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Impact de la monétisation des dépenses publiques sur la CEMAC : Analyse et implications politiques

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🏫 UNIVERSITÉ DE DOUALA - ÉCOLE DOCTORALE DES SCIENCES SOCIALES ET HUMAINES - Unité de Formation Doctorale en Sciences Économiques et de Management Appliquée (UFDSEMA)
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master Recherche - 2021–2022
🎓 Auteur·trice·s
NGUINI Justin Jerzy
NGUINI Justin Jerzy

La monétisation des dépenses publiques révèle des effets contrastés sur les performances macroéconomiques des États de la CEMAC. Alors que le Cameroun en tire des bénéfices à court terme, le Congo et le Gabon font face à des défis significatifs, soulignant l’urgence d’une gestion fiscale optimisée.


L’analyse comparative des performances CEMAC révèle des impacts inattendus de la monétisation de la dépense publique sur la croissance économique. Alors que le Cameroun bénéficie d’effets positifs à court terme, le Congo et le Gabon font face à des défis majeurs, soulignant l’importance d’une gestion fiscale améliorée.


Section 2 :

Les Performances macroéconomiques de la CEMAC

La Communauté Économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) est une organisation internationale régionale africaine composée de 6 pays d’Afrique centrale à savoir : le Cameroun ; la République Centrafricaine ; le Congo ; Le Gabon ; la Guinée Équatoriale et le Tchad. Dans le cadre de cette section, notre travail est axé sur les performances macroéconomique de la sous-région. Pour y arriver, nous esquisserons une brève appréciation

de l’environnement institutionnel (A) et l’implication dans la compétitivité économique de la CEMAC (B).

A. Environnement institutionnel de la CEMAC

La sous-région CEMAC est l’une des deux zones CFA en Afrique. Avant l’indépendance, des unions économiques ont été créées par des colonies Françaises dans les parties centrales et occidentales de l’Afrique qui étaient sous leur domination. L’Afrique Occidentale Française (AOF) est la première de ces unions créées en 1898. Elle regroupait le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Soudan (actuel Mali), le Dahomey (actuel Bénin), la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), la Mauritanie, et le Niger.

Plus tard en 1910, l’Afrique Équatoriale Française (AEF) est créée regroupant le Tchad, l’Oubangui-Chari (aujourd’hui République Centrafricaine), le Congo et le Gabon (camaroun ahcmf5, 2022, pp. 7-8). Le Cameroun par ailleurs était assez particulier car il était gouverné à la fois par la Grande-Bretagne et la France.

La CEMAC est sans signe avant-coureur, née des cendres de l’Union Douanière et Économique de l’Afrique Centrale (UDEAC), le 16 mars 1994 à N’Djamena, au Tchad et son siège est à Bangui, République Centrafricaine. Issue d’un traité de mars 1994, la mise en vigueur n’a eu lieu que 5 ans après soit juin 1999. Elle est ainsi constituée de deux unions régis chacune par une convention particulière.

La convention qui créée l’Union Monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) :

Elle est dirigée par le Comité Ministériel qui est composé de deux ministres de chaque État membre et délégués par le Ministre des Finances. Celle-ci a pour objectif à travers la banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) de garantir la stabilité intérieur et extérieur de la monnaie.

  • La convention qui créée l’union économique de l’Afrique centrale (UEAC) : Dirigée par le Conseil des ministres et limitée à trois représentants au maximum pour chaque État membre, elle vise à la réalisation d’une intégration économique réelle en passant par : la suppression des barrières douanières et des contingentes ; le renforcement de la compétitivité des activités économiques et financières ; la convergence et la mise en cohérence des politiques budgétaires nationales avec une politique monétaire commune ; une véritable coopération de nombreux domaines tels que l’industrie, le tourisme, le transport, l’énergie, la formation professionnelle, l’agriculture etc…

Il faut noter que la convergence des politiques budgétaires nationales qui, par le biais des procédures de surveillance multilatérale vise à travers la définition des critères, au renforcement du Policy mix, soit la cohérence entre les variables de la politique budgétaire et celles de la politique monétaire (D. Avom, 2003).

L’histoire révèle que, la CEMAC comme tout humain est constituée de deux principaux ancêtres

  • L’UDEAC (Union Douanière et Économique de l’Afrique centrale) :

Elle est créée le 8 décembre 1964 en République Démocratique du Congo et sera élargi par l’entrée de la Guinée le 24 août 1983. Son objectif principal était de contribuer à promouvoir la mise en place progressive d’un marché unifié en Afrique centrale. L’UDEAC a été créée en vertu du traité de Brazzaville pour promouvoir l’intégration économique et assouplir le libre-échange entre les États membres tout en mettant en œuvre un tarif extérieur commun sur les facteurs de production importés des pays non membres.

En ce qui concerne le commerce extérieur, trois taxes différentes à l’importation ont été adoptées par tous les États membres dans le cadre du traité UDEAC : un droit à l’importation, un droit d’entrée et un droit sur le chiffre d’affaires à l’importation. En outre, un quatrième type de prélèvement, appelé taxe complémentaire, était déterminé et mis en œuvre de manière indépendante par chaque État membre.

En raison de désaccords au sein du groupe, le Tchad et la République centrafricaine ont menacé de quitter l’organisation UDEAC mais n’ont pas donné suite à leurs menaces après de nombreuses pressions de la France. Pour tenter de dissiper ces malentendus, le traité de l’UDEAC est officiellement révisé en 1975.

  • La BCEAEC (Banque Centrale des États de l’Afrique Équatoriale et du Cameroun) : Celle-ci a vu le jour en 1959, à la veille des indépendances pour remplacer l’institut d’émission de l’Afrique Équatoriale Française (AEF). Une réorientation de ses objectifs va surgir suite à une action commune renforcée par deux accords de coopération monétaire signés en novembre 1972 entre les États membres de l’UDEAC (Cameroun, Gabon, Tchad, Congo et la république centrafricaine) d’une part et la France d’autre part. Cet accord va ainsi donner place au nouveau née : la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) (Gérardin, 1994) et à une monnaie unique connue sous le nom de Franc de la Coopération Financière en Afrique (Franc CFA). La date de 1985 est marquée par l’entrée de la Guinée Équatoriale dans la communauté.

Pour éviter toute mésentente sur le privilège de dirigent principal d’une telle organisation, en 2010, il a été introduite l’idée de rotation des premiers dirigeants des Institutions dont le mandat

est de 5 ans non renouvelable. Dans le but d’élargir le panier des avantages de la communauté, en octobre 2017, tous les États membres de la CEMAC ont signé une circulaire instaurant la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEMAC pour tous les ressortissants de la communauté.


Questions Fréquemment Posées

Quels sont les pays membres de la CEMAC?

La CEMAC est composée de six pays : le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad.

Quel est l’objectif principal de l’Union Douanière et Économique de l’Afrique centrale (UDEAC)?

L’objectif principal de l’UDEAC était de contribuer à promouvoir la mise en place progressive d’un marché unifié en Afrique centrale.

Comment la CEMAC vise-t-elle à renforcer la compétitivité économique?

La CEMAC vise à renforcer la compétitivité économique en supprimant les barrières douanières et en mettant en cohérence les politiques budgétaires nationales avec une politique monétaire commune.


Questions Fréquemment Posées

Quel est l’impact de la monétisation des dépenses publiques sur le Cameroun?

Le Cameroun bénéficie d’effets positifs à court terme de la monétisation des dépenses publiques.

Comment la monétisation des dépenses publiques affecte-t-elle le Congo et le Gabon?

Le Congo et le Gabon font face à des défis majeurs en raison de la monétisation des dépenses publiques, avec des impacts négatifs sur leur croissance économique.

Quelles recommandations sont proposées pour améliorer la gestion fiscale dans la CEMAC?

Des recommandations sont proposées pour améliorer la gestion de la politique fiscale et renforcer la stabilité politique dans les États de la CEMAC.

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