Quelles sont les implications politiques de l’évaluation comptable en Tunisie ?

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🏫 Université de Sfax pour le Sud - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2003-2004
🎓 Auteur·trice·s
Khalil AMMOUS
Khalil AMMOUS

Les implications politiques de l’évaluation comptable révèlent des enjeux cruciaux pour la formation des professionnels en Tunisie. Cette recherche met en lumière comment les examens influencent le jugement professionnel, transformant ainsi la compréhension des compétences requises dans le domaine comptable.


Deuxième partie

Validation empirique de la formation au jugement professionnel comptable : cas du Certificat d’Etudes Supérieures de Révision Comptable

La seconde partie a pour objet de traiter de l’évaluation des examens intéressant les disciplines de Révision Comptable, de Fiscalité et de Gestion Intégrée constituant l’ossature du Certificat d’Etudes Supérieures de Révision comptable.

Une telle évaluation nous permet d’appréhender si les examens posés testent ou non la compétence des étudiants soit la qualité de leur jugement professionnel sensée faciliter leur insertion au sein de la profession comptable.

En effet, tout jury d’examen cherche à déterminer, à partir des examens, si les candidats ont ou non l’aptitude d’appliquer à des situations, à des problèmes spécifiques auxquels les praticiens font éventuellement face, la Connaissance des théories, la Compréhension des principes et la Maîtrise des outils pratiques fortement attendues d’un nouveau expert-comptable.

Plus exactement, le jury demande aux candidats intéressés de prouver qu’ils possèdent certaines capacités génériques et spécifiques dont :

  • Appliquer les connaissances définies dans le programme d’étude ;
  • Repérer, définir et classer par ordre d’importance les problèmes et les aspects à traiter, même en l’absence de normes explicites à cet égard ;
  • Analyser l’information ;
  • Traiter les problèmes de manière intégrée ;
  • Exercer son jugement professionnel ;
  • Evaluer les diverses possibilités et proposer des solutions pratiques qui satisfont les besoins des utilisateurs ;
  • Communiquer clairement et efficacement.

Le jury va évaluer la maturité du jugement des candidats, leur aptitude à formuler des recommandations utiles découlant d’analyses semblables quantitatives et qualitatives exigées d’un bon expert-comptable et ce dans la mesure où les épreuves des examens écrits le permettent.

D’après ces capacités demandées par le jury, on peut dire que le jugement professionnel est basé sur quatre principales qualités caractéristiques suivantes : l’intelligence, la restitution des connaissances, l’habileté professionnelle et l’application mécanique.

Pour ce faire, notre travail consiste à analyser la structure du contenant et d’évaluer le contenu des épreuves des examens posés (chapitre 1) afin de dégager l’aptitude des ces examens à détecter les qualités professionnelles décrites ci-dessus chez les candidats interrogés ; et d’avancer certaines propositions susceptibles d’améliorer leur aptitude pour un bon jugement professionnel (chapitre 2).

Chapitre 1 : Analyse et Evaluation de la structure et des contenus des examens :

Nous présenterons respectivement la méthodologie d’évaluation suivie ainsi que la synthèse des résultats obtenus par cette évaluation empirique.

Section 1 :

La Méthodologie de l’Evaluation

Notre approche s’est basée essentiellement sur un échantillon composé de tous les sujets d’examens posés lors des dernières sessions principales et de rattrapages du Certificat des Etudes Supérieures de Révision Comptable.

En effet, notre collecte a porté sur les différents examens à partir de l’année 1997 jusqu’à l’année 2003 pour les enseignements de Révision Comptable, de 1998 et jusqu’à l’année 2003 pour les enseignements de Fiscalité ; enfin depuis 1999 et jusqu’à 2003 pour ceux de la Gestion Intégrée et ce bien entendu compte tenu des informations statistiques disponibles obtenues de la Direction Générale du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie.

Notre évaluation de l’échantillon retenu a consisté à étudier séparément chaque question posée aux divers examens en nous basant d’une part, sur les quatre principales qualités caractéristiques du jugement professionnel et d’autre part, sur le critère de l’interrogation marginale qui est un obstacle pour la formation d’un bon jugement.

Ces qualités caractéristiques et ce critère peuvent être définit comme suit :

  • L’intelligence : qui consiste en la faculté chez l’étudiant interrogé de repérer, classer par ordre décroissant en importance les problèmes pour les traiter de façon intégrée;
  • la restitution des connaissances : soit la faculté exigée des répondants pour l’acquisition des connaissances, leur conservation en mémoire et leur restitution au moment opportun.
  • L’habileté professionnelle : ou la capacité de l’étudiant questionné d’évaluer les différentes possibilités afin de proposer les solutions pratiques attendues des divers problèmes posés et ce même en l’absence de normes explicites qui peuvent aider à la formulation de ce jugement professionnel ;
  • L’application mécanique : qui nécessite du répondant la maîtrise d’une technique pour l’appliquer et s’en servir ;
  • L’interrogation marginale : qui renferme un certain nombre de questions sans utilité pratique ou sans pertinence.

Chaque question posée peut renfermer une ou plusieurs qualités d’appréciation retenues par les examinateurs ; d’ailleurs l’évaluation se base semble t-il sur un barème officiel, sans être rendu public, qui partage la notation attribuée en se référant à un ou plusieurs critères évaluatifs énumérés auparavant.

Une fois l’évaluation quantitative de chaque question est faite, nous procédons à la sommation des notes octroyées à chaque critère tout en calculant le pourcentage provenant du rapport entre le total des notes partielles attribuées à chaque critère et la note finale complète de référence soit 20 points.

Après avoir déterminé tous les pourcentages ou les taux enregistrés, nous additionnons les taux relatifs aux critères d’appréciation relatifs à l’intelligence et l’habileté professionnelle d’une part constituant ainsi notre premier groupe ; suivis de ceux du second groupe renfermant les critères restants soient : la restitution des connaissances, l’application mécaniste et l’interrogation marginale d’autre part.

Ensuite, nous essayons de distinguer et de comparer deux types d’examens en qualifiant l’examen d’examen à dominante compétence si les taux du premier groupe de critères sont supérieurs à ceux du second groupe ; et d’examen à dominante mémoire si les taux du second groupe de critères sont supérieurs à ceux du premier groupe retenu dans notre analyse.


Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les qualités nécessaires pour un bon jugement professionnel en comptabilité ?

Le jugement professionnel est basé sur quatre principales qualités caractéristiques : l’intelligence, la restitution des connaissances, l’habileté professionnelle et l’application mécanique.

Comment le jury évalue-t-il le jugement professionnel des candidats au Certificat d’Etudes Supérieures de Révision Comptable ?

Le jury évalue la maturité du jugement des candidats, leur aptitude à formuler des recommandations utiles découlant d’analyses quantitatives et qualitatives exigées d’un bon expert-comptable.

Quelle méthodologie est utilisée pour évaluer les examens en Révision Comptable ?

L’évaluation s’est basée sur un échantillon composé de tous les sujets d’examens posés lors des dernières sessions principales et de rattrapages du Certificat des Etudes Supérieures de Révision Comptable, en étudiant chaque question selon les quatre qualités du jugement professionnel.

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