L’innovation technologique en éducation révèle des défis majeurs dans la supervision pédagogique à Kalabancoro, où le manque de ressources freine le développement des enseignants. Cette étude propose des solutions concrètes pour transformer la qualité de l’enseignement dans cette commune rurale.
CHAPITRE II : LA PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
Présentation de la commune rurale de Kalabancoro
Création/ Statut
La commune rurale de Kalabancoro fut créée par la Loi N° 96 ŕ 059 de Novembre 1996 portant création des communes. Couvrant une superficie de 219,75 km2. Elle est divisée par le couloir aérien de l’aéroport de Sénou et le village de Banakoroni.
La commune de Kalabancoro est composée officiellement de 12 villages (Diatoula, Gouana, Kabala, Kalabancoro, Kouralé, Missala, Missalabougou, Niamana, N’Golobougou, N’Tabacoro, Sabalibougou et Siracoro Meguetana). A ces villages s’ajoutent deux autres N’Gomi et Binabougou qui ne figurent pas sur la liste des villages cités dans les documents de la Décentralisation. Kalabancoro qui était le chef-lieu de l’arrondissement de Kalabancoro est le chef-lieu de la commune du même nom.
La Commune rurale de Kalabancoro est située dans le cercle de Kati, dans la région de Koulikoro entre les coordonnées géographiques suivantes :
- 8°25 et 8°02 longitude Ouest ;
- 12°48 et 12°57 latitudes Nord.
Avant l’avènement de la Décentralisation, il y avait l’Arrondissement de Kalabancoro qui relevait du cercle de Kati.
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Figure 1 : carte géographique de la commune de Kalabancoro
Source: Mairie de Kalabancoro, Janvier, 2022. (carte géographique de la commune de Kalabancoro)
Elle est limitée :
- A l’Est par les communes rurales de Mountougoula et de Baguinéda- Camp ;
- Au Sud par la commune rurale de Sanankoroba ;
- A l’Ouest par la commune rurale de Mandé, la commune IV du District de Bamako et le fleuve Niger sur 15 Km environ ;
- Au Nord par les communes V et VI du District de Bamako ;
Elle compte les villages suivants : Diatoula, Gouana, Kabala, Kalabancoro, Kouralé, Missala, Missalabougou, N’golobougou, Niamana, Sabalibougou, Sirakoro Meguetana, Tabakoro, N’Gomi, Binabougou.
Relief
Le relief est constitué de plateaux et de plaines. Le plateau est relativement élevé au Nord-Est de Kalabancoro et longe Tièbani et Kabala.
Il existe de nombreux plateaux dans la ville de Kalabancoro dont :
- Celui de Tiébani ;
- celui de « Kalaban-Coro Koulouba » ;
- ceux du centre, du Sud, de l’Est de Kabala et des zones d’extension ;
- ceux de l’Est constituant une colline « Douga koulou » dans le secteur de Sirakoro Meguetana ;
Au centre, les anciens villages de Tièbani et de Kabala se situent dans une vaste plaine située aux abords du fleuve Niger et inondable en période de hautes eaux.
Au Nord-Est se dresse le « Tien Koulou » avec des parties rocheuses du côté de Yirimadio. Au Nord-Est de Niamana se dresse la colline de « Kognin » situé près de Baguinéda.
Au Nord, dans la partie N’Gomi, se trouvent la colline du « Point G » et le « Sikoroni Koulou.
Entre ces collines, il existe des plaines. Au centre de la commune de Kalabancoro, le terrain est relativement plat surtout au niveau des concessions rurales de Diatoula, de N’Tabacoro à Diatoula il existe une importante plaine argilo latéritique.
Climat
Le climat est de type Sud Soudanien. La température oscille entre 17°C et 42°C. Les vents dominants sont :
- L’harmattan: Vent chaud et sec qui souffle du Nord Ŕ Est au Sud Ŕ Ouest pendant la saison sèche (de Novembre à Mai) ;
- la Mousson: Vent humide qui souffle du Sud-Ouest au Nord-Est pendant la saison des pluies (Juin à Octobre).
Hydrographie
La commune rurale de Kalaban-Coro est drainée par le fleuve Niger et des marigots. Le fleuve traverse la commune sur une distance de 17 km à l’Ouest et de 6 km au Nord-Est.
En effet cinq (5) localités de la commune se situent au bord du fleuve. Il s’agit de KalabanCoro, Tièbani, N’Golobougou, Sabalibougou et Kabala. A Kalabancoro, le Niger a une largeur d’environ 1 km.
A l’intérieur de la Commune de Kalabancoro, il existe d’autres cours d’eau et une mare. Ce sont : le marigot « Dougoutendji, folon » à la limite Sud de la Commune sur 3,500 Km, le Faranidian sur 3 km, le Kabalako sur 11 km environs et les marigots du coté Est.
Une multitude de cours d’eau se réunissant pour former un gros marigot appelé « Fara » sur une longueur de 10 km. La partie du « Farakôba » se trouvant dans la commune de Kalabancoro longue de 7,6 km, la partie du « Banconi » ou « N’Gomikô », longue de 2,2 km, la partie du canal de Baguinéda dans la commune de Kalabancoro, longue de 6 km, la marre de Marako situé au Nord de l’ancien village de Kalabancoro, le « Diatoula Ko » ; longue de 5 km dans la Commune et le marigot « Kodian » longue de 4,7 km dans la commune.
Population
La population de la ville de Kalabancoro est constituée de bambaras, bozos, peuls, dogons, bobos, sarakolés, songhoïs et malinkés.
La religion la plus pratiquée est l’islam à laquelle s’ajoutent le christianisme et l’animisme. Au Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2009, la commune de Kalabancoro comptait 166 722 habitants.
La proximité de la commune de Kalabancoro au District de Bamako fait que le taux d’accroissement constaté (15,10/0) est particulièrement élevé et supérieur à celui du cercle de Kati qui est de 3,8%. En effet, la commune compte de nombreux résidents travaillant à Bamako.
Situation socio- économique de la commune
L’Economie de la commune repose sur les trois secteurs : primaire, secondaire et tertiaire.
Agriculture
Céréaliculture
Elle est pratiquée par près de 60% de la population active. Les principales productions sont : le mil, le sorgho et le maïs. On y cultive aussi l’arachide, le niébé et les tubercules. Les produits sont généralement destinés à l’autoconsommation. Cette importante production est entrain de diminuer progressivement en raison de l’aliénation des terres agricoles au profit des parcelles d’habitation. L’agriculture familiale qui occupe une place de choix a laissé la place
au maraichage à petite échelle. Ce qui a accru la pauvreté dans les villages qui jadis vivaient essentiellement d’agriculture. La commune doit tout faire pour sauver les espaces encore disponibles pour les activités agricoles.
Les problèmes du secteur sont entre autres les difficultés d’accès aux crédits agricoles, l’insuffisance dans l’encadrement du cheptel, l’insuffisance d’infrastructures agro-pastorales, l’insuffisance d’intrants et équipement agricoles, le sous équipement des paysans, la pauvreté des sols.
Des actions sont prévues pour améliorer le secteur : faciliter l’accès au crédit, multiplier les infrastructures agropastorales, équiper les paysans de matériels agricoles, et fertiliser les sols.
Arboriculture
Elle est pratiquée dans les concessions rurales et sur des titres fonciers privés. On y exploite des agrumes, des citronniers, des manguiers, des bananiers, des goyaviers, des papayers et des eucalyptus. Les produits sont destinés au marché local ou écoulés sur les marchés du District de Bamako. A l’instar de la céréaliculture, les terres réservées à l’arboriculture sont entrain de diminuer progressivement au profit des parcelles d’habitation. Malgré l’existence de titres fonciers sur certaines parcelles l’Etat dans le cadre de la construction des équipements collectifs les retire moyennant des compensations comme ce fut le cas de la nouvelle université de Kabala.
Maraîchage
A côté des cultures céréalières, le maraîchage, constitue une activité de contre-saison. Les principales spéculations sont : la tomate, le chou, le concombre, l’aubergine, l’oignon, la carotte, le haricot vert. L’activité s’effectue aux abords des rivières et dans les concessions rurales. Les statistiques actuelles ne donnent pas des informations sur les superficies exploitées et les quantités produites. Il faut noter que c’est une activité très importante.
Elevage
On pratique les deux types d’élevage : l’élevage intensif et l’élevage extensif. Kalabancoro est devenu au fil des ans la ceinture réservée à l’élevage du district de Bamako. Tous les parcs significatifs du district ont été délocalisés dans la commune rurale de Kalabancoro notamment en grande partie dans la zone aéroportuaire de Sénou.
Les principaux problèmes du secteur sont l’absence d’aires d’abattage des animaux, la mauvaise organisation du marché à bétail, le faible revenu de la population, les difficultés de conservation des aliments.
Pêche
Elle se pratique sur le fleuve Niger, dans les villages riverains : Kalaban-coro, Kabala, N’Golobougou, Sabalibougou et Tiebani. Les espèces pêchées sont entre autres le notica (carpe), le Clarias lazera (silure), l’Alestes nurse (tinèni), l’Hydrocion brevis (poisson chien). L’existence du fleuve et des cours d’eau constitue des opportunités pour le développement de la pêche dans la commune. Mais, elle y est pratiquée artisanalement. Des efforts doivent être consentis pour développer la pisciculture à grande échelle pour les pêcheurs qui constitue une couche assez importante de la population. Le marché du poisson à Kalabancoro est très fourni en raison de l’importance de cette activité.
Exploitation forestière
Les ressources ligneuses couramment rencontrées sont : le karité, le tamarinier, le figuier et le néré. Il faut signaler que ces ressources sont en régression à cause du phénomène d’urbanisation. Les forêts produisent du bois de chauffe et du bois d’œuvre. Les produits de cueillette sont le tamarin, le karité et la figue.
Industrie, Artisanat et commerce
Industrie
L’industrie est peu développée dans la commune de Kalabancoro. On rencontre deux branches d’industrie : l’industrie extractive et l’industrie agroalimentaire.
Industrie extractive
Il existe des sites d’extraction de latérite à Kalabancoro, Kouralé, N’Golobougou, Siracoro-Méguetana et Niamana. Ce matériau est utilisé dans la construction des maisons et des routes pour le remblayage. L’exploitation du sable et du gravier dans le lit du fleuve occupe une place importante dans cette activité extractive. Kalaban-coro occupe la première place dans le cadre de l’exploitation du sable et du gravier. Le parc autos pour cette activité est assez impressionnant. C’est une potentialité énorme qui n’a pas été exploitée pour l’aménagement et la mobilisation de recettes pour la commune.
Industrie agroalimentaire
On dénombre :
Une unité d’industrie agroalimentaire qui produit de l’eau minérale ;
un abattoir frigorifique dans le village de Sabalibougou employant plus de 30 travailleurs ;
le nombre de têtes de bovins abattus par jour est de trois cent (300) en moyenne.
Artisanat
En raison du nombre des nouveaux chantiers tout au long de l’année cette activité prend de plus en plus de l’importance et est en passe de s’imposer comme un secteur clé de développement de la commune. Elle est le plus pourvoyeur d’emplois et de revenus pour les jeunes qui peuvent s’y adonner avec un capital tout à fait accessible. Cette branche offre l’opportunité de financement de beaucoup de micros projets en faveur des jeunes et des femmes.
Questions Fréquemment Posées
Quelle est la superficie de la commune rurale de Kalabancoro?
La commune rurale de Kalabancoro couvre une superficie de 219,75 km2.
Quel type de climat caractérise la commune de Kalabancoro?
Le climat de la commune de Kalabancoro est de type Sud Soudanien, avec des températures oscillant entre 17°C et 42°C.
Quels cours d’eau traversent la commune de Kalabancoro?
La commune rurale de Kalabancoro est drainée par le fleuve Niger et des marigots, dont le marigot ‘Dougoutendji, folon’ et le Faranidian.