Les résultats de la chaîne logistique révèlent des défis inattendus pour les organisations humanitaires, notamment le Programme Alimentaire Mondial en Mauritanie. Cette recherche met en lumière des solutions innovantes pour surmonter les obstacles logistiques, essentielles pour améliorer l’efficacité des opérations en situations d’urgence.
1ère PARTIE : CADRES THEORIQUE ET ORGANISATIONNEL
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
Ce chapitre évoque la définition des concepts utilisé dans le choix du sujet et des termes techniques les plus souvent utilisés tout au long de cet œuvre et d’éclaircir des amalgames pour éviter de future confusion entre mes termes.
En outre il indiquera aussi la revue de la littérature pour annoncer les auteurs qui se sont exprimés où œuvrer sur ce sujet ou similaires.
Section 1 :
Clarification des concepts
Pour rendre accessible la compréhension de la présente étude, nous trouvons utile de procéder à une analyse de certains termes clés qui seront utilisés dans le présent travail.
- Logistique :
L’ASLOG définit la logistique comme « l’art et la manière de mettre à disposition un produit donné au bon moment, au bon endroit, au moindre coût et avec la meilleur qualité ».
En effet, la logistique doit coordonner tous les processus organisationnels, administratifs et de gestion afin d’assurer qu’un produit ou service sera livré ou mis à disposition pour le bon destinataire, dans les meilleurs délais, en bonne quantité et avec le coût le plus compétitif.
- La chaine logistique globale ou supply chain management :
Le Supply Chain Management définit l’ensemble des ressources, moyens, méthodes, outils et techniques destiné à piloter le plus efficacement possible la chaîne globale d’approvisionnement depuis le premier fournisseur jusqu’au client final.
Il s’agit en effet, maillon après maillon, d’estimer au plus juste les besoins, les disponibilités et les capacités, afin de mieux synchroniser les éléments de la chaîne globale d’approvisionnement et de fabrication.
Pour les entreprises d’envergure utilisant de nombreux sous-traitant, c’est l’unique moyen de servir les clients selon les exigences de prix, de délai et de qualité. Si une entreprise se lance dans un projet SCM c’est qu’elle souhaite améliorer les flux et les délais tout assurant une maitrise rigoureuse des coûts.
- Stocks :
Pour une entreprise, les stocks représentent les biens achetés, transformés ou à vendre à un moment donné. Le stock représente de manière habituelle, l’ensemble des biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise ou qui peuvent être vendus « en l’état ».
- Gestion des stocks :
La gestion des stocks conditionne au premier plan la performance de la Supply Chain. Il s’agit en effet d’optimiser les flux pour éviter toutes les ruptures possibles tout au long de la chaîne, c’est-à-dire autant pour l’entreprise que pour ses partenaires.
Il s’agit aussi de lisser au mieux la production et d’éviter le phénomène bien connu de « Bullwhip Effect ». Et cela tout en assurant la maîtrise des coûts. La qualité du service rendu au client en dépend directement. Pas si simple.
- Don : Ce qu’on donne à quelqu’un sans rien recevoir de lui en retour.
- Sinistré : Une ou un groupe de personne étant dans des conditions désastreuses vulnérable ou triste et pouvant facilement être victime d’une catastrophe ; d’un incendie, d’une crise alimentaire etc.
- La logistique humanitaire : peut être définie comme étant la fonction en charge d’assurer un flux de biens et des services efficaces et efficients dans le but d’alléger les souffrances des personnes rendues vulnérables par la suite d’une crise. Elle comprend donc la gestion des différents flux (aussi bien matériels, financiers qu’informationnels) ainsi que les fonctions de stockage et distribution.
Section 2 :
revue critique de la littérature
Dans les milieux de recherche, la gestion de la chaîne logistique en contexte d’aide humanitaire fait encore figure de parent pauvre. On trouve sur le sujet quelques articles parus dans la presse professionnelle, et ce n’est que tout récemment qu’il a commencé à faire l’objet de travaux universitaires (par exemple, voir Beamon et Kotleba, 2006 ; Kovacs et Spens, 2007 ; Pettit et Beresford, 2005).
Le nombre limité d’articles sur le sujet n’est pas surprenant lorsqu’on sait que peu d’attention a encore été accordée à la gestion des opérations dans le secteur public et dans les organismes à but non lucratif et, plus généralement, dans le domaine des services1.
La logistique humanitaire est un peu sous coté au détriment de la logistique industrielle et commerciale ; Pourtant, selon les agences qui interviennent lors des catastrophes, 80% des efforts d’aide humanitaire sont liés à des décisions logistiques.
Une meilleure compréhension des principaux enjeux reliés à la logistique humanitaire et le développement d’outils appropriés pourraient donc permettre de faciliter le travail des intervenants de ce secteur, d’améliorer la performance des organisations humanitaires et d’augmenter l’aide offerte aux populations sinistrées.
L’aide humanitaire se déploie de différentes façons (Oloruntoba et Gray, 2006). Il peut s’agir d’une aide d’urgence dont l’objectif est de générer des impacts positifs à très court terme, comme c’est le cas suite à une catastrophe naturelle (Peck, 2005 ; Pettit et Beresford, 2005).
On s’inscrit alors dans une logique de flux poussé (push system), puisqu’il s’agit d’acheminer les produits requis le plus rapidement possible, mais seulement pendant un temps limité (Maïola, 2007).
Mais il peut aussi s’agir d’un travail de plus longue haleine visant la remise à niveau des conditions de vie d’une communauté, par exemple, dans les situations de réfugiés d’un conflit armé ou dans les cas de soins de santé aux populations démunies (Peck, 2005 ; Pettit et Beresford, 2005).
On est alors davantage dans une logique de flux tendu (pull system), puisqu’il faut mettre en place une infrastructure logistique permettant une aide à plus long terme et capable de répondre de manière répétée et continue aux besoins des intervenants qui sont sur le terrain.
Jusqu’à maintenant, les quelques travaux consacrés à l’étude des chaînes logistiques humanitaires ont surtout porté sur les situations d’urgence (Beamon et Kotleba, 2006; Kovacs et Spens, 2007; Long, 1997; Pettit et Beresford, 2005; Tovia, 2007), négligeant les mandats de remise à niveau des conditions de vie de communauté, mais les conclusions dégagées sont plutôt générales2.
Nous croyons qu’il serait utile de porter davantage attention aux pratiques logistiques des organismes humanitaires dans le cadre de missions de longue haleine, et aussi de mieux saisir les enjeux opérationnels de la logistique humanitaire car quel que soit le degré ou l’on atteindra et sera développer il y aura toujours une partie dans ce monde qui aura besoin de cette aide car les catastrophes naturelles ne finissent pas d’être produite et à chaque fois il faudra agir pour sauver des victimes et de leur donner une chance de revivre.
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1 Hélène GIROUX Professeure agrégée, HEC Montréal Gérer les chaînes logistiques humanitaires : l’expérience de Médecins Sans Frontières ↑
2 Remplacera le Département des services concernant les opérations. ↑
Questions Fréquemment Posées
Qu’est-ce que la logistique dans le contexte humanitaire?
La logistique humanitaire est définie comme la fonction en charge d’assurer un flux de biens et des services efficaces et efficients dans le but d’alléger les souffrances des personnes rendues vulnérables par la suite d’une crise.
Pourquoi la gestion des stocks est-elle cruciale pour la chaîne logistique?
La gestion des stocks conditionne au premier plan la performance de la Supply Chain. Il s’agit d’optimiser les flux pour éviter toutes les ruptures possibles tout au long de la chaîne, tout en assurant la maîtrise des coûts.
Quels sont les défis logistiques rencontrés par les organisations humanitaires?
Les organisations humanitaires font face à des défis logistiques spécifiques aux situations d’urgence imprévisibles, ce qui complique les processus d’approvisionnement, de gestion des stocks et de distribution.