Comment le PNLCé révolutionne la lutte contre la cécité au Cameroun ?

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📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Executive MBA - 2020/2021
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Les stratégies de lutte contre la cécité révèlent des défis inattendus dans le district de santé de Kolofata, où l’insécurité complique l’élimination du trachome. Cette recherche innovante propose des solutions concrètes pour surmonter ces obstacles, avec des implications cruciales pour la santé publique.


Le Programme National de Lutte contre la Cécité (PNLCé)

Le PNLCé a été créé le 08 janvier 2003 par décision du Ministre de la Santé Publique. Il s’agit d’un programme prioritaire du Ministère de la Santé Publique visant à réduire la prévalence de la cécité et de la malvoyance.

La gestion du PNLCé est assurée au niveau national par le Comité National de Lutte contre la Cécité (CNLC) et le Groupe Technique Central Cécité (GTC-C), et au niveau régional par les unités décentralisées.

Le CNLC a pour mission la définition des grandes orientations et des objectifs généraux de la lutte contre la cécité, ainsi que la mobilisation des ressources nécessaires. À ce titre le CNLC est notamment chargé de :

  • élaborer et mettre en œuvre la politique nationale de lutte contre la cécité ;
  • apprécier la cohérence de l’ensemble des interventions des différents partenaires ;
  • adopter les plans d’action annuels de lutte contre la cécité et les budgets y afférents ;
  • mobiliser les ressources nécessaires aux activités de lutte contre la cécité ;
  • coordonner et surveiller la mise en œuvre des différentes activités du PNLCé.

Les frais de fonctionnement du CNLC et de ses organes sont supportés par le budget du Ministère de la Santé Publique et éventuellement les contributions des partenaires.

Le coordonnateur du GTC-C assure le secrétariat du CNLC. Les procédures internes de fonctionnement du CNLC sont fixées par décision du Ministre de la Santé Publique.

Le GTC-C est l’organe exécutif du CNLC. A ce titre il assure :

  • la coordination et la gestion du PNLCé sur le territoire national en collaboration avec les administrations, les communautés, les partenaires nationaux et internationaux ;
  • la collecte, l’exploitation et la diffusion des informations sur la cécité ;
  • la préparation du plan d’action annuel budgétisé des activités de lutte contre la cécité ;
  • la préparation des réunions, la rédaction et la diffusion des procès verbaux ;
  • la planification et la mise en œuvre des stratégies et activités arrêtées par le CNLC ;
  • la gestion des fonds mis à la disposition du PNLCé par l’État, les partenaires nationaux et internationaux ;
  • la coordination des activités de recherche et de formation.

Il est en outre chargé :

  • d’assurer le suivi-évaluation de la mise en œuvre du PNLCé ;
  • d’assurer la gestion du personnel mis à la disposition du Programme ;
  • de tenir la comptabilité de ses opérations ;
  • de rendre semestriellement compte au CNLC de toutes ses activités ;
  • d’instruire tout dossier confié à lui par le CNLC.

Le GTC-C est dirigé par un Coordonnateur National assisté de deux Coordonnateurs Adjoints.

L’organisation et le fonctionnement du GTC-C sont fixés par un texte particulier du Ministre de la Santé Publique.

Identification du problème

Un problème, dans son acceptation la plus courante, est une situation dans laquelle un obstacle empêche de progresser, d’avancer ou de réaliser ce que l’on voulait faire.

Un problème nait ainsi lorsqu’il y a une différence entre l’état des choses actuel et celui souhaité, ou lorsqu’il y a anormalité. In fine, un problème représente une difficulté qu’il faut résoudre pour obtenir un résultat, une situation instable ou dangereuse exigeant une décision.

Sous l’angle de la santé publique, BAUMANN et GAO définissent le problème comme un « écart entre un état de santé physique, mental, social constaté, observé, exprimé et un état de santé considéré comme souhaitable, défini par des références médicales élaborées par des experts, le législateur, et/ou des normes sociales élaborées par des équipes, la société, etc ».

Un problème de santé publique apparait donc, pour une communauté ou un groupe de personnes, comme la différence critique entre l’état de santé réel, mesuré par des indicateurs et l’état de santé recommandé par des normes.

Le Cameroun a atteint les seuils d’élimination du trachome dans les 21 DS initialement endémiques. Le DS de Kolofata présente des particularités qui s’écartent de la norme, et empêchent la soumission / validation du dossier d’élimination de la maladie :

  • Il n’a pas participé aux enquêtes de base de 2010 dans la région de l’Extrême-Nord.
  • Il n’a pas bénéficié d’une enquête d’impact réalisée par le PNLCé ;
  • Il n’a pas été éligible pour l’enquête de surveillance de 2018 ;
  • Les activités de la stratégie CHANCE n’y sont pas mises en œuvre depuis 2013 ;
  • Les dernières prévalences du trachome n’y sont pas en accord avec les seuils d’élimination définis par l’OMS.

Cet écart de la norme est favorisé par les éléments tels que l’inaccessibilité aux soins préventifs et curatifs due à l’enclavement du milieu, la situation sécuritaire très précaire (présence de la secte terroriste Boko Haram), le déplacement des populations.

Ce contexte favorise l’apparition de nouveaux cas de la maladie, et rend difficile le contrôle de celle ci. Cette situation pourrait être à l’origine d’importantes modifications dans le plan d’élimination du trachome au Cameroun.

Il s’agira ici de trouver la bonne stratégie afin de contourner cette zone d’incertitude. Une zone d’incertitude désigne un espace de pouvoir que maitrise un acteur stratégique, et qui fait l’objet d’enjeux, ou donne naissance aux stratégies des jeux d’acteurs.

À ce niveau, DUHAMEL aperçoit la stratégie comme la manière d’atteindre le but fixé, la série ordonnée dans le temps des réponses aux questions du type : comment s’y prendre ?

Question de recherche

Comment surmonter les contraintes présentes dans le DS de Kolofata, afin d’atteindre l’objectif d’élimination du trachome comme problème de santé publique au Cameroun ?


Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que le Programme National de Lutte contre la Cécité (PNLCé) au Cameroun ?

Le PNLCé a été créé le 08 janvier 2003 par décision du Ministre de la Santé Publique. Il s’agit d’un programme prioritaire visant à réduire la prévalence de la cécité et de la malvoyance.

Quels sont les principaux problèmes liés à l’élimination du trachome dans le district de Kolofata ?

L’étude identifie trois problèmes principaux : l’apparition de nouveaux cas, un nouveau foyer dans le camp de déplacés de Mora, et le retard dans l’agenda d’élimination.

Comment le CNLC contribue-t-il à la lutte contre la cécité au Cameroun ?

Le CNLC a pour mission de définir les grandes orientations et les objectifs généraux de la lutte contre la cécité, ainsi que de mobiliser les ressources nécessaires.

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