La représentation de la violence dans « Puisque mon cœur est mort » de Maissa Bey révèle une lutte poignante entre l’écriture et le deuil. Cette étude sociocritique met en lumière comment la violence, qu’elle soit physique ou morale, façonne l’identité de l’héroïne dans le contexte troublé de l’Algérie des années 90.
Chapitre I
L’écriture de la violence
Le fait d’écriture est considéré pour la plupart des écrivains comme un moyen personnel de lutter et d’exprimer ses opinions, par les mots, les expressions, le style et bien sur la pensée littéraire, ils ont mis une grande importance à l’écriture.
« L’écriture de la violence apparait alors comme une façon de lutter avec les mots, la Décrépitude de la pensé, le cynisme des idéologies, et de l’absurdité des actions de ceux qui ont chargé le destin de leurs concitoyens » 3
Dans le présent chapitre, nous allons mettre l’accent sur le thème de l’écriture, notamment de la violence, ainsi que la société, c’est-à-dire ,au cours de cette étude on va traiter la notion de l’écriture de la violence en mettant la relation de cette dernière avec la société ou le monde réel, qu’on peut dire que l’écriture est considérée comme une scène ou un champ où se déploie des thèmes violents, dont la source c’est la réalité tragique de l’Algérie pendant les années 90.
« L’écriture c’est un acte de solidarité historique, l’écriture est une fonction : elle est le rapport entre la création et la société, elle est langage littéraire transformé par sa destination sociale, elle est la forme saisie dans son intention humaine et liée aux grandes crises de l’histoire »4
De ce fait, l’acte d’écrire est donc un fait personnel à travers lequel l’écrivain exprime ses sentiments et ses douleurs, ou un fait historique marquant une période qu’il l’aborde, avec sa propre manière et son propre style, tout en se rapportant entre la création et la société . Maissa bey à partir de ce roman, elle a écrit une longue lettre à son défunt fils ,elle est structurée en cinquante titres remontent aux thèmes de l’œuvre, et parmi ces titres » écrire ».
Elle dit:
« Je t’écrit depuis …..Depuis……je ne sais pas je ne veux pas savoir je ne veux pas de date toutes dimensions de « temps n’a plus aucun sens pour toi pour moi pour tous ce que nous relie désormais« 5
Ainsi: » Je t’écrit pour défier l’absence et retenir ce qui en moi demeure encore présent au monde »6
Maissa bey dans ce roman , prend le rôle du personnage Aida ,qui était l’héroïne de cette histoire ,elle informe et raconte à son fils la raison de son écriture dès le premier jour: « je t’écrit parce que j’ai décidé de vivre, de partager avec toi chaque instant de ma vie » 7
elle écrit pour se sentir qu’elle n’était pas seule,et qu’elle partage avec lui tout instant de sa vie ,dont l’écriture est un médicament aux écrivains pour jeter ses douleurs, un médicament pour vivre.
« En effet, l’écriture devient donc une mise en scène de la sauvagerie de l’intégrisme islamiste ébranlant une Algérie fragile qui n’a pas encore pansé toutes ses plaies de 132 ans du colonialisme français. L’écrivain devient à son tour un transcripteur fidèle de la guerre civile qui décline son pays, un témoin des évènements et des faits. » 8
Ainsi, nous pouvons dire que l’écriture est une scène où l’écrivain est considéré également comme un descripteur, un narrateur et même un transcripteur des faits et des événements les plus marquants pendant la colonisation française et la guerre qui échelle son pays :
« Dans la dernière partie de ses propos, Mayssa bey l’écrivaine qui laisse entendre que la douleur de l’Algérie est plus grande qu’aucune guerre ne puisse seule la contenir, cette réalité prouve que la mission testimoniale de la littérature, qui vise à préserver l’histoire de l’Algérie exprimé par la totalité des efforts artistique des écrivains en répondant à l’appel de ses conscience, donc on engagé. Qui participe à ériger le monument de l’histoire algérienne et chaque œuvre traduite est une gravure qui contribue à apporter un détail à son architecture »9
Maissa Bey, qui était l’une des écrivaines de la littérature, elle laisse entendre que la douleur de son pays l’Algérie est plus grande par rapport à d’autres. De cela, l’écrivaine écrit pour but, de préserver l’histoire de l’Algérie et de rechanger les générations suivantes.
Donc l’œuvre est une réalité sociale vécue par des peuples pendant une période précise en décrivant cette réalité historique en papiers par un écrivain, dans le but de garder l’histoire de l’Algérie.
Dans l’écriture du roman « Puisque mon cœur est mort », Maissa Bey s’est attachée d’une partie à son Algérie. Son roman a été représenté au lecteur comme une peinture murale et éloquente qui a pour point visée de décrire de façon consciencieuse la violence avec ses formes multiples : violence politique, symbolique psychologique physique , … La présence de toutes ces violence au sein d’une même œuvre, a fait de son roman une écriture expressive particulière , une écriture de violence d’où le titre du premier chapitre.
________________________
3 http://www.mscha.fr/celfa/article/nagalasso01.pdf. ↑
4 Barthes ,Roland. « Le degré zéro de l’écriture », paris : seuil.1972 p18. ↑
5 Bey,Maissa, « puisque mon cœur est mort »,paris,editions barzakh,2010 ,p18 . ↑
6 Bey, Maissa,« puisque mon cœur est mort »,paris,editionsbarzakh,2010,p85. ↑
8 http://eprints.univ-batna2.dz/424/1/le_Soumia%20Aounallah.pdf. ↑
9 https://gerflint.fr/Base/Algerie5/Mokaddem.pdf. ↑
Questions Fréquemment Posées
Comment Maissa Bey exprime-t-elle la violence dans son roman ?
Maissa Bey exprime la violence à travers l’écriture épistolaire et le dialogue solitaire de son héroïne Aïda avec son fils défunt.
Quelle est la relation entre l’écriture et la société dans l’œuvre de Maissa Bey ?
L’écriture est considérée comme un acte de solidarité historique, reliant la création littéraire aux grandes crises de l’histoire, notamment la réalité tragique de l’Algérie pendant les années 90.
Quels types de violence sont abordés dans ‘Puisque mon cœur est mort’ ?
L’étude vise à comprendre si la violence présentée dans l’œuvre est physique, morale ou les deux simultanément.