Les perspectives d’avenir en recrutement révèlent que 70 % des employés se sentent plus motivés lorsque les politiques internes sont optimisées. Cette étude met en lumière des pratiques innovantes qui transforment la gestion des ressources humaines, avec des implications cruciales pour la performance organisationnelle.
Section 2 :
Processus d’échantillonnage et méthode de collecte et d’analyse des données
Dans cette deuxième section, il sera question d’exposer les différentes étapes qui ont conduit à la définition de l’échantillon considéré (I), puis de présenter les différentes méthodes de collecte d’information et les outils statistiques adéquats à l’analyse et au traitement de ces informations (II).
- Processus d’échantillonnage
L’échantillonnage désigne l’ensemble des procédures de choix des unités d’analyse qui doivent faire l’objet d’investigation. C’est en clair une méthode qui consiste à choisir une fraction représentative de la population à étudier ou population cible. Il doit respecter un processus formalisé allant de la définition de la population concernée, au choix du type d’échantillonnage et à la taille de l’échantillon.
- Définition de la population cible
Une population cible peut être définition comme l’ensemble des individus sur lesquels s’applique l’étude. Celle de notre étude est constituée de l’ensemble des Entreprises Tchadiennes du secteur formel exerçant dans la capitale N’djaména.
- Choix du type et de la taille d’échantillon
Il est question de montrer sur quelle base le choix de notre échantillon est fait et quelle est sa taille. Enfin nous ferons ressortir les difficultés que nous avons rencontrées pendant la collecte des données.
- Choix du type d’échantillonnage
Le cadre d’échantillonnage peut être défini comme étant la liste des éléments de la population, dans laquelle on tirera l’échantillon.
Pour notre étude, le cadre d’échantillonnage est constitué de la population de N’djaména. Les entreprises sélectionnées appartiennent aussi bien dans la catégorie « A » (PME / PMI) que dans les catégories « B », « C » et « D », définies dans le Code des investissements au Tchad (1963). Et ceci pour trois raisons :
- N’djaména étant la capitale et vu sa situation géographique (au centre du pays), accueille la population venue de partout du pays ;
- elle est située à environ 10 km de la frontière sud-ouest du Cameroun ; avec pour voie centrale, l’axe Kousseri-Ngaoundéré-Douala (où se situe le port) ;
- la politique de centralisation menée jusqu’à la fin des années 1990 a occasionné une forte concentration de la population dans la capitale. On y trouve donc plus de la moitié d’entreprises qui s’y sont installées ou qui ont leurs sièges sociaux.
Nous nous sommes imposé un certain nombre de critères de choix des entreprises que nous avons consultées. Ces critères sont entre autre :
- être immatriculé au registre de commerce et du crédit mobilier dans l’une des catégories citées dans le code des investissements au Tchad ;
- avoir exercé depuis au moins un an ;
- avoir une structure organisationnelle et être dirigé par un responsable ayant sous son autorité des salariés classés dans au moins l’une des catégories socioprofessionnelles suivantes : cadre, agent de maîtrise, ouvrier/employé.
- Taille de l’échantillon
Plusieurs critères ont permis de classer les entreprises selon leurs tailles. Nous retenons pour notre travail le nombre des salariés employés.
En consultant les travaux de recherche de FOKSOUNA (2004), celui-ci classe les petites entreprises dans la catégorie de celles qui ont un effectif allant de 10 à 49 salariés ; les moyennes entreprises emploient entre 50 à 99 salariés et les grandes, 100 et plus. DAOUDA (2004) quant à lui, obtient un classement mettant jusqu’à 150 salariés l’effectif dans les PME. Cependant, tenant compte de la répartition faite par BOISLANDELLE (2000), les petites entreprises emploient entre 10 et 49 salariés ; les moyennes entre 50 et 199 salariés. Celles qui emploient 200 salariés et plus, sont considérées comme grandes entreprises.
[10_perspectives-avenir-en-recrutement-interne-une-etude-essentielle_3]
Partant de ces différents points de vue et par souci de rendre nos informations fiables, nous optons pour le classement suivant :
- entre 10 et 49 salariés, les petites entreprises ;
- de 50 à 99 salariés, les moyennes entreprises ;
- de 100 salariés et plus, les grandes entreprises.
Notre questionnaire est administré auprès de 91 entreprises mais compte tenu des difficultés de terrain, nous n’avons pu récupérer que 78. Au traitement statistique, 66 questionnaires ont été exploités. Ce qui représente 72,53% du total. Parmi les 12 questionnaires non exploités, certains manquent des informations, d’autres sont mal remplis.
Le graphique suivant présente l’état de l’administration du questionnaire.
Graphique n°1: État de l’administration du questionnaire
Etat de l’administration du questionnaire
100
85,71
100
80
60
40
20
0
72,53
Questionnaires Questionnaires Questionnaire Questionnaires Questionnaires
administrés récupérés non récupérés exploités non exploités
Source : nos enquêtes
13,19
14,28
- Difficultés de l’enquête
Comme tout travail scientifique, notre travail de recherche n’est pas à l’abri des difficultés. Ces difficultés sont généralement liées à l’idée que se font les enquêtés des données qu’ils fourniront. Beaucoup des dirigeants sont méfiants et ne veulent pas livrer des informations concernant leurs entreprises de peur de se confier aux concurrents et ce, malgré la lettre de recommandation signée de notre Doyen ; d’autres dirigeants trouvent qu’accorder de temps à répondre à notre questionnaire serait leur faire perdre de leur précieux temps et montrent
à cet effet un refus catégorique ; d’autres encore ne font que donner de rendez-vous qu’ils n’honorent jamais. Aussi, des difficultés liées à la période même de l’enquête ne nous ont pas été favorables. N’djamena accueille chaque année une saison de pluie qui s’étale généralement du début juillet à fin septembre et les routes en cette période sont en réalité impraticables.
Il nous a été difficile de nous rendre facilement d’une entreprise à une autre, ceci a retardé considérablement notre travail. Vu que le temps qui nous a été accordé était très limité, nous n’avons pas pu administrer tous les questionnaires conçus, ni tout récupérer ce qui était déjà distribué. Enfin les réponses apportées par certains dirigeants aux questions posées sont peu réalistes et visent, pour certains, à se débarrasser de nous, ce qui constitue quelque part un biais pour la réalisation de notre recherche.
- Outils statistiques d’analyse et de traitement des données
Une fois les données collectées et dépouillées, nous avons procédé à une codification des variables et avons rendu ces données accessibles au traitement informatique. Nous avons fait usage d’un logiciel d’analyse et de traitement des données : le SPSS Nos variables étant qualitatives, nous avons utilisé le test statistique (le khi deux) pour tester nos hypothèses. Le tri à plat nous a permis d’avoir un aperçu général sur la répartition des individus par rapport aux variables.
- Tri à plat
Le tri à plat n’a pas à proprement parler une signification statistique. C’est un test qui permet d’observer la fréquence des réponses par rapport à chaque indicateur traduit sous forme de question mais également de déceler les éventuelles erreurs qui surgiraient lors de l’insertion des variables dans l’ordinateur ou encore des éventuelles erreurs qui pourraient survenir dans la codification du questionnaire.
- Test de khi deux
Les variables de notre étude étant qualitatives, nous optons pour outil statistique le test de khi deux. Ce test permet de comparer les deux variables qualitatives dont chacune peut être composé de plusieurs modalités. Sa valeur, le degré de liberté et la probabilité de signification sont calculés et obtenus automatiquement grâce au logiciel SPSS.
Comme test de comparaison des données observées d’un ensemble de fréquences, la liaison qui peut exister entre deux variables ne peut se vérifier que si le khi deux calculé est supérieur au khi deux théorique lu sur la table de distribution du chi deux. Dans le cas contraire, nous pourrons dire qu’il n’existe pas de liaison entre les deux variables.
Soient :
I = lignes et j= colonnes d’un tableau de contingence ; Ti = le total des effectifs observés d’une ligne i ;
Tj = le total des effectifs observés d’une colonne j ; T = l’effectif total du tableau ;
Eoij = l’effectif observé ; Etij = l’effectif théorique ; X² = le khi deux calculé.
Le calcul du khi deux se fait de la manière suivante :
X² = (Eoij – Etij)/Etij Avec : Etij = Ti*Tj /T-Tj
A partir du tableau de distribution du X², nous choisissons la valeur du risque d’erreur α = 0,05 soit 5% du risque d’erreur.
Pour MOSCONOLA (1990), la probabilité de signification (P) du khi deux, mesure l’intensité de dépendance entre les variables. Lorsque :
P < 0,05, il y a dépendance significative entre les deux variables ;
P est comprise entre 0,05 et 0,15, la dépendance est peu significative ;
P > 0,05, il n’y a pas de dépendance significative entre les deux variables.
Pour mesurer l’intensité de la liaison entre les variables, certaines mesures d’association telles que le coefficient PHI et le coefficient de contingence, semblent indispensables.
- Coefficient PHI : Ф = X²/N
Lorsque la valeur de ce coefficient tend vers 0, cela explique une absence de relation entre les variables. Au contraire si elle tend vers 1, cela indique une parfaite liaison entre les variables. Notons que ce coefficient est adaptable au tableau de contingence (2 x 2).
- Coefficient de contingence
Ce coefficient se calcule de la manière suivante : C = (X²/X²+n) ½ où : C = coefficient de contingence ;
X² = khi deux calculé ;
n = nombre de cases.
Plus sa valeur s’écarte de 0 et tend vers 1, plus l’intensité de la liaison est forte. Il mesure le degré d’indépendance entre les variables étudiées dans le tableau de contingence. Sa forte valeur dépend de la taille du tableau.
- Caractéristiques des entreprises de l’échantillon
Il est ici question de présenter les éléments qui caractérisent les entreprises de notre échantillon. Il s’agit de la forme juridique, du secteur d’activité, de l’effectif du personnel ainsi que du nombre d’activités existant dans l’entreprise.
- Répartition des entreprises selon la forme juridique
Tableau n°1 : Forme juridique des entreprises de l’échantillon | |
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Parameter/Criteria | Description/Value |
forme juridique |
Source : nos enquêtes
Les résultats obtenus d’après cette répartition montrent une forte proportion des entreprises du type SARL, 42,4% suivies des SA, 36,4%. Les entreprises individuelles représentent 13,6%,
enfin les SNC, 7,6%. D’après ces résultats, il ressort que la forme juridique la plus répandue à n’djaména est la SARL.
- Répartition des entreprises selon le secteur d’activité
Tableau n°2 : Secteur d’activité des entreprises de l’échantillon | |
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Parameter/Criteria | Description/Value |
secteur d’activité |
Source : nos enquêtes
Le tableau de fréquences montre que sur les 66 entreprises interrogées, 25 sont du domaine de commerce soit 37,9%, suivies des entreprises industrielles, 31,8%. Les entreprises relevant du domaine de service ont une proportion de 30,3%. Il faut dire ici qu’au vu de ce résultat, le secteur du commerce est le plus représenté. Ce résultat s’explique par le fait que ce secteur ne demande pas assez des gros moyens financiers pour s’y lancer. Aussi, le commerce n’est pas forcement lié au niveau de formation, ce qui fait que toute personne inspirée, ayant une certaine motivation dans ce domaine peut y entreprendre.
- Répartition des entreprises selon le nombre de personnel
Tableau n°3 : Répartition des entreprises selon le nombre de personnel | |
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Parameter/Criteria | Description/Value |
effectif des salariés |
Source : nos enquêtes
L’analyse des résultats de l’effectif des salariés fait ressortir une forte proportion des entreprises ayant employé plus de 100 salariés soit 36,4% de notre échantillon, suivies de celles employant de 10 à 49 salariés soit 31,8%.
- Répartition selon le nombre d’activités
Tableau n°4 : Répartition selon le nombre d’activités | |
---|---|
Parameter/Criteria | Description/Value |
nombre d’activité |
Source : nos enquêtes
Lorsque nous regardons sur le tableau de fréquences de cette distribution, nous constatons que 51,5% des entreprises interrogées ont une seule activité, contre 48,5% ayant plusieurs activités. La raison qui explique ce résultat serait que beaucoup d’entreprises préfèrent se spécialiser dans une activité bien précise que de se diversifier. Elles s’y consacreront et feront face à des concurrents qui deviennent de plus en plus rudes.
Nous avons décrit dans ce chapitre, les aspects méthodologiques et les outils utilisés pour mesurer nos variables et tester nos hypothèses. Après la présentation de la méthodologie de recherche (section 1), nous avons décrit le processus d’échantillonnage et la méthode de collecte et d’analyse des données (section 2). Il est maintenant important de caractériser notre échantillon et de traiter statistiquement les données afin de procéder à leur interprétation ; tâche qui retiendra notre attention tout au long de ce quatrième chapitre.
Questions Fréquemment Posées
Quelle est la définition de la population cible dans l’étude?
Une population cible peut être définie comme l’ensemble des individus sur lesquels s’applique l’étude. Celle de notre étude est constituée de l’ensemble des Entreprises Tchadiennes du secteur formel exerçant dans la capitale N’djaména.
Quels critères sont utilisés pour choisir les entreprises dans l’échantillon?
Les critères incluent être immatriculé au registre de commerce et du crédit mobilier, avoir exercé depuis au moins un an, et avoir une structure organisationnelle dirigée par un responsable ayant des salariés classés dans certaines catégories socioprofessionnelles.
Comment les entreprises sont-elles classées selon leur taille dans l’étude?
Les entreprises sont classées selon le nombre de salariés employés : petites entreprises (10 à 49 salariés), moyennes entreprises (50 à 99 salariés), et grandes entreprises (100 salariés et plus).