Comment la synchronisation psychologique innovante aide les ex-détenus ?

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🏫 Université de Maroua - Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines - Département de Philosophie et Psychologie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2020/2021
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La synchronisation psychologique innovante révèle que les ex-détenus jeunes adultes de Maroua font face à des défis d’estime de soi post-libération. En intégrant la programmation neurolinguistique, cette étude propose des solutions prometteuses pour leur réinsertion sociale, avec des implications cruciales pour leur développement personnel.


Synchronisation psychologique

Le Lexique de la PNL (2021, p.46), définit la synchronisation ou mimétisme comportemental comme « la reproduction de certains aspects positifs du fonctionnement de l’autre en vue de développer en soi des comportements positifs ». Dès lors, nous comprenons que la synchronisation est un processus mental à travers lequel un sujet de s’approprier du style de comportement, des compétences, des valeurs ou croyances de son interlocuteur afin d’établir un rapport avec lui.

Elle est aussi un medium important d’adaptation sociale pour tout individu éprouvant des difficultés d’insertion. Par ailleurs, Bévalot (2020, p.76) pense que la synchronisation « est une opération mentale qui consiste à s’adapter à l’autre, de rentrer dans son cadre de référence pour mieux le comprendre, sans le juger ». Elle est un moyen de mise en confiance.

En psychologie, le Lexique de la PNL (2021) a identifié trois types de synchronisation à savoir : la synchronisation verbale relative à l’harmonisation de la parole entre un locuteur et son interlocuteur ; la synchronisation non verbale basé sur la concordance des gestes entre un locuteur et son interlocuteur ; la synchronisation culturelle qui concerne l’homologation des croyances, des valeurs, des us et coutumes d’un individu à celui de son alter égo. Pour tout dire, la synchronisation est une méthode de mise en phase des pensées, des émotions et des comportements des deux individus.

Dans le cadre de cette recherche, nous définissons la synchronisation comme la reproduction de certains aspects positifs du fonctionnement de l’autre en vue de gagner sa confiance, de mieux communiquer et de développer en soi des comportements positifs. La critique adressée à l’endroit de la définition de la synchronisation et surtout de la pratique est qu’elle est une technique de manipulation de l’autre. Elle amène l’alter à s’arrimer au comportement de son égo pour mieux tirer profit de ce dernier. En plus, O’Brien (2012) soutient que la synchronisation étouffe la créativité car elle condamne le sujet à imiter l’autre pour améliorer son développement personnel.

Prison

Encore appelé milieu carcéral, centre de détention ou pénitencier, la prison est selon Guindon, (1995, p. 7) « est un établissement clos aménagé pour recevoir des délinquants condamnés à des peines privatives de libertés, ou prévenus en instances de jugements ». Pour nous, la prison est une institution publique de rééducation des détenus en vue de leur réinsertion dans la société.

Selon le rapport de l’administration pénitentiaire, en 2017, le Cameroun compte cent vingt un (121) prisons structurées en trois catégories de prisons à savoir : les Prisons centrales se trouvant dans les chefs-lieux de région, les prisons principales dans les chefs-lieux de département, et les prisons secondaires dans les chefs-lieux d’arrondissement.

Les établissements pénitentiaires sont le cadre par excellence de la mise en œuvre de la politique pénitentiaire. Leur organisation ainsi que les modalités de leur fonctionnement sont fixées par le décret N°92/052 du 27 Mars 1992 portant régime pénitentiaire au Cameroun.

Selon Ngono (2012, p.98) « les dispositions du décret N°92/052 du 27 Mars 1992 portant régime pénitentiaire au Cameroun donneraient une autre vision de cette institution si effectivement elles étaient appliquées ». Selon la loi sus citée, notamment en son article 9, au Cameroun, il existe suivant leur organisation, trois catégories de prisons à savoir les Prisons centrales, les prisons principales et les prisons secondaires.

  • Les prisons centrales : Placées sous l’autorité d’un régisseur ayant rang de Directeur Adjoint de l’Administration Centrale, les prisons centrales comprennent : le service de la discipline et des activités socioculturelles et éducatives ; le service administratif et financier.
  • Les prisons principales : placées sous l’autorité d’un régisseur assisté d’un adjoint, ayant respectivement rang de chef de service et de chef de service adjoint de l’administration centrale, les prisons principales comprennent quatre bureaux : le bureau de la discipline ; le bureau de l’action sociale, des activités culturelles et éducatives ; le bureau des affaires administratives, du personnel et du greffe et le bureau des affaires financières.
  • Les prisons secondaires : placées sous l’autorité d’un régisseur ayant rang de chef service adjoint de l’administration centrale, les prisons secondaires comprennent deux bureaux : le bureau de la discipline, des affaires administratives et du greffe ; le bureau de l’action sociale, des activités culturelles et éducatives.

Dans le cadre de cette étude, nous allons davantage nous concentrer sur les prisons centrales et plus spécifiquement celle de Maroua dans laquelle sorte les ex-détenus qui constituent notre population d’étude.

Ex-détenu

Selon Guindon, (1995, p. 36) : « un ex détenu, aussi appelé ex prisonnier, est une personne qui a recouvert la liberté après un passage en prison, dans un centre pénitencier ou dans une résidence surveillée ». À sa suite, Poirier, (1991), distingue plusieurs types d’ex prisonnier à savoir : l’ex prisonnier de droit commun qui est une personne emprisonnée après avoir été reconnu coupable, suite à un procès devant le tribunal, d’avoir commis des gestes punis par la loi ; l’ex prisonnier de guerre est une personne capturée et détenue par une puissance adverse en situation de conflit armé ; l’ex prisonnier d’opinion est une personne emprisonnée en raison de ses opinions réelles ou supposées. Dans le cadre de cette étude, nous appréhendons l’ex-détenu comme étant un individu ayant recouvert la liberté après avoir suivi un programme de rééducation en milieu carcéral.

Adolescent

Du latin adolescere qui signifie « grandir », l’adolescence est définie par Erickson (1958, p. 107) comme « une phase du développement humain, physique et mental qui se produit pendant la période de la vie s’étendant entre l’enfance et l’âge adulte ». L’entrée dans l’adolescence est généralement marquée par les changements biologiques déclenchés par des changements hormonaux de la puberté, et sa durée sur le plan social est liée au degré de dépendance financière envers les parents. Pour nous, l’adolescence est une phase de développement humain assurant la transition entre l’enfance et l’âge adulte.

Les critères de définition de l’adolescence ont varié au fil de l’histoire. L’organisation mondiale de la santé (OMS, 2013) définit les adolescents comme étant les jeunes de 10 à 19 ans mais cette période varie selon d’autres scientifiques, jusqu’à 25 ans. L’adolescence est un des âges de la vie décrits dans des écrits très anciens.

Les âges de la vie sont souvent présents dans la littérature médiévale mais ils varient beaucoup, de trois à 12 étapes, le nombre de sept est le plus souvent utilisé au Moyen Âge tardif. Les premiers âges de la vie distinguent alors : infantia (les sept premières années de la vie) ; pueritia (de sept à douze ans pour les filles, de 7 à 14 ans pour les garçons) ; adolescentia (le jeune de 14 à 21 ans ou au milieu de la vingtaine) ;

(inventus : du milieu de la vingtaine vers 50 ans). Chez les auteurs comme Erickson (1958), l’adolescence se situe entre (12- 20 ans).

L’adolescence pose alors de nouveaux problèmes et en particulier de nouveaux types de conflits ou de relations avec les parents et avec les frères et sœurs plus jeunes. En 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé évalue la population mondiale des adolescents (10 à 24 ans inclus) est évaluée à 1,8 milliard, la plus large population adolescente que le monde ait jamais connue. Les détenus adultes sont les sujets principaux de notre recherche. La raison de leur détention est généralement liée à la délinquance juvénile.


Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que la synchronisation psychologique dans le contexte de la PNL?

La synchronisation est un processus mental à travers lequel un sujet s’approprie du style de comportement, des compétences, des valeurs ou croyances de son interlocuteur afin d’établir un rapport avec lui.

Comment la synchronisation psychologique peut-elle aider les ex-detenus?

La synchronisation est un moyen de mise en confiance qui peut favoriser la réinsertion sociale et le développement personnel des ex-detenus en leur permettant de mieux communiquer et de développer des comportements positifs.

Quels sont les types de synchronisation identifiés en psychologie?

Les trois types de synchronisation identifiés sont la synchronisation verbale, la synchronisation non verbale et la synchronisation culturelle.

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