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Quelles sont les perspectives futures de l’audit interne pour Ecobank Centrafrique ?

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🏫 Université de Bangui - Institut International de Management I.I.M
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2024-2025
🎓 Auteur·trice·s
Laurent Oumar NGAGUE NGODJI
Laurent Oumar NGAGUE NGODJI

Les perspectives futures de l’audit interne révèlent des lacunes surprenantes dans le contrôle des opérations d’Ecobank Centrafrique. Cette étude propose des solutions innovantes pour transformer la performance financière, soulignant l’importance cruciale de l’audit dans la gestion des risques.


La Théorie des organisations

L’amélioration de la performance financière de l’entreprise à travers l’audit interne requiert au préalable une définition claire des procédures de gestion interne, puis une analyse minutieuse des processus de traitement des opérations.

Des procédures formalisées mises au point permettent au contrôle interne de bien suivre l’évolution des activités de l’entreprise. Cela permet également à l’audit de mieux évaluer le contrôle interne, de proposer des recommandations en cas d’écart à la règle ou aux normes établies par l’organisation. C’est de cette manière que la performance pourra être améliorée au fil du temps.

L’apport de Taylor (1927)20 dans la définition des normes et procédures dans l’entreprise fut de suggérer que si l’on est en mesure de maîtriser parfaitement un certain nombre de techniques et de règles sur l’administration du personnel (décomposition des tâches, définition du contenu d’un poste, capacité maximale de contrôle, etc.), alors les difficultés rencontrées dans la direction de larges groupes de travailleurs sont en grande partie résolues. Cela suppose une étude scientifique du travail, débouchant sur une organisation scientifique du travail.

20 F. Taylor « le management scientifiques des entreprises Edition HACHETTE BNF 1927

Taylor a énoncé en 1911 quatre principes de contrôle pour permettre aux entreprises industrielles de son époque de surveiller l’évolution du travail des ouvriers ;

      • Substituer à l’empirisme traditionnel la connaissance scientifique des divers aspects du travail de chaque individu.
      • Sélectionner, former, éduquer et perfectionner scientifiquement les ouvriers. (Auparavant, on les laissait choisir leur métier et ils se formaient seuls, du mieux qu’ils pouvaient.)
      • Établir une coopération franche avec les ouvriers, de manière à s’assurer que l’ensemble du travail soit effectué conformément aux principes scientifiques établis.
      • Repartir le travail et les responsabilités de manière à peu près égale entre la direction et les ouvriers. La direction se chargera de toutes les tâches pour lesquelles elle se montrera plus compétente que les ouvriers. (Auparavant, la quasi-totalité du travail et la majorité des responsabilités incombaient à ces derniers.)

Ces principes énumérés par Taylor montrent clairement que le contrôle des opérations, visant d’une part à s’assurer que les règles sont respectées, et d’autre part à assurer une bonne circulation de l’information entre la direction et les opérationnels, permet de déceler les irrégularités dans l’accomplissement des tâches, et de procéder immédiatement à une régularisation, le souci majeur étant d’améliorer la performance de l’organisation. Il affirme d’ailleurs que « le respect de ces principes assurera la prospérité de tous : les employés seront mieux payés et les dirigeants verront leurs bénéfices augmenter». Ceci est valable pour toutes les entreprises, y compris celles qui ont certaines particularités telles que les banques.

Le contrôle des opérations dans les banques

Les activités de contrôle font partie intégrante des activités quotidiennes de la banque. Les systèmes de contrôle nécessitent la mise en place d’une structure de contrôle appropriée, avec des activités de contrôle définies à chaque niveau opérationnel. L’audit interne, en collaboration avec le contrôle interne cherche à s’assurer que l’ensemble du personnel œuvre avec efficience et intégrité à la réalisation des objectifs, sans occasionner des coûts imprévus ou excessifs ni privilégier d’autres intérêts (tels que ceux d’un employé, d’un fournisseur ou d’un client) que ceux de l’entreprise. Les objectifs de performance sont liés à l’efficacité et à l’efficience de l’entreprise dans l’utilisation de ses actifs et autres ressources, ainsi que dans la protection de l’établissement vis-à-vis des pertes.

Les activités de contrôle sont conçues et mises en œuvre pour faire face aux risques décelés par la banque au moyen du processus d’évaluation des risques. Ces activités comportent deux étapes :

      • L’établissement des politiques et procédures de contrôle
      • La vérification du respect de la conformité à ces politiques et procédures.

Les activités de contrôle se situent à tous les niveaux du personnel de la banque, y compris la direction générale et le personnel directement en contact avec le marché, et revêtent les formes :

        • des examens au plus haut niveau ;
        • des contrôles d’activités ;
        • des contrôles physiques ;
        • de la conformité aux plafonds d’engagements
        • des approbations et autorisations ;
        • des vérifications et contrôles par rapprochement.

Examens au plus haut niveau

Le conseil d’administration et la direction générale demandent souvent des présentations et comptes rendus de performances leur permettant d’évaluer les progrès accomplis par la banque pour la réalisation des objectifs. Cela passe par la consultation des rapports indiquant les résultats financiers effectifs en cours d’exercice par rapport au budget. Les questions qu’elle est amenée à poser et les réponses des niveaux hiérarchiques inférieurs constituent une activité de contrôle qui peut mettre en évidence des problèmes tels que carences de contrôle, erreurs dans la communication financière ou fraudes.

Contrôles d’activités

La direction d’un département ou d’une unité reçoit et examine des comptes rendus classiques ou exceptionnels sur une base quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle. Les examens fonctionnels sont plus fréquents que ceux effectués au plus haut niveau et sont habituellement plus détaillés. Ainsi, le responsable du secteur de prêts commerciaux par exemple peut consulter des rapports sur les défauts de paiement, les paiements reçus… tandis que les responsable du crédit au sein de la direction générale a connaissance des documents similaires une fois par mois et sous une forme plus condensée couvrant toutes les catégories de prêts.

Contrôles physiques

Les contrôles physiques portent en général sur les limitations d’accès aux actifs tangibles, y compris les liquidités et les titres. Les activités de contrôle incluent les restrictions physiques, la double conservation et les inventaires périodiques.

Conformité aux plafonds d’engagement

L’établissement de limites prudentes sur les engagements constitue un élément majeur de la gestion des risques. Par conséquent, un aspect important des contrôles internes réside dans un processus de vérification du respect de ces limites et un suivi en cas de non-respect.

Approbations et autorisations

La nécessité de solliciter des approbations et des autorisations pour les transactions dépassant certaines limites garantit qu’un niveau de direction approprié a connaissance de la transaction ou de la situation, ce qui aide à rétablir les responsabilités.

Vérifications et contrôles par rapprochement

Les vérifications des caractéristiques détaillées des transactions ainsi que des diverses activités et des résultats fournis par les modèles de gestion des risques utilisés par la banque constituent une activité de contrôle importante. Les rapprochements périodiques, par exemple entre les flux de trésorerie et les rapports et états financiers, peuvent mettre en évidence des activités et enregistrements comptables exigeant d’être amendés. Par conséquent, les conclusions de ces contrôles devraient être notifiées aux niveaux de direction appropriés chaque fois que des problèmes effectifs ou potentiels sont détectés.

À des degrés divers, le contrôle interne relève de la responsabilité de chacun. Presque tous les employés produisent des informations utilisées dans le système de contrôle interne ou effectuent d’autres actions indispensables à l’exercice du contrôle. Les activités de contrôle ont leur efficacité optimale lorsque la direction et l’ensemble du personnel les considèrent comme faisant intrinsèquement partie, non comme un complément, des activités quotidiennes de la banque.

En outre, les contrôles véritablement intégrés aux activités quotidiennes permettent de réagir rapidement à des modifications des conditions et évitent des coûts inutiles. Dans le cadre visant à instaurer la culture de contrôle au sein d’une banque, la direction générale devrait s’assurer que les activités de contrôle adéquates font véritablement partie des fonctions quotidiennes de l’ensemble du personnel concerné.

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20 F. Taylor « le management scientifiques des entreprises Edition HACHETTE BNF 1927


Questions Fréquemment Posées

Quelle est l’importance de l’audit interne pour la performance financière d’une banque ?

L’audit interne contribue à l’amélioration de la performance financière de l’entreprise en permettant une évaluation efficace du contrôle interne et en proposant des recommandations en cas d’écart aux normes établies.

Comment l’audit interne aide-t-il à maîtriser les risques dans une banque ?

L’audit interne, en collaboration avec le contrôle interne, s’assure que le personnel œuvre avec efficience et intégrité, protégeant ainsi l’établissement des pertes et garantissant l’utilisation efficace des ressources.

Quelles sont les procédures nécessaires pour un contrôle interne efficace dans une banque ?

Des procédures formalisées doivent être mises en place pour suivre l’évolution des activités de l’entreprise, permettant à l’audit de mieux évaluer le contrôle interne et d’améliorer la performance au fil du temps.

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