demeure une thérapeutique imaginaire en Algérie à cause de son prix extrêmement élevé.

Vu que la thérapie innovante est encore sujette à des recherches surtout en matière d’effets secondaires, 64% de la population acceptent d’être candidats et de recevoir le traitement même si les effets secondaires ne sont pas encore très connus.

Le don des dents aux banques des cellules souches est aussi un thème de discussion en Algérie, 42,8 % sont pour tandis que 32,3% sont contre, 24,9% hésitent et préfèrent avoir un avis religieux.

Enfin, étant donné que le pays court actuellement une situation de crise pandémique liée au virus SARS-CoV-2, nous citons l’exemple de la vaccination contre la Covid-19.

En effet, seulement 19.9% de la population envisage de recevoir le vaccin à recombinant ADN alors que 81,1% de la population est divisée entre refus absolu et hésitation.

Discussion :

L’accès à la thérapie innovante et son application en Algérie et dans les pays du tiers monde reste encore peu envisageable dans la prochaine décennie en raison de l’absence de recherches dans ce domaine, du manque d’expérience, des prix exorbitants de ces médicaments, ainsi que de la problématique posée en matière de religion, éthique et d’acceptabilité par les patients algériens.

Conclusion :

Les médicaments de la thérapie innovante sont un groupe de médicaments à usage humain. Ils représentent une nouvelle arme thérapeutique énormément prometteuse.

Le développement de la thérapie innovante qui inclut la thérapie génique, la thérapie cellulaire somatique, l’ingénierie tissulaire et les médicaments combinés de thérapie innovante offre de nouvelles possibilités de traitement des maladies graves, dégénératives ou chroniques dont les approches thérapeutiques conventionnelles demeurent inefficaces ; ces médicaments biologiques incorporent des tissus, des cellules ou bien des gènes qui ont pour rôle de traiter, prévenir ou diagnostiquer une maladie par l’action pharmacologique, immunologique ou métabolique de ses cellules ou tissus, et de traiter, prévenir ou diagnostiquer une maladie par l’administration d’une séance nucléique génique.

Les cellules souches ayant la capacité de se différencier et de remplacer différents types d’organes présentent plusieurs origines, elles peuvent être embryonnaires, pluripotentes induites, ou des cellules souches adultes dont les cellules mésenchymateuses sont les plus utilisées.

En ce qui concerne la thérapie génique, la manipulation des vecteurs géniques peut être réalisée in vitro ou bien in vivo.

Étant donné la nouveauté de ces médicaments de thérapie innovante, avec leurs vastes indications et leurs conditions d’utilisations extrêmement rigoureuses, le règlement de l’Union européenne sur les thérapies avancées établit des règles spécifiques applicables aux MTI.

La procédure d’autorisation de mise sur le marché doit obligatoirement être centralisée avec des exigences techniques adaptées aux caractéristiques particulières de ces produits.

Actuellement, douze médicaments ont eu l’AMM, trois pour la thérapie cellulaire somatique et l’ingénierie tissulaire, cinq pour la thérapie génique et un seul pour la thérapie innovante combinée.

L’application clinique de la thérapie innovante aussi bien dans la région oro-maxillo- faciale qu’en médecine générale semble être une véritable porte d’espoir avec des résultats impressionnants là où des thérapeutiques traditionnelles demeurent trop souvent décevantes et inefficaces.

Étant un arsenal thérapeutique moderne, avancé et toujours sujet de recherches, la thérapie innovante ne trouve pas encore son application clinique en Algérie, ceci par :

  • manque de recherches scientifiques ;
  • absence d’expertise ;
  • coût extrêmement élevé ;
  • indisponibilité des conditions et laboratoires d’exécutions convenables.

Le pronostic dans certains cas étant sombre et réservé avec des résultats parfois flous et inattendus, font que ces thérapies soient un sujet de débat incluant des volets religieux et scientifiques polémiques et controversés.


Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les catégories de thérapie innovante en médecine?

Les quatre catégories de thérapie innovante sont : thérapie génique, thérapie cellulaire somatique, ingénierie tissulaire et thérapie innovante combinée.

Pourquoi la thérapie innovante est-elle peu appliquée en Algérie?

La thérapie innovante est peu appliquée en Algérie en raison du prix élevé, du manque d’expertise, de l’absence de laboratoires convenables et de la littérature insuffisante.

Quel est le niveau de connaissance des médecins algériens sur la thérapie innovante?

77.8% de la population étudiée ont peu ou pas de notions sur la nouvelle thérapie innovante.

Quelle est l’acceptabilité de la thérapie génique parmi les médecins en Algérie?

82.1% de la population accepte la thérapie génique pour traiter les différents types de dégénérescence tissulaire et pathologie congénitale.

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