Le rendement du maïs à Nyangezi a révélé une augmentation impressionnante, passant de 0,8t/ha à 3,3t/ha grâce à l’application des engrais NPK et DAP. Ces résultats soulignent l’importance cruciale de ces fertilisants pour améliorer non seulement le rendement, mais aussi la qualité nutritionnelle des variétés cultivées.
Chapitre 0. INTRODUCTION
0.1. Background
Le maïs (Zea mays) est une culture pratiquée en Afrique Subsaharienne et particulièrement en République Démocratique du Congo (RDC) par des petits cultivateurs en conditions pluviales et qui est principalement utilisée pour la consommation directe (Sigfrido Romero, 2012).
La plupart de la production de maïs en Afrique est consommé localement, la communauté urbaine utilise environ 42% de la production.
En RDC la consommation de maïs par habitant par an est de 6 à 18 Kg/an (Anzala, 2007) et supérieure à 100 Kg par an dans les pays d’Afrique orientale et australe (Tumuhimbise et al., 2013).
Au Sud-Kivu le maïs, manioc, haricot et pomme de terre figurent parmi les cultures de l’alimentation de base (Bashi, 2009). Malheureusement le rendement de ces cultures en général et particulièrement celui du maïs reste encore insatisfaisant (Lukombo et al,, 2013).
La malnutrition touche une personne sur deux sur la planète terre (Boto et al, 2015). On estime que 162 millions d’enfants dont l’âge est inférieur à 5ans ont un retard de croissance.
Les personnes présentant la carence en un ou plusieurs micronutriments sont estimés à 2 milliards (Boto et al,, 2015). Selon la (FAO, 2017) le nombre des personnes sous-alimentées dans le monde était estimé à 777 millions (2015) contre 815 millions (2016).
Parmi les causes de cette sous-alimentation on a les faibles rendements des cultures occasionnées par la faible fertilité du sol, l’utilisation de semences de mauvaise qualité, le semis tardif et les mauvaises pratiques culturales (Sigfrido Romero, 2012).
Au Sud-Kivu la production de maïs varie entre 89967 tonnes alors que pour répondre aux besoins de la population du Sud-Kivu devrait être de 258696 tonnes (N.Stany, 2013).
Ces faibles rendements sont aggravés par l’action des éléments nutritifs par les récoltes sans restitution (Luciens et al., 2013). D’une façon générale, le faible pouvoir d’achat des paysans et la mauvaise utilisation des engrais minéraux dans les milieux ruraux reste insignifiante (Luciens et al., 2013).
Suite à la faible utilisation des engrais à l’hectare en Afrique, on ne parvient pas à inverser les graves appauvrissement des sol en élément minéraux (Obasanjo, 2012).
Par ailleurs, l’utilisation moyenne d’engrais en Afrique est de 10 kg/ha, soit l’équivalent de 10% de la moyenne mondiale, et presque 20 fois moins que la moyenne en Asie (191 kg/ha) et neuf fois moins que la moyenne en Amérique Latine (94kh/ha) (Obasanjo, 2012).
Les régions montagneuses tropicales dont fait partie la province du Sud-Kivu, ne sont pas épargnés par la faible fertilité des sols dus aux pertes des éléments nutritifs par différent processus qui se traduit par une baisse du rendement (Kwongwa 2015).
Cependant, dans des pays en voies de développent comme la RDC où la population est pauvre, ils dépendent des aliments de base comme le maïs, le riz, le blé… pour satisfaire à leur besoins (CTA, 2017).
Malgré l’utilisation de la culture de maïs dans l’alimentation humaine comme aliment de basse, il se pose toujour des problèmes de malnutrition qui sont liés a la faible composition chimique des semences due à l’insiffusance d’utilisation des engrais minéraux qui pourrait contribué à l’augmentation de la teneur en protéines et sous l’influence du génotype des variétés, des facteurs du milieu et des pratiques culturales (Piterson Floradin, 2015).
Un quart de la population mondiale court un risque de la carence en éléments minéraux (CTA, 2017).
Un des derniers prélèvements de taux de prévalence de la malnutrition au Sud-Kivu montre que 11,7 % à 33 % de ménages sont dans une situation de la malnutrition et cela est généralement observé chez des populations vulnérables (Bashi, 2009).
La qualité organoleptique d’un aliment est un élement fondamentale permetant aux agriculteurs d’apprécier un aliment, cependant,il se pose des problèmes due aux aléas climatiques (Oladeji et al., 2014).
Eu égard aux problèmes de la production agricole qui surgissent dans la province du Sud-Kivu, l’une des solutions est l’utilisation des engrais chimique ou organique pour maintenir la production agricole à des niveaux beaucoup plus élevés grâce à l’utilisation des variétés améliorées qui ont la capacité de résister à la sècheresse et aux maladies (Léon and Pellerin, 2006).
Étant donné que la fertilisation a pour objectif d’apporter le complément nécessaire à fournir au sol en vue de répondre aux besoins physiologiques des plantes pour une croissance et un développement optimum.
Par ailleurs la fertilisation minérale contribue à la disponibilité des nutriments dans les sols et joué ainsi un rôle important dans la production agricole (Toffoli, 2012).
L’Azote, le phosphore et du potassium sont des éléments les plus utilisés par la plante et demande une quantité importante pour réapprovisionner le sol afin de maintenir la bonne productivité (Moughli, 2000). C’est ainsi que nous avions choisi le DAP et le NPK comme fertilisants dans cette étude.
Selon Garcia-casal et ses collaborateurs (2016) l’utilisation des engrais minéraux permet d’augmenter la teneur en protéine. L’application de NPK et du DAP pourrait contribuer à améliorer la qualité nutritionnelle des cultures (Deffan et al., 2015).
Etant donné que le paramtres sensoriels ( gôut, texture, l’apparance et l’arome) font partie des critères permetant aux agriculteurs ruraux d’apprecier une nouvelle variété, une étude d’amélioration de ces paramètres par les fertilisants et l’adoption des pratiques agricoles adéquates est donc nécéssaire (Deffan et al., 2015).
Face à ces problèmes multiples auxquels est soumise la culture de maïs, nous nous sommes posé des questions suivantes :
L’application du NPK et du DAP influencerait-elle les paramètres des rendements du maïs ?
L’application du NPK et du DAP influencerait-elle la qualité nutritionnelle du maïs ?
L’application du NPK et du DAP influencerait-elle la qualité organoleptique du maïs?
L’objectif principal est de contribuer à l’amélioration de la productivité de la culture du maïs par l’application du NPK et du DAP tout en évaluant ses effets sur la qualité nutritionnelle et organoleptique de deux variétés de maïs (SAMVITA4 et UH5053).
Et comme objectifs spécifiques cette étude a consisté à :
Évaluer les effets du NPK et du DAP sur les paramètres de rendements de deux variétés de maïs,
Déterminer les effets du NPK et du DAP sur la qualité nutritionnelle de deux variétés de maïs,
Déterminer les effets du NPK et du DAP sur la qualité organoleptique de deux variétés de maïs.
Outre l’introduction et la conclusion, se travail se subdivise en trois grande parties, la synthèse bibliographique, le milieu, matériel et méthode, et enfin les résultats et leur discussion.
Questions Fréquemment Posées
Quel est l’impact des engrais NPK et DAP sur le rendement du maïs à Nyangezi ?
Les engrais NPK et DAP augmentent significativement le rendement du maïs, passant de 0,8 t/ha à 3,3 t/ha pour SAMVITA4 et de 1,3 t/ha à 3,4 t/ha pour UH5053.
Les engrais NPK et DAP affectent-ils la qualité nutritionnelle du maïs ?
L’application des engrais NPK et DAP améliore le rendement et la qualité nutritionnelle du maïs sans compromettre les qualités organoleptiques.
Pourquoi le rendement du maïs est-il faible en République Démocratique du Congo ?
Le faible rendement du maïs en RDC est causé par la faible fertilité du sol, l’utilisation de semences de mauvaise qualité, le semis tardif et les mauvaises pratiques culturales.