Les stratégies d’implémentation de la pnl révèlent des solutions inattendues pour aider les ex-déténus jeunes adultes de Maroua à surmonter leurs défis d’estime de soi. Cette recherche, essentielle pour leur réinsertion sociale, offre des perspectives novatrices et prometteuses pour leur développement personnel.
CHAPITRE 2
REVUE DE LA LITTERATURE ET INSERTION
Ce chapitre traitera des points ci-après : l’analyse des concepts clés, la recension critique des écrits en rapport avec nos variables et la présentation des théories explicatives de notre sujet.
Analyse des concepts
Le choix d’un sujet de mémoire suppose la maîtrise des notions clés qui le composent. Il s’agit des termes de référence qui rendent intelligible la problématique et rigoureuses les hypothèses de travail. Ainsi, pour une meilleure compréhension de notre sujet, nous définirons les concepts que sont : programmation neurolinguistique, recadrage, ancrage, synchronisation, développement personnel, estime de soi, confiance en soi, maîtrise de soi, adolescents, jeune adulte, ex-détenu et prison.
Programmation neurolinguistique (PNL)
A priori, Bandler et Grinder (1970), pères fondateurs PNL précisent que ce vocable découle de trois concepts à savoir : la programmation comme « un mécanisme de développement des automatismes comportementaux », la neuro en tant « un processus de stockage et transmission de l’information à travers le système nerveux » et la linguistique considérée comme « un système d’expressions de sa personnalité à travers le langage verbale et non verbale ».
Le concept de la PNL a fait l’objet de plusieurs approches définitionnelles complémentaires les unes aux autres. Selon Bandler et Grinder (1970, p.9) la PNL est à la base « un processus de la modélisation des façons de faire et d’être des personnes qui excellent dans un domaine donnée ». Allant dans le même sens, le lexique de la PNL (2021, p.146) la conçoit comme « une méthodologie de description des processus cognitifs, émotionnels et comportementaux indispensables à la mise en œuvre d’une compétence ».
Toujours dans cette même logique, Alain-Thierry (2016, p.13) soutiendra que la PNL « consiste à modéliser les savoir-faire de gens de talent dans leur domaine pour les transmettre à d’autres qui en auraient besoin ». Cependant, plusieurs auteurs bien qu’ayant admiré les atouts de cette approche définitionnelle, certains auteurs comme Esser (2006) pense qu’il serait réducteur de limiter la PNL à l’explication et à la reproduction des comportements positifs. C’est cette critique qui a donné naissance à la deuxième grande approche définitionnelle ci-dessous.
Pour Esser (2006, p. 8) la programmation neurolinguistique « est un entrainement mental qui vise la transformation des schémas de pensées négatives en pensées positives ». Car, pour l’auteur, à l’image du fonctionnement d’un ordinateur, la PNL permet à un sujet de désinstaller les logiciels de pensée négative pour installer un logiciel de pensée positive.
C’est donc avec raison que Wiseman (2010,p.17), conclura que la PNL « est le code de la route du cerveau ». Car elle est mécanisme efficace d’éducation du cerveau à l’optimisme et au positiviste. Dans le cadre de cette étude, la définition de Esser (2006 p. 8) nous semble plus adaptée à nos objectifs de recherche.
Ainsi, nous retiendrons que « la programmation neurolinguistique est un entrainement mental qui vise la transformation des schémas de pensées négatives en pensées positives ».
En guise de critique, il est reproché à Bandler et Grinder (1970) d’utiliser un concept très complexe comme « la programmation neurolinguistique (PNL) » pour désigner pourtant une pratique mentale très simple. Pour se justifier, Bandler et Grinder (1975, p.43) dans un article scientifique faisant office de droit de réponse estimaient que
« le choix du concept est fait à dessein car il ne suffit pas de lire à première vue pour comprendre, il faut étudier ». Cette formule est don utilisée pour inviter les intellectuels à plus de recherche afin qu’ils ne se limitent pas simplement aux apparences dans leur rapport au savoir. En plus, la PNL est devenu un concept multi définitionnel donc l’orientation dépend du domaine d’application. Cet état de cause rend plus confuse et diffuse sa compréhension pour un novice. Il est aussi reproché à la PNL d’être une méthode d’auto consolation qui plonge l’individu dans l’utopie.
Recadrage cognitif
Le manuel des techniques de la PNL (2005, p.19) stipule que l’idée de base du recadrage est que la signification d’une chose dépend du point de vue duquel on se place. Ainsi, pour ce document de référence, le recadrage « est l’art de changer les perspectives ». Autrement dit, c’est le fait de donner un autre sens à une situation en ajoutant simplement un élément dans le système de représentation.
Bien plus, le lexique de la PNL (2021, p.32) ajoute que le recadrage « est l’action de changer le point de vue, voir les choses avec une perspective différente, sous un autre angle ». Nous comprenons dès lors que le recadrage est une opération mentale qui consiste en la modification d’une expérience afin de lui donner un sens positif.
Esser (2006, p.23) distingue trois types de recadrage à savoir : le recadrage de de sens qui revoit le contenu de la situation, le recadrage de contexte qui réinterroge le cadre du déroulement de l’évènement et le recadrage du processus qui remets en question les étapes de compréhension du phénomène. Le recadrage est en fait la phase qui succède à l’identification des croyances irréalistes, des biais cognitifs et des pensées automatiques.
Ce processus vise l’efficacité du nouveau cadre de référence plutôt que la vérité absolue qui n’existe pas. Le recadrage consiste à ramener une personne à la raison en modifiant ses croyances irréalistes et ses cognitifs. Plus simplement, elle est une méthode psychologique de réécriture des schémas de pensées négatifs en pensées positives.
Dans le cadre de ce travail, nous retenons que le recadrage est une opération mentale qui consiste à modifier le sens, le contexte ou les étapes d’une situation négative afin de tirer son côté positif. Recadrer c’est par exemple transformer un licenciement en opportunité. La principale critique adressée à la définition du recadrage est qu’il est difficile de trouver une démarcation claire entre le recadrage de sens, de contexte et de processus. Leur compréhension prête un peu à confusion.
Ancrage des ressources mentales
Pour le manuel des techniques de la PNL (2005, p.32) l’ancrage « consiste à associer un stimulus spécifique à une réponse de manière à pouvoir obtenir à nouveau cette réponse en activant le stimulus ». Autrement dit, l’ancrage est l’art d’établir une liaison entre un stimulus et un état, de le faire de manière consciente, de l’installer de manière à pouvoir l’utiliser à volonté.
Plus simplement, le lexique de la PNL (2021), définit l’ancrage comme un processus qui consiste à associer un état interne (émotion, ressenti) à un stimulus externe pour déclencher un comportement positif. Cette activité mentale nécessite d’après Esser (2006) deux compétences, d’une part installer l’ancre, d’autre part l’activer ou la déclencher. Ancrer revient donc à détecter un stimulus positif et à le réutiliser pour créer un comportement positif.
L’ancrage est une méthode de conditionnement qui consiste à associer une émotion positive à une action physique précise. C’est l’inculcation d’une information, d’une impression, d’une idée ou d’un stimulus susceptible d’optimiser l’équilibre émotionnel d’un sujet. C’est la prise de conscience des moments de purs bonheurs afin de les revivre au moment opportun.
En définitive, nous retenons dans le cadre de cette recherche que l’ancrage comme un processus qui consiste à associer un état interne (émotion, ressenti) à un stimulus externe pour déclencher un comportement positif. En guise critique, il est reproché aux praticiens de la PNL utilisant l’ancrage de considérer et manipuler l’être humain comme un animal à la manière de Pavlov.
Bien plus, Smart (2008) pense que l’usage de l’ancrage est loin d’être un outil objectif car son effet dépend du ressentiment de chacun.
Questions Fréquemment Posées
Qu’est-ce que la programmation neurolinguistique (PNL) ?
La programmation neurolinguistique est un entraînement mental qui vise la transformation des schémas de pensées négatives en pensées positives.
Comment la PNL peut-elle aider les ex-détenus dans leur réinsertion sociale ?
La PNL pourrait favoriser la réinsertion sociale des ex-détenus jeunes adultes en améliorant leur estime de soi et leur confiance en soi.
Quels sont les concepts clés liés à la PNL ?
Les concepts clés liés à la PNL incluent le recadrage, l’ancrage, la synchronisation, le développement personnel, l’estime de soi, la confiance en soi, et la maîtrise de soi.